Cœurs Vaillants 1941
L e vent secoua it la toile de la te nte. Raymond passa Je n ez a u dehors et le r e– tira bleui de froid. En d épit de cet ac– cueil plutôt r éfrigér ant, il endossa son caoutchouc et pr it son p iolet. Ses camarades dorma ient toujour s. Les J éci5tes de Pamiers et l es garçons de Rab.1t, peu habitués à coucher sur la dure à 2.000 mètres d'altitude, avaient été longs à t rouver le sommeil, mais à présent ils se rattrapaient. Raymond sortit de la t ente. Ce devait être l'aube, mais, du c iel brouillé de nuages, il n e t ombait q u'une cla r té diffuse. fü.ymond reg )rdà la Pique qui se dres– sait deva nt lui, toute droite comme une colonne de granit... Dans les intervalles où Je vent n e soufflait pas trop fort, un bruit de coups de marteau parvenait du sommet. - Il n 'a pas encore fini de forer le trou. Il sera content d'avoir un compa – gnon près de lui, surtout a vec ce méchant ··en t. J e l'a ider a i. Il n ous a bien dit de U n grand trou où bouillonnait 1a l:ru n e... ne ?as sortir, d'attendre son retour, mais . ta. ' pis ! je n'y tiens plus... 0 . ~t Raymond commença son ascension. Elle s'avéra vite plus diffi cile qu'il ne pen sait. Il bruinait et cela rendait glis– santes les plaques de roches et les touffes d'h erbe. Bruine e t vent aida nt, Raymond eut bientôt les doigts tout engourdis. En i: ·évision de la piuie p os ible, ses cama– r ades et lui avaient emporté leur man– t< rn, mais ils avaient négligé de prendre r " tLles et gants. Qua nd on habite une .e peut-on supposer que da ns la ha ute 1ntagne il peut fair e en juillet a u ssi id ,qu'en hiver? our à tour Raymond soufflait dans ses n ms ou les enfouissait dan s ses poches pour les réchauffer. S oudain, comme il escaladait une dalle particuliè r ement glissante, u ne grande ombre s'a battit sur lui. Il releva· l a tête et ne put r etenir un mouvement d'inq u ié– tude. Au vent, à l a bruine, a u froid, s'a – joutait un q uatr ième adversaire : le brouil- IS tl UR lard ; un br ouillar d si épai? qu'on voyait à p eine da ns un rayon de d eux mètres. Raymond hésita. Fallait-il continuer la montée ou r egagner le ca mpement ?... Mais il r éfléchit que le br ouillard l'empê– cherait de voir la t ente, de reconna ître les points de r epère et que, dépassant le camp sans d'en douter, il risquait de se perdre complètement dans la montagne: Mieux valait gagner le sommet où et il » t r availla:t t oujours. Les coups de marteau q ui parvenaient plus distin cts seraient un _précieux guide. Raymond n'hésita plus. Il continua son ascension rendue plu s lente par le brouil– lad. Soudain la pen te se releva brusque– ment, des parois rocheuses lui interdirent la montée en ligne· droite. Il fallait con– t ourner. Mais de quel côté ? Raymond se ' souv:nt à temps de la r ecommandation reçue: - A a ucun prix ne pas s'aventurer sur la gauche. C'est le versant le plus abrupt et le plus dangereux d u pic. Ce n'est que précipices, a bîmes, surplomb s. R aymond prit par la droite. Il longea la paroi q ui se poursu ivait irr égulière, herbue par en- pensée qu'il au r ait pu choir dans cet a bîme. La cou pure se continuait à dr oite et à gauche. Raymond se trouvait au cent r e d'une dépression. La pente se r ele: vait des deux côtés et se perdait dans le brou:nard. De quel . côt é était le· pic?... Un bru'.t de voix provenant d u sommet de dr oite t ira Raymond de son indécision. Plus de dou – te. L es camarades étaient là. Un petit sent ier s'amorçait au bas de la pente. Il le suivit. Le bruit des voix avait cessé mais il e nten dait des pas qui dévala'.ent à sa rencontre. Et deux sil– houettes surgies br u squement du voile opaque qui les dissimulaient tombèrent presque su r Raymond. Cri de su rprise. - Raymond, que fais-tu l à, tout seul.? Raymond n'était pas moins étonné. Il reconnaissa'.t un de ses camarades J écis– tes, mais il ne faisa it pas partie de l'ex– pédition. Un jeune montagnard l'accom– pagnait. - Mais, toi, Edmond, comment es-tu là? Où vas-t u ? Tu dois savoir d.!'o its, encombrée de blocs de roche qui se tenaient e n équilibre on ne savait trop comm e nt. Enfin Raymond découvrit un passage. Il s'y glissa, "franchit la cr ête tou te hé– rissée de 'rocs et se trouva sur une pente beaucoup moins r a ide que celle qu'il venait de quitter. 11 n'e ntendait plus de coups de marteau. Se trou– vait -] trop loin ou bien, là-haut. le travail était -il terminé? - Ho! ho ! cria-t-il, les mains en porte-voix. l es dloigis c rispés su11r ~Cil roche g~is s !Cil n tie • ii:ta11mollllcll se llll iiH scudla i 11'11 ll.llfte grCilD'ildle omlbli'e s'abcdiire Sl\!llr foü : ~ta birclllil= ~ «i!li'd . ce ileli'll"i~~e elilliîleliiiili ~e O@ll!is ~es D1l'il@h"il~Cilg~~ v-ds;. we11u!lrn die fo11u:::ell" S>Mll' ~ e p ûc •• • • • qu e mon père cons– truit une route da ns la vallée de Suc. J 'ai lu sur le jour nal que notre au– mônier allait planter une croix sur la cime des Trois-Seigneurs puis y dire la messe. Mon ami du village a voulu y al– ler et je l'ai suivi car, tout seul, je n 'aura ·s ja– mais trouvé mon chemin, surtout a vec ce brouil– lard. - Mais alors, Je pic n 'est pas là d'où vous des– cendez? - L e pic, il est devant nf>us, tu lui tournes le dos. Mais toi, que fais- Aucu!le r éponse. - J e vais monter tout droit, pen sa -t-il, puisque, de toute' façon, il doit revenir au sommet. Monter tout droit, c'est facile .à dire et cela parait tout simple à un citadin qui se trouve pour la première foi s en haute montagne a vec le brouilla rd. R aymond essaya de monter tout d roit, mais qua nd il r encontrait une plaque ro– cheuse ou un talus her bu qui lui pa r ais– saie nt trop glissants, il jugeait préférable de les contourn er et, sans qu'il s 'e!l rende compte, sa marche devenait alors hori- , zontalc. pire même, et le pic restait toujours invi– sible. Tout à' coup, Ray– mond recula , effrayé. tu par ici ? En quelques muts Raymond expliqua ·sa m ésav2nture. - Tu as de la chance de nous avoir rencontrés. En continuant ainsi tu t'éloi– griais de plus en plu. d u pic. Sui -nou s. Mon compagnon t'y mènera les yeux fe r més. Après vi ngt minutes d'une a scen sion cha ngée à mi-hauteur en escalade et où il fallut s'a ider autant des mains que des pieds, les trois garçon s a tteign ir ent leur but. Personne sur le sommet, mais u ne croix de fer forgé plantée d ans u n bloc de roche témoignait du passage de l'abbé. DANS 11..IES BRUMES DIES MOl>lîS LAîANAS. par deux fois, l'ov1on de Jim o été ottoqué pa r des oi• ~oux monstrue ux... Au-dessous de lui, des rugissements mvstérieu.x se font e nte ndre ... Malgré Je brouillard, il venait de voir le sol s'ou– vrir presque sous ses pieds. Couché à plat ven– tre, il regarda. Transis par l e vent qui soufflait avec rage, comme s'il voulait emporter la croix, les trois jeunes gens s'aplat:r ent entre les roches. Plusieurs minutes pas– sèrent ainsi. L'ennui l es gagnait et Ray– mond s'inquiéta it à la pen sée que ses ·amis avaient p u r epartir. P our faire di– version, il qu estionna Je montagna rd. Si ,•ous voulez le sovoi~ e t vivre des aven– tures sensotionne lles, lisez dès Io semaine prochàine dons· • Cœ urs Vaillants • POUR VOUS Il y avait là une cou– pure, un gr and t rou bordé de roches déchiquetées où bouillonnait la brume. Il r amassa une grosse pierr e , la lança dedans. Il entendit les chocs du ca illou h eur– tant l es pa rois, pu:s cela devint de moins en moins perce ptible et il n e sut rien d u heurt final. Raymond frém it à la - P our quoi a ppelle-t-on cette cime le pic des Trois-Seign eurs ? - Parce que, da ns des temps anciens, trois seigneurs m ontèrent ici et se parta– gèr ent l e pays. L e premier prit la vallée de Suc, l e second la vallée de Rabat et le troisième celle de Massat. - Attention ! avertit Edmond. Des têtes surg issaient de toutes parts d'entre les roches fuma ntes de brouilla rd. ALLO ~ liLIT.nO ~ JL.JES RE'iI'ARIDJi'lr'Al!RIS••• Vous n'avez plus que quelques jours pour nous e nvoye r voire obonne menl à prix ré duif au C'est un journal épalant, le plus beau des cadeaui: de No ë l, e l... il ne coûtera que 11 2 frs par an... si vous ne traînez pas pour nous e nvoyer voire mondai... Car, à porlir du 1 er janvie r, le prix de labonne me nt sera augmenté. Ca:iur!. Voilla nb, 16 , rue Nicoloï, C. P. 891 ~20 Lyon, obonno mcnt ou :supp16mont, 1 an, 12 Ira lusqu'eu 1er Janvlot'" soulomon9. L'abbé et sa troupe prenaient d'assaut le pic. Des cris joyeux retentirent. - Voilà Raymond... Raymond, il est là ... - Ah ! . tu nous en a donné du souci, gronda l'abbé. - C'est à cause du brouillard, s'excusa Raymond. - Et de ta désobéissance. En montagne il faut toujours obéir à celui qui est res– ponsable. Ne l'oublie plu~, Raymond... - Oh ! non, monsieur l'abbé, ça me servira de leçon... Mais la messe, vous allez la dir e ? - La violence du vent m 'a obligé de la célébrer trente mètres plus bas. Je l'ai of ferte à ton intention. Je vois que D'.eu t'a protégé. - Plus que vous ne le croyez, pensa Raymond. - A présent, je vais bénir la croix. Les garçons se groupèrent, tête décou– verte, autour de la roche, sur laquelle l'abbé avait passé de longues heures à forer le trou dans la bruine, i'e vent, l e froid... et comme la bénédiction s 'ache– vait il y eut une déchirure dan s le brouil– lar d et un rayon de soleil perçant les n uages vint illuminer la petite croix de - - - - ~/ ~ ~ Un rayon de soleil v int illuminer la pet•te ':roix fer forgé plantée en cette matinée d u di– manche 23 juillet 1939 sur la c:me d es Trois-Seig neu r s, par l'abbé Clastres, vi– caire à la ca thédrale de Pamiers. aumô– nier des Jécistes et des Cœ'..lrs Vaillants. g Deux mois a près ·c'était la guerre. En juillèt 1940. l'adjudant Clastre-, du 5• Bataillon de ChasseLtr s Pyr{-n "~ris, re– ceva it la Croix de Guerre pou a voir, entre autres faits d'armes, sauvé le fa– nion · de son bataillon confié à sa gai-de. La Croix, l e Drapeau. Les deux sym– boles que tou t F rança:s doit a \·oir partout et t-0u jours pr és.ents à l'esprit. L 'un nous enseigne l'amour et la fie!'té de la pa trie meurtrie mais toujour s vi– vante. L'autre nous apporte la foi sans laq;ielle ri-en d'huma in ne peut se concevoir ni durer. Le Dra peau . La Croix. Avec eux la F r ance se relèvera. Joseph DENGERMA. Est-ce que t1.. aurais ogi comm2 lui dans tout<? cette histoire de .Ligue de Loyauté ? Voyons, commençons par le commen, ement : Quand J .-F. o re u Io boulette d'Er· nest, pourquoi a- t-il voulu lui répondre en lui envoya nt une cutre boulette? A-t-il eu raison ? - Quand Ernest o donne ou moître Io f ausse boulet te, pourquoi J .- F n 'a-t-il pas protest6? - S'il ne voulait pas le foire en public, n'aurait-il pas pu, au lï'Oins, d ire Io vérite à ses équipiers ? Pourquoi ? - Tout cela avait demandé beaucoup de cron. Est-ce que J.- F. en a eu ju5qu'au bout? A quoi le vois-tu ? - Qu'est-ce qui lui a r;,donn du cou– rage? - Pourquoi un chef n'a-t- il pas le droit de se loisser aller ? - A ton avis, est-cc qu'Ernest va s'amé– liorer ? - Qu'est-ce que l'ûquipo de J.-F. est ve– nue offrir à Jésus le j ur de N ël ? Et toi ? La géniale idée Seul devant la table qui occupe Jë milieu do l'immense solie du palais, le roi est nssis. D:ins 1o gronde cheminée un chêne se consume lente· mcnr, faisant éclater son écorce et projetant a1illc étincelles ù travers Io pièce. La flamme s'élève claire et jtiycuse. Cependant le monarque est triste, un coude sur la table, les épaules voûtées_, il reste Gans appétit devant le plot d'or t?c nt où refroidit un morceau de mouton que les moines du cou\•cnt voii;in 1 \Î ont apporté. Le roi est .préoccupé... c'est qu .1 y a do quoi. La F ronce \ Sire, j 'emporterai en pays étranRcr les produits de notre Gol si riche et de nos mét iers si habiles, et je rapporterai en échoagc tous les produits du Levant et de PAsic : les s·oieries brodées d'or cr d'argent, les tapis, les vases, les épices, le corni1, !en diamants qui se vendront très cher et sur · !esqacls vous pourrez prélever des droits qui rem· p liront à nouveau .vos caisses. » Et dans un enthousiasme ~raod'.ssnnt Jacques Cœur expose ses idées, Ges plans... « Non, Sire 1 ce n'est pas un rêve, j' ai tout combiné, tout préporé, plusieurs bliques qu'il mé rite. » Un long moment, Ernest demeure indécis devant Jean -F'r a n– çois. Les éclairs qui pas~nt dans ses yeux fauves, le tremblement qui agite ses lèvres indiquent la lutte qui se liv re dans le fond de son cœur. J ean -François a deviné que dans l'âme de ce g rand garçon influencé par de mauvais cama– rades, il y a encor e ~lace pour quelque C.V. N· 51 du 2 1-12-41 est- à feu et à sang, ravagée de tQus oôtés. Com– ment fai re pour délivrer le royoume ? les caiss~s sont vides, le peuple appauvri, et cette jeune fiJlc étonnante qui mène les hommes ou combat et il la victoire, J eanne la Loi-raine, qui ov::iit fait luire une flamme d'espoir dans tous les cœurs, Jeanne est prisonnière. Soudain, fl échissant le genou, ua jeune pa~e se présente de\"ant le monarque : « Sire, un homme est lii G'U Î de. mande audience. » Etonné le roi s'est retourné : « Que vcut ·il ? qui est·il ? » - « Il se dit le navires soat déjà équipes, prêts à prendre ln mer. L;:i seule chose que je demande à votre Mo· jesté, c'est de m'autoriser à arborer ii. )a proue de mes b:itcnux le beau drapeau .du royaume de France. » L' enthousiasme du génial bouq~eois. est communicatif el le roi, rempl i d'un grand espoir, lui doonc sur·le·c~rnmp l"autorisrniun demc.ndéc. « J e vous confie mon drapeau, m~itrc Cœur, -tts· sur é que vous le défendrez hardiment si besoin est. » - « J e vous Je jure,. Sire, je lui ferni honneur 1 le p::ivillon [ranç:J.Îs sera aimO dans ces brandit le papier trou vé par Roger et, tandis qu'un sourire. r ayonnant v ient il– luminer la loyale fi gure de Jea n-Fran– çois, Ernest, l'œil mauvais, la figure pâle, fi xe obstinément sur le planch er le re– gard fuyant qu'il n'ose pas lever vers son ma îtr e. Cette att itude seule est un aveu. Ca r la boulette que Roger virnt de r ei.rouver sous l'ent!rier d'Ernest c'est celle que Jean-François, le m atin de l a compo- chose de bon. Sa ns hésiter il s'ava nce vers lui e t, un sourire aux lèvres, tend la ma·n à celu i qui n'a pas Je courage de Îa ire Je premier pas. Alors, complètement bou– leversé, Je mauvais garçon balbutie ces mots que jamais il n'aurait pensé pou– voir d ire : « Jean -François, je t e de– mande pardon... » Inut ile de vous racon– te r la classe qui a suiv i ce d rame, ni d Maî re gendre du prévot de votre ville de Bourges, et veut parler ù. votre Ma; esté. » - « Eh bien. fa is. Je entrer. >) Tout au bout de la pièce, un •1ommc de haute stature, nu visage empreint d'énergie et de honté, est app:lru. 11 s'avance, s'incline avec respect. « Q ue désirez.vous, mait re Cœur ? je vous conn:lis déjà de réputation, prir· Jcz sans crainte. » - « Sire, comrnencl! )acques Cœur, j'ai sou vent ri!fi échi aux malheurs de votre royaume, et jour set nuit j'ai cherché le moyen d'y apporter un r emède, je n'en ai trouvé qu'u n --- pays où l'ont dcjù pla nté., il y o plus si~cles, nos ancêtres partis déli\•rcr· Je tombeau du Christ, et votre royaume connaitra à nouveau une époque flo rissante et heureuse. A vailfont cœur, rien d' impossible... ». - 1..l Ah ! s'écria. Je roi, que voilà une belle de,·iso , ell e sonne clair et redonne confiance. Partez donc, l'ami, et <rue Dieu vous bénisse. ;) - (< Soyez assuré, Sire, QUc je ferai également honneur ti m r1 dêvise avec l'aide de Dieu et Io protection de votre ~1njcsté. » A ujourd'hui aussi tout va mul, lu Frunce est sit ion, avait envoyée à son camarade pour le prévenir q u 'it refusait absolument de, tricher. Quant à l'autre, si forrrudable que cela para isse, c'est Ernest q ui, sur le conseil de Dédé, l'avait fabriquée d 'avan– ce pour compromettre celui que l'ap– prenti, tenace e t rancun ier, s'éta:t juré àe perdr e. Très grave, la voix de l'ins– tituteur r e tentit de nouveau dans le si– lence de la classe : « Ernest, vous êtes J ean-Fra nçois s'est jeté, le soir, dan s les bras de SOT\ papa. Cette joie a gagné toute la classe e t, petit à petit, Ernest qui a accompl i loyalement sa punition, se sent gagné par l'irrésisti– ble in fluence de ces garçons qui, décidé– ment, ne sont pas comme les autres. Aussi, lor sque, q uelques jours plus ta rd, les cloches de Noël retentissent sur la .;cul et je v iens vous le communiquer car je le crois bon. » - <.t Ah ! purlcz vi le, . !J:cssire ». interrompt le roi avec ~rnnd intérêt. - « Sire, les champs de France sont r~vngés, les mêticrs l::ingu isscnt, le peuple est molheurc.1x. De lon.ij· temps il ne pourra se rclc:vcr. Mais ln terre (.St grande et je crois que Je né!!nco êu navs étranJ!cr pourrait remédier à tous ces mau.IC eu ramenant de l'nq,lcnt dans nOt!'c tr~sor. » - .:< Ah ! l' a.mi, quel beau rêve, mais comment pensez. vous qu' il puisse devenir réalité ? :;,. - « Par le nég0cc! 1 . "'~ peine, ln Frnncc a ~eso;n de vaillant~ t·œurs qui chc·rchcnt ù la sauver. Vous do nt lu bc11c d1.:vise est celle même de celui que l'on o surnomm6 le gr:rnd nq !cnticr du roi, il faut c1ue pnrtout oû vous irez, en vous voyi?nl \ivre votre devise, clrncun reprenne conliar.cc , car, v-0us Je savez tous, la France ne scrn sau\'i:e que flflr l'union de tous les F rançais nu cœur vaillant. Ed. TARG IS. un T1·icher, c'était une déloy:wté, mais m onter semblable complot, persé– vérer dans Je mal en lai ant soupçon– ner un innocent, est une fau te qu i n'a pas de nom... Je ré serve la punit ion que je j ugerai bon de \ 'OUS in flige r apr ès en a voi r pa rlé 11vcc vos parent" mais, imméd.atement, vous allez faire à Jea n – François, t rop bon camarade pour se dis– culpe r e n vous dénonçant, les excuses pu- campagne enneigée, toute une pe, plus forte et plus un 'e que · jamais, qui se g roupe autour de la crèche pou r offrir au petit Enfant qui est venu sau– ver le monde, toutes les peines, toutes les difficultés. toutes les joies qu'on ren – contre sur terre lor squ'à sa ·uite. on s'est promis de meLtr - tout son cœur à donner à ses frère le secret du bonheur. (A suivre.) Jea n Bernard.
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