Cœurs Vaillants 1941

bon cœur ! continue la dame sans se dé– monter. 0 - Et celles · de sucre et de chocolat aussi ? reprend la voix· moqueuse. C Tous les clients qui r iaient sous cape t partent d'un franc éclat de rire... Six heures ont sonné· il y a d é jà plus d'un quart d'he ure à l'horloge de la vieille tour de la p lace du Marché. L'é– troite boutique de Mme Bôme, la bou– langère de la rue Dévoluy, s'emplit de clients. Le petit Louis Darnand, un filet à provisions_ accroché au bras, attend patiemment qu'on le ser ve. Appuyé a u comptoir, il r egarde Mme Bôme cquper les tickets de pain, les compter et r endre la monna ie. - Tu veux tout de suite ton pain, pe– tiot ? lui a demandé la boula ngère, i1 y a quelques minutes. · - Oh! je n e su is pas pressé ce soir, Madame Bôme ! F a ites seulement passer les autres a vant moi ! Aujourd'hui, il a bien le temps de faire ' la queue ! Il peut donner son tour aux gens pressés car il n e lui déplait pas de s ta tionner quelques ins tants de plus clans cette tiède boutique qui sent bon le pain frais et s'éclaire du sourire bienveillant de l'aima ble Mme Bôme. maigris et tu n'as plus autant de force qu'autrefois. Et puis, tu te prives encor e pour que les petits ne manquent de rien ! - Oh ! moins que toi ! - Ecoute! Tu me prêteras demain ton vélo, puisque c'est ton jour de repos, avait repris maman, e t pendant que tu garderas les enfants j 'irai à la campagne essayer d'acheter quelque chose dans les fermes... - Pour revenir bredouille ? Inutile de se fatigu er pour rien ! Que diable! Il faut bie n souffrir un peu pour le r elèvement du pays! « Une miche de plus » ! Cette phrase prononcée par son cher papa brisé de fatigue a u retour du travail, trotte dans l'esprit qu petit Louis et n'en veut plus sortir! « Une miche de plus », se répète– t-il e n lui-même encore tout ému de la conversation de ses parents. Comment pourrait-il bien procurer à son papa cette miche de pa in ? Dans sa main, il serre précieusem ent le porte-monnaie que sa maman lui a Les yeux fixés sur les planches de la confié. boula ngerie où sont empilés dés pains dorés à point, il rêve, il cherche e n vain - Attention! D an s la case du m il ieu, une solution... j'ai mis t on ticke t huit... Puisque tu as bie n travaillé en classe, tu iras toi-même Tout à c:oup, un hurlem ent plaintif le toucher ton chocolat chez Mme Charlaix, Ure d e ses pensées... Un v!~ux i;!ons1eur l'épicièFe, en sor~ant de la boulangerie.. dont les Y~!-lx .sounen~ den;1ere d en,ormes - . , _ -- ,__ - ., ._ _ -·-- ·--- - - _ lw1ettes .crecaille, a ecrase :i;ta.r mcgarde - ~lo~·s, mama n, ~ne me donn~ra une la patte d'un petit roquet q·ui s'est faù- tablene a. la place de mon ticket? Chic! filé e ntre ses jambes pour r ejoindre une que Je suis donc content! clie nte qui parle avec Mme Bôme près du .II avait spontanément dansé de joie, ce comptoir. qui avait égayé son papa. E - st-ce que -vous n e pourriez pas. fai- De sucre, oui ! mais pas de chocolat, hélas ! A mon âge, on n'y a pas droit... Lui pourta nt en r affolait tant! Je crois 'qu'il donnerait bie n sa miche entière pour avoir le plaisir d'en croquer une tablette... Ces paroles qui r emplissent d 'indigna– tion et amusent les clients de Mme Bô– me, semblent détendre le visage m élan– colique et songeur du petit Louis qui a écouté attentiv2ment toute la d iscussion ... D'un geste prompt il ouvre son porte– monnaie, e n retire un ticket : - S'il vous plaît, m'dame ! dit-il de sa voix claire qui résonne comme un frai s gazouillis de source dans la boutique de– venue tout à coup silencieuse. Echangez– moi ce ticket de chocolat pour votre chien contre quelques tickets de pain pour mon papa ! - Des t ickets de pain ? r épète la dame surprise. Je ne comprends pas, mon petit! Voyons! Explique-toi mieux ! - Eh bien! Voilà, m'dame ! Je vou– drais bien vos tickets pour mon papa qui / Ji:f/f(fi~ '1 i)#I' j /l 1,:;i ' 1 ·L2_ 1 Et brusquement, posant à terre son ro– quet , la dame se ra pproche du comptoir· pour tendre à Mme Bôme u ne feuille de tickets : - Mme Bôme! chuchote-t-elle très vite, vous ferez l e compte plus tard, donnez– moi tout de suite la plus grosse miche que vous avez, s'il vous plait ! La boulangère exécute l'ordre a vec em.. presseme nt et remet à la cliente une su– perbe miche croustillante et C:or ée à sou– hait : - Voici madame i C'est la plus belle de toute la fournée ! L'appétissante miche passe d es ma ins de la cliente dans celles du pe tit Louis étonné : - Tiens, mon mignon ! Porte -la v ite à t on papa et dis-lui de t'en couper un bon quignon pour manger a vec ton choco– lat... - Et vous m'dame, q u'est-ce que vous mangerez ? demande le petit garçon. E t votre roquet? fi va crever rle faim ! L es chiens c'est pas comme les chats qui peu – vent attraper des souris qua nd ils ont rien à se mettre sous la dent ! Ces r éflexions naïves, amènent un sou- - Parions que tu vas croquer en route comme un rat affamé cette précieuse ta– blette de chocolat 1 avait-il plaisanté. - Oh ! non. papa ! avait protesté Louis. - Ne crains rien ! Je la rapporterai e ntière pour la partager avec toi puisque tu n'en as. pas... r e ;,ittentiim ? la nce d'une voix a1gre– douce la propriétaire du roquet gémis– sant. Et sous l'œil amusé des clients qui font la queue, elle prend l'animal dans ses bras et le couvre de caresses. - Est-ce la place des chiens, ·ici ? bou– gonn e le vieux monsieur en haussant les travaille aux mines. c'est un bien dur mé- '\, tier, m 'dame ! Vous avez dit que votre ~Y?•;' toutou donnerait sa miche de pain pour • 1/1 avoir le .plaisir de croquer du chocolat? ' Prenez mon ticket huit, il a ura du cho– - Cœur d'or, va! colat et papa aura plus de pain ! épaules. · Puis M. Darnand avait soupiré en bran– lant la t ê te : - Sais-tu ce qui ferait mieux mon af– faire ? Une miche de plus! Ah ! c'est ça qui me calerait l'estomac et me donne– rait . du cœur à l'ouvrage , pas vrai, ma– man? - Dites donc, monsieur ! Pensez-vous qu'il vit d'eau claire, mon chien? Il doit faire la quèue comme tout Je monde s'il veut du pain ! La dame, pourpre de confusion, n e r é– pond rien et détourne la tête, gênée par le regard limpide qui se lève vers elle... - M'dame, soyez chic ! insiste-t-il, of– frant de nouveau son ticket. Prenez mon ticket! Papa sera si content et votre tou- tou aussi ! - Et maman· avait r épondu d'un ton triste : - Du pain pour un chien? . Vous n'a– vez pas honte, madame ! crie une voix indignée. - Il n e fait tort à personne ! Ce pain es t à moi ! J'en mange si peu l - Non, non, mon petit! murmure la dame , garde ton ticket! Vois-tu , je n'ai jamais eu de petit garçon, et mon chien est ma seule compagnie, mais je ne veux pas te priver de ton goûter .au profit d'un animal! - Evidemment ! Tu travailles s i dur ! La pioche doit plus d'une fois s'échapper de tes mains là-bas dans la mine... Tu - J e partage ma ration avec lui de ines pour amasser une fortune ... Mais - oui,. parfaitement 1 Et cet'te fortune, c'est toi qui vas pouvoir la gagner si tu utilises le formidable truc que je viens te proposer. Non, ce n'est pas du marché noir, c'est ql!clque chose de bien plus chic et surtout de plus " ·lo)'al. Ecoute .bien : C.haquc semaine, je te donne- rai. ici un problème... oh pas un problème. d'arithmétique, rassure- t oi, nuis un problème-devinette, énigme, dessin mysten eux ou au– tre dont je garde le secret. Cc problème, si tu es :istu– cicux, tu le d ci._:-iner:is 'Çitc et tu gagneras du même coup un cer– tain nombre de vaillants 9u~ tu iras réélamer à ton dirigeant ou (si '" ne fais pas partie d'un _groupe) à M. le Cur.é de ta paroisse, en lui demandant de vé rifier si tes réponses sont justes. (Si M. le Curé ne co11naissait j1as les va;lla1lis, tu n'011.rais qu.'à nous écrire tout de suite, 11011s l1ti eu enverrions) . Tous ces vaillants, petit à petit, feront une fortu ne et, avec cet te fo rtune... mais chut ! ceci est en– core un mystère, un formidable m ystère que je te dévoilcr:!Î en temps utile {tu ne perds rien pour attendre, je t'assure !...) Commençons donc tout de suitC' par le problème de cette semaine. Dans le dessin ci-contre, notre dc•siruiteur a mélangé quelques éch~ntillons de cc qu'on trou e sur la terre. Tou t cela pourrait se cbsscr en qu::itrc catégories. Sauras-111 les deviner ? Tiens, je vais t'aider un p eu il y 2 les m les v . les a . et les h . • Maintenant, essaies donc de t·angcr dans ces cat1:gories tout cc qui est représenté sur mon dessin. • Ça y est ? alors répond, vite à cette petite question : Qui a mis Sltr terre tout cela ? Comment ? Il Je suis sûr que tu 2s tout de suite t ro'.lvé. Il ne te reste plus qu'il compléter la f>b rasc myst é– rieuse qui Si lr,ouvc sous le deS<i11 et dont j'ai enlevé toutes les voyel- les, et puis à répondre en core cette question-là : • ~i ceIfe phrase est •vraiè,. co11i- 111e11t se fait-il que 10111 aille si m al da11s le m onde ? Tu ne sais pas ? A ttcnds ! voil3 une phrase qlli va t'aider à trouver : • Al la m anda na paat aira baaraa.>: qua s'al la racan11a"llt. Quoi ? tu ne comprends pas ? c'est qu'elle est écrite dans un code secret {toutes les '.voyelles ont été remp lacées pa r des A). Tu as deviné ? ·Bravo ! Si to11l est juste, tu as déjà gagné 1 :..: , . l.~ · lants (10 pour avoir d\?vin~ lc-s 4 catégories ; 2 pour ch aque objet bien r angé à sa p lace ; lO pour la première question ; l 0 pour la pre– mière phrase complétée ; 2O pou~ b deuxième question ; 10 pour la deuxième phrase déchiffrée). Quand je te disais que, d'ici sen1aines, tu aurais amassé une fortune ! Mais ce qu'i-1 y a de plus fort cnéorc, c'est que cette fortune- 13 ne consistera pas seulement en vaillants donn~nt droit à une ma– gnifique surprise : cc sera un trésor bien plus p récieuit encore, un tré– sor que nous d écouvrirons petit à petit ensemble et qui sera, si tu sais t 'en servir , un t alisn1:tn n1cr– veillcux pour toute ton eitistcnce. L'ALPINISTE. a M'cJame, prenez-le. mon ticket 8 ... rire sur les visages graves et émus des clients... - Ne t'en fais donc pas pour mon chien ! dit la dame gaiement. Il trouvera bien quelques croûtons ou un vieil os à la maison... L'enfant, rayonnant de joie, se confon– dit alors en remerciements puis s'échap– pa en courant, de la boula ngerie... Quel bonheur ! songeait -:!. Papa aura sa m iche de plus ! L'enfant sorti, les clients attendris se mirent à échanger leurs impressions sur la petite scène dont ils a vaient été té– moins. - Quel brave gosse ! s'écria l'un d'eux . - Oui, quel brave gosse ! r edirent les autres en chœur. - L'heureuse maman d'un tel petit gar s ! soup ira la dame au chien. Il ne faudra pa s oublier sa leçon... m urmura– t-elle, avant de sortir à son tour de la boutique. - Oui, la belle leçon, a p prouva le vieux monsieur en r etirant ses lunettes d'écaille pour essuyer furtivement deux la rmes qui brillaient dans ses yeux. Ce gosse qui ne i.ioucie pas devant un sacri– fice bien méritoil'e à sa gourmandise pour prouver "" reconnaissance et sa tendresse a son papa, q uel exemple pour nous, mes amis ! E t prononçant ces dernièr es paroles, il t endit ses t icket s de pain à Mme Bôme qui les compta , les recompta, les exa– mina et finalement lui en renr1it un en souriant: - Vous fa ites t'rrcur, M. Finar d ! Vous me donnez votr e ticket huit... ! II r epoussa le ticket d'un a ir embar– r assé pu is, se penchant vers le compt ir. il y posa discrètement un billet de cinq fra ncs : - Non, Madame Bôme! chuchota-t-il. Il n'y a pas err eur,.. Gardez mon ticket et pr enez ce billet pour l'achat a ·une ta – blette de chocolat... Vous comorenez. p uisque le papa de votre gentii petit client de tout à l'heure, a eu une miche de pain de plus, il est juste q u'il ait, lui, u ne tablette de chocolat de plus !... Edmée BOURRON. Résum~ des chupitrcs précédents. - L e pro· fcsscmr .1?cr~for a étU outave par des gangsters ot transporte a b ord du curgo équatorien « /Uaui. !{ordo ». ~1atl:ias, accompagné du métis Valo11tfoo a rutt·ouvt; fo t,.-ace des ratiisseurs cr. compta Jo; préc1..:dcr à Guayaquil eu aviou. Jl1ais pendant la nuit crn homme se glisse jusq~'à la chambre de J,1atl:ics et- la1;cc un po;gnard s"r 1c dormeur ... CHAl;>ITRE VII Le grand mystère Ce mat in -là, en voulant s'étirer, Mathias éprouva la désagréa ble surprise d'u n homme qui, s'étant couché libre, se ré– veille rait e n cage. Le contact, au-dessus de sa tête, de ba rres métalliques l'arracha à son sommeil aussi sûrement qu'une douche glacée. Mais en même temps qu'il heurtait son front à un fer aigu, il revenait à la r éa- }L ElAIT C.OUC.~É SOUS SON LIT .. , lité. Non, il .n'était pas en cage, " il était t out bonnement couché sous son lit ! Se glissant sur le plancher, il cessa d'a– voir pour tout horizon un sommier mé– tallique et se r etrouva au milieu de sa chambre. - Ou!! grogna-t-il en frottant. ses côtes endolories. Il resta en arrêt devant le lit q u'on aurait pu croire occupé par un dormeur gr âce à une couverture roulée sous le dr ap. Mais ce n'était pas èe rudimenta ire mannequin qui attirait son attention : c'est un long couteau fiché da ns le tra– versin. L a Jarne mince et brifümte avait transpercé une sorte de boule confection– ·né e a vec des serviettes de toilette et qui figur ait la tête du ma nne quin. - Décidém ent, m urmura Je reporter, ma prudence n 'était pas superflue... Il y . a quelqu'un qui veut se débarrasser de moi à tout p rix ... La veille, Math ias ava'.t décidé de pren– dre _désormais les ·précautions l es plus st rictes. L'incident du rio Negro lui per– mettait de supposer que l'ennemi pouvait intervenir br utalement d'une m inute à l'autre. Quel ennemi ? Mystèr e. Mathias ne com~aissait aucun des gangsters et le m ieux, dans ces conditions, était de se gar der d e t out et de tous. Aussi, d ésireu x de prendre u n r epos nécessaire, il a vait eu recou rs à ce subterfuge classique mais efficace. Disposant sous les draps un mannequ in sommaire, il s'éta it couché sous son lit· e~ le meurtrier , trom pé pa r la pénombre, avait frappé à fau x. BRAVO °' POUR LES COUREURS DE LA COURSE-SURPRISE . . . avec ce numé ro, ils recevront les résultats de leur première étape. Elle a été magnifiq ue , il faut que la deuxième soit p lus belle encore. Peu impor– tent les difficultés, chaque numéro \fu journal vendu est un peu de bonheur donné, il n'y a que cela qui compte.. . - === - Un fameux t ireur, en tout cas ! es– tima le reporter. L'auteur de l'attentat, en effet, avait lancé son poignard :pa r l'étroite ouverture de la jalousie et avec u ne telle précision que Mathias, s'il a vait occupé sa couche, aurait eu la gor ge transpercée. Tout en r éfléchissant à la situation, le Français finissait de s'h abiller. Quand il entra dans la salle à manger pou.r pren– dre son café, il tr'ô'uva Valentino plongé · dans la lecture des journaux. - Bien dormi, senor ? interrogea le métis en souriant. - Superbement. Si bien que je n 'ai même pas entendu le visiteur qui est venu me voir cette nuit... - Un visiteur ? s'é tonna Valentino. - Oui, et qui m 'a lài~sé ça en g uise de bristol... Mathias tira de sa poche le couteau et comme le métis s'effarait il lui r aconta ce qu'il savait. - Mais c'est terrible ! s'écria Valen– tino. Si vous ne voulez pas être vict ime des bandits il va vous· falloir vivre en état d'alerte perpétuelle ! - Je le crains. Le r eporter dévora quelques toasts et consulta sa montre. - A quelle heure exacte part le train pour San josé ?-· - A 9 h. 13. - Bon, nous avons du temps devant nous, L e capitajne Hernandez m'a prom is un a vion pour cet après-midi et je f;lerai directement sur l'Equateur. J'espère qué les gangsters p erdr ont ma trace à partir Cherchez... .vous trouve MOTS CROISES. - Le Martin-Pê che ur Horizontale ment. - 1. Gra nd fleuve ita lien. - 2 . Boisson. - 3. Portie d'une pièce de théâ – t re . - 4. Tissus. - 5. Habite l'Amérique du Sud. - 6. Publicat ion d'un ouvroge. - 7. En– semençant. - 8. Solda t du génie. - 9 . Deux let tres de Rhône. , Saint Norma nd . - 1O. Sorte d 'autruche . - 11. Portie d'une charrue. Verticalement. - 1. Const ituent un troupeau. - 2. Plantes à Sl.lC a me r des rivages méditer– ranéens. - 3 . Pays du nougat. - 4. Inscrip– t ion m ise sur un tombeau. - 5. Fleuve de France. - 6. Courtes a nnota tions. - 7. Pôs- .· sède presque toujours des rayons. - 8. Oiseau grimpeur. AU VESTIAIRE Alfred; Bemord , Jean et Lm:len· déposent en– semble leurs vêtements ou vestiaire : une four– rure, un manteau d'hiver, une gabardine et un t rois-quarts e n cuir. Le propriétaire du trois-quarts n'a p as d'ur– gent sur lui. Alfred regrette de n'avoir pris un vêtement plus ·chaud. Berna rd o poyé le vestia ire. Lucie n est plus â gé que le propriétaire du d 'h iver. f a it à Lucien la monnaie de cent appa rtiennent les différents ~êtements. PROVERBE TOURNIQUET Dons cette fi- " gure est caché un vieux prover– be f r a n ~ a i s. Vous le trouve– rez en faisont pivoter Io rosa ce .et en lisant suc- cessivement la ·syllabe des bran– ches et du con– tour. Qui saura le découvrir ? CHARADE Dons Io maison, sa ns mon premier Lec teur, vous ne pouvez entrer. Mon second est une voyelle, Il s'ogit de dire loquelle. Mon t roisième sur les hauts monts Garde les vaches, les moutons. Et mon entier, célèbre reine, Vécut sur Io terre a fricaine. UN BRIN D'ASTUCE Quelle différence y a - t-il · entre un t igre et une poire cuite ? §O LlO'Jf'.II. O N § MOTS CROISES : · • !d ·s - ' Qnou 'l - ·go1010N ·9 ·>U!3S •5 ....._ »qdOl!dlJ 't - 'JOIIl!l?lUOW '\: - ·g~p!-J:t!d 'Z - "':)~:JOA "l - " IU~W~/03Jl.t..:>A ·dos ' II - ·now3 ·or - · o, ·~li '6 - ·~nodc5 '8 - ·1uowo5 '/. - 'UU!l!Pa: ·9 - ·u•!l!~:> . s - . t dOJ:> 't - ·01ov .î - ·u!i\. ·z - "Od ·1 - "ll:JiUûfD/J#O:t:JJOH AU VEST IAIRE : ·pJ oa Jag 1? Ouop lD.,!lJDd ·do J3A!q ,p nua1uum 3""] """"'!l"d tJf Qp OJ !Ol? !.Jd · OJd OJ OJlg l !OP J! ' J ;:L\ !q 1 p 0 0'1)U6W np 3.l!Dl? !Jd •oJd <>1 anb "~~! sntd 1sa ov!;:inT 3maÏo::> ·ao!p •Joqo~ 01 ôlp aJ!Vl?!JdOJd a1 1s::1 1 1uawopnmp "n(d Ol~A ~>JH 1 S ou '3p Oll:J.Jji ;>.I !n b ' p3.1JlV "J!O:> UO iil)JOnb•S!Ol) n p ÔJ!Ol~!.J<.IO.Jd ;)l UC:Jf :>ao p )53 1 :) '6JUCJJ 001 op OWWOS U( 1aa8ut1qJ? !nb 1 U3!0 ·~n, );) pOJJ(V !D 1 0 J !O!)S;)fo. 3 { 9Aod n !nb pJDQ ·J;>g ,!u OJJ'] 1nod au a:> '!n( Jns 1ua~Jo,p oud n 1 a .J:n:> 0 3 O)JOnb -S!OJ ) np OJ!Dl?!JdOJ d 31 onb!qnd PROVERBE TOURNIQUET; •Jap Ano coq 01 l!DUUO:> uo,1 ~~b J!OAOJ) na )IH>.,:) CH ARADE. ·o,1~d"1'(:> UN BRJN D'ASTUCE : •(011onJo) 1 QI!> :>OJJ I Od l'3,U . OJ!Od 1 ( l :> 'F~OJ3 ) Q3 ~lllf!l :>, de ce moment-là. - Ne vous y fiez pas tr.op , senor, re- ,...___ r-----'"---r-----L...-...1..r-----'Wll=--..Jlr~====;:::,===5-= commanda le métis. Ils paraissent avoir une orga_nisation rema rquable. · - Oui, sourit le Français, mais moi aussi je sais m 'organiser à l'occasion... Il se versa u ne nouvelle tasse de café et reprit: · - Ce qui. me console, c'est. que l e sa– cripa nt chargé de me supprimer n'ose pas m'attaquer en face. Désireux sans doute de s'épargner des complications pé- )L SE' PREtlP ITA VFRS LU 1, l A l'IAI li T i::ttOUf.. n ales, il veut q ue son at tentat demeure anonyme. De ce fait, je pe ux m'estimer à peu près - en sécurité quand. je su is en pu blic. C'est t ou jours ça de· gagn é. Et que disent l es journau x, à propos? - Ils emploient des colonnes a dire qu 'ils ne ·savent r ien. - Eh ! eh ! Ce n'est· pas la partie la plus facile du métier. Mathias se r enversa dan s son fauteuil et dépl'.a les feuilles qu e lui tendait Va– lentino. L;;; · « Tribuna » et le· « D iario de Costa Rica », les deux quotidiens du matin, racontaient l'enlèvement ·au pro– fesseur avec for ce détails, vrais ou faux. L 'un et l'autr e se la nçaie n t da ns des hy.– pothèses confuses concer nant la fuite des ravis~cur~. La « Tr ibuna » r estait con– fiante dans l~ « sagac.jté » du chef de la police q ui, soutenait-elle, saur a it bien dé– cou vrir « l'antre dans lequel les m iséra– bles avaient entrain é leur proie ». Le « Diar io », lui, apparte nait pr obablement à l'opposition car il pà raissait douter de la capacité du capitaine Hernandez. Les deux journ aux. en arri.vaient d 'a:Ueu rs à la même conclusion, savoir qu e les gan gs– ters n'avaient pa s pu quitt er le te rritoire de la ·république. Ce qui 'intéressa davant;:ige Mathias, ce fut la lect ure des dé pêches q ui t radui– ·Saient l'émotion du monde e ntier. L es agences de tou tes l es capitales .comm en– taient la n ouv elle avec une ner vosité non diss;inulée. Le souci de tous les gouverne– rp.ents était clair : le savant allait-il se laisser arra cher son secret et , dans ce cas, qui en ser'ait le bé néficiaire ? Les réac– t ions françaises, qu i étaient évidemment · au premier plan, différ a ient sen siblement. La note domi nante r esta:t la douleur : on pensait m oins à la p er.te possible. de l'in – vention qu'au sort tr agique de l'inventeu r. Mathias r ejeta les journaux, r egarda la pendule avec impatience. Ne' pou va nt plus r ester e n place, il se promena de lon g e n la r ge sur la terr asse: Les yeux per dus dans le vague, il imaginait un na– vir e qui fuyait vers le sud et, sur ce na– vir e, u n h omme m enacé... Un com pa– triote. - Je le sort:rai d e là, coûte q ue coûte. Et la « ceinture de feu », née d'un cer– veau fra n çais, ne servira à d'aut r e pays . Enfin, ce fut San José. La premièr e personne qu'aperfut Ma– thias, sur Je quai de la gare, fut le chef de la police. Il se précipita ver s lui, la main tendue, et fut tout sur pris de lui voir un v:sage contracté, -: Eh bien ? Qu'y a -t-il encore? On di– r ait que vous rev enez de votre p ropre enterrement ! Le capitaine Hernandez entraina le Français à l'éca r t. - Je suis navr é, mon cher , mais vous ne pouv ez pas par tir. Il y a eu un incen– die à l'aérodrome... Le hangar qui conte– nait les a vions de tourisme a flambé... Il ne reste plus un appareil sur le ter - rain. Les traits de Mathias s'éta'ent durcis. Il resta un instant silencieux puis mur- m ura doucement : · · - Je ne parvena is pas à découvr ir l'i– dent ité du ba ndit qui couvr a it la fuit e d e ses compl:ces et s'acharnait sur· mo i. Maintenant le voile est levé. Je sais qui est l'homme... (A su:vre.) qu e la Fra nce. L a pendule égr enait neuf coups. J - Venez, Valentino. Il est temps. '-----------------· LA SEMAINE PROCHAINE : . Le trajet en chemin de fer parut inte r - .,....__ _._ _ ___ ____,__ __ _,.__,,11..__. minable a u r epor ter. Il chercha à trom– per son impatie nce en bavardant avec son compagnon. - Sans cet avion qu'on met à ma dis– position, d it-il, je ser ais prisonnier d u ,pays... L e p assage des .frontières pa r la montagn e est si peu prat:ca ble que j'y per drais des journées. - Il y a les ports, objecta Valentino. .:_ P ar lons-e n . Nous venons d e quitter Punt a r enas où j'aur ais pu attendr e une ou deux semaines ava nt que fasse escale un bateau se dirigeant vers Balboa. Quant au •~cv11d port de la r épublique, Puerto– Limon , il .n'est guère. mieux desservi e t comme il est sur l'A tlantique, il m'a u ra it . fallu fai r e le tour pa r le canal de Pa– nama. L e pet it train, ahanant, poursu'.vait sa route entre les plantations. A mesure que l'altitude s'élevait les ba naneraies deve– naient plus r a r es et les caféièr es plu s nombr eu ses. AIMES-TU LE CHOCOLA T ? . Oui, n'es t-ce pas ? et je suis s ûr que le ticket 8 "est pour toi le plus pré cie ux d e s tickets. Alors dis -moi un peu..• - Pour quoi Louis o-t·il voulu donner son ticket 8 à la dame nu chien ? Est·ce q u'il avait raison ? Pourquoi ? - Que penses-lu d e cette dame au chien ? Pourquoi est·elle devenue comn1e CPI• ? E9t-ce qu'il exisle beaucoup de gens commo elle ? Quo faut-il foire pour 6viter de devenir ninsi ? - Louis a é t6 r6compensé do son nncrific& po.r Io vieux monciour. Eat co q u'on est toujour!:l récompens6 ain&i q uand on wit un sacrifice ? Quollo outre - joie a+ou nlor.s ?

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