Cœurs Vaillants 1941

r ra nçois et Rémy n'ont pas 7 ans. Ils re– ga rde nt la crèche avec leur cœur tout neuf et avec d es yeu• é blouis. Les personnages sont habillés d e vraie étoffe ; l'âne parait +out humble, le bœuf un brin féroce... Les bet gers ap portent d a ns des corbeilles des oranges ; qua nt a ux rois mages, ils sont si fou rré s d'her– '.Tl ine et chamarrés d ·or que François et Rémy ne pe uvent e n détacher leurs yeux. Un soir qu'ils ont contemplé la crèche plus longtemps q ue d'ha bitude, Rémy dema nde so~ · dain : - Dis, Fra nçois, qu'est-ce que tu voudra is lui donner au petit J ésus ? Un beau mouton ! ré pond le cadet sans hésite r. Un vra i, avec de la laine bie n blan– che, bien dcuca, qui lui récha ufferait les mains quand il le caresse rait... Et t oi. Rérny 7 Rémy voit gra nd. - Moi, fe voudrais lui apporter de l'or, de 1 e ncens et de la myrrhe , comme les rois mages. - C'est d es cad eaux t rop difficiles, soupire Fra nçois, où tu les t rou.,e ras ? - J e sa is pas ma intena nt, mais qudnd je serai gra nd je cherche rai... - M. le Curé a dit que la myrrhe ça pou~se très, très loin d'ici, à l'a1.1tre bout du monde? - J e me fera i e:<plorateur alors, et j'irai à l'autre bout d u monde ! Tu verras, Fra nçois! ... François hocha la tête d'un air de d out e. - Si, tu verras... Rémy a g randi. LP. voilà enfa nt de chœ ur. Aux expositions du Saint Sacremcnf , c:'~st lui le t~uriféra ire; il fo ut le voir ba!;:i nce r fiè re– ment l'e nce nsoir! l a fumée od orante monte droite et précie use devani' l'a ute l. Rémy rayonne de joie. Ne lui est-:1 pas donné d'offrir de « l'e ncens > è U bor Dieu ? Rémy grandit encore... e ncore... Ma inte na nt il aid e son père d8ns un com– merce dé jà floris~ant. Il b rasse les affa ires, e n– voie des c hèa ues. e ncaisse des billets bleus. Les c hèques, les billets d e ba nque, ce s repré– senta nts d e l'or dans notre sociét é mod erne. Au milieu d e cette richesse q ui affl ue vers lui, Ré my a g ardé son bon cœ ur. Sur ses b éné– fices, il fa it une la rge part a ux pauvres ; a les aime, il les secourt, il sait que l'or ve rsé en le urs mains c'est à Notre-Seigneur Lui-même qu'on le donne. Une fois, il d it à François : - Un jour, je « pl~ nterai tout là », et je mo ferai explorat eur... Fronçois, dor.t Io mémoire· est lég ère , s'ëtonno. - Explorateur ?... Q uelle idée 1 ... - Mais si, voyons, assure Rémy peasivo.nent, explorateur pour chercher de la myrrhe, Fran– çois 1 Un jour, Rémy <C plante vraiment tout là >. Il s'en va, durement casqué, vétu de ~a ki, cui– rassé d e courage. Il s'en va à la guerre, ré pon· dre à l'appel d e la Patrie sous les armes. Arrivé au but, il co nsidère le cantonnement boueux, la plaine mor1'e, le petit bois sombre cù demain peut-êtr0> on se bAttra , et il songe: J 'ai quitté mes pare nts, mon commerce, ma ville natale t out r omme si je .,,'ét ais fait explo– rateur... Mais je ne suis point explorateur et ce n'est pas dans c e pays-ci qu'on trouve d e la myrrhe... Cependant, la myrrhe est plus près de lui qu'il ne le pense. • C'est bien dans le petit bois que l'attaque a lieu, le soir du 24 dé ce1rbre. Rémy tombe, grièvement b lessé ; on le re lève, on l'emporte. Instinctivement il mord le d rap de sa capote pour ne point crie r trop fort. Chaque heurt lui ~st un supplice ; les bra ncardiers fo nt de le ur mie ux, mais il y a la nuit et les mauvais che– mins qui tende nt des emb ûches continue lles. L'a mbula nce provisoire atteintA on dé pose Rémy dans la première salle , o ù d eux soldats achèvent joyeuseme nt d e p re parer la crèche. Ils se ret ire nt gauches et malhe ureux parce qu'on vient de leur c huchoter que celui qu'on amè ne n'en réchappera point. L'aumônier arrive . - Alor!, mon petit gars, ça ne va pas 7 ~émy ouvre d es yeux hagards. - J 'a i mal partout... Oh ! si mal !... J e ne veux pas mourir!.•. J e ve ux r a t'<iÎr maman... Tout de suite a près ce cri poignant, le visage cha nge. En hâte , l'a umônier trace le g este de l'abso– lution. et voyant que les paupières ont légère– me nt battu, il se penche dava nta g e et parle à voix basse. li parle de Noël qu'on va célé– bre r dans un instant, il parle d u Sa uve ur des– ce ndu du ciel pour nous prouver son amour... A nous de lui offrir le nô+re... Toute àme de bonne volonté pe ut donner quelque chose, . bea ucoup de choses même... Disa nt cela, l'aumônier tie nt e ntre ses deux gra ndes mains chaudes la ma in t oute froide de celui q ui est en tra in d e mourir pour la France. Et il reste près de lui, t e ndra et fraternel. Une minute s'écoule , t rès lon9 ue. Rémy ne boug e plu>. Puis, il ouvre les ye ux. Dé jà loin– tain, so~ regard erre à travers la salle , re ncon– tre la crè che , s'y fixe. Un sourire - q ui lui restera dans la mort - illumin& son visage , ta ndis qu'en ple ine connaissa nce, il parle pour !a derniè re fois. - Monsieur !'Aumô nier 7... J'acce pte t out... "1es souffrances, le sacrifice de ma vie, c'est la c: myrrhe » 1... J e suis he ureux, il ne ma nque plus rien... Et d e la gra nde salle froide, où s'ét eint peu a peu le souffl e iaible du moura nt, monte vers !'Enfant de la crèc he la tripie offra nd e dont rP,vait autrefois Ré,;,y, pet it ga rs de Fra nce. GRAN IT. A mon pet it frère lorra in qui m'a inspiré ce con te. Dig... Ding... Dong... Dong... A travers la campagne déser te que recou vr e le blanc tapis de la nei ge, les dernières notes du carillon se perdent dans la nu it. Là-bas, une lumièr e br ille à t rave.rs les v itraux de la petite église. Il est minu it et ce soir de Noël 1939, dans ce coin de terre lorraine, l.,Jffice divin vient d e commencer. A l'autel q ui semble flamboyer sou s i'éclat des cier ges et d es « ors », le prêtre oflicie. L'as~istance recueillie prie de tout son creur. Tout à coup, voici que dan s Je profond silence monte, merveilleusement pure, une voix d'enfan t. Pour la pr emière fois, Char– les Henry, le petit chantre, se fait entendre. Ill Dans sa grande aube blan che, faite par la maman a u cours des longues veillées d 'h iver, les bras croisés, les yeux ba issés, l'en fant chante. chante... Et son chant est si j01i, si vrai, si émouvant q ue le pr être par aît s'arrê– ter... que les fidèles ont tressailli... que des larmes coulent... Et la voix cont inue tou jou rs.' tantôt suppliante, t antôt joyeuse, égr enant les naïves paroles nées en pays lorrain et qui p arlen t d'un grand bonhE>ur attendu depuis des m illiers d'années,· d'anges q u i chan tent dans la nuit étoilée, d 'u n eni ant et d 'une crèche, d'un bœ uf et d 'un âne, de bergers et de mou tons. Allebia ! Comme un la confia nce cœurs. Noël Le prêtre qu i souffle apaisant la joie et viennent réchauffer les 1939. Noël de gue rt'e... officie à l'autel n 'est p as le curé de le. paroisse, mobilisé depuis quatre mois. C'est l'aumôn ier d u r égi– ment canton né tout près. Et si les hommes du village manquent ce soir, d'autres nombreux, en uniforme k aki, sont venus combler les vides. Malgré tout, il y a de la joie dans les cœurs. car c'est Noël, Allelu ia 1 •• • La voix du petit chan tre, bien hau t le p roclame . Main tenant, c'est fini ! La foule s'écoule lentement, le cœ ur réchauffé par la « bonne nouvelle ». Charles Henry rejoint à son tour sa maman et ses petits frèr es... - Comme t u as bien chanté, mon petit, comme ton papa aurait aimé être là pour t 'en tend r e ! - Maman , l'an prochain, je cha n– • ter ai encore pou r lui. L 'an prochain ? Un frisson d 'angoisse glace soudain le cœ ur de la mama n. L·an p rochain ? L e papa, prisonn ier en Allemagne, ser a-t-il revenu a u m ilieu des qu atre petits qui l'a ttenden t ? Ma is bien vite, la vaillan te chrétienne réa– git... Allelu ia !... C'est jour de joie a u– jourd'hui et Dieu est mait re de l'aven ir. Dans un sour ire, la voix maternelle répond à l'a fii rma tion du petit chan (re : - C'est cela, Charles Henry, l'an procha in, tu chanter as pour lui. 0 Dong... Dong... Dans la g r ande ville rhodanienne, les cloches, ce soir-là, se sont mises e n b ran le. Il le fa ut bien pu isque, malgré tout, c'est Noël... Noël la fête du bon– h eur... Noël le jour où chacun. quelles que soic:nt ses peines, sent renaitre en lui l'espér ance... Dans l'église paroissiale la foule est entr.§e. car plus que jamais elle a be– soin de parler à !'En fant qu i est venu s ur terre apporter la paix pour les hommes de bon vouloir. · Minuit ! La messe commence. Et comme a utrefois en terre lorraine. une voix mon te ver s le ciel. au m ilieu du grand silence, une voix pure, émue, su ppliante, la voix de Char les Henry, le petit chantre à raube immaculée. 0 CaT, dans cette ville inconnue où, loin de son village natal, il v ient de v ivre avec sa m aman, les premiers JùUrs douloureux de son exil, le petit gars a voulu chanter q uand même... chanter en l'honneur de Celu i qui, pour nou s t r acer la route qui monte vers le Bon- 11eur, é. été, Lui aussi, d ans le dénue– ment d 'une étable. un pauvre réfugié... JEAN-JACQUES. Poür discuter entre vous . . . A PROPOS DES HISTOIRES DE CE NUMtRO Le Feu de l ' J\n Neuf. Quelle e ;ait l'imp rudence commise par ' les montag nards? Pourquoi ·a-t-on b esoin d'un guide t:-n mo l\tagne ? Connais-tu d 'au– tres cii constances où il en faut un aussi ? A quoi peut-on re connaitre un bon guide? Quelles doivent ê tre ses qualites ! Com– ment doit-on agir envers le g uide qu 'on a choisi ? Pourquoi peut on ciire que la flam– me all umée par les jeunes gens sur le sommet est Je symbole de l'An nouveau ? Qu'est-ce q ue ce tte a nnée 1941 aura de d ifférent des a utres? A quellrn conditions une France neuve en sortira+elle? Les d eux Noëls du petit ch antre . Pourquoi Charles-Hen:y n'est-il plus chez lui en ce Noël 1940? Pourquoi ve ut -il chante r quanct même? Connais-tu d'autres petits gars d ans son cas ? Qu'as-tu fa it p our e ux? Je an-F rançois. Pourquoi trouve -t-011 sûrement le bon– heur pour so i quand on pense d abord à ta joie des aut res? Que lles d ifférences y a-t-il entre ce bonheur e t celui que reche r– chent 1 s egoïstes ? Dans qu~lle phrase de l'EvangLe es:-11 qu stJon d e ce bonheu r-là? A p ropos de notre g rande aoc en sion . Que représente nt les deux routes q ui sont tracées au ba de la monta•Jne ? L - q uelle choisirons-nous ? Pourq uoi '! Quel est !e chale t situé entre les d eux rouie s ? Quels gui::les pe uve nt s' offri r à nous ? Leque l choisissons-nous? A q uoi avons– nous reconnu qw:i c'est le: meilleur ? ~ " le C. V. e st ardent au travai l comme a u Jeu " s i (o VI muerwx o n iollJI 2 JEUX KMUSJl.NTS SUR NOTRE PAGE en COULEURS O. U .IJIHJJ ID~ l!.' ASCEINISION Sc joue en deux équipes de 3 ou 4 joueurs Ch oque joueur sero muni d'un pion de couleu r comme pour le jeu de dames. L'avonce des joueurs sera donnée par un dé que. les équipes jetterdht a lternat ivement. Le premier joueur Qui sortira le no l placera son jeton sur la ma ison des guides. AucLin joueur ne pourra entrl?prendre l'ascension s'il n 'a pas sort i le no l, cor il est indispensable d'avoir un guide. Ensuite, l'a va nce se fera d 'auta nt dç poin ts que le chiffre donné por le coup de dé. Exemple. - Un joueur est ou no 2. Le coup de dé donne le chiffre 3. Le joueur ira se plocer à 2 + 3 = 5. Ma is attent ion aux embûches. Le joueur qui arrivera ou no 2 devro lire le message caché et la issero posser une fois son tour. l e joueur qui arrivera ou no 4. ayant perdu son soc, redes– cendra à 1 chercher de Io nourriture. 2 3 4 5 6 7 HORIZONTAL EMENT : 1. Prénom masculin. Z. T issu qui reste après uvoir taillé une robe. 3. Ancienne province de France. 4. Adresse - Note de musique. S. Pierre de construction. 6. Fils eu nrobe. Ame retournée. 7. Evêché de l'Orne. PrépositiQn. VERTI CALEMENT ! . D u verbe crier. IJ. I nterjection te servant à appeler un ami. Vêtement long et ample des ovocat9, III. Bicyclette eono choioc. IV. Lettres de caur. V. Tache blunche à Io base de l'ongle. VI. Abrégé d'un livre saint. VII. Adjectif µosscssif. Moitié de la capitole chinoise. 8 QU! A TROUVt ? SOLUTION DES JEUX DU NUMERO 5 2 MOTS CARR ÉS VERTICllLEMENT - 1 RABAT (rot bas). 2 RACCORD. ( rat cor ) 3 SÉRËNITÉ (rnrré nid thé ) 4 NEZ - ATRE BORIZONTllLEMENT 1 RASSE: RE NER (rat serré nez) 2 RACORNl (rat cor rud). 3 BAS - THÊATRE lthé âtre) ANAGRAMME CHINOIS Les lettres changés sont celles-ci : River rime r : V - rimer ramer : l - ramer damer : R damer dames: S - dames damas : E. Vous avez VlRRE auquel vous ajoutez l'S du der– nier mot, ce qui donne VIRRES. Trarutporlona cha' cune des lellres à la place qu'elles doivent occuper dans le mot qui constitue notre devise et nous obtenons : SERVIR. Une fière devise, n'est-ce pan ? TOU T T OURNE Le joueur q ui orrîvera a u no S deva n t s'assouplir, fera le tour de Io salle du patro ou pas gymnastique. Qu and un joueur a rrive o u no 6, il tombe et laisse passer une fois son tour pour ovoir le temps de se relever. BRICOLEURS... AGRANDISSEZ TOUT !a. La ligne renforcée indique le tracé à M ois si un jcueur arrive ou no 7, tous les joueurs de l'équipe qui n'ont pas a tteint cette région mont ent d'un seul coup ou 7 pour bénéficier de l'a bri qu'a trouvé leur coma roête. Le joueur qui arrive au n<> 9 oblige les membres de l'équipe qui ont dépassé ce numéro à y revenir, ofin de le dégoger de l'avalanche. Si aucun joueur n 'o encore dépassé ce numéro , il attend qu'un de ses équipiers le rejoiqne ou le déposse pour continue r sa route. Si un joueur arrive ou no 11, il aperçoit le sommet et, plein d'ardeur, joue une seconde fois. Au no 12, il est perdu dans le brouilla rd et loisse passer son tour une fois. Au no 13, il a borde une région très difficile et doit faire le tour de Io se lle du pa tro à qua tre pattes. Au no 14, la neige poudreuse s'écroule sous son po ids e t il redégringo!e ou no 10 pour se sécher dons l'abri. Pour qu'u n joueur o it g agné le sommet , il fout que son coup de dé ne lui fosse jomois dépasser 15 de plus de 2 points. Sinon, il reste où il est en attendant le tour suivont. Exemple : Un joueur est à 13, son coup de dé donne 4. Donc 13 + 4 = 17, c'est-à-dire 2 de plus que 15. Il .o gagné. Si le coup de dé donne 5, 13 + 5 donnant 18, c'est-à -dire 3 de plus que 15, il reste donc à 13. A La c arte d' a scen– s io:p. dont la page 3 vous donne le mo– dèle est très bfllle mais c0mment faire pour ne pas la dé for – mer en l'agranc41s– aant ? (Car il faut l'a– grandir 5 ou 6 fois au moins. Voici un moyen très simple : Supp os o n s que vous vo ulez r e pré – sente r la figure A e n doublé de sa grand eur. suivre pour cercler chaque rond moirut un. CASSE-TfTE .Les de ux peroonnes ont respectivement 21 e t 2.8 ans l?OtJR LES F ORTS EN DESSIN {I ·: U ,F' qui nelon la domando, oat ovale, .Tracez dess us des petits carrés de 1 cm. de côté, puis fai te s sur un autre pa– p ier u n quadrillage dont les côtés auront 2 cms. Pour quo l'é c:iuipe o it Io victoire, il faut que tous les équipier& soient à 15. L,es lignes du dessin A passent sur celles des carreaux à des endroits qui ---1---+--~+----+----+---.--ivous s erviront de points d e repère. Il vous suffira de les reproduire sur vo– tre g rand quadrillage en les faisant passer par le3 mêmes points. 2. US MONTAGNARDS FANTAISISTëS Tracer à Io cra ie sur le plancher ou sur une ~able, ou à l'encre sur une 9 ron.de feuille de papier les lignes principales de la montagne (voir agrandissement ou correau l. Vc:us au~ez aii;si doublé votre defsin. Pour l'agrandir cinq eu six fcis , il .........*=-="""''*=,__ _.__ ..a,..__.-..._ _,aura1t suffi de faire des carreaux d e 5 ou 6 -::ms. de côté. Figurer le sentier et Io piste por 2 traits porollèles ossez écartés. Les zones corresoonda nt oux numéros setont mar· quées par un carré noir dons le chemin. Et maintenant une course au trésor ... A vancer sur le chemin avec les jetons comme ou jeu de puces. Si le joueur fronchit sans Io toucher la zone noire, il continue sîmpleme nt son chem in. Si, a u contraire, il tombe dons Io zone noire, il obéit aux conditions indiquées dans la règle de jeu précédente. Une course au trésor, vous savez tous ce que c'est? Il s'~git d'a ller le plus vite possible pour t rouver un certa in nombre d'objets hétéroclites. Eh ! bien, pour vous, les Cœurs Vaillants, ce ne son t pos des clous, des bola rs ou des chopeoux houts-de-forme qu'il fo udre découvrir ma is simplement Io réponse à une q;ie~tio.n que .nous ollons vou.s .poser. - Soutez vite sur une enveloppe, une feuille de popier, un croyon... reflech1ssez cinq minutes... red1cez votre lettre e t cou ez la porter Èl Io poste. Le qoqnont sera celui dont la réponse exacte sero pa rtie Io première (le timbre' de départ de Io poste servant de preuve). Pour que l'avance soit volable, le pion devra ou moins toucher le chemin. S'il en sort complètement, le joueur revient en arrière de 2 zones. Il gagnera un magnifique car net d 'alpiniste dédicacé par « l' Alpiniste 11 lui-même sur un bea u dessin en c ouleurs. Les conditions pour gogner la part ie sont les mêmes que jans le jeu p récédent. LE DOCUMENT 433 QUESTION-CONCOURS. - Il y a 1.444 ans la France, elle aussi, s'est trouvée à un croisement de routes... Ecoutant la voix du guide, elle a choisi ce lie qui mène au bonheur... Depuis, hélas ! bien souvent elle s·est écartée du chemin, elle n'a plus suivi le guide. Mais chaque fois qu'elle le retrouve, elle retrouve le secret du bonheur. - QUEL EST CE GUIDE ? QUE S'EST-IL PASSE A lLA DATE INDIQUEE ?... POURQUO I PEUT-ON DIRE QUE LA FRANCE CE JOUR· LA A CHOIS I SA ROUTIE ? El ÉSU.MÉ '. - Un dossitr contenont le suret d'une 111ven.liori precituse pour la 1mtde d di3varu le jou r mi me de la 1110,.t de: sou. in– venku1·. Le /Ils de relu i-ci el un de r.esmnis dt!c1dent g.~,,~g~~~1:i~~~t ~g~~et·Î-~~~?e"!t/~~ 0 ~auJUei~~ où i ls out 1·e/tt:é ln )Ji.)fe du mixüo/Jlt. wi levantin. qui les atl1re dans tw OU<!t-aµeus, iU rtussissent d 3'tc1to1111er et rejoir11u 1it le mal/Oitlui' au moment oit il 1wend Il! t rain püur te Caire:. Le: lermztin i.cha1111e aux deux a'1liB qui t!n/tu le retrouve: d Gizeh. ae1ft~as~~;e~ed/i~e; 8~n~lt~t;,~~ee~~ ~~IJ:,e:;.,i'~~'; mais un narcof11Jttt e~t jt:te: dans le ()1·üle:– par[u1118 par une 111aili 112vster1euse. · - « C'e st juste, A li. Mais d e celle dans laquelle nous vivons q ue restera -t-il ? [ a ndis q ue les pyra– mides. ces prodigieux monuments d 'un passé lointain, ont résisté aux ravages du temps. Et les cha· meaux . .. n - a Les chameaux ? • interrom– p it le Levantin intéressé. - a ... que les Egyptiens de l'an– tiqu ité employaient a éjà ont re nu ban contre notre progrèo q ui n'est pa~ parvenu à les d étrôner com p lè– tement comme m oyen de trans· p ort » . Ali sourit : , - « E videmment, le contraste e•t c u rieux... D. A ce moment la voix du chauf– feur retentit :. - a Nous pourrions peut-être ... » L'homme blond se pencha en d e– hors d e la portière, inspecta rapi· dement les a lentours et rentrant la tête dit d ' une voix ferme : Arrête ! >J lie étaient oeula maintenant eur la route. Le chauffeur descendit, éleva à bout de bras une lampe é lectri<jue d ont le faisceau traça trois fois dano la nuit claire un signe myatérieux, auquel répondit, pres· que aussitôt une a rabesque n on moins . étra nge de lumière ven u e d 'u n p oint du d ésert. non loin du Sphynx , semblait-il. - « C ' e it b ien le signal, con – clut le chef d u trio. En rou te 1 » T a ndis q ue rauto roula it à nou – vea u. il se retourna d u côté du L evantin : . - a On nous attend, notre per· sonnage est exact a u rend ez-vous . A li, vous a vez b ien le document 433 a u comp let, au m oins } » L 'Egyptien sourit, ca ureleux : - « Je tiens à toucher ma récom– p en se... entière. » . U n lon g silence fit su ire à ces d ernières paroles. L'homme blond le rompit le premier : - a A q uoi songez-vous, Ali } » - a je pense au x d eux França is q ui sont restés à G izeh. » - a O ui. Splendide votre insp ira– tion d e glisser un narcotique · Ôan3 u n b rûle-parfums. , - « Vou~ co mmenciez à d eve nir m enaça n t et si je n e ·vous avais pas d ébarrassé d e c es gamins... >i L'a utre pris un air désinvolte p our achever la p hrase : - a .. . voua preniez contact, de– main, avec les géôles égyptienne3 » · - a E h bien , vous voici tra n– quille , maintenant ~ » - a E t vous donc, cher am i ? » susurra l'h omme b lond sur un ton sarcastique en se penchant légère– ment ve rs son interlocuteu r. • Nos héros ne dormaien t pourrant pas aussi p rofondément q ue les ra– visseurs du document le suppo– saient. Dès qu ïls étaient tombés sous r elft:t d u narcotique, la tenture s·était légèrement écartée d écou– vrant la face d u Levantin . Confiant en r effet d u narcotique, il avait fait claquer ses mains p our o rdon ner ausci tôt aux d eux serv.iteurs qu~ venaient d 'accourir : - • E nlevez-les er d éposez-les h ors de la ville • . C e qui fut fait immédiatement. Bientôt Serval et Dupré conti– nuaient, en p le in c hamp. leur lourd sommeil. Ni l'un ni l'autre n e sem- 5lait s·être aperçu de ce t rans· bordemen t. - Cependant, si quelqu·un e ûr passé · auprès d'eux q uelques instants plus tard . il aurait eu l'étonnement de voir l' un d.eux ouvrir les yeux, se dresser sur un coude et inspecter. avec soin, les environs, p uis, satis– fait de son exam en. se glisser vers son camarade et le secouer éner– giquem e nt. Mais, décidément , ce dernier dormait profondémen t. - a O uf ! fit Serval, Roger a eris u ne bonne p rise et ça va être d ur de le tirer d e là 1>. Dès q u 'il s'était senti incommod é S erval avait compris d 'où lui ve· nait son malaise. Les fum ées du b rû le-parfums contin uaient à s'éle– ver et P ietre se rendnit parfai\'e· m e nt compte qu'elles étaien t à l'ori– gine d u trouble qu'il ressentait. Q uant a u rôle joué p a r le b rûle-parfum s il ne le réa– lisa qu"au moment où il c om mença à senrir u n certain engourdissement !'envah ir. Comprenant d e quelle diabolique mach ination ils étaient l'objet et dans l 'impossibilité de d onn er des explications à Dupré . s~ doutant bien q ue le u rs gestes étaient épiés par des yeu x invisi.. b les, Se rvnl n'hésita pas à joue r la comédie. Comme saisi d'un m alaise serieux. il se laissa choir su r le sofa, prenant la p récaurion d'en– fou ir son visage dans les comsins, ce qui lui évitait de trop respirer les da n gereuses vapeurs. Quelaues instants a près il s'était senti chargé sur de robustes é pau– les, transporté d ehors par un cou– loir hum ide et froid, e_u is déposé h rutalement sur le sol. l:..nrre temps il avait reconn ules voix du Levan– tin et de son inséparable chauffeur. Maintenant les hommes étaient partis ; Serval p ouvait a gir à sa g uise. La vue de son compagnon dor– m (lnt à poings fermés le plongea bien vite dans de profonde.• 1·éAe- . xions. Comment le tire r d e son $Om· meil ? Comment retrouver la trace des valeurs d u d ocument ? li ne pouvait songer à abandon ner son compagnon. D 'aut re part, a ttendre qu' il se réveilla pouva ir demander de longues h eures et c'était perdre un temps précieux. Il en . conclut qu'il fallait le réveiller coute q ue coûte ou, au mains. l'arracher en pnrtie à son engourdissement. Le pincer ne d on na aucun résul– tat. Une id ée lui v int oui lui sem– b la tout d 'ab,;rd, absurde. - a A p rès rout. se d it-il, je peux toujou rs essayer ». Autour de lui c roissaient des p lan– tes aux odeurs fartes , il en saisit quelque> feuilles calcinées par le soleil, les écrasa dans sa main jus– qu'à ce qu 'il en obtint u11e fîne poussière. Puis, carrément, il into– dui3it cette poud re dans les narines de son compagnon . Le résultat se manifesta pre;q ue immédiat, sous la forme d'u n violent éternuement. Plus de dix fais il répéta la même opération, suivie chacune de la pa– reille réaction d e la part d e Dupré. Enfin sa patience fut couronnée d e succès el bie ntôt c elui-ci ouvrit les yeux. Ebêté, il commença à s ·i nquiéter de ce q ui fui arrivait ; - « Faut être fou de dormir d e– hors par une frnîcheur pareille.. . Je m 'e nrhume. >> - « Fou ou non. il faut que je te réveille, mon v ieux '" - « Qu'est~ce q11i arrive } Dupré parut interloqué : Serval lui tnpolait les joues pour finir de lui fa ire reprendre ses esprits : {A aulvre ) RODALY

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