Cœurs Vaillants 1941
LTE T U il Jn métier qui nourrit son homme. Vous qui VL'nc-;. de faire le famrnx co1:ro11rs des 111étfrn, il l'IJ est un r1m? cc:rlainc mc11t vous ne co111wissicz pas, c',.:sl celui de coml 1Lcfn111s dl' « camions à sonjJC ». N e riez pas, cela existe et les conducteurs en q11eslio11 gngnc1't 500 dollars pnr 111oi>. ctzr in11tilc de vous dire q11 1 1111c chose ous5i ori~inofc se passe en /\.111ériq11c, 11at1ll'el!cmc11t. Malgré celle paye royale, Io carrière est /JOrait~il peu encombrée, el il y " to11jo11rs, dans la rorporali~11/ de 110111- breusrs places va.coute~ ... mais oui... C'est qu'il / nul diYl' que les fa m1.:11x · co1ul11.clenrs t!isJ1araissent sou1en/ sans laisser Je t race... et que /.,,. so11/1e qu'ils tra1;s/1ortr11t n~ ussél11/Jle an rie11, mais là, en rien du lou,I à /' iunoccnle so11p,• au.x poir~aux ou a-utrcs lég1•- 111es... La « so11/1e »' en qt1rslio11 c'est de la nilroglyréri11e, /'explosif le /11111 dangereux du monde, cmj1loyé j1011r réveiller ail fond des /1111ts de pét rofr, les 11ap/1es qui me11<1ce11t de s'ép!ûscr. Drôle de soup~ en vérité... Un a nniversaire qui compte. Le p.ain qui nous do11ne tant de soucis acfucl!cn1cnl, ne serait– ce que pour 11011s occ11/1er à com/Jf"r les tickets qui 110'/tS so11t octroyés, /Etc ses q11ara11fc siècles. Et les gestes de 11os boulangers de campagne sont rcsli's }Jou r ainsi dire les 111êmrs que ceux drs premiers temps, niusi que /1cut le prouver ce bo111"11ger figu.rn11t sur la fresque dit tombeau de Ram– se; 11. On a égale111e11t retrouvé dn11S PompJi, en– foui< so11s la lave, des fours tout j1areils à nos fo11n de ferme, on retrouva même des /1ai11s i11tacts que le boulanger venait d'enfour- 11er lorsque se jJroduisit la rn/astrof>he. Et l'Ous qui rcgrctlez amèrement le bon pailz blanc d'autrefois, savc:-vo'" qu'au mv11:c11t de la R évolutiot>, à l'époque où l'on ramrna à Paris le Boulcuger, la Boulang,'rc et le petit :Mitron, le blé 11'e11frait pas toujours e11 bo1111c part dans la fabrication 1fo pai11; on Ir 111a11genit rassis, soun nt vieux de plusieurs se111ai- 11rs, il litait du.r et mlime cassait les de11ts... Alors, vous voyez... si noire.• pnin t•sl un Jn!tt 11-oir, nous n'en somnus quand nzê·me pas là... bl!1ffetlSP111ellt, Un coq chantait... on lui coupa le cou..• No11, vous n'y Î'/es pas, ce n'est pas une revanche de Saint Pierre... Il s'agit d'1t11 i11d11strfrl de notre Midi qui avait résolu (;- le P• obième alimentaire en transformant mu ..ê;:: partie de son prtit jardin en poulailler. Se11le- ff! me11/ 110/re homme avait un v oisin avocat... et le coq cha11t,;if... Vous devinez la s11ite.•. le coq gê1wit /'a11ocal qui ir:lct::ffJ un procès au. fJr<>– l.11.f< /iriélaire du coq qui ne voulait à au.cun prix se résoudre à co11per le co11 de Cha11tcclair. H élas... après a11oir com/mlsé maints papiers, de ceux où /'011 ·étern11c à chaque f euille faut la poussière s'y est sou.r11oisement infj/tréc, l'avocat découvrit 1111 arrêté pris c11 1911 par 11n maire de la localité et i11/erdis"11/ la préswce d'un coq à l'intérieur de la ville, dam to11t jnrdi11 ·de moim de 100 mètres carrb . Hélas... Irais f oiJ hélas, le iardin de l'i11d11striel ne faisait que 98 mètres carrés•.. ainsi pour deux mètrès notre homme perdit S07J coq... Gageo111 qu'il ne le mangea pas d'un très bnn appJtit. Yves MICHEL. Le traineau filait comme une flèch e sur la piste glacée que l'on appelle 1e · « trail >>. Le chien de tête n'en pouva:t plus, mais en – tra ina it encore ses compagnons, car son instinct l'avertissait de i'imminen ce du danger . C'était une bête superbe, un chie n du Mackensie , lesquels sont, à juste titre, r éputés chez les trappeurs, chercheurs d'or ou de fourrure du G rand-Nord. Le << blizzard », ce vent terrible, soufflait, insuppor– table e t glacé. De q uelque côté q ue l 'on se tournât, l'horizon était d'une bla ncheur uniforme. Dans le traineau, il y avait deux h ommes. lis sentaient approcher la grande t empête de ne:ge, et déjà, mentalement, ils r ecomman– da ient leur âme à Dieu. Ils nour– rissaieI;lt encore l'espoir de ren– contrer un cc cairn », cette sorte de cabane-refuge qui s'essaiment le long des Qistes du Gra nd-Nord, et qui a ppartiennent à tous. Mais nul « cairn » n':ipparaissait, et, bientôt, les deux coureurs de piste durent se r endre à l'évidence : ils s'étaient bel et b :en égarés !... Dès lors. ils étaient perdus !... • L 'un d 'P.ux se tenait, debout, très droit, semblable à une étr an– ge figure de proue, à l'avant du véhicule, brandissant son fouet; il stimulait encore les chiens de ] Fi vobc et du geste, mais ses accent~ désespérés se perdaient .dans l'ou – ragan. C'était un Américain du Nord, nommé J amsay Danver s. Il avait men é une vie d'aventures, et espérait encore s'en t '.rer. L 'autre s'appelait Bernard Cla– vier. C'était un Canadien français. Il gisait à l'arrière du traîneau , écroulé sous un amas de fourru– r es, et sa jambe, ma intena nt, le faisait horriblement souffrir. Il y avait huit heures, exactement, que l'accident s'était produit, et plus de deu x jours que les intrépides pionniers du Grand-Nord canadien avaient, pleins d 'espoir, quitté en– semble leur point d'attache, Ils étaie nt partis à la chasse au caribou, ce cerf sauvage du Grand– Nord. Mais ils avaient joué de m alheur... Après avoir abattu sans dommage deux de ces animaux, TOUS LES GARS DE TON GROUPE ONT– ILS FONDÉ LEUR LIGUE DE LOYAUTÉ? Non ? .l\lors fabrique vite cette belle af6.che. Elle leur rappellera que la France compte sur ~ux pour prendre la tête de l a grande c ampagne qui contribuera à refaire chez nous un peuple fort et honnête. FON DE UNE LIGUE DE LOYAUTÉ Une feu illed·eng,agement spêclale est prêtepour toi cMz (Hom du 01r1a•ant1 Vavite la charc~er • Cette affiche cet trè• facile à faire <:Ar au lieu d.e tre 0 blig<! de b rcdceeiner complètement tu peux tout eimplc ment d écouper · la tete du prçon qui ee trouve our rafliche de proptlgtlnde du journa l (e n vente Il C.V. 5 fr. pour le i<rand fonntll. 3 fr. pour le petit). Il ne te restera. olua alors qu·A ?"!produire derrière Cen p e inture ou en p;.picr d e couleur d<!coup<!) le d rapeau et lea inacriptiona. ... Tu peux a u1u1i d écalq•1er ce d e aein grand eur na turelle eur une feuille de papier Que tu glisseT<:lS)d<:lna Je pupitre ou dnDB la poche de t ee cam.araden. Puis quand l'affiche sera au groupe depuis quel– ques jours, réunissez. vous donc: en équipe et cherchez comment une jeunesse lovale peut préparer un p euple fort. C eux qui trouveron·~ seront des hommes i • Si ton dirigeant n 1 a pae cocote reçu d e feuillee d 'e ngo,.. pgement il pe11t en d emander nu Cen•rc Nationa l. Le cent. io fr . 1 leo 50, 12 Ir. 50: les ·O. 2 fr. 50. - Si tu n'ns pao d e diri– genint envoie-noua ta commande directeme nt nvec l'e n veloppe timbr~e pou r l'e xpédltion. ils e n avaient tué un troi sième dans les parages ·du lac a ux Ours. C'est de là que prove nait tou t le mal, le mal qui rongea:t la jambe de Berna rd Clavier!... Celui-ci, en dépeçant le caribou, juché sur sa dé pouill e, était en effet si malencontreusement tom– bé s·ur la neige durcie qu'il s'était, non se ulement cassé la jambe, mais e ncor e blessé à ce membre ; une côte du r enne t ué lui était en tr ée pr ofondément dans les chair s. D 'abord, les deux aventu– riers n'avment prê té à c~ ~ inci– dent qu'une importance r elat:ve : mais voici que la blessure, mal pansée à cause de moyens trop précaires, s'envenimait dangereu– sement, et la gangrène menaçait de s·y m ettre! ... C'était cela s ur– tout, outre la doule ur du membre brisé, qui arrachait à Bernard Cla– vier de sourds gémissements de souffra nce... En dépit de sa connaissance des pistes, J amsay Danvers s'était éga– ré, et, pour comble de malchance, le temps s'était gâté, brusquement. Maintenant, le « blizzard » soule– va_t la neige en longues bandes blanches, et l'hor izon s'obscur ciS·· sait. On ne se tr ouvait q u'au mi– lieu du jour, mais une réverbér a– tion crépusculaire r égnait. Et les chiens faiblissaient !... Ils s'arrêtèr ent bientôt, haras– sés, terrassés !... Le chien de tête !léchif sur ses pattes, et s'écroula, le museau dans la neige. Ses compagnons, attelés en flèche, s'a– battirent, en se bousculant, sur son corps. Sp u s l'empire de la vi– tesse acqu :se, le traîneau, une mi– nute, menaça de les écraser. Ils s'en écartèrent en hurlant, tirant sur leurs traits. Cet'tains à e ceux– ci se brisèr ent. Deux chiens se li– bér èrent. Les autres restèrent là, couchés dans la neige. Le froid, bientôt, s'emparerait d'eux, comme de leurs maitres. Il n 'y avait pas de « cairn » à l'horizon, et nulle possibilité de faire du feu en cet endroit. Jamsay Danver s sauta sur le sol. Il tenta de stimuler les chiens va:ncus, de les faire r epartir, mais en vain... Les pauvr es bêtes n'en pouva ient plus. Tout fut ·inut ile. Elles se couchèrent da n s la neige, léch ant leurs flancs douloureu x dans l'attente de la mort. Le « blizzard » se mit à sou ffler avec plus de violence, e t l a t empête de n eige entoura l'équipa ge naufragé. 1:1 L'Américain s'était a pproché de son compagnon. Bernard Clavier n 'avait même plus la force de parler ! Il défaillait: Il souffrait t erriblement. Il avait fàim. Or, il ne r estait plus, dans Je traîneau, qu'une seule t r anche de « pemmi– can » - ce poisson séché des trappeurs - et ur ' r asade ultime d e rhum. J ames Danvers les lui donna. Ap r ès cela, c'était fini ; toutes leurs provisions se trou– vaient épuisées, puisqu'ils pen– saient pouvoir les r enouveler à Fort-Assomption. Déjà, le .grand les envah 'ssait, paralysait leurs membres. Bie ntôt, il les fi– gerait, tous les deux, et les chiens, dans l'immobilité de la mort. Et, deux heures apr ès cette halte for– cée, les de ux infortunés chasseurs de caribou, épuisés, n'étaient plus que deux fantômes dans l'immen– sité blanche du cc t ra il » épouvan– table, deux spectres hagards dans un tra ineau perdu, qui leur ser vi– r ait de cercueil après une longue agonie, vér:table « traineau de la mort lente » !... Tout à coup, Bernard Clavier, à demi-moribond, se souleva pé– niblement sur son séant et hurla , la main tendue : (( Les loups !... ». C'était, hélas ! la tragique vérité. Du fond de l'hor izon accourait unr; bande d'une vingtaine de loupL L es carnassiers se rapprochaient à une allure prodigieuse. On per– çut bientôt leurs rugissement s. Les chiens, fous de terreur, tour- noyaient sur plao.:e. Et, souda'.n, devant le dan ger, ils r e trouvèrent des forc es, repartir ent à fond de train sur la piste, abandonnant leurs deux congénères détachés. Ces malheureuses bêtes furent la proie des fauves, qui se ruè rent sur elles et les dévorèrent en un instant, puis s'élancè r ent de nou– veau à la poursuite du traineau. Jamsay Danvers' se t rouvait à terre a u moment de l'attaque, qui le surprit ; il eu.t t out juste le temps de sa uter en marche dans le véhicule. Il retomba sur Ber– nard Clavier, qui poussa un grand cri de douleur, puis se r eleva, et ajusta sa carabine. Tira nt dan s le tas de ses poursuivants, !'Améri– cain fut assez heureux pour abat– tre trois des ca rnassiers, lesquels furent incontinent dévorés par. leurs congénères. Ces derniers, · néanmoins, gagnaient du terrain de seconde en seconde, et les chiens fatigués ne pouvaient pas lutter de vitesse avec e ux. Bien– tôt, les loups ne fure nt plus qu 'a cinq mètres derrière le traineau, les yeux brillants, la langue pen– dante... C'est alors que Bernard Clav.ier eut une idée de génie. Ill Rassemblant ses forces défail– lantes, il saisit, au fond du traî– n eau, les lourds quartiers de vian – de des car ibous r écemment abat– tus, que son compagnon et lui se proposaient de fumer pour la con– serve, et il les précipita par -des– sus bord. Devant cet amas de viande fraîche, les loups du « trail » se r uèr ent à la curée e t a ba ndonnèrent toute p oursuit e : ils e urent bientôt di sparu à l'ho– riw n . Mais les chiens, terrorisés couraient toujours, et, vers le soir' les chasseurs égarés r encontrèr ent une troupe de tra ppeur s qui les so:gnèrent et les conduisir ent a\-ec eux à Fort-Assomption. Là, Ber– nard Clavier guérit complètement, et le jour vint oü les deu x a mis purent r eprendre en paix le che – min de Fort-Régina. And•é LIVREUSES. ,, ,~--~--~ Juillet. 1925. Le lieut enant l'Homme Rouge, a 27 ans, Bol,lrnazel;_ Au cœur du Maroc sauvage, c'est. la g uerre, la terrible guer-re qui met a ux prises l'armée de France avec les hordes r iffaines soulevées par- Abd el Krim. Sur le plateau des G ouzat, Bournazel barre, avec ses alliés, les Branès. la r out e d e Taza que menace l'ennemi. Mais les Branès, guerriers int répides que l'Homme Rouge attire, fa it trembler et fascine , ne sont pas s ûrs ... t ro p sou– vent leur loy a lisme v acille. « Mon lieutenant, je reviens de la grand'garde ». - « Eh bien Abdallah ? » - « lis ont levé leurs crosses en l'air. Ils réclament le m aghzen riffain. Ecoute 1 Tu entends 7 Ils hurlent l " Le vis age du lieutenant, assis à l'ombre de s on cheva l J auge, n'a pas réagi. - « Prépare un pigeon, demande-t - il à s o'n c aï d '" li en res te deux dans le p anier-fonte d.e la selle de Jauge. L'officier réd ige son message pou r T a za : - « T o utes les tribus de la plaine ont pas s é a ux Riffains . Les villages sont vides. Je suis isolé. Mes B ranès flanchent. J e c r a ins qu'ils ne désertent. Secours nécessaires et urg ents ». Les h urlements de la grand'garde a v ancée redoublent e t a rrivent par bouffées sur le vent brûlant. Le caïd Abdallah a fixé le message sous l'a ile du pige o n. - « E nv oie 1 " ordonne le lieutenant. L'oiseau part, s 'élève, tournoie. Mais l'orge es t mûr, attiré par la tentation le pigeon aba n do nne sa missio n pour p lo nger dans le festin qui lui est offe rt. - « Inch Alla l " gé m it le caïd. Bournazel n'a pas bougé. Debout il rédige contre sa selle u ne seconde dépêche. Des postes a va n cés, les vo cifera tions d e silences inquisiteurs. « Quoi ? le c hef ne il sem b le ne pas comprendre ? " Le deuxième pigeon monte, décr it son ce rcle file comme une flèc he vers le Sud, vers Taza. Alors l'Homme Rouge se dresse, saisit sa son caïd : - « Reste ici, Abdallah, j e v ais battre la me:iu e b railla rds l i> « Le t empr; que je mets à parcourir les douze cent s è es q ui me séparent du but " racontera-t-il plus tacd ,- :;ie_,= ~1 ~mployé à me composer un v isage calme t a ndis q ue dans m a poitrine mon coeur battait la charge l ll a g r afîci ' garde lës clameur s cont inuent. On n 'a pas -encore découvert la silho uette r ouge qui a disparu aux yeux du caïd. Angoissé Abdalla h s'a pprête à sauter sur J~uge, le grand cheval irlandais, pour rejoindre son chef en pér il, lorsque subitement, comme par enchantement , les hurlement s s'é teignent. Un s ilence lourd , inq u ié t a nt , oppresse le caïd li n·y tient plus et, malgré sa consigne, mont e à c heval et pousse au galop vers les postes t oujours silencieux. Il n'y arrive ra pas, car parmi les buissons une canne s 'agite, un képi bleu, puis un d olman écarlate apparaissent C 'est le lieutenant q ui revient. Déj à 1 Et rien ne bouge de rrière lui, pas un cri ne s ·é lève. Le caïd stupéfié a mis pied à ter re : - " T a « Baraka D (1) t e protège toujours , mon lie utenant 1 · - " S i l u veux, Abdallah 1 et tes hommes sont de fie rs g ue r rie rs. Je leur ai rappelé leurs derniers combat s vict o rieux . J e leur ai dit que leur ré putat ion de courage invin cible ne pouvait pas sombrer d a ns la honte... E l ils o nt compris l » Rassuré, l'H omme Ro uge e nt raîne s on caï d vers s a t ente. Mais celui-ci demeure grave e t soucieux. - a Ils t 'ont obéi encore une fois parce qu'ils l'ai- men t a utant qu ï ls t e craignent. M ais ! » - " Mais quoi e ncore Abda lla h ? " - « M ais ce s oir 1 cette nuit ! B o u rnazel ne semble pas e n t end re . Il so rt de s es fo ntes q uelques œufs d urs et les casse s u r u ne pie rre, puis offrant le pre m ier au caid : - « T iens , Abdallah . déj euno n s ! " Bra nès. s t upéfié pa r ce c a lme et par e m 'trise de s o i, reg arde son officie r comm e extas et ne touc he pas à l'œuf offert. E h bien quoi ! Abdallah 1 la v ie est lui lance l'Homme Rouge en écla- D ( t ) Baroko - Cha nce. rentrent de la ma uva ises e t la va s e clore sur un Marc HERESS E . Tout danger immédiat étant écarté, Jean– François o lâché Pierre. ci Enfin, v os- t u m'ex– pliquer c.c qui !i' cst passé ? n Pierre ne de– mande q ue celo : a C'est pas pour rie n que j' mc bot s ave c lui, t u peux me croire... c'est un tra ître, un fau x frè re, il est en train de manig a n cer que lque <hose do louche... n Un troître? quelque chose de louche? Jean-Fran– çois, un peu inquiet, multiplie ses questions et, avec bien du mol, f init par arracher à son bouillant équipier le secret de la myst érieuse bagarre. Tout 0 l'heu re, t ondis que Pierre reve– nait paisiblement de l'école, il a surpris Raoul a vec Ernest , un gra nd, pa s commode, de la closse de Jean-François. L'ancien ami de Dédé parlait avec an imation... des bribes de phrases sont parvenues aux oreilles de Pierre et ces phrases étaient si inquiét ant es que le pet it gars o décidé de tirer l'affaire ou cloir. Il a at– t endu qu'Ernest soit part i et alors... " A lors, dès que jai essayé de lui demander des explica– tions, qooul m' est t ombé dessus. J'allais po!i me laisser fa ire sans répondre, n'est -cc pa s ? olors j'a i cogné dur, pour qu 'il comprenne... )> Pour qu'il comprenne ! Jean-Fronçais sait bien, lui, que ce n'est pas en c cagnant dur , qu'on fait comprendre quelque chose aux- gens. Et pendant plusieurs minutes il s'évertue à expli– quer à Pierre que les bagarres ne servent ja– mais à grond'chose si ce n'est à faire /'of- gardez un peu cc dessin : vous devinerez tour d'" suite quel genre de ' ligueurs • les gars de Jean -François ont réussi à trouver. Robert a groupé autour de lui les types calmes et pos6s. le!; • cotés ~ , les s.érieux, ceux pour qui 1 I a ne gronde odmiration .. Quant à Pierre, il a accroché: les p lus extravagants de so classe. >/r,ycz plutôt leurs figures ! ço nous en promet C .V. N° 45 du 9-II-41 des aventures. Paul, 1 cuis et Marcel ont, eux aussi, bien travaillé. Quant à Jean-François, il est ravi. Pour dégager ses équipiers, il s'est attaqué aux ' durs 11 1 ceux que personne n'ose aborder, ceux qui risquaient peut-être de tout compro;nettre. Et le succès, un succès qu'il n 'osait espérer, est venu couronner ses efforts. Du premier coup, A lbert, Victor et Léon se sont laissé accrocher et, ce qui est plus fort encore, Ernest, re fameux Ernest, a accepté de foire partie de Io Ligue... Ça n'ira peut-être pas taus les jours aussi bien, m ois ce premier résultat" est tellement formidable que Jean- François voit résolument l'avenir en rose. Et comme Io joie est contagieuscr c'est en plein optim isme que les Cœurs Vaillants, ce matin-là, entendent leur : foire de Bautoki et à tout démolir. Pierre o-t -il compris ? je n'en sais r ien, mois tot1jou rs est- il que les jours suivants s'écoulent tranquillement, fart occup' s par toutes les démarches que né– cessite l'organisation des Ligues de Loyauté. T rouver quat re garçons, leur exp liquer de quoi il s'agit , obtenir leur adhésion à Io Ligue... ce n'est pas une petite affaire et les Cœurs Vaillants, tou te cette semaine-là, en ont mis je vous assure. Enfin, ça y est ! Re- maitre annoncer, pour le vendredi suivant, Io première composi tion de l'année : une composi– tion de colcul. .. Enfin, an va voir si les Ligues de Loyauté produisent leur effet .. on va pm1- voir constater 1 s progrès... et Joon-Fronçais, d 'avance, se fret te les mains. Hélas ! s'il pou– vait savoir !.. (A suivre.! JEAN-BERNARD.
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