Cœurs Vaillants 1941

Dédié aux doux rcllgiousrs qui mourt,,ent, cotte onnéc, victittus do Jour dévouomont, à l'hôpital de Bol Abbès. Jacques Lorillot referma len– tement la carte des monts de Kabylie qu'il venait d'étudier, et d 'un regard machinal, contem– pla les jardins de son hôpital qui s'étendaient devant lui, presque déserts. L'été venait à peine de com– mencer, mais déjà sa chaleur lourde avait fait fuir loin d'Al– ger tous ceux qui le pouvaient; et les malades même étaient de– venus plus rares : ainsi, ce jour– là, · seuls quelques convalescents Alors mo1t petit... on va se mettre â l'ouvrage... Et quand J acques et le docteur sortirent de la chambre de l'en– fant, un quart d 'heure après, le même pli soucieux barrait leur front : c'était bien un cas de choléra, la maladie foudroyante et redoutable. Déïà, le docteur donnait des ordres sévères aux infirmiers pour qu'il n'y a it aucun da~ger de contagion possible et que l'en~ fant soit compl€tement isolé : « Lui seul et Lorillot aura ient le droit de pénétrer dans.. la ch ambre 18. Personne d'au'fte, sous aucun pl'étexte, ne pourrait le faire; les blouszs que lui et l'étudiant porteraient au cours I de ces visites devraient être désinfectées immédiatement... » Et, se tournant vers Jacques, il enchaina : cc Alors, mon petit, on va se mettre à l'ouvrage, de suite, n'est-ce pas ? Tu connais le traitement du choléra : adré– naline, bains chauds, injections intraveineuses. J e vais me pré– parer et nous commencerons aus– sitôt. A tout à l'heure... » Et c'est alors qu'en se retour– nant Jacques vit, debout contre la porte du pavillon, une vieille femme pauvrement vêtue, qu'un infirmier voulait empêcher d'en– trer. Une telle anxiété se peignait pourtant sur ses traits qu'il alla vers elle, et, très doucement, lui expliqua « Ici, madame, c'est le pavillon des contagieux. On ne laisse entrer personne; mais si vous voulez un rensei– gnement je pourrai peut-être vous le donner. » - « Oh, merci, mon bon Monsieur, s'exclama-t– elle d 'une voi~ brisée, on vient ·d 'amener à l'instant ici mon pe– tit-fils... Il est très malade, mais si vous saviez : c'est lui seul qui me reste dans ma vieillesse; ses parents sont morts il y a long– temps. Et lui, Monsieur, savez– vous s'il sera bien soigné ? Ne va-t-il pas mourir aussi ? » Et, -en un geste bouleversant, elle tendait vers l'étudiant ses pauvres mains tremblantes, tandis que de grosses larmes coulaient sur ses joues ridées. Jacques alors imagina la douleur de sa propre maman si elle · était obligée de supplier ainsi, à la porte d 'un hôp:tal hostile, où il serait en train d'agoniser. Aussi, la gorge serrée, il se pencha vers la grand'mère et, gravement, presque tendremefit, lui murmu– ra : « Ne craignez rien, Madame. Je le soignerai personnellement votre petit· gars et, je vous le promets, fout ce qui est humai– nement possible sera fait pour le sauver. Mais, vous, priez Je Bon Dieu pour lui, voulez-vous? » AlMs, la réponse vint, navrante : « Hélas, je ne sais plus prier, Monsieur, il y a si longtemps que je n'ai plus été à l'église... » Tandis que ses cama– rades, qui ne savent rien du drame, mènent en plein air leur joyeuse vie d'équipe, le malade, dans le silence angoissé dei l'hôpital, lutte farou– chement contre la mort••• Une chose, une seule, serait capable de · le sauver... Cette . chose mystérieuse et trop rare, pourra•t•il en bénéficier ? Maintenant, depuis plusieurs jours. Jacques était installé au chevet de l'enfant malade. Sans se soucier de sa propre fatigue, spontanément, il avait passé près de lui des journées torrides et de longues nuits, à le soigner chambre de Claude, il avait OU– sans arrêt, à l'aider, à lutter con- BLIE DE SE LAVER LES tre le mal. La journée la plus MAINS, ces mains avec lesquelles dure avait peu'l.-être été ,pour lu'. il avait porté les fruits à ses celle où il aurait dû partir vers lèvres. Et elles étaient souillées le camp de ses scouts, mais, de la sueur du malade, de son sans une plainte, simplement par- - virus mortel... ce qu'il VOULAIT sauver cet enfant. il était resté dans le grand hôpital désert, au pied du lit du pauvre contagieux. Et, peu à peu, le miracle s'ac– complissait : si le danger de contagion subsistait encore, Clau– de cependant (ainsi s'appelait l'enfant) semblait mieux r ésister, ses crises devenaient plus faibles, un léger espoir commençait à luire. Mais Jacques, à son tour, s'é– puisait 1entement : après la dure année d'études qu'il venait de fournir, ce surmenage qu'il s'é– ·ta'.t imposé sans répit ces der – n iers temps, le minait invinci– blement. Et, tandis que ce soir– là, doucement il essuyait sur le front de Claude la sueur fébrile qui y perlait, ses propres mains aussi tremblaient de fièvre. Et surtout il avait so'f, une soif intense et cruelle. Brusquement, il n'y tint plus : sortant dans le couloir du pavillon, il prit sur une table quelques fruits, reste de son déjeuner, qu'il sa– vait y trouver, puis les porta à ses lèvres brülantes. Leur pulpe fraîche le rafraîchissait un peu, et il allait continuer quand une pensée foudroyante arrêta net son geste en sortant de la • Ce fut un jeudi soir, alors que les scouts revenaient, brisés de saine fatigue, d'une longue mar– che à travers la montagne, que l'on remit aux deux chefs le té– légramme d'Alger : « Docteur Cartel à Gérard Lefranc et Ro– ger Martial. Pourr iez-voùs, d'ur– gence, venir au chevet de Loril- IYheure en heu1·e, le mal w111irai1... lot atteint de choléra. Vous at– tend dès que pourrez. » Et, le soir même, sans vouloir se r eposer une minute, Roger et Gérard fous d'inquiétude repre– naient le premier .train pour la capitale. · Des jours qui suivirent, ils ne gardèrent plus tard que le sou– \'enir d'heures · de cauchemar où il leur semblait n 'avoir agi qu'incoosciemment avec un seul but incessant pour les sout enir : guérir Jacques, vaincre une deu– xième fois le choléra. Mais l'énergie qui avait jus– qu'alors soutenu l'étudiant s'était brusquement effondrée et, bien– tôt, inexorablement, d'heure en heure, son mal empira. Le ven– dredi soir, ·il commença à déli– rer. Le samedi matin, les piqû– r es intraveineuses ne produisi– rent plus aucune r éaction. Et le même jour, à onze heures du Chez nous, des milliers ' ) soir, lentement sa température d . . commença à baisser : c'était le e Jeunes, unis pour re-~ ...-..., è.ernier stade de la maladie. Si ' g1ssa1t pas 1mmedlatement contre du Christ la force de mener ce froid mortel, il était perdu. construire puisent auprès ) l'?rg~nisme . de .J~cques ne réa- r l t A h b. Toute la nuit, avec une énergie . eur e1C 8 à 1en. J désespérée, Gérard et Roger mul– tiplièrent tous les soins pos~ibles. Et, dans une autre chambre du , pavillon, agenouillée au près du ---- .:._ • pariout, les yeux Un peu se tournent vers Celui qui seul peut rendre au monde troublé par la guerre, la paix et le bonheur... lit de celui que l'étudiant avait sauvé, une pauvre vieille, retrou– vant les mots suppliants oubliés depuis si longtemps, ne cessait de murmurer : « Mon Dieu... je vous en supplie... sauvez, sauvez celui qui a guéri mon petiot... » A l'aube, le docteur Cartel entra dans la chambre de Jac– ques et se pencha doucement sur lui. Lentement il l'examina, puis, tout à coup, . stupéfait, il se re – dressa et, d'une vobc tremb'lante de joie, s'exclama : « Inouï !... Qu'est-ce que vous avez bien pu lui faire vous deux ? Oui ! la température remonte... Il est bien sauvé !! D 26 OCTOBRE 1941 FËTE DU CHRIST-ROI • Il faut que fous lei chr6tions unissent lours prièros et lours efforfs pour que, chaque Jour, un plus grand nombre d'hom· mes acceptent de suivre la Loi de Jés~s et de le reconnaitre pour Roi. • Cœur Valllant, toi qui as promis de travalller à " bâtir la chrétienté " que feras-tu cette semaine pour que le rè– gne du Christ, chassant la haine et les misères, étende sur le \\\ monde sa Lol d'amour e t d e ·~\\Paix? • Et c'est depuis ce temps, pe– tits frères, qu'une troupe d e scouts a- senti naître pour son chef ce respect et cette admira– t ion que provoque toujours l'hé– r oïsme simple des cœurs forts. Le moins enthousiaste de tous :=:..ces garçons n'est certainement pas Cla ude Vidal; un jeune nou– vea u · qui pourrait en remontrer à bien des anciens et qu'on voit souvent, agenou 'llé le soir dans la petite église paroissiale à côté de l'ombre frêle de sa• vieille grand'maman. J ean LEGEAIS. Résum6 des chapitres pr écédents : L e reporter M athias Rigal a rùussi à Joindre le professeur Mercier da1fS sa retraftc do Costa Rica. JI avertit lo profttsscur qu11 d es arJtmturiors ont découvcrl sa reJra,jtc et oe11lcnt lui arracher le secret da sa farnCllsc invention dite Io (1: ceinture de feu ». Ayant décidé Io professeur à quitter le pays le soir mime, Mathias rentre à San José , quand uo malaisa subit Io terrasse. CHAPITRE III Drame sous les tropiques Quand Mathias r evint à lui, il r esta lon gtemps prostré et dans l'incapacité absolue de penser. Ses oreilles enregis– traient des sons sans qu'il fut tenté de les analyser. Ses yeux enregistraient des images sans qu 'il s'~tonnât de la sym– phonie blanche qui l'entourait : murs blancs, sièges blancs, lit blanc, personna– ges vêtus de blanc... Puis, peu à peu, son intelligence émer– gea de cet engo.urdissement et un brusque réveil du cerveau le rejeta enfin dans la réalité. Effaré mais conscient il comprit qu'il se t rouvait dans un hôpital et ses souve– nirs se précisèrent : la visite au pro– fesseur Mercier, le retour à San José, le malaise subit... Aussitôt un souvenir prima les autres : Voici l'endroit CIÙ vous vous êtes effondré hier matin . - Hier matin ? sursauta Mathias. Moi qui croyais n'avoir dormi que quel· ques heures ! · - Vous avez dormi exactement trente– deux heures. - Seigneur ! qu'est-il ar rivé depuis -? Le capitaine HeFnandez, chef de la police, r eçut Mathias avec une mauvaise grâce évidente. - Qu'est devenu le pr ofesseur Mercier? interrogea aussitôt Je repor ter. Puis, voyant l'étonnement de son inter– locu teur, le Français précisa rapidement: - Le professeur Mercier avait loué une p ropriété, aux environs de Puriscal, sous le nom de Smith. Il lui est certai· nement arrivé quelque chose au cours de ces dernières vingt-quatre heures. En entendant le nom du célèbre savant, le chef de la police avait changé d'atti– tude. Un vif intérêt se peignit sur sa physionomie. - Mais j'ignorais tout de la présence du professeur ! s'exclama-t -il. - Le professeur veillait jalousement sur son incognito, reconnut Mathias. Mal– heureusement quelqu'un de son entourage a dû le trahir. En quelques mots le jeune hom– me mit le capitaine Hernandez au courant de l'ent retien qu'il avait eu avec le savant. - Hélas ! conclut-il, ma venue a précipité les événements. Les trai– tres qui vivaient aux côtés du pro– fesseur ont décidé de se débarras– ser de moi au moyen d'un narco– tique afin de pouvoir ag:r immé– diatement. Comment ? Je J'ignore et c'est ce qu'il faut découvrir au plus vite. Le capitaine avait perdu sa non– chalance. Il se voyait déjà en butte aux sarcasmes ou aux injur es de la presse internationale. - Une voiture ! hurla-t -il à ses subordonnés accourus. - Nous allons nous r endre à P u- ET VOI C I .GAGNANTS LES DU CONCOURS DlS M{Tl(RS 1 Ça y est ! le jury a rendu son verd ict et il a été si heureux de lire les belles réponses que vous avez faites qu' il voudrait pouvoir vous é crire à chacun une lettre personnelle qe fé licitations. Ca r ce concours nous a montré que vous étiez des gars sérieux qu i, demain, seront les meilleurs ouvriers du redressement fronçais parce que, d ès oujqurd 'hui, ils se font un devoir de réfléchir à leur a\.len ir eo cherchant à se préparer ou métier qui, à leur avis, leur permett ra de « mieux » servir Io Fronce. Regardez bien notre dessin. Vous verrez çiuels sont les métiers qui ont eu vos préférences. Tous sont utiles, tous sont beaux, mois je voudra is cependant citer spé– c ia lement, à côté de ceux qui ont choisi le beau métier de cu ltiva teur, les nombreux petits gars qui, a yant entendu l'a ppel du Christ, nous ont confié leur résolution d 'y répondre généreusement et qui, dès aujourd'hui, se p réparent à ê tre prêtres « pour conquérir le monde ou Christ », « pour être plus près de Dieu e t lui amener des âmes », « parce que c'est la meilleure facon de tra- vai ller à refaire Io France plus belle ». , Et maintenant, avant de donner les noms des ga – gnonts d isons tout de suite que c'est Io 2° question qui a dérouté le plus de concurrents. Eta it- ce donc si difficile de trouver qu'ava nt de choisir un métier, il faut surtout regarder : 1° si on l'a ime, 2 ° si on a les a pti– tudes nécessaires pour le remplir ? · Lo question n<> 4 : qualités à acquérir, a quelque– fois été prise dons un sens un peu t rop généra l... le goût d u travail bien fai t, Io conscie:ice professionnelle c'est indispensable, bien sûr, ma is choque métier nécessite aussi des qual ités particu lières qu'i l aurait fa llu citer pa rce qu'il fau t bien les connaître pour se préparer à son futur métier. • Et voic i maintenant les noms des gagna nts : Premiers prix : une belle trousse d'écolier : Pierre Bernard qui veut être cultivateur, Pierre Louche (scieur la yet ier >, Jean Autin (prê tre ) , Jean Tibi (aviateur> , Gaston Roucou (marin), More Vonnier (instituteur) , Jean Marty <boulanger>, Louis Flomont (architecte>. Seconds prix : le beau roman du Trèfle Rouge : Olivé Bruno, Roger Soffiette, François Gentil, Jean Cho– boud, Poul Seulet, Michel Perrey, Michel Keller, Marcel Fol– coz, Robert Gautier, Robert Bessi, Bruno Ghizzo, Robert Brous– solle, Michel Riot, Jacques Leblois, Joseph Liboni, Henri Roil– hod, Pierre-Yves Plassiord, Lucien Luttun, Jean Pressenti Guy Hebert, Pierre Gonzolis. ' Et b eaucoup d 'aut res petits gars Qui recevron t directement des albums de Jim Boum ou de Jean-François •et qui tous onl droit à nos félicitations. par le klaxon et les ranches enfouis dans la verdur e. De temps en t emps le capitaine se penchait ver s le cha uffeur. - Plus vite, s'impatientait-il. P lus vite! Maintenant l'église de Puriscal laissait paraitre au-dessus des arbres son fragile clocher. On approchait. Un peu avan t d'atteindre le v illage il fallut emprunter un chemin de terre qui conduisa it à la propriété l ouée par · le savant. P endant un quart d'heure l es cahots firent gémir les r essor ts de l a voiture et enfin le cha·Jffeur stoppa devant u ne haute grille. Le capitaine Hernandez y courut et se pendit à la poignée d'une sonnette. Mais on n'entendit r ien. - Le fil est coupé, dit Mathias. - Ecoutez. Les deux hommes entendi rent nettement une plainte... Un gémissement étouffé... - J e savais bien que ce sera it trop tard ! ragea le r epor ter . Il se glissa par la fenêtre et la première chose qu'il vit fut un homme étroitement ligoté qui se tordait sur le sol. L e ca pi– taine avait rejoint Mathias. Ils délivrè– r ent l'homme .de ses liens et de son bâillon. - Qui êtes-vous et que se passe-t-il ici ? demanda le chef de la police. L'homme por ta la main à sa tête et ba lbutia: - J 'appar tenais à la garde de la pr o– priété... J 'ai été at taqué par derrière, à demi assommé... Qua nd je suis revenu à moi ]'étais ligoté... .••UN ti0t4ME t!TROITEMEHT Lt6'0'Tt 52 TORDAIT ~UR LE ~OL ••• Ils secouèrent la por te, qui était fer– mée à clé, et appelèr~nt. Leurs voix ré– sonnèrent lugubrement sous la voûte des a r bres. L'oreille aux aguets, ils attendi– r ent, espér ant percevoir une réponse ou bien le bruit d'un pas dàns l'allée. Mais un lourd silence s'était de nouveau appe– santi sur Je parc. Mathias, les po:ngs serrés, traversa le h all. Là gisaient, a ttachés comme le premier, u ne douzaine d'autres hommes. Alors le F ran çais se rua vers le bureau du professeur mais, devant la por te, il la tasse de café bue en compagn ie du sava nt. - J'ai été drogué ! gronda -t-il en fai– sant effort pour se lever. Un infirmier voulut le maintenir m ais Mathias l'écarta sans ménagement. - J'ai besoin de voir le chef de la police, dit-il. Et sans délai ! Une porte s'ouvr it e t un homme s'a– vança vers le lit. C'était un métis qui se présenta comme un policier mi s en faction à l'hôpital. J'attendais votr e r éveil, senor, pour vous interroger et savoir... - Je veux voir votre chef sur-le– champ, coupa le Français. - Je ne sais si le chef pourra vous recevoir... Il est très occupé... - Eh bien ! il suspendra ses occupa– tions. Conduisez-moi auprès de lui. Quoi qu'il ne fut pas encore très solide sur ses jambes Mathias s'était h abillé en un temps record et, déjà, iL poussait le policier vers la porte. - Quel homme ! soupira le métis. S'il avait eu affair e à un de ses com– patriot es, il aurait certain-ement montré plus d'autorité mais, en Amérique cen– trale, un étranger jouit d 'une considéra– tion toute pa rticulière. - Vous êtes toujours aussi pressé, senor ? se contenta-t -il de grommeler dans le taxi qui les emmenait . - Presque to11jours, sourit Mathias, car mon métier est de suivre les événements et les événements vont si vite ! La voiture stoppa bientôt devant la direction de la sûreté costaricienne. Le métis montra le trottoir : ri:;;cal, monsieur, pour vérifier vos aff:r– mations. Je préfère vous dir e que s'il s'agit d 'une plaisanterie vous a urez af– fair e ' à moi. Mathias, assis sur le rebord du bureau, alluma une cigarette. - Ne vous excitez pas inu tilement, capita ine. Vous au rez bientôt besoin de toute votre énergie. Un instant après, u ne rap ide Chevrolet emmenait les d·eux hommes. Les coquet– tes maisons de la capitale .firent bientôt place aux baraques en planches des fau– bourgs et ce .fut la campa gne. En bordure de la route s'étendaient l es cultures. Sur des hectares les caféiers brandissaient leurs grappes de baies é carlates. Mais n i le r epor ter n i le capitaine ne semblaient sensibles à la fraîcheur du paysage. Mornes et silencieux, ils r egar– d aient sans les voir les trou peaux apeurés CE DESS·IN ))) DEVINES-TU CE Le capitaine regarda Mathias : - Vous aviez raison, monsieur. Toi, a jouta-t-il pour son chauffeur, va me chercher à toute allure la brigade de Puriscal. Là-dessus l'officier escalada l estement la gr ille et sa uta de l'autre côté. Le F rança is Je suivit. Coude à coude, ils courur ent jusqu 'à la maison et , :u rivés là, s'arrêtèrent. L a vieille bâtisse, plus si– nist re que jamais, dressait devant eux sa ma sse host ile. - Hé ! là-d edans ! cria le capitaine. Comme rien ne répondait, il s'avança vers une porte et tenta de l'ouvrir. En vain. Mais d éjà Math ias, s'armant d'un bâton, fa isait voler en éclats les vitres d'une fenêt re. P assant le bras par l'ou– ver ture, il fit jouer l'espagnolette. QU'IL REPRÉSENTE ? Oui comme ncera avec le numéro de la memaine pro– chaine e t pour laquelle J aequo• Cœur et le• grand• s'arrêta net. - Capit aine ! sour de. Regar dez (A suivr e). LA SEMAINE PROCHAINE a ppela-t -il d'une voix cela... G. MARIEVAL. MATHIAS PRENDL'OFFENSIVE ' C'est le beau stand, qu'à la Foire de Lyon, tes petits frères du Rh8ne O!lt contribulS à construire pour faire connaître à tous les visiteurs le1ll' cher journal semeur de vaillance et de joie. Ce qu'ils ont fait à Lyon tu peux, tu dois le faire dans ta ville ou dans ton village. Pas en construisant un stand , non , bien 'sûr, mais en p r e – nant part à la formida ble C 0 URSE SURPRISE 1941-1942 che!o !le noue Moavemont appol'leront eux·mllm•• de msgnil'lquH prix aux 11<011pe1 gagnanto. • Ton abbé; ton dirigeant viennent de recevoir le règ lement de cette course. Appelle ton chef d'équipe et, ensembleallez trouver vos chefs pour leur demander de vous expliquer comment vous.pourrezvousorganiser pour faire dimanche prochainun sensationnel début. Bonne chance lescoureurset tousenpiste pour ledéport 1

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