Cœurs Vaillants 1941

LE SECRET C'EST TOI QUI LE POSSÈDES... Tout le monde est à sa recherche, et parce qu'il y en a trop peu qui le t rou – ven t, t out va mol. Regarde autour de toi... c'est encore pire qu'autmfois quand l'étoile de N oël o brillé, pour la première fois, dans la nuit qui cou vrait le monde> Cette étoilR de Noël luit encore pour nous apporter la lum ière. Seulement, voilà... les gens ont perdu le secret, le secret qui permet de la reconnai t re. Cc sccrce- là , t oi, t u le connci~ ... Et parce que, d ans le fond de ton cœur, tu os trouvé Jésus, il fout qu'en cet te année 1941 tu te met tes à l'ou – vrage oour conduire les autres vers Ce– lui qui sm.11 peut transform er leur vie e t sauver le monde. Comment foire pour leur t racer la pisto? Je vais te le dire. Déjà tu os entre– pris beaucoup de préparati fs pour cette fote de Noël. Tu y a m is tôu t ton cœur et c'est bien, il fallait le taire. Mais cela ne 5uffit p os. Beaucoup, grâce à toi, connaitron t cette année, malgré les temps difficiles, un peu de bonheur. C'est trop peu en– core. Il fout qu'ils découvrent eux aussi, le v rai secret de t a joie, la raison de cette vaillance qui, ou m ilieu des plus rudes difficultés, met une f lamme dons t es yeux et un sourire sur tes lèvres. Ce secret, tu le sois bien, c'est l'amitié du Christ not re frère qui, depuis le jour où i 1 est né dans une étable pour nous rendre notre titre de f ils de Dieu est , en chacun de nous, u ne source toujours vivante de bonheur. Pour le fa ire découvrir auJC ou tres, un seul moye n ... Un moyen que tu connais bien parce que tu l'as er-.,loyé bien souvent, uh moyen qui réus~ it toujours mêm e quand on n'en voit pcs tout de suite le résul– t at : t e mettre à fond, dès aujourd'hui, a vec toute ton équipe, avec t aus les g a rçons qui, à t ra vers Io Fronce, por– tent le même insigne que t oi, à une gronde campagne de prière et de géné- rosité. ,. Je ne t'en donne pas le dét ai l. Quand on est, comme t o i, un Cœ u r Vai lla nt qui a compris, on sait deviner 1u els efforts, quels petits sacrifices il fout apporter au Maitre pour qu'il les transforme en rayons de lumière q ui amèneront sur sa piste ceux· qui marchen t encore dans Io nuit . Le temps presse... le monde a besoin de t on secret. V as- y de tout ton cœur, petit frère. En ce Noël 1941, en ce temps de deuils et de m isères, c'est toi q ui sera pour t es frères, corn rnc l'étoile de Bethléem, une lumière dans Io nuit L'A LPIN ISTE. N O'ï'RlE GR.&l\îli) ] lE'ùY JE S 'lr 'ii' ~ lR l\liUO.\~ lÉ • ., A 1·cc le bcmt ctessin qlle lu, vrzs ('rUre celle SP11tain e pnul' te 1·appcl1w touJou1·s to11 titl'c de noblesse. not;·e Gi·ana .reu se ter min e. .T'ewi:l'c b•en r1u.'en cltichif– (1·ant ses m.11.<tères. ttt as f ali (o,·tu ne rt qu e ta sa'co1·he à vaill a.11ts est vleinc à c1·aq1œ·,·. Il ne te reste J1ll'S qu'à artend,.c la bciz,. sw7J1'isc q11e ton Di– rlqean t a <lù. le p1 '< pa1·r,. et à l flqttc ll<; tes 1>riilla n ls v on t te ctonnc1· le d.-o lt de r>a>'t iclpr '" Ill I tt ne f ais p as par t ie ct"un gr oupe, tu a .< clû. a UtJ?' m ont1·cr t es repvnses à M. l e C1'?'éat lui de m ander les vall/rznts au."Vquc!s tzi a rais rtrnlt . Il / a 11t main– tenant m 'envoy er ces vnillan ts avec >tnc vct lte Lettl'e c1!.l'ti(Jnnt qu'il n'y a pas cte 1:œ1ws Vai.!lants sur taparnis.<e, J 'en ,,en ·al a lo>'s 2JO'-'" toi , à M . le Ci..,.é, l a r éco1<t110n se q·tte t1t aiwas mér <t <:<. AU BORD DE LA CLAIRIÈRE••, face à la lumière, Œil-lntrépide a salué d 'un c ri de vic toire, le merveilleux trésor q u'il vient de conquérir. Une vie nouvelle v a transfigurer pour lui les v ieilles coutumes de sa t ribu , une vie nouvelle va mett re pour toujours le soleil dans son cœu r, la force dans son b ras, l'amour d ans son âme fière. Lis sa magnifique histoire et puis, dis-moi un peu si tu as deviné r - Pourquo: Œ il-Intrépide quit tait sa tribu en c ach ett e, chaque nuit ? - Quel tit re de noblesse voulait -il obtenir ? - Pourquoi préférait - '! ce tit re à tous les honneurs de son rang de chef ? Quelle v ie nouvelle va transformer toute son existence ·Pou rquoi cette vie est -elle le plus p récieux de tou s les trésors ? - Q uelle force met-elle en nous ? D'un bond souple, Œ il.. Jntr~pide o sauté Io iane q ui lui borrait le che– min Le voici en plein cœur de ]a._ fo. rlt. Cette forêt, il la connait b ien, lui, le fi ls indomptable du grand Chef, en· trainé dés ·son enfance à vaincre la peur et le danger . Depuis plusieurs nuits, dès quo Je derni er feu du c'Jmp n'est éteint et que ses irèrca dorment sous leurs tipis, il se glisse ainsi, si· Icncicux comme une ombre, sous le rayon do lune. A ttontif, l'œil aux aguets, il va, scrutant le !ïol, prêtant qui ? compris, reprend frémiss~mt « J e vojs , Œil-Intr épidc ne veut rien dire. ri.ifois Cœur~de-Rnc n dcvinô son secret. Le fils de mor. rhcf s'en va, la nuit, rcjoindt"c Jes hommes hlancs... Soit· il qu' il viole k s lois les p!uo sa– crées de Io tribn ? » Un éclair u·a,·crs c le regard fier d'Œi~-Intrépidc et se rc· dressant de toute sa taille, le jeune chcl répond snns. t remblir : <r Oui, Cœur-dc·Roc, je sai s. M ni!> la foi des hommes blancs o ravi mon cœur. Leur cyu i bril1e dons les yeux <le son filci, le vieux ·çhef, d'un ~este fotol 1 Jonce l'op· pel q ui va réunir sous so 'tente le consoil de la tribu. Lon~ucment les ~m~iens délib éreront , et cc soir... L e soleil vient de disparnître der rière la crête noire des montagnes lorsque, ro· k mcllcment le ,·ioux chef fait nppc:cr son fils pour lui faire connaitre le ver – dict : il a jusqu 1 è1 demain mnt in à 11a ubc pour cho!sir : ou bien il renon .. cel'o ù sa folie et ou lui rendra ses l'orei!Je ou moindre b r uit. Pourquoi tant de mystère? Ct•s promenades noc– t ur nes cachent-elles donc un secret, un secret q ui ne doit pas être connu du reste de la tribu ? Son~ doute, cor , au moindre- sianc suspect, Œil-I ntrépidc s'a rrête, prêt à diep:unit rc dans l'om– bre épaisse des fourrés. Tout à coup, il surs aute : une hnute s ilhouette v ient de surgir devant lui, borr::int net sn route. Son approche n été si r:ipide, son pas si .silencieux: qu'il n trompé ln viijiloncc du jeune 1adicn. M ainte- Dieu est plus grand que les dieux de nos pè res. J e cr ois en lui. » La fou · dre to mbnnt nux n~eds de C œur-dc– Roc ne l'aurait pas t roublé davantage. Perdant t out son sang-froid, il laisse échapper u n iJ,estc trog:quc. Ainsi, c'est donc vrai : le fils de •on chef va re– nier t>n ~ri bu ? le fils de son chef '\'a fuir ?... vo-t-il falloir CjÙe lui, Cœur- de-Roc... Muia Œ il-Intrépidc a dc,·:né cc qui se pnsse S:lUs le front de l'an– cien, T rès calme, su voix rompt le si.. titres de chef et les honneurs dûs à son ran~, ou bien... Le vieux chef n'a pas eu besoin d'achever on p hrase, Œ il– Int répidc a compris, et maintenant, dons la nuit froide, il se prépa re cou– rajcuscment à. ln mort... Soudain, tin trcssni1lemcnt impercept ible agite les parois du tipi, uno ombrè glisse snr le sol. C'est Cœur-dc-Roc. Quoi? déji\ ? !\t:Jis non. Snns rien dire, le v ieil ln• -!ien t ranche les liens do son je une chef puis , d' une voix que 1'6motion SA P ISTE, TU PEUX LA SUIVRE•.• ca r son sec r et tu le possè<l es toi aussi. Son titre de no– bl esse est le tien. Y penses-tu ? E st-ce q u e, rien qu'à te voir, les a ut r es devinent que tu es, toi aussi, fils de Chef? Commen t p e ux -tu, à l a suite d'Œ il-Jntrépide, traduir e cela dans ta vie de to us les jours ? C'est à toi de répon d r e. Et pour te rappeler t oujour s ce titre magnifique , s ais-lu ce que lu d e vrais faire ? R echer – cher av ec tes pare nts o ù et quanq tu as re çu ton t itre de noblesse. Et p u i.s, fabr iquer un bea u d essin où tu met– tra s l'église d e ton v illage, la d ate d e ton baptêm e et une inscrip tion c omme celle-ci : « C'est dans celte église, que le... je suis devenu fils d e Dieu. C'est mon titre de noblesse. J'en suis f ier. Je veux m'en montrer digne tous les jours de ma vie. ~ T u a s c ompris ? Alors, au travail, petit frèr e. Il y a 100 v ail.la n ts de récompense pour le pJus beau d es sin. Et je parie bien que tu as encore une autre id ée : c elle de . faire, ~ s u r l'hist oi r e 'd."Œil-lntrepide, un jeu p a ssionna nt avec tes équipiers... tu m'en dir as d e s nouvelles. nant, il est trop tard, inutile do songer ù fuir. CEil-Intrépide n 'y pense pas d'ailleurs. Il saura foire face nu dan– ger, comme toujours. Et le voici de– bout d evant l 'homme immobile qui le fixe· d'un regard chargé de reproch eo. Cet homme c'est Cœur-dc-Roc, le p lus fier des anciens de la tribu, celui que tout le monde craint et respecte parce que tout le monde connait son culte des vieilles trnditions et le soin qu'il met à les faire observer pa r la tribu toute en:.ière. Sans qu' un muscle de son lcnoe : « Non. Tu n 'nurag po! à me dénoncer . C'est moi-même qui parlerai à mon père dcœain. Tu v eux être tran– quille, je ne me déroberai pas. D Et là-dessus, souple, rapide, le jeune in– dien disparaît dans la nu·t. La soleil est d6j à haut dans le ciel lorsque le lendema in, Id tribu inquiète se montre d11 doigt ln tente oli, depuÎ9 de lon– gu~ heures, le chef et son fils se sont enfermés dans le plus absolu secret, Là, devant son père Œil-lntrép ide parle fait trembler, il murmure brusquement : « F uis, petit. T u es di!:!nc de v ivre. » Un instcnl, Œil-Intrépidc est demeuré immobile, cloué sur place par la stu– peur . Et puis, totJ.t d'uh coup, il o compris. A lors, comme un fou, il a cour u sous ln forêt sombre et, lors .. que, quelques heu res plu9 tord, ln lu– mière nouvelle s'est levée nu ciel clair, e11e a trouvé le jeune indien debout sur la cleirière G"U'il Ycna.it d'atteindre et qui marquait les limites du terri· visage oit trnhi les seatimeDts qui l'a· i:!"ten t, Cœur-de...Roc pn_rlc et c;o voix brève r ésonne comme on {!las dans le silence- lourd de Io forêt : « ! I y G longtemps que je veille, dit l'ancien ou re~ard dur. Le fils de mon Chef s'en vo la nuit en cachette comme celui qui lait le mal. Pourquoi ? l) I mpassible, Œil-l ntrépide r egarde bien en face le v ieil indien. Un !?rond respect, n nc fn. r-oucbc résQfution passent doas seti yeux cl::!.irs, mnis pas un son ne s' é– cbappe de ses li:v'rco et Cœur-de-Roc et ses paroles éveillent tour à t.oor dans le cœur du vieux chef, Io sur– prise, la co!èr(', la meoocc. Mo:s rien ne peut faire Aôchir lo résolution du jeune homme. II perdra Goa rang 1 Pcs titres, ses privi1è~es, la vie même pcut – être... rien oe pourra lui ôter c.e:tc force mystérieuse que le Dieu des chré tiens a mis dons son â me fière, lorsque pour toujours il s"cst donn'é à lu i. A lors , comprenant qu'e n effet, il ne peut rien cootre la lu mière étrange tO'Îrc de sa tribu. Au loin, duao la vallée, la petite croix de la m1ss 100 brillait au soleil levant et alors, foco à 1n vie, un chant de ...-ictoirc est monté, puissnnt, irrésistible, ou~ lè~ vrc!l <lu jeune bommc : plus fort, pluo he3u 1 plus précieux que tous les hon– neurs de la terre, il Gentoit VÎ\'rc en lui Io plus ~rand des ~itres de no· blesse: celui de FILS DE DIEU. L' A L PlNlSTS. R êsum6 des chapit res précédents : Lo professeur Afcrcicr o Oté eiJ/evé par des gougstors cl t rcms– portJ à bord d'un cargo équatorien, le « 1'1ani– sordo », qu.J r10cuc oors G uayaqail. A yaïJt réuss; à se faire passer (Joar mort. Mathias dépiste sos enr;amis et emprunt a /';dcntité d'un avonturier, mais daus uu oi.'lago proche de la frontière de Pa:wmo il est srsbitc1T1a-nt entouré d 'hommes armés. CHAPITRE Xî Il.a double rn&nac0 J ugeant que toute r ésistance équivau– drait à un suicide, Mathia s obéit. Un homme lui enleva son pistolet et le pous – sa en avant. - Mais enfin, que me voulez-vous ? pr otestait le F rançais. Sa question ne lui valut qu'une bour – rade supplémentaire. - Marche ! Le reporter sentait bouillonner sa co– lère. Il avait cr u tout d'abord êtr e vic– tilne d'une agression cr apuleuse et s'était figuré que ces gens en voulaient à son por tefeuille. Mais ce ne pouvait être cela puisque, au lieu de le dépouiller, les in– d:vidus i'entraînaient d. travers le vil– lage, sans se soucier d'être vus. Des grou– pes d'hommes, dans la r ue, les regar– daient passer sans manifester une gra nde curiosité. Alors? Mathias eut l'explication quand il vit son escorte s'arrêter devant une porte surmontée de l'insigne de la police. - Quoi? Vous êtes des policiers ? s'ex– clama-t-iL Il s'attendait si peu à être arrêté qu'il n'avait pas soupçonné un in);tant q ue ses agresseur s pussent appar tenir à la c< po– !icia del campo », cette police chargée de surveiller la brousse. Du coup, c'est un autre problème qui se posa instantané– ment à l'esprit du F rançais: quel pouvait bien être le motif de son arrestation ? L'explication était simple. Quand, pour faire peau neuve, Math'.as s'était emparé des hardes du rôdeur, il lu i avait em– prunté par la même occasion une vague J\\OTS CROISÉS. - U LUTH. Hori:zoiltolomcJ'lt . - 1. I nitiales se pièce d'identité au nom de Ramirez. En arrivant à Huevas, c'est sous le nom de Ramirez qu'il s'était inscrit à l'auberge pour passer la nuit... Or la malchance voulait que ce Ramirez fut recherché par la police ! Signalé par l'aubergiste, le voyageur avait été aussitôt appréhendé. Un bel imbroglio, en vérité ! Mathias avait le choix entr e deux solu– tions : ou blen r eprendre sa véritable identité, ou bien rester Ramirez. Dans le premier cas tous ses plai;is s'ef– fondraient. Il a urait beau demander le secret, d 'inévitables indiscrétions se pro– duiraient et il ne pou rrait plus continuer à passer pour mort. Dans le second cas, il était obligé d'en– dosser la responsabilité des délits ou des crimes de Ramirez et on le laisserait moisir au fond d'un cachot. Per plexe, le jeune omme s'abîmait dans ses réflexions : . - Qu'est-ce que ce maudit Rarnirez a bien pu faire ? grommela-t-il. En tout cas il n'a certainement pas opéré ici même car on ne m'aurait pas confondu avec lui... Une heure passa sans que Mathias ait pris une décision ferme. Il' enrageait de ue pouvoir échapper au dilemme. Un br uit de verrous lui fit leve:r: la tête. - Avance, ordonna une voix brl,ltale. Le Français fut am ené devant le chef de poste. - Tu t'es fait prendre bien bêtement, Ramirez, mais t ant pis pou r toi. Où as– tu conduit les chevaux volés ? Ma thia s, sans r épondre, ca ressait pen– sivement sa courte barbe r ousse. Ainsi ce Ramirez était un voleur de bétail ? Dans ces conditions il ne pouvait être question d'incarner bien longtemps u n personnage aussi peu recommandable, Toutefois le Français ne se· r és:gnait pas volontiers à abandonner ses premiers projets. - Je ne répondrai que devant le capi– taine Hernandez à q ui je veux fair e des révélations. Son inter~ocuteur se moqua bruyam– ment . - Ah ! monsieur veut qu'on fasse venir le « patron » de San J osé? Monsieur veudrait peut -être qu'on dérange aussi l e pr ésident de la République ? Ah ! ah ! - A vot re aise, fit froidement Mathias. Vous ne saur ez rien tant que vous n'au– r ez pas prévenu le capitaine. L'autre· haussa les épaules. - Le vol dépend du district de Sa n Rafael. J 'ai annoncé ton arrestation à la police de là-bas et on viendra te chercher dans l'après-midi. Tu te débr ouilleras avec l es autor ités de San Rafael. Ce disan t , le métis fit reconduire le pri– sonnier da ns sa çellule et Mathias eut tout le loisir de reprendre ses réflexion::[. En exigeant de voir le capitaine Hernan– dez, il espér ait limiter les dégâts. Il pou- ~ 1 . . AYA&>atE 'OfZp.:ir1N ~ ura \/Oil{ '91ltUTALE-.. vait compter , en effet, sur l'aide et la dis– crétion du che~ de la police de Sa n J osé. - Je me demande, monologua-t-il, com– ment l e capitaine pourra me faire lib ·rer sans éveiller la curiosité de ses subor– donnés..• - Tant pis. J e ne pe'ux pou r tant pas me laisser pendre comme voleur de che– vaux ! Ça ne m'avançerait guère ! La cellu le sale et nauséabonde, ne pos– séda:t pas la moindre ouvertur e. Il n'y avait ni air ni lumière. Résigné, Mathias se r ecroquevilla dans un coin et s'efforça de somnoler. Du moment qu'il ne pouvait pas agir, il voulait tout au mains emma– gasiner des forces pour l'avenir. irouvant souvent sur une auberge de haute montagne. - 2. Plante à fleur d'une t rès belle forme. - 3 . Dans les Basses-Alpes. - 4. Recouvrir sa A la veillée de Noëla 0 0 üil®IID tHe d'un vêterr ~nt. 5. Crochet pour suspendre. la viande. Gallinacé n avait perdu la n otion du temps quand on le tira de sa somnolence pour lui don– ner u ne gamelle de har'.cots noirs. - Mange vite, fit le geôlier. Les poli– ciers de San Rafael sont arrivés. lis vont t'emmener. Bientôt deux hommes firent irruption dans la cellule et Mathias n'eut que le temps d'avaler les dern ières bouchées de sa pitance. - En r oute, Ramirez. Et profite bien du voyage, car t u n'auras plus jamais l'occasion d'en faire u n autre. Les mains attachées derrière le dos, le França'.s fut placé entre les montures de ses gardes et comme une corde allait de ses poignets au pommeau d'une selle, il lui fallait suivre l'allure des bêtes sous peine d'être r enversé. - A-t-on p révenu le capitaine Hern·an– dez que je voulais lui parler ? dema nda Mathias. - Le capitaine Hernandez a autre chose à faire que s'occuper d'un voleur de chevaux, r épliqua un des policiers. ...:.... Mais le tribunal... - Le tr ibunal ? s'esclaffa le métis. Il n'y a pas de tribunal pour les pillards. Ils vont tout droit à la potence et tu au– ras ce soir même une belle cravate de chan vre autour du cou. La situa tion se gâtait de plus en plus et le Français comprit que son incognito devenait vraiment t rop dangereux. Encore faut-il établir que je suis bien Ramirez ! fit-il. - C'est une chose faite, puisque tu avais ses papiers sur toi. - Ce"a ne suffit pas. Il faut que quel– qu'un me r econnaisse. - Irnr.·J~sible. Il opérait toujours mas– q t.. -. 'l'u perds t on temps à essayer de nous ber ner. Tu es bel et bien Ramirez et tu seras pendu ce soir sur la grand'– place de San Rafael. Mathias eut l'impression que le sang se g laçait dans ses veines. JI était irré– médiablement voué à la corde. (A suivre.) Georges MARIEVAL. LA SEMAINE PROCHAINE : ~~~ MOTS CROISES - LE L UTH. ·u·~ ( IUX) ·a.L (llXJ 'ON'V.L (IX) 'Hll::>N3 (X) 'H::JbN3 (XI) 'OHNd (HW 3H:JO'U (UA) 'ffIO.L (W 'S3d3:) (A 1 ·s v::JNI (AJ) 'S::JHV l!l) ventriloque de ! Amérique équa toriale. - 6. Du verbe suer. Lett res de arrhes. POUR VOUS- LES SAVANTS LES ŒMBARRAS DU .PROFESSEUR OMEGA '<îl\.lV (U) '31I (!) - 'lllVlllJJD'!l.I> A ·vllH ans (9) 'O:J:::>OH 3SS3 (S) 'll3 NNOH:::>OdV::J ·Na <vJ zt,LJ.3N o-ia::rn va (ïJ ïUïü:J · NV (Z) '_,j::)J. ( I) - ï t1DIUDj/J/<IOO/.IOH L'BTRANGB PAYSAGE Vorticolemant. - 1. Dons un A BC. - 2. A.nimal domestique. - 3. Armes d'au trefois. - 4. Ancien pê\Jple du Pér,' u. - 5. Champignons. - 6. Port de Colombie. - 7. Sert à appeler les fidèle,;. - 8. Let t res de filochons. 9. Pèr,; de Matliusalem. 10. Liquide dont on se sert pour écrire. i 1. Anagramme de r>nta. - 12. Règle plate. - 13. Fin d'infinit if. L'H~ANGE PAYSAGE En avez-vous contemplé de semblable? Je Crois préférable de vous dire t out de sui~e qu'il y a là un aspect de plusieurs poys... mais lesquels ?... Voici 12 noms et 12 prénoms de per– sonnages célèbres énumérés sans aucun ordre. Pouvez-vous les appeler cônveno– blement en moins de 5 minutes ?... Si vous arr ivez à en classer 8, bravo. vous êtes très calés ; bien sôr, on ne regarde pas le dictionnaire : loya uté, n'est-ce pas? Noms : Surcouf, Sardou, M istral, Marot, Foch, Fa uré, Mongin, Fabre, Monge, Meissonnier, Lann·es, La f'ontaine. Prénoms : Jean, Clément, Rober t, Victo– rien, Gaspard, Charles, Ernest, Gabriel, Jean, Ferdinand, Jules, Frédéric. Et si vous ne connaissez pas tous ces grands hommes, quand vous aurez bien cherché, demandez à votre papa. OHE ! LES AST UC IEUX Quelle différence y a-t- i 1 entre un pê– cheur et un poète ? Que doit-on foire pour économiser les frais de dent iste ? En moins de 5 minutes, t rouvez 6 . mots bien français qui finissent par un i ... A lors... dépêchez-vous ! CHARADES Mon premier est un adjectif possessif. Mon second est une consonne. Mon tout emplit de joie le monde at- t entif . Et dans la nuit, minuit sonne..• Mon premier, c'est la moitié d'un cheveu. Mon second dans Io gomme vous le t rou- verez. L'hiver vous avez, dites-vous, mon t roi– sième gelé. Dons mon entier, ordinoircmP.nt, le feu s'y élève joyeux'. Mais une fois l'a n, vos souliers y sont alignés. Mon premier est une préposit ion. Mon second peut se joindre à la né– gat ion. M on t out est un habi t comm.:ide Depuis longtemps passé de mode. ENIGMES... Petite dame à l'habit blanc, Pet it chapeau rouge l'abrite, Petite dame en vieillissant Devien t de plus en plus petite. Avec mon chef je brille, Sons mon chef j'habille. Qui de vous déchiffrera cette 'inscript ion de 3 mots devant la– quelle notre pauvre p rofesseur semble sécher totalement?... :: ,,,, . ~ r~ ~· ~ ~ ~ aJ @ Cl . DECOUPONS Voici le moyen d•• faire facile– ment, et cela sans SGV".>i r dessiner, des dessins inédits, dont le nombre est illimité. Vous pourrez en faire des décorations de toutes sorte~, bordures d'affiches par exemple. Voici le modèle d 'un petit décou– page, à vous d'en inventer d'autres Prenez un papier m ince et résis– tant. Coupez une feuille carrée de 7 cm. : ( 1) pliez- Io en deux, ( 11) puis de nouveau en deux. ( 111) A près ·cela en diagonale, ( IV ) ce qui forme un t riangle et met les quotro côtés l'un sur l'outre. Il ne rest e plus qu'à découper ce t riangle à votre · fantaisie, naturel– lement sons couper tout à fait les bords. Un peu de pratique vous ren dro vite habiles. Pour commencer, essayez celui dessiné Gi-contro <Vl , que vous pourrez d'ailleurs faire plus gra~d. Bien entendu cc sont les parties blanches qu'il fout enle– ver en découpant· avec des ciseaux. ·scto9tf:J op op!wa.i.<d 'O{ lO ""!lJdS "'1 - nopu!'I o~u1onv - •!upuonoq D!(OOJf\! : '1p llô!Ctl~.l U( op gwJOj l S<> Il POUR VOUS LES S AVANTS ' 3 U!D)00tf U'] aoor ' SJUUU''] UllJf 1 J;)!UUOO ·S!JW 1sJu.ia 1 :1~uo1\l p.iudsoo 4 01qod sor -nr 'u!Vuu1"l ""IJC'i::) •9mo;1 IO!Jqo:) 'qoo,i puoU!f)JOtl ·~o.rni'\J ~u·Jwr1::> 'toJ)S!W :.:l!.J9P 9Jtl 'nopJus u,1!JOl•!J\ 'pnooJns poqou " "é 9 1(0JUaJ o U~ 'OJOIV OHE l LES ASTUCIEUX ... '"1aowo1dwrs 1no1 '!pornoa 1 ~PJ.JpU3." ·~pn<>f ·~pOJJ.J'1W 1 !PJUW '!pun1 · (ouop -op •nota op) s1uop op 1nw op sn1d o,u ao opo otuwoo sJ04op OlfUIII us JOIOf 1no1 II ·~m~!l - or t} f)J3i\ sa1 :iow J naqogd Q{ la 0.IOA S3J OU'J!}O OlQOd 0, CHAR.IJDES ' (lu!Od·mod) lll!OdJnod - · czou·!w-040) ogu!woq::> - · ((·sou) l!lON BNIGMEL. ·01!013 - ·o!3noq •'l UJS F.MRA RRA S DU PROFESSEUR OMEGA ·amof~o1 IUOAD u3

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