Cœurs Vaillants 1941

U c Rendez-vous des V rais Amis •· un petit café tlout rempli des nuages bleus de la fu– mée des pipes, des voil< des matelots qui abattent leurs cartes sur les tables . graisseuses, le patron Kevedic est attablé dans un coin, un grand Tegistre ouvert devant lui, tandis qu 'immo– biles, de grands gaillards tannés par les embruns attendent leur tour d e signer le contrat d'engagement à bord de l' c At– lante », un cargo chargé qui fera route sur le Brésil, dès qu'il se~a pourvu d'un équi– page. Tournant le porte-plume dans leurs doigts gourds, les matelots se penchent sur le pa– pier crasseul<, e t p é niblement tracent e n gros jambages ·une signature qui leur accorde le privilège de navigue r durant six mois à bord de l' " Atlante ». Lorsqu ïls ont fini . le pa– tron du cargo, Kevedic, conclut en refermant le registre : . - Vous en avez de la chance, les gars, de m'avoir rencontré. A ct'époque de l"année, vous risquiez g uère d e trouver d'embauche. D 'autant plus que vous avez, si je com- - prends bien, tous plus ou moins des rai– sons pour ne pas vou• embarquer sur des bateaux réguliers l C'est d'ailleurs ce qui me donne à pe nser que nous sommes faits pour nous entendre... Allons. qu'est-ce qu'il veut celui-là ? Et le palron se tourne vers un jeune garçon qui s'approch e timidement. - Capitaine, on m'a dit, sur le port que vous c herchiez des hommes, alors j'ai pensé q ue !... - Ç a va 1 coupe le capitaine, quel âge ac-tu ? - Seize ans, Capitaine, e t j'ai d éjà navi– gué.. . Voilà mes certificats. D'un coup d'œil, le Capitaine constate <ljUe a Le Brez Joël-Marie » est apte à rem– p!l:ir .à bord l'office de mousse. - Bon, tu es libre tout d e suite ? Tes pare1.ts } - Oui, Capitaine, je suis libre... Je suis orp helin, personne ne s'occupe de moi de– puis q ue !... - A lors embarquement, demain matin à six he ures, tu as deux mille francs pour six mois, d'accord ? Signe-là . Sous le pouce du Capitaine, au bas de la page, Joël, a ppose sa signature. Le lendemain, J: a Atla nte -» appa reille à n euf heures emportant à son bord, un équi– page un peu disparate et une c;ugaison qui n'a rie n de commun avec celle qui s'inti– tule « machines agricoles u sur les registres des docks. Son travail terminé , Joël se pro– mène en sifflortant sur le pont et accoudé a u bastingnii:e regarde s'éloigner la c~te que l'on va longer à une certaine distance du– r <i.nt quelques milles. Derrière lui, quelq ues hommes parlent, e t la brise apporte à Joël, des bribes de leur conve rsation. qui bientôt n e t.arde pas à !"in– q uiéter. série usemen t... - Moi, dit l'un d'e ux, j'ai tout de suite compris où le patron voulait en venir. Il a défendu de descendre aux cales, crainte d'in– cendie. Crai.J;ite plutôt qu'on se rende compte que ses machines agricoles sont rout bonne– me nt des mitrailleuses e t d es fusils ! l ! - Si j'avais su ça. répond un autre, j'au– rais pas embarqué , j'ai d éjà e u des ennuis une fois, à bord d'un b a tea u qui transportait de l'opium, el j'ai passé d e trop vilains mo– me nts pour a voir e nvie de recommencer.. - Bah. reprit un troisième, on est b ien oayé. et oais quand _ le vin est tiré, il faut le boire. Et faites a ttention, vous a utres, le gamin n'est pas sourd, m'est avis que lui du m oins, ese le seuJ ici qui se soit emba rqué sans y ê tre poussé par la c rainte d es gen– da rmes 1 l 1 - On· n"en sait.rie n. a près tout, qu'est-<:e 0"1 ?... li!!! Sainte Vi.,,r9e don§ c'os~ le G~~e le 8 dlé– coml:n·a o~ qui, p oui" l!>011.Jvolrr a l dlei" 17100170 pa17s iàJ :iorW17 Ci'la ftc ufos sas misères Ill bozo llii de Oa c>rDère... Va trouve r ta maman e l de mande-lui si elle ve ut bie n que, chaque soir, ·e n foîni lle, du 30 novembre au 8 décembre, vous récitiez e nsemble une dizaine de chapele t pour q ue Io France, e n rede ve naril chré– tienne, re trouve le chemin du bonheur 7 ~UN FAMEUX~ l\~,L_CASSE TÊTE__J que ça peut bien nous faire, -murmura phi– losophiquement, Wl itrand matelot qui se. prélassait sur lm tas de cordages. Joël en avait suffisamment entendu, et d'un air indifférent, il s'éloigna. Ainsi, il · s'était fourvoyé sur un bateau de contre– bande, ça ne faisait/ pas l'ombre d'un doute, et en quelle compagnie !... Maintenartl res– tait à: savoir au compte de qui s"effectuait cette contrebande d'a rmes. Joël descendit, et par les coursives g~na~ l'échelle qui s'en– fonçait da ns le carré obscur des cales, mais il entendit parler, et se blottir dans un coin. Kevedic et son second, un petit homme bor-· gne et contrefait, Peter, surgirent au som– mer de l'échelle. - Bo.n , dit Kevedic, tout vn bien, pourvu que les autres soient exacts au rendez.-vous ~ ·Avec ces gens là on ne sait jamais exacte– ment à quoi sen tenir. Enfin je vais aller faire un somme, dès qu'on sera e n vue de Tanger, avertis-moi. - Bien patron, mais ayez pas peur 1 ri– cana le borgne, ces moricnuds, sont tou– jours exacts au rendez-vous, quand il e'agit de recevoir l.es fusils. Ah 1 d 'ici quelques jours, je crois gue la eoudre E._arléra comme ils disent, par là-bas dans le Djebel, les es– prits sont échauffés en ce moment... L es deux hommes s'éloignent et Joël pei:t enfin sortir de sa cachette. Son cœur bar très fort ; - grâce à la cargaison de. !' a At– lante ~ , il y aura des hommes, des soldats de France qui seron~ attaqués, là-bas aux confins du désert. Lentement, Joël remonte sur le pont. n ne veut pas être. de ceul< qui portent la mort, mais comment faire l Alerter fes douaniers... oui, bien sûr, mais par quel moyen~ Tout le jour, Joël accomplit machinalement les ordres gui lui sont donnés, il est oliséd~ par une ~olution à trouver à cc problème... Empêcher l'entré·e des armes sur la terre. m a rocafoe. . A la tombée de nuit le hate;.u arrive en vue de Tanger. Le Capitaine fart é teinare Encore un effort . . Joël veut nppeler, mois s o. voix s'étrang la . .. Il va couler... tous les feux, et silencieux. glissant ccmme . w1e ombre. le cargo croise au large, tandis qu'au loin, Tanger é tale ses lumières dis– posées en éventail. A quelques phrases brè– ves échangées à voix basse entre le Capitaine et quelques-uns des hommes d'équipage, Joël a compris que l'on attend la venue d'un canot qui prendra livra ison des caisses et les emmènera à la côte. Appuyés à la lisse, 1er. hommes se mont"re n t un canot à va p e ur. qui pa trouille à quelque distance,. u n fanal rouge à ravant, un vert à r arrière, et un homme murmure : La police de la côte... Alors, Joël a une idée, et sans bruit, il •éclipse à l'arrière. il enjam be le bastin– gagç et à l'aide d'une chaîne qui p end dans l'eau il commence à d escendre pru– demment le long de la coque du cargo... A mi-chemin, il e ntend là-ha ut un.e voix assour– die qui demande : - Où est le gamin ? Quelqu'un répond ; -- Il a dû s" endormir dans un coin d' aille urs ça vaut mieux pour lui. De p uis plus d'une demi-h eure d éjà le Ca– pitaine a fait stopper les machines et l'on n'ente nd que le murmure de l'eau contre !'étrave... Prog ressivemenC, Joël est >entré .dans !"eau, et dans une nage sile ncieuse il s'éloigne du bâ timent. à peine efAeure-t-il l'eau et il lui semble qu'il fait un vacarme infernal... S\ir le cargo, le Capita ine s'impatiente , il ne pe ut demeurer indéfiniment sur place et C'est l'effet que te produit, n'est-ce . pas ? le dessin que tu vois ici. Et pour– ' tant, ce casse-tête, il va falloir que tu en déchiffres le mystère si tu ve ux con– tinuer notre Grand Jeu, le Grand Jeu •qui permet d'amasser une fortune en 5 semaines. Un mystère, nn casse-tête, ça ne te fait 'Pas peur ? non, bien silr. tu as de l'astuce à revendre 1 alors, allons-y... Quand on me l'a apporté ce dessin re– présentait une affiche, une belle affiche que je me proposais de te faire faire en papiers de couleurs découpés (le fond couleur, les lettres d e l'autre) la salle de ton Groupe, ou d e ta E t puis, un farceur est venu da ns mon bureau. Il a prétendu que ce serait bien p lus drôle si Je transformais cette affiche e~ jeu d e puzzle (ce qui n'empê– personne de la réaliser qua nd même, en affiche, une fois reconstituée). Il a pris d es ciseaux... a tout mélangé... et tu vois le résultat... Il va falloir maintenant r econstit uer mon affiche. Ça n'a pas l'air comm ode, n'est-ce pas ? mais ça mérite 50 vaillants de récompense, a lors, ça vaut la pein P... les a moricauds » ne semblent guè re ê tre exacts ce soir ! Depuis dix m inutes. Joël nage e n direc– tion de la te rre. De temps en tem ps, il lè ve la tête au-des3us de l'eau pour s'orienter, mais comme elle est lointa ine cette terre ... Pourvu q u'il arrive à temps, et Joël. les mus– cles te ndus , file à force de brasses. .. li est obligé de faire la planche pour se reposer un peu, c'est qu'il y a déjà si longtemps qu'il a q uitré le bord.. . La fatigue r enva hit, mais il se raidit.. ., il vie nt d'entendre le bruit a ssourdi d'un moteur, serait-ce le canot qu'a ttend le Capita ine.. . Vite, il faut avan– cer à toutes forces. Comme il est las, ses membres semble nt revêtus de plomb. Joël lutte désespéréme nt contre la fatigue, là sur sa gauche le fanal rouge... le canot d e la police... Encore un effort. .. Joël veut appe– ler mais sa voix s ".étrangle . n va coule r. Comme dans un rêve il entend crier... - Envoyez un filin, il y a un homme là. Puis il sombre dans !"inconscience. Quelques instants après. il revient à lui, les douaniers l'entourent, et aussitôt il se souvie nt : - Vite. là-bas. I' « Atlante n est arrêté. ils atte ndent un bateau, qui doit venir cher– che r des armes pour les rebelles. Dépêch ez– vous. peut-ê tre 3ont-ils déjà partis. Les doua niers se concertent rapide m ent, bie ntôt, un bâtiment spécialisé d ans la chasse a ux contrebandiers d a rmes, s'éloigne dans la nuit à la recherch e d e là,« Atlante », e t Joël. épuisé se laisse retomber sur la cou– chette où on l'a déposé. Quand t.u auras fini (si cela t ' a donné mal à la tête, va d'abor d faire un pet it tour à l'air frais), tu prendr·as ta plume et tu réfléchiras un peu à ces -4 ques– tions : Quels sont les p ersonnages repré– sentés sur l'affiche ? Que font-ils 'l Que désignent les mots du bas de l'affiche ? Pourquoi a-t-on le droit de l'ap– peler ainsi ? Chaque réponse juste vaudra 10 vail– lants. Mais ce qui vaut bien plus encore c'est la joie d'avoir découvert le secret que re n fer me tout ce mystère - un for– midable secret qui est la cause de tout notre bonheur, à n ous les chrétiens... m ais stop ! voilà que j 'en ai déjà trop dit et tu es capable de deviner a vant même de commencer à réso udre l'énigme. L'ALPINISTE. Poar ceux qai n'auraient pus bien lu notre · dernier ournéro, je rappelle que c'est votre d.is· i· gcont ou, si voos ne faites par partie d'un Groupe, rvf. le Curé de votre paroisse qui vous donnern 1es ,,·ailJonta mérités p~r l~s réponses justes. A la fin du trimestre, ceo voillonto donoeïoat droit formidable surprioe... Deûx h"e ures plus tard, à travers son G-Om– m eil, il perçoit des allées-ve nues a utour de lui, et il o uvre les yeux : A sa muette inte rrogation, un je une offi– cier réoond : - On les a eu à ·temps. T u p eux dorm ir tranquille, pe rit, toute la bande est sous clé, ils n'ont m êm e pas résisté, tant ils ont é té surpris. Dors, demain , on va venir te re– m ercier a u riom de ceux g_ue ton intervention épargne. Merci pour la F rance, gamin. Et Joël se rendort heureux . H. Hravt. 0 C ' e sO ceil!Di l!lll!DO lb@O co~e anll'\lé e D«i velill\le ©Jy c@Deli'lli:llli'iC'i' Cœl!.!lr s VCllmCllli'ilqz. A peDine sorll de U'i11111i;?Jli'imc g vDo eO déDà phrn die 22~.IOO!Ol exempOaDires ucildus... C 'est form ida ble 1 el si t u veult, comme les petits frères, accrocher aux murs de ta maiso n l'éclat joyeux de ses trois couleurs, dépêche-toi de nous envoyer ta comman– de, il n'y e n a ura peut-être pas pou r toul le monde. L'exemplaire : 4 fr., franco, en timbres . 11111111111111111111111111111111111111111111111111111 Pages /Jé11oïques << S ire, je v ie n s vous reme t tre la capitula tion de la v ille... » D 'une voix b ianche, le jeune officier a p ron oncé ces m o ts. m ais aussitôt le chef ennemi s'est le vé : « N e soyez pas aba t t u , Monsie ur, v o tre honneur n 'est p as en généreux q u and la charité le com – m and e -e t c 'est ainsi qu'il n 'hésite pas à défendre, au péril de s a v ie, une jeu ne fille q u i, d éclarée s u s pecte, est menacée de mort. Bientôt une écla– t ant e victoire v ient d issiper toute s les a ccusa t ions que les envieux s'achar- ·a usc, vo u s vou s ê tes b ien battu ». Que l est d o nc cet officie r a uquel l'en– nemi lui-m ême r e nd hommage? U n b r ave. si fou g ue ux q u 'o n l'appelle Je l ion . le lion de l'armée française. Aussi, lorsq !.1e l'armée bat tue dcit expliquer ' ~ .... . . .~ ..... nent à porter sur son com p te. A Fleurus, Marceau se couvre d e gloire et lors que, q uelque temps p lus tard, à Altenk'!"chen, il tombe, morte lleme nt frappé, tout l'état-m ajor ennemi v ient s 'incliner devant lui. L a France l'a LE TR-0 UBl:.AN - !Un lourd, un terrible silence es~ tombé sur la classe. Devant le maître, Jeon– Francois, immobile, se tait... et ce silence, aprè; l' énergique protestation ae tout à l' heure, paraît un si réel aveu que le maître n'hésite plus. Allons, c'est clair, devant la ~reuve de sa faute, Jean-Fran- petit, ies Cœurs Vaillants s'en vont... Les nou.,.eaux, entraînés par le bouillant Pierre, parten~ les pre mie rs et le ur oUitude dit netteme nt qu'ils ont perdu confiance dans celui qu' ils considéraient comme le modèle des Cœurs Vaillcrnts. Robert et Roger, tout hist es, s' e n vont lentement, comme lors- r;ois renonce à nier, il faut punir. Et Io sentence tombe, nette et sévère, sur la classe atterrée : « La composition est annulée... d 'autres problèmes seront don– nés demain · matin... Jean- Francois et Ernest· seront exclus de la nouvelle -compo– sition.•. » Tout est fini. Dans un remue- qu' on s'en retourne d' une cérémonie funè– bre... Quant à Poul, Louis e t Marcel, ils se d irigent droit vers la maison de M . Pierre. Il est t ord déjà, le dirigeant doit être ren– tré de son tro't'ai!. Il fout, il fout abso– lument le mettre ou courant du drame... Au premier coup d'œ il, M . Pierre s'est I sa défa ite d e v ant la Nat ion, lui s eu] deme urera au-dessu s de toutes les ac– cusa tions . Il a tout perdu dans la re traite, a r mes, bag ages et argent, et lorsqu'o n lui d e mande ce qu'on peu t faire pour l'aider : « Qu'on me donne inhumé au P anthéon et conserve a v ec fie r té son s ouveni r , m a is c 'est l'Europe to ute e n t ière qui cé lèbre son courage, puisg u 'w1 auteur étranger n ' hés ite pas à écrire de lui : « Tombé pour !a France en comb att a n t pour r econqué- s ménage de tempête, les garçons se préci– pitent dons Io cour et autour de Jeon– Fronr;ois, très pâle, un petit groupe agité se forme oussitât. Tous les Cœurs Vaillants sont là, ceux de Io gronde dosse et ceux de la moyenne qui, tout de suite, ont eu vent du drame et qui veulent absolument re ndu compte qu' il sé passait quelque chose de grave, mais les trois garçons avaie nt à peine com!Jle ncé le urs expli– cations qu' une silhouette tourme ntée, lan– cée comme une trombe, o fait irruption dons la maison. En reconnaissant Jeon– Fronçois qui, haletant, s'est effondré tout un nouveau sab re ! » s 'écrie-t-il impé– tueusement. Intrépide et loyal, il court de combat en combat e t gravit les uns après les a u tres tous les éch elo ns d e l'a nnée. Impitoyable pour ceux q ui on t failli .à leur devoir , il sait se mont rer rir ses droit s , i} a p ré servé la blan– cheur de son ame e t po u r cela les hommes o n t ple u ré s ui· lu i... » F ils de F r ance, héros au grand cœu r , Marceau a bien SERVI . Il es t de ceux q ui ont fa it le p a ssé glori u.x d e notre p a y s. Suite des- ,frenfllr& de JE=MI-ERANÇOJS ET SON ÉQUIPE "Ec.olier:s entendre de Io bouche de leur chef d'équir pe les paroles rassurantes qui dissipe ront le terrible mystere. Mais Jean-François se toit. Blême, les sourcils contractés, il re– fuse énergiquement toute en:p'lication : « Je n'ai pas me nti... je ne pe ux rien vous dire de plus... laisse::- moi... D Alors, petit à /1 j/ I d'un coup aux pieds de son dirigea nt, Marcel, Poul et Louis se sont reculés ' len– t e me nt. Est-ce que, à bout de forces, Jean- Francois va se décider à tout oyoue 1 à son chc"f? <A suivre. ) J ean Bernard.

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