Cœurs Vaillants 1941
MINUTES D'ANGOISSE... - - Pas de doute, murmura Georges en :ournant encore deux · ou trois fois sur .ui-même, pour essayer de déceler aans 'inextricable brousse qui l'entourait, un ndice, quelque chose de « déjà vu 1 1ui le ·remettrait sur le bon chem:n, pas je doute, je me suis perdu. Eh bien! pour .m explorateur qui veut faire ses preu- 11es, c'est réussi. Georges était un garçon de 14 ans, grand pour son âge, que la mort récente de ses parents avait laissé seul en Fran– ce, sinon au monde, puisque M. Vannet, son oncle, propriétaire planteur dans la lointaine Guinée l 'avait accueilli. La perspective enthousiasmante pour tout jeune garçon d'aller aux colonies, dans la brousse même, avait un peu apai– sé la doul·eur de Georges que le malheur avait beaucoup éprouvé. M. Vannet qui était veuf et sans enfant, fut heureux d'a– voir le fils d'une sœur très affectionnée et se mit dès le début à considérer Geor– ges comme son fils propre. Il le gâtait à outrance et Georges ayant décidé de devenir un vrai « broussard », se mit à explorer quot:diennement lé pays, muni d'une bonne carabine. Rien ne manquait à ses excursions passionnantes, rien si La b ête tondit le nez d ai.s la direction de Georges ·e n'est une chose que Georges r endu un peu orgueilleu..x par une liberté trop grande désirait passionnément : être seul. Or, · M. Vannet qui j4geait son . neveu trop novice pour s'aventurer a insi seul :ians la brousse, lui avait donné comme guide un grand négro d'une quinzaine d'années, Mako, qui profondément dé– voué à son patron, lui obéissait aveuglé– ment, et pour cela ne quittait pas Geor– ges d'une semelle. Presque continuelle– ment silencieux, un éternel sourire sur ;es lèvres épaisses, le jeune noir n'était :>as beau et désespérant de pouvo:r ja– nais le « semer », Georges s'était mis à e prendre en grippe, ne se gênant plus Jour le rabrouer, le bousculer même pour )SSayer de décourager sa surveillance. Ce– ?endant, fils et familier de la brousse, :vtako avait plus d'une fois évité à Geor– ges de·s dangers insoupçonnés. Un jour c'était la patte noire du boy 1ui, le poussant légèrement vers le droite llors qu'il marchait devant, avait empê– ché le jeune explorateur de marcher sur lm dangereux r eptile endormi. Une au – tre fois Geor ges qui croyait se diriger IL EST SORTI ••• IL ARRIVE... VOUS ALLEZ LE VOIR.. . Qui? Quol ? • Mais le dernier album de JIM BOUM LE CAnYon snns ESPOIR Achetez tous ce magnifique album, vous y ve rrez se d é rouler une d e s plus formidables aventures de votre héros favori : JIM BOUM, le Chevalier du Far-West LE C.11.NTOH S&NS ESPOIR est en v ente dans tous leo kiosques. 2 francs l'album, mais vous pouvez aussi vous le procurer à « Cœurs V aillants >>. 16, rua Nicolai, Lyon c0.itra 2 fr. 50 en timbres. vers un étang pour 5e baigner les jambes, fut happé à temps par la poigne ner– veuse · du noir au moment où il sentait qu'il s'enfonçait dangereusement dans le marais... Mais ce matin, grâce à une ruse mieux préparée, Georges était arrivé à partir tout. seul dans la brousse. Voilà trois heu– res qu'il marchait dans l'inextricable fouillis de verdure et malgré son assu– rance il était obligé de constater avec ef– froi qu'il ne reconnaissait plus son che– min : Il était perdu. n fit encore ·quel– ques mètres, tourmen? un gros sifflet passage aveç son gros couteau à tr avers les lianes entrelacées, tendant une oreille attentive au moindre bruit, in spectant sans cesse du r egard ce qU:i l'entourait. Soudain il s'arrêta, son cœur cessant presque de bat tre. Avant même de réflé– chir, comme il l'avait vu faire tant, de fois à Mako, il s'était aplati derr' .è.re de hautes lianes, les mains crispées sur sa carabine, prêt à tout... Son regard filtrant à travers les herbes ne quittait pas l'ef– froyable spectacle qui venait de lui dic– ter ce geste : calme sur ses jarrets, la queue battant mollement ses flancs, une Jacques Cœur le parle. • • Cœur V aillant, 8 Décembre 1929 _ 8 Décembre 1941... il y a 12 ans que ton journal a été lancé, et depuis 12 ans, quel travail ! ... S'il fallait que l'on mît bout à bout, dé– .A~~~-- ployés, tous les"Cœurs Vaillants" parus depuis le 8 Décembre 1929, ils couvriraient toute l'Europe : 10 millions <Je mètres carrés... Et si l'on devait les mettre en tas, les uns sur le,s autres, cela ferait une colonne plus haute que le Mont-Blanc : 4.810 mètres... Mais surtout, que de petits gars comme toi en ont été les lecteurs ! Parmi ceux du début, beaucoup sont au- jourd'hui des hommes et beaucoup d'entre eux veulent bien, de temps en temps, m'écrire que leur illustré, qui les a distraits et amusés, les a aussi aidés à se surpasse.r eux-mêmes f Car vois-tu, petit frère, la vie n'-est intéressante qu'à cette condition-là. • Désires-tu maintenant savoir le secret du succès de ({ Cœurs V ail– lants »? R~garde bien cette date : 8 décembre..• C'est . une des plus belles fêtes de la Sainte Vierge dont cin célèbre l'immaculée Concep– tion. C'est sous sa protection que (( Coeurs Vail– lants » a été lancé; c'est grâce à :sa protection que, malgré les difficultés les plus invraisem· blables, <( Coeurs Vaillants » :s' ~st développé et continue à /aire du bon travail. V eux-tu, toi aussi, faire dan:s ta vie du bon travail? Mets-toi sous la protection de No- tre-Dame. Accomplis ta tâche sou:s son regard et va de l'avant, p etit frère I le rayon de Marie est un rayon d e bonheur. fr.J~ qui pendait à sa ceinture avec l'envie ir– résistible d'en tirer quelques sons en S. O. S., qui auraient peut-être la chance d'être perçus par des oreilles humaines. Mais quelque chose, orgu eil ou amour– propre, le retint. c · Essayons encore de nous en tirer à notre- honneur ;>, mur– rnura-t-il. Georges était Join d'être peureux, et puis de sentir sa bonne carabine pendue à son épaule contribuait à lui conserver sa maitdse de soi. « Si au moins je n 'a– vais pas quitté le chemin tracé par les hommes, j'aurais pu, peut-être, à force de marcher, parvenir à quelque bour– gade noire, m'y restaurer, demander des renseignements... » Mais ce chemin, il y avait longtemps que le jeune imprudent l'avait quitté pour suivre une trace de biche qui s'était" d'ail– leurs rapidement évanouie. On a beau être courageux, la _pensée que ce lieu ter– riblement sauvage qu'est _la brousse, hé– rissé de tous ces périls rampants ou bon– dissants, est peut-être celu i de votre der– nière heure, cette pensée n'est guère sou~ riante, surtout pour un garçon de 14 ans · e{ ·Georges songeait qu'il serait bon de se réveiller auprès. de son oncle dans le : bungalow de bambou, attablé devant de rafraichissantes noix de coco servies par le mystérieux Mako. Mais l'heure n'était pes aux rêveries. G1?orges reprit sa marche, se taillant un panthère, une des plus terribles reines de la jungle, se tenait là à quelqu es mè– tres. Georges ne la quittait pas des yeux. C'était bien la première fois qu'il était en -présence d'un de ces félins, sans qu 'il y eO.t entr e eux les barreaux solides et ras– .surants d'une cage de cirque ou de zoo. La bête tendit le nez dans la direction de Georges... une minute celui-ci retint sa respiration, épaulant machinalem ent, mais le fauve poussa un petit miaule– ment, puis sans doute repue par un ré– cent festin, tourna lentement le dos et s'enfonça dans les taillis. Pendant ce court laps de temps 9ui 1ui avait semblé un siècle , Georg es mcons– ciemrnent avait senti une foule d t: pen– sées se précipiter dans ·son cer vea u ·en – fièvré par l'imminence du danger : <( Je la tue ?... est-ce que j'essaie mon tir sur elle?... et si je la rate ?... j'ai raté un fai– san hier... si elle s'approche, je tire... · mais ce sera pour sauver ma peau ... ouf ! elle s'en va ; elle devait avoir déjeuné déjà ! . Et maintenant, plus rompu par cette émotion que par une volée de coups de bâton, Georges essuyait · la sueur glacée qui coulait de son front, dans son cou. Il se sentait incapable de se remettre à marcher: « Non ! on ne m'y r eprem1ra plus avant longtemps de partir seul en r. explo ». Si au moins le damné Mako avait la bonne inspir ation de retrou- ver ma trace... mais non ! je l'ai t rop maltraité... et ces ·gens-là sont rancuniers et vindicatifs. Il faudra même que je me méfie d'une vengeance possible si je me retrouve près de lui. Quelle idée ai-je eu e de le· ficeler comme un saucisson alors qu'il dormait ! » « Si Massa Georges veut me suivre... Depuis six heures que Massa Georges parti, Massa Vannèt être inquiet » et Georges si abasourdi qu'il en a le souf– fle coupé, v oit devant lui l'impassible Mako à l'éternel sourire, dans sa tenue h abituelle de « cicerone » por teur de « casse-croûte » et de l'appareil photo– graphique. Toute morgue disparue, il s'écrie : 11 Mako !... Qu'est-ce que tu fais là? Com– ment y es-tu ? D, mais un r egard sur le jeune noir l'a vite renseigné. Les p:eds sont poudreux, son pantalon de toile kak i · porte plusieurs éraflures, sur les bras et les mollets des marques de stries légè– rement rougies semblent avoir été faites par de durs frottements de ficelle... et sans que Mako ait eu le temps de- ré– ponàre, Georges comprend que le noir a dû arriver (au prix de quel miracu– leux effort ?) à se débarrasser de ses Georges est si abasourdi qu'il en a , le souffle coupé liens et à retrouver la trace sans cesse suivie de loin de l'ingrat garçon dont le patron vénéré lui avait confié la sauve– garde. A la teinte terreuse des joues de Mako, indice de pâleur chez cette race, Geor– ges. devine en outre qu'il a dl) ressentir une émotion intense. En effet , celle-ci est réelle, elle rend Mako singulièrement loquace puisqu'il prononce sans s'arrê– ter : « Massa Georges a bien fait de n e pas t irer la .panthère, l'animal était affa– mé, mais comme Massa dans la bonne di– r ection contre le vent, animal n'a pas senti présence ! » Georges arrive difficilement à définir les sentiments qui l'agitent. Il se sur– prend à tapoter l'épaule du noir et à lui demander d'une voix émue : « Dis, mon vieux, ous'que tu as appr;s à r endre le bien pour le mal, toi, figure de char- bon? » · Et c'est. alors que dans le grand si– lence de brousse, retentit fièrement la simple r éponse qui explique tout : « Mako est un Français chrétien, Massa. » N . JEAN. ·Dépêche-toi... si tu veux a r riv e r à temps pour profiter du prix d ' aboD.llement réduit au SUPPLÉMENT BI .. MENSUEL DE C. Va .. A. V., Tu n •as p lus que troio semain es pour n oua envo y er un mandat de 12 francs e t rece v oi r p e ndant un an , chaque 'q uin::aioe , un chic journal. où tu connaitrall une foule de h6ros sympathiques. A parlir dn 1•• -j anvier l e prix de l 'abonnement l!lera augmenté Si tu v e u x faire d~s é conomie s, n 'attends p as la d e rnièr e minute ... e t n 'oublie pas d~ le dir e à tous tes camarad es, Aux conf ins d u g ra nd dése rt a fric a in, m a lgré une chaleur torride, une petite troupe composée d e h ussards et d e chasseurs fronçais m arch ait allègremen t en chan tant pour se donner du c cœur au ventre • et oublier Io f o t igue. Ces b ra ves n'a vaient emporté qu e pour deux jours de vivres e t une soixa nta ine de ca rtouches ch a cun . A q uoi bon trop se charge r .puisqu'ils devqient s'emparer . sons peine de l'émir qui, leur a vait-o n dit , se trouvait d ons les e nvirons avec Quelq es covoliers se_ulement. -----.. une grêle de balles, le plant e ou so_mmet du m arabout. A ce mom ent, les a s.siégés voient s'a va ncer en tre q uatre cavaliers ennemis, le capita ine Du– t ertre qu'Abd - el- Koder leur envoie en porle– mentoire pour les so'mm er de se rendre. Dutertre a accepté sans mot d ire cette hon– teu se m ission, m o is, arrivé à portée de Io voix, if s'a rrê te et crie de toute Io force de ses pou – moos - De Géreoi.; ~. et vous tous, mes ca mara des H élas ! cette i.ndicat ion n'était qu'un p iège e t une inf âme trah ison. Tout à coup, les Fronçais se t rouvent entourés d 'une nuée d 'A frica ins qui ét aien t dissim u lés dans un rep li de terrain. Pen– dan t trois heures, les cha sseurs sou tiennent le choc, m ais b ien tôt les mun it ions s'épu isent , 1e colonel de M ontognoc est tué. - Nous sommes. perdus, s'écrie u n ïeune chasseur, nous somm es tous m or.ts ! - Quel Ôge as-tu> demande le commandan t . - 22 ons. du s· bataillon, on m 'envoie vous dire de vous rendre sans quoi j'aurai la tête · coupée. Eh b ien! moi, je vous con jure, ou nom de l'honneur, de résister jusqu 'à Io m or t ... V ive Io Fronce ! PUis, ce nouveau chevaf;er d 'Assas s'en re– t ourne d'un pos t ranquille vers l 'émir Qui, fu– rieux, le fa it aussitôt décapiter sous les yeux des défenseurs. Durant t rois jours et t rois nuits, de Géreoux et ses hommes résist ent oux assauts fur :eux des Africains. Quelques v ivres p arcimonieusement H é b ien ! j'ai souffert 18 ans de p lus que toi, c'est ici que nous devons mou rir, je vais te montrer à tomber le cccur ferme et la tête hau te ! Presque aussitôt Fromen t Coste est frappé mortellement à Io tê te, le capitaine Dut·ertre est blessé et fait pr isonnier. Presque tous les hommes son t criblés de b lessures. Res!o it le co pitoine de Géreaux, loissé à Io goi de du comp a vec le lieu tenan t de Ch oppede– faine et 80 hommes, environ. A vec cet te p et ite ménagés, les sou tiennent encore, ma is u ne soif terrible les dévore et ils n'on t pas d 'eau ! A Io poin te du jour, ne pouvont plu s sup – porter i:e m arty re, les malheureux ,: ........... + une rnrt ie désespérée, se jettent à Io boïonnette sur les postes ennem is qu 'ils culbut en t. Ifs réussis– sent à gagner du t erra in, mais ils passent près d'un ravin où coule un m ince filet d 'eau et comme ils se précip iten t tous pour boire à long s traits, les ennemis qu i couronnent les crêtes voisines les mgssocren t sons rémission. JL' JE N At_ -'J[: ':]_p J~ N JE» . Assis ou co in du feu, Jean-François étudie ses leçons... ou plu t6t il essaie d'é tudier ... Cor, if a beau foire tout son possible pour se plon– g i:;r . dans fes m éondres du Fleuve Jaune, sa p au vre têt!I troublée ne peut p as arriver à re– tenjr tous c~s noms b izarres dont s'affublent , o n se demande pourquoi, les villes de Chine. Et m aman qui, t ou t e n préparant Io soupe, rega rde du coin de l'œil son grand garçon, mam an pousse devon.t la m ine toi L.. le pr em ier m omen t d'é-.,ot ion passé, pope a repris sa place à table, cette f)loce qui était vide depu is si long temps moi s que chocun avait gardée ou fond · de son cœur. Et, tou t en mangeant Io soupe chaude qui sent si bon le foyer retrouvé, papa raconte une mognifique histoire qui met oux yeux de tous des formes de joi~, l'h isto.re de son retour. Përe d e famille nombreuse, if y o longtemps qu"if aurait dtj être C V. N ° 49 du 7- 12-41 soucieuse de son f ils. N on , d écidément , ça ne' va pos, et quoique Jeon-Fronço1s n 'ait r ien racon té du drame qu i a bouleversé sa semaine, Io m omon (une mam an ne devine- t · elle pas toujours t out ? l, Io maman o deviné que quel- . que chose de grave vena it de se passer. Elle n 'a rien dit cependant , o t ten don t pat iemmen t l'heure des con fidences. Et le diner v ient de commencer dons la pet it e sa lle d'ordinaire si joyeuse malgré l'inconfort de l'instal~ation de l ibéré, mois il avai t é té souffrant, pu is retenu auprès d'un de ses camarades qu 'il n 'a vai t pos voulu abandonner. Et puis brusquemen t tout s'était arrangé et il o vo1t pris le train sons a voir le temps d'annoncer son retour par télé– gramme.. Les heures heureuses n'on t pas d 'h:s– t·oire parce qu'il n'y a pos de mot s pour ro – contc'r certaines ;oies et c'est pour cela que je ne va.us dirai rien de Io merveilleuse soirée qui fortune. l 'atmosphère esf lourde, coupée de longs silences et tout d'un coup, ou mi lieu d'un de ces instants où l'on n 'en tend guère que le ronflement du feu et le clapot is des cu illers, un coup frappé à Io porte fait tressaillir tou t le monde. Qui peut bien venir à cette he1 :re tardive où ch acun dons le vil:oge est depuis longtem ps rentré chez soi ? Sur un reg ard de sa maman, Jean - François s'est levé et en hô t·e il pousse le verrou. A lors d 'une gronde bo 1 ·~rade a suivi le repost ce jour-là, dons Io oe1 i te maison de Jean- François. Des h eures rr>erveil– leuses qu i, pour un moment, ont cho• sé du · cœur du chef d'équ ipe le tenaillant so'"c1 des jours dern iers. Mainten ant Io nuit a oa'"'sé, Jeon-Francoi3, Pierrot et M arie son t rntournés en classe et if ne rcst·e plus dons Io cuisine tiède que Bernard, le p lus petit, qui s0 blottit cont·re les genoux de son papa tondi< riue béb • troupe, ou m ilieu d 'une nlli~e de cavaliers qu i l'en tourent, il p arv ient à gagner le marabout de Sid i-Brah im don t le mur d'encein te, haut d'un mètre environ, lu i offre un refuge p rovi– soire. 11 s'y barricade, et, par un e f usillade nourrie, t ient l'ennemi à distance: M ois les munitions s'épuisent. Dons l'espoir d'attirer l'attent ion d'une colonne que l'on so i t dons les env irons, le caporal Laveyssière impro – vise u n d rapeau tr icolore avec ~o croVa t e blc~e, une ceinture rouge et un mouchoir, et, malgré C'est en souvenir de ces journées mémorables où les ch asseurs se sont conduit s avec tant d'héroïsme que fut composé le fameux chant de Sidi- Brah im à l'allure m ar t iale et entrainan te. Les ch asseurs de nos jours se monfren t d ignes de leurs aînés. J'en con na is qui, même en coptiv ité, on t fêté Io Sid i- Brahim et dont le cœu r douloureux m ais toujours vaillan t répè– fent a rdemment : .: Nous avons sauvé l'hon – neur, v ive la France ! • Edmond TARGIS. joyeuse Io porte s'ouvre et une hau t e silhouette dont Io vue fait tout de su ite bondir tous les cœurs, u ne h aute silhouette s'encodre dons le rectangle sombre de Io nuit : pope ! c'est papa qui est revenu:.. Un inston t de stupéfaction cloue les petits sur place et pu is, comme des fous, ils se précipitent sur l'arrivant, tondis que '110mon, des larm es pleins les yeux, balbut ie les mots, toujou rs les mêmes, q ui rev iennent sur ses lèvres comme un refra in : René... toi, enfin dort comme un bienheu reux dans son berceau. Longuement papa et maman échangent leurs confidences. Ils ont tant de choses à se d ire !... Et lorsque le soir Jean -François revient de l'c– colc, le pope, les yeux f ixés sur ceux de son ainé, prononce d 'u ne voix grave ces quelques mot·s qui font tressçillir le Cœur Vaillant : « Jean-Fra nçois, v iens Lin peu avec moi dons Io ch ambre, j'ai à te parler.. (A Slllvre. I JEAN -BERNARD.
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