Cœurs Vaillants 1941

Avril 1925... Le Riff est en plein ba – roud . A l'appel d'Abd-el-Krim, 1es tribus r e belles se soulèvent et se ruent ver s Fez la Sa inte. Au nord de la ville, une poussièr e de petits postes' comman– dent les points stra tégiques. C'est là que veillent les soldats de Lyautey. L 'infiltration des révoltés commence cependant. Et bientôt, seul, le t élégraphe r elie à leur chef, le général de Cham– brun, les comma nda nt s d es fortins. De · jour en jour la pression s'accen– tue : coüte que coûte il faut t enir jus– qu'a u bout, jusq u'à la mort. Si les insurgés r emportent, le Maroc r ede viendra le pays cies ra zzias, le pays de la guerre fra tricide. Depuis quelque temps, un jeune offi– cier t.out frais sorti de Saint-Cyr, Pol La– peyre, vient d'arriver sur la lign e de feu. On lui a donné comme point d 'appui, à lui et à ses 40 Sénégalais, une crête rocheuse qui surplombe à pic la riche vallée où serpente l'oued. Au milieu d'avril les cho– ses se gâtent : le 15 le téléphone du poste est coupé, et le 16 les premières balles commencent à ricocher sur les pierres d-es cré neaux. Enfin, le 25, Beni Dirkoul est encerclé. Avec les alertes, les a ssauts on doit compter maintenant avec la faim. Pol Lapeyre doit prévoir les restrictions, dis– tribuer parcimonieusement l'eau terreuse et la viande corrompue. Surtout, 'il sur– veille ses hommes e t couche à côté des réserves pour empêcher tout vol. Parfois la te ntation de manger en dehors des dis- tributions l'assaille lui aussi. L'estomac a de rudes exigences à 22 ans... Mais il faut r ésister, e t le jeune offi– c:er sait que le Maréchal, dans son bu– rea u, regarde de t emps e n temps un pe- Da us le r1'1 rougeoyant une tnorme uerbede (umtel't!leva tit drapeau qui signifie que le poste de Béni Dirkoul tient toujours. Un jour tout le monde croit que la dé– livrance est proche. Une · colonne s'avan– ce. Le , groupe · Colombat-Noguès ap– porte vivres, nouvelles, r éconfort, mais pas encore la relève. Une fois la colonne disparue, les attaques recommencent, l'es– pace réduit des assiégés est martelé, dé– foncé. Les munitions vont manquer ainsi que l'eau et le bo'.s. Les tirailleurs fati– gués par les nombreuses h-eures de garde s'endorment souvent... Les uns sont ré– duits à l'impuissance par la maladie et les blessures, les autres meurent au cours, de sorties : « Moral excellent · », envoie Lapeyre par signaux. Le ·4 juin, en se réveillant, les habi,tants du for tin voient · dressés à·' quelqur:! dis– tance trois poteaux a uxquels .sont susa pendus les t ira illeur s qui, la veille, avaient disparu.. Tous étaient h orrible– ment suppliciés : « Mor al excellent !. » toujours. Au matin du 9 juin, les renforts sont demandés de toute urgence. Béni n 'a plus que 11 défenseurs. Le l endemain comme r éponse à cet ap– pel, un a vion lance, au milieu du poste, . 15 croix de guerre, u ne médaille mili– taire et une proposition pour la croix de la L égion d'Honneur. Les décorat ions sont distribuées aux survivants, et le r es– te -est placé sur ·1a tombe des morts. Le quarante-neuvième jour de siège ar– rive, a ucun renfort n'est en vu e. Et Pol Lapeyre prépa r e sa dernièr e « farce >>. comme il le r aconte dans son « journal de bord ». - Avec les ca r touches, les obus, les cais– ses de cheddite qui r estent, il confec– tionne une mine. Tout est prêt pour . le dernier acte de la défense. L 'aube se lève le cinqua nte-et-unième jour de siège. C'est le 14 juin. L 'assaut devient plus furieux ? Les gr enades man– quent; il faut se défendre au fusil; un télégramme demande le repli p endant la nuit. A 4 heures dµ soir la tour est prise, mais ce n'est qu'à 7 heures que se pr o– duit l'événement inattendu. Déjà l es insurgés se félicitaient de leur prise, dé jà ils prépa raient dans leur e s– prit les futures réjouissances. Le pre– mier a rrivé au sommet de la crête allait crier « .. victoire _ ~. Et voici que tout à coup il se sent · projeté eil .l'air, déchi– quet é... Avec lui une immense gerbe de fumée n oire mêlée de corps, de pierres, s'élève da ns le ciel rou geoyant d 'un soir m ar ocain. En même temps un bruit énor– m e se .fait enten dre à vingt lieues à la l'onde : Béni Dirkoul vient de sauter . Le pe tit officier de 22 a ns a mis en a ction la pa role qu'il écrivait à l'un de ses chefs: a Plutôt m ourir que se rendre ! >. Serge REGOR. TOI qui plus lard entrercs dans les chantier.; de Io jeunesse, veux-tu c onnaitre dès aujo urd 'hui la chic vie qui fottend là-bas 7 De mande d Tu trOUVOMIS ce supplément dons tous les kiosquos et il VAILLANCE, ton pa pa d 1 och• fer le SUPPLÉM ENT AU N' 38 DE VAILLANCE 1pé c la lement co nsacré au• c hculfle r.s. C'est un splendide journal de 32 pages e n hé llogrovure, et il ne ·coûte que c inq fra ncs. 16, rue NlcoloT 1 __••••••••••• _LYO~ 1C.P. 891·20) .................................................................. LES .BONBONS ROUGES ·····················-···························-·····. .:. :::: ~ ::; l!P :::: Ç; & 0 & :::: ) ··...................................................l!::ï-=····=···=· ===== = = ============== === = ===···=···:='.l··· . ,r...........-.....................-....·--.....··· Chaque année Jacques venait paeser aes vacan· ces chez soa oncle, un vieil original qui vivait eolitoiro dons un village perdu. Une femme ve– nait chaquo . motin apporter les provisions et foire Io ménage, eo lJel ito fille ilgée de 10 ana était dcvcnoc la compagne de jeux de J ocQues et l'oncle Jcs laioeoit n'amuser à leur aise, IJ)Ot· tout Gouf daog une p ièce où il demeurait pres– que continuellement. Si par haeord il lui arrivait de o'abscoter, notre homme fer mait la porte à doulilo tour et gardait Io clé dons so poche. Or un jour l'oncle oyant ù aller à Io ville voisine, loioso J ocquee seul à la maison. Après avoir lu un moment, celui-ci so trouva bien désœuvré. ..,-* •• • faisant la ·grimace, cor eo fond, il était très amer, voilù que tout comme J acques elle sentit pousser mille et mille poils sur son joli visage. « A u :;ccours t A u secoure t Jacques, il m'arrive quclqup chose d'horrible. M~mon 1 M aman 1 Qu'est-ce crue je vois taire ? » Et Nonette pleu– rait lomontoblemcnt. Jacques appoml attiré par leo cria, il s'arrêta tout ébahi : « Toi aussi, t u en os attrapé. Moio comment cela t'est-il or· rivé ? Moi cela m' a pris tout d'un coup et je no Ga.io vraiment pog pourquoi t> - <t C'est après a\'oir maag6 un de ces bonbons qui étaient daoe tes pochca. » Les bonbons de J'onclo f je com– prends :o. Les deux enfants réfléchissaient ù leur Une idée Jui viot. <I Tiens, tiens, e1 JC pro.fi · tais de l'absence de mon oncl e pour aller voir daaa sa 'Chambre t t> Il avise une lucarne entr'· oavertc, un banc se trouve là . J acques y grimpe et rentre sons difficulté. Quelques instants après il a ppornit tenant da n& ea main une poignée de bonbons rouges. Tout songeur, il revoit la chambre m}'stérieuse, l'étagère sur laquelle étaient de grands bocaux conteooot les uos des pastilles rouges, d'autres bleues, d 'autr es jaunes... C'est dans le bocnl ::iux bonbons rouges qu'il avait p)on– gé r ésolument. • Il en aurait bien fait outaat pour les autres, mois il e'était contenté de ceux-là, soogcnnt qu'il so rattrnperait an& notre fois >. malheureux sort qaond Jacques se frappant le front dit tout à: coup : <? Nous avons mangé des bonbons rouges mais je me souviens qo 1 il y en ovo.it ·des bleus et des jaunes, si nou& e'Bsayions d'en avaler un outre P » - <! Malheureux 1 cela ne te suffit.il pas. J'aime m ieux tout dire à ton oncle. (1) Non sons inquiétude les deux en· fonts ottendircot le retour du sovnnt, et quand celui-ci enfin poussa le portoil il s'nrrêtu tout surpris. En un instant il e<>mprit tout : « Oh t oh 1 vous o.vcz désobéi, pe'tits malheureux et voilà le résultat de votre curiosité. Enfin je vous pordonoc cor vous m'avez, bien mol~ré vous, servi de sujets d'expérience et je vois à ce mognifi· Abendonnant l à. ecs r6flexione, ·J acques se mit en demeure de manger son bonbon. T out à coup une sensation ét range l'envahit. c Que m'arrive• t-il l>, pense-t·il en se pressant le menton. !\fais, ô surprise 1 sous (~es doigts, one barbe épaisse poussait..• poussait si rnpidcment qu'elle lui arri· voit presque juscru'oux genouir. Alors Jacques fondit en larmes songeant à. ce que son oncle dirait en le voyant ninsi. U n grood éclot de . rire le 6t se retourner. Nonette debout devant lui, riait à gorge déployée. <! Oh oh hi hi hi 1 qu'cst•ce que ce petit vieux si drôle. ? - « C'est moi, dit Jacques tout penaud, je ne sois pas -ce qui m'est arrivé... l> Ns nctte continuait à rire et qao résultat qoe mes recherches ont ebonti. J'oi en l'idée de composer Je remède contraire avec mes bonbons bleus. Attendez-moi là. L'oncle re– parut bieatôt avec le bocal aux bonbons bleus. Il en r etira deux <i'll' il do nnrJ aux deux en– fants : « Mangez cela et que j e ne vous y .reprenne ·plus... » Vous pensez si les bon• bons furent vite avalés et ô bonheur 1 immé· diotemcnt on vit les barbes tomber et les che· veux reprendre leur longueur normale. L 'oncle étoit aussi heureux que ·tes enfants, et devant les deux petits émerveillés il cossa un tout pet it morceau de bonbon rouge et .l'avala. Lui qui. était chauve s~ trouvll bientôt en possession d'une J ocque! sentait so colère monter. « Tu es trop be:iu comme celo, je Tais appeler tout le vil· lage, on te mènera dons ·les foire9... ;> Et N a· nette s'enfuit. N otre garçon so lamentait, soapi· rnit, tronspiroit ; il quitta son tnbüer et no blousa pour se soulager, et tout à e<>up prenant une gronde résolu.tian, il décida de se cacher pour fuir les ricooeries des autres. A peine avait· il disparu Q'Ue Nonette 6t son apparition, ne voyaot pàs son compa~noa, elle restn interdite. « Tiens, il est parti et il o laissé son talilier et sa bldase. » Prenant les vêtcmcçits cl!o vit rouler à terre quelques bonbons de belle cou– leur roul!e• • Sans hésiter elle eo croqua no eo belle toison et d'une barbe da plus bel effet. « Oh mon oncle, pour.qaoi n'avez-voos po.s une barbe jusqo'oux genoux,' s'écria Jacques intè rlo... qué » - « C'est que, vois-t a, vous m'avez indi.. qué la dose Q'U'il fallait prendre. Vous avez man– gé an bonbon entier et vous avez. eu one barbe et des cheveux de cinquante centimètres, moi jo n'ai mang6 Qu'un cinquième da bonbon ·et j'ai aiasi obtenu dix centimètres de barbe et do cheveux, ce qui me suffit bien lorgemcot. Voilà mes en· fonts, que ceci vous serve de Je\:OD. Il no fout jamais toucher à ce qoc l'on ne connaît pos et il est don~ereox: podois d~êtrc Gl curicu~. » B. COCA.RD . R~sumê. U r; hom me m~·stérlcux s'est introduit dotJs ru; parc oti. .dl)s gar# J i 1•ns il l' affiît 011<Jr1·nt le ft!rt sur lui . .4 la .faul'u r dc1 /.1 nuit, et ma/.~ré Io Ju · so" lcdt1, l'homn:C' rét1ssit à se glissar da$JS ia m aisot1 et s'installc.J com ma clu:-::; foi dans :m e chambrf.' vide. II AFIFA 1l14E DIE Vl lE OU DIE MORT Il était tr ès tôt , ce matin-là, q uand une so1mer ie tinta à l'of– fice. Firmin , le va let de cl1ambre, le,·a les yeux ver s le tableau tout en termin ant de boire son café mais, d 'étonnem e nt, il faillit s'é– trangler avec la dern ière gorgée. - Qu 'est-ce q ue cela veut dir e, Mar ie ? On appelle de la cham– bre bleue? La bonn e h aussa les épaules. - Si o n appelle, c'est san s doute q u'on a besoin de vou s. - Mais il n'y a personne dans la ch am bre bleue ! s'écr ia F ir min. - S 'il n'y a vait personne, la w nner ie ne nous déchir er ait pas les or eilles ! r étor qua Marie avec quelque logiq ue. Le valet de chambre reposa la tasse sur la table et se .leva. - Quelle maison ! ronchonna -t– il. Enfin, je va is voir ... Sans hàt e, il monta au prem ier étage et frappa à la porte de la chambr e bleue. - En trez! répondit u ne voix so– nore . La p ort e ouver te , F irm in consi– déra d 'u n air parfa itement hébété l'inconn u ·qui s'ét ir ait dans le gran d lit de milieu. - Monsieur désîre ? dema nda-t – it par la force de l'habitude. L 'inconnu tentait de discipli– ner une t ignasse . qui, au grarid jour, appa raissait d'un toux flam– boyant. - Allez me chercher une tasse de café noir et des toasts. Firmin , r és:gné à n e pas com– pr endre, s'inclina. - Bien, monsieur. Néanmoins, en regagnant l'of– f ice , il interpella le maitre d'hôtel: - Nous pourr ions être avertis q uand il y a un invité. - Un invité? L e maître d'hôtel r oula it des y eux ronds. Mis a u courant, il se sent:t att eint lui a u ssi dans sa dignité et courut chez le maitre de céans, le professeur Mercier . ' Des jeux... de la MOTS CROists « ILE NARINA » Horizontalement. - 1. Du verbe al– ler. - 2. Sorte de baldaquin . - 3. Ici-d edans. 4. M ouvais. 1 nt erjec– tion. ·- 5. Vent brûlant de l'A frique. - 6. ' Sc rte d'âne sauvage de l' Inde. - 7. Po1t ie de l'écorce d 'un arbre. 8. lmp '.>t en natu re équivalant ou 1/ 10 de Io récolte. - 9. Petit poème lyri– que. - 1O. Dons Io gamme. - 1 1. Deux lett res rle L IT. - 12 . Venu ou monde. - 14. Vieille longue française. - 1S. Adjectif possessif . - 16. Sym– bole chimiquè du Titone. - 17. Pro– nom indéf ini. - 18. Initiales d'un cé– lèbre héros de Jules Verne. - 19. Note de musique. - 20. Désigne d'une ma– nière vogue une ou plusieurs - 21 . Usoges. Verticalement. - 1. Qui a perdu Io raison. - -I l. Turcs. - I ll . Rel igieux à robe b lan– che. - IV. Qualité de ce . qui est ferme. V . Très petit. - VI. 1 nsecte appelé vulgai– rement c jardinière >. - V I 1. Louange. - V I 11. M ilieu de pé– dont. Trois lettres de Corrèze. 1X. Ro– m on his torique d e Walter Scott. X. Etot ogréoble. POUR VOUS LES ASTUCIEUX Que foire pour avoir chaud en hiver ? Pourquoi iea bnvordo n'aiment-ils poo fe systême métrique P Quel eGt Je comble pour un trap6· zistc ? - Pour une ménagère ? Q uelle différence entre un notoire et luo fauteuil. priété dans la paisible république amér icaine de Costa-Rica, il s'y était installé sous une identité d'occasion et, pour pr évenir toute surpr ise, s'était entouré de féroces ( t \)l\i ~ 1 ~ ~ gardes du corps. Là, da ns la paix "\, J 1 reconq uise, il avait r econstitué son ~ lfiil' !/~ laboratoire. • - =:A(~, ,;. {,// / - Oui, Monsieur le P r ofesseur , \\~ ' ;.;?. -:=ff'm /1 ~ J!f;ft!//>. cont inuait Mathias, la situation i\: - ~ ~'1i/Jf:,:_( 1 ; est grave. C'est pour vous une " ' · · affa ire de vie o u de mort, car vos Monsie u r a d'ordinaire la comb ien de fusillades, r e n 'était 1939, s'é tait abattue sur l'Eu rope. ennemis sont décidés à tout. Ce bonté de nous prévenir q uand il pas u niq uement pou r passer q uel- D'a près les md1scrét:ons q ui ne sont pas à proprement pa rler a des in vités et... q ues heures dans ce ,lit. avaient passé les portè s ':le son des espions mais plutôt des gangs- Le pr ofesseur fronça les sour- La colère du professeur fa isait laboratoir e, on disait q u, le sa - ters q u : veulent vous arracher vo- cils. progr essivement place à la curio- van t posséda it le secret a une ra - tre secret pour le vendr e a u gou- - Que vous a r r ive-t -il, mon sité. I l détailla cet étr ange gar - <liation électr iq ue capa ble de dé- vernement q ui les paiera le plus ami ? Vous ne me pa raissez pas çon dont le visage, tavelé de ta - sintégrer la matière. A vrai dire, cher. Jti? vous r aconter ai plus tar d encor e complètement r éveillé '? ches de rousseur, r espir a'.t l'éner- de telles affirmations étaient pré- comment j 'ai sur pris leur corn- - J e demande pa rdon à mon- gie et la franchise. maturées. Cette r adiation dia bo- plot...- sieur, mais l'invité de monsieur ... - Soit , d it-il en se radoucis- liq ue que les journalistes a ppe- L e ma itr e d 'hôtel venait d'en - - Qu'est -ce que vous me ra- sant. F in issez de vous préparer et l~i.ent la « ceinture .de feu » trer a vec un platea u chargé de contez là ? Vous savez bien que je r ejoig nez-moi da ns mon bureau . 11 eta1t pas encor; e n! ree dans. le t asses. Le professeur but une gor – n 'ai pas d'invité. Le temps de soumettr e a u pei- doma.ne des real!sat10ns. Bien gée de ca fé pu is, qua nd le dames– - La chambre bleue, pour tant, gne sa chevelure indocile et le qu'il Y ,travaillât . jo~r et nuit, tiqu e fut sorti : est occupée... jeune homme se la nça à la su ite le professeu~ avait. ~té devancé - Que me conseillez-vous ? Le professeur s'était levé. d u pr ofesseur. pa r les ter nbles evenements et - Tenter de les ber ner . .Je suis - Ça, pat exemple ! - P ermettez-moi d'abord de me il n'ava it i;:>as ,PU. d<?ter son pays venu de Pa nama à Sa n -José p;.r Il connaissait trop ·son dévoué pr ésenter . Mathias Rigal : repor - de . ce q ui s averait . comme la l'a v ion de la ligne r égulièr e. Il . ser viteur pour imaginer une seule t er aux « Dernièr es Nouvelles ». meilleur e a rme défensivP, de tous repa rt ce soir. Prenez-le a vec moi minute q ue le maitr e d 'hôtel pou- M. Mercier s'était assombr i. les t emps.· une z,one r endue pr o- en rendant votre dépar t -le plus vait plaisant er . Sans plus insister , - J e n'aime pas beaucoup les prement mfra nch.ssable. En et!et, discret possible. Vos gens, pen- il monta a u premier étage et pé- journalistes. I' ' l f 1 nétr a eri tr ombe dans la chambr e. - Je le sais. Mais ce n'est pas ' ' ~/1,f~r. 11 / 1 ~' La stupéfaction Je cloua sur Je en qualité de journaliste que je 1 ~ 1 li 1 ' ' 5~ifl/I seuil à la v ue du jeu ne homme suis v enu vous voir . , ~U q ui ter m ina'.t paisiblement ses Le jeu ne homme se pencha vers ablut ions. Ise vieillarbd qud!é luit. fai~aitt face. ' '1 11 ,,. - Qui êtes-vous ? gronda-t -il. a voix v: ra mo 10n con enue : L 'inconnu se retourna en sou - - Un g r and danger vous m e- 1 j. 1 r iant et jeta sa ser viette sur le n ace... ' 11 1 • dossier d'une chaise. Une lueur L e professeur · Mercier eut un amusée dansait da ns ses yeux geste de lassitude. bleus - d'un bleu tr ès pâle, pres- - Ce n 'est pas nouveau. cju e lavé. - P eu t -ê tre, mais jamais le dan- - Je suis désolé de m 'êtr e con- ger n'à été si proche. J 'espè r e, duit a vec un par eil sans-gêne, avec l'aide de Dieu, pouvoir met – Monsieur le P r ofesseur , mais j'a- tr e vos ennemis en échec, mais la vais absolument beso'.n de vous par tie , sera dur e... Car je ne suis voir - ce qui est une chose t enue pas seul à avoir r etr ouvé votr e pour impossible. Accordez-moi d ix t race... minut es d'entr et ien et vous me Le vieillar d soupira en son- com pr en drez. gea nt à la s:ngulière existence Ecarla te de fur eur , M. Mercier qu'il menait depuis des mois. L e montrait la p orte : monde entier, il n'y a pas si long- - Vou s a llez me fa ir e le plai- temps, s'éta it passionné pour les 0 ~ .Q'~~<V'\; sir de déguer pir... r echer ches du savant. Connu tout If v - P as avant de vous ~voir par- d'abor d pour ses trava ux sur la lé, Monsieur le P rofesseu r . r épli- cellule photoélectrique, le pro!es– qu a calmement le jeune homme. seur Mercier poursuivait la m ise Vous pen sez bien que si, la nu' t au point d 'une invention sen sa– dernière, j'ai essuyé je ne sais tionnelle quand la guerre, en aucun moteur de ta nk ou d'a vion. pris da ns le r éseau des « rad ia– tions Mercier », ne pourrait aller au delà. P ar u ne triste ironie du sor t, c'est a u moment où la débâcle était définitive que le savant avait enfin tr iomphé des dernièr es dif– ficultés. C'est là tout a u moins le bru't q ui ava it couru et le profes– se ur Mercier ne devait pas tar – der à êtr e victime d'une a ussi re– doutable notoriété. Le savant a vait été immédiateme nt en butte au x intrigues des agent s étra nger s pour qui sa découver te présentait un intér êt immédiat et considé- 1 dailt ce temps, agir ont comme si vous étiez toujours r etranché dans la propr'été. Nous verrons ce que feront les gang ters e t je vous dé– posera i chez des gens sûr s en at– t endant les événement s. bonne humeùr . . . li UN COUP DE FORCE B Cinq Cœurs Vaillant s jouent sur un terra in t riangulaire. 1 ls ont d isposé une boule B. A t our de rôle, prenant une bille en main, il' Io lancent sur une outre b ille que chocuri a disposée· à un des points A, de façon à ce que, sous le choc. celle-ci v ienne t oucher en ligne droite (du point Al Io boule B, sons être arrêt ée par une des t ou ffes d'herbe qui sont sur le t errain . Quel est le joueur qui réussira ce coup de f orce ( CHARADES U n animal domestique constitue mon [premier, De mon second on ne peut se passer. De mon t roisième à · l'automne les [feuilles sont teinteo, Et mon tout ville de F rooce our l'Indre. Il Mon premier est synonyme de fermé. Mon second est une pièce d'acier q ui [ eert à fixer. Mon tout un roi de France, Il Mon premier e st un aliment farineux [semblable ou haricot. Mon second céréale qui nous vient des [coloniea. Mon troisième terminaison d'infinitif. Mon tout . eat un mois de l'oonéc. ENIGME On me t rouve ou fond des enfers, Dons Io t erre et ou bout des mers, Pourtant je m'enfuis loin du monde. Loin d~s océans et de l'onde. J'aime le jour, je fuis Io nuit , Cherchant le repos et le bruit. SOLUTIONS MOTS CROISES - • LE NARINA > ·as!v ·x - ·; 4 ouo.... 1 ·x r - ·JJ:) ·ua ï llA - ·0~01g: ïlA - ·• qcJ C'.) .Ji\ - ·owrn!Jo\I •i\ - ·9l!P · HOS "A I - "SU!CJ !U!WOQ ï ll - ·sucw ·0110 'li - ·no ,i '! - · 1ua1U•(11>!I" A ·•o ·1z - ·uo ·oz - ·ud 0 6T - ·• J"l ·sr - ·uo · l r - ' !.L ·91 - ·· i ·s1 - ·oo ·t 1 - ·•N ·z1 - ·11 ·n -· ·!w ·01 - ·opo ·6 - ·ow•a ·3 - · J3q!, · L - ·o..1tiouo ·9 - ·030 .J · IS ·s - 'OH ·1aw •t - 0 SUDf :) >: - 'ti!UQ ·z - "UJ\ ·y - 'ltl<JfUD .'DI UO':! -'OJI POUR VOUS LES ASTUCIEUX "îDJq sa1 aJ)ua t!nainoJ a1 l» ~o.1q 3 J S nOS J3!Si10p UOi tl 3 .l!Dl OD an "lu; ,\_ ap d noJ u n .1aAnssa 1 p - J nalVJ O a n,p 0<>1.'\ô?( :xno np U3dSn9 J <t)SaJ 3Q •{aJIDl ~11) QJ~ll1 ap UO!l S<lnb )sa J!,nb .:t;u 'ud · OO Of - ~ DO,J l '1 bop J3,\ C ·a 01noq sap unj[ Bit 3JUDf ...Ja ,<.oss;i,p sud 3 ll!<lSDoo sno t\ . (saJDlJ\l.\no::>) S3JOlJ3,\ 00 bU!O S\>10 0 1 3.Jt\0 0 6'1J UO ! S'1Jl?U3J 1uamapoddc un Ja noJ l ODJ JI • UN COUP DE FOR·CE • n1 04, 001 ia '01~uo1J1 np ·~igo ap S~Jd. ·v lU!Od 3 j J TIS i.l(J:Cf !Ob l 0 0 Jnanof 3( l 93 1 J CHARADES • (J3·'Z~J-~A~J) Ja!J A? !J - • (9!A•SO{=>) SIAOf'.) - · (x noJ·nna-1040) xnornno1nq::i GEOGRAPHIE SAVANTE ·onb!U!)JOW 01 npoalUO ua!q oo~nnb •!U!lJDJAt DI l 3 1 nOJ9d 3{ )9'143 tlW'CJ. Of Joad .;au~ndsg: aoo op J !lJ09 sod !!•l·01q - w a s a a Jope~JOl 03 'ua!q 'Z;pJo~~>'U EN IGME 0 lJ: OJ llOj Dl ISO,:) GEOGRAPHIE SAVANTE r a ble. 1 L e professeur s'était far ouche– ment r efusé à toute di scuss'.on. - Mon invent ion :f1ppartient à mon pays, avait -il déclar é. Si la France, v•aincu e, ne peut plus l'ut i– liser , aucune autr e pu issance n e l 'utiliser a. Les agents étrangers ne t ardè– r ent pas à passer aux menaces. Sa n s plus de succès. Ma is le sa– vant compris que sa tr a nquillité serait irréméd iablement com pro– m ise. Or il entendait tr availler . Qu e faire ? L e professeur, ayant tout bie n p esé, résolut de dispa– ra ître. Les journaux .se lancèrent alor s da ns d'innombrables suppo– sitions m ais des mois s'écoulèr ent sa ns qu'ils a ient pu obtenir la m oind.re indication. Il faut d ire que le professeur 'ava:t choisi u n asile où l'on n'a – va it a u cun e r aison de le che r – cher. Louant une immense pr o- Le savant, accablé, baissait la tête. - D 'accord , fit-il enlin a vec un pâle sourire. Mathias vida sa tasse d'u n trait. - Je r entre à Sa n-J osé pour voir s'il se rait possible, à l'occa– sion, de t irer q uelque chose de la police locale. Téléphonez-moi à !'Hôtel Continental dès que vous ser ez pr êt. P ouvez-vous me faire r econdu ire en vo'.ture ? - Bien entendu. A tout à l'heure. P endant q ue l'auto r oulait sur la route cahoteuse, Mathias, sou– cieux, regar da it défiler le paysage. Il se sentait envahi par une lassi– tude pesante et ne par venait plus à coordonne r ses idées. Quand la voiture· s'arrêta près de la cathé– dr ale, deva nt la direction de la police , le jeu ne 1 homme eut du mal à descend r e. Comme il va – cillait en traver sant le trottoir, un policier se précip ita pour le sou - . tenir Mathias, les yeux .éte'nts, fit u r1 violent effor t pour réagir. « Le café... balbutia-t -il... » Et il s'écroula , inerte, sur le· sol. (A su ivr e,) La semaine prochaine : DRAME SOUS LES TROPIQUES ~---- Ne t rouvez-vous pa s qu'il y a quelque. ressem– blance entre ces deux perso~noges, cet animal qvec leur p ays respect if ? Toto a l'air de ne rien trouver du tout et vous ?... En cherchant , vous olle:i; voir que cette bêt e le... ressemble beaucoup è Io carte du pays, où il vit. De nouelies ~uentures pour Jean·francols ? Pen ch é sur so n n ouvel instituteur Je an-Fr a n çois a prononcé tout bas une phrase mysté– rieuse... le maître a hésité un instant et puis, il a dit oui... A l o r s le C œ ur Vaillant a souri. C e " oui " , c'est pour lui le début d'une nouvelle a~entu re ... une aventure formidable que vous a llez tous pouvoir vivre, comme et dont notre p rochain numéro vous révélera le secret.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTcyODU=