Cœurs Vaillants 1941

A 0 A ~HELJ REo.o DANS UNE SALLE A MANGER ! Connaissez-vous Io Mountoin express 241 C ? Cette superbe locomotive qui, choque jour, assure le> service entre Lo Roche– Migennes et Dijon ? Peut-ê ~re l'avez-vous déjà 'ue sons povvoir vous a rrê ter à la contempler, et pour tant ce tte lccomotivc est unique ; son prix de revient formidable 14.000.000 de francs! fait qu'on a dû Io laisser seule en son genre. Aussi vous pensez bien que les mécaniciens, eux, sont tous en admiration devant cc bolide de 120 tonnes, long de 17 mètres, et oui peut remo1quer 700 tonnes à une vitesse de 150 k ilomètres à l'heure. Avouez t.out de même _g1.11~1 y a de e<uoi foire rêver ! Et sans dou te M . Orif a-t-il dû bien souvent foire ce rêve, tant et si bien qu'un beau jour, i1 décida de construire une Mauntoin Express dans... sa salle à · manger... Ah ! non, ne croyez pas que je suis devenu fou... ceci est l'exacte vérité, seulemen.t, pour plus· de commodité, vous le comprendrez sans peine, M. Orif avait décidé de réduire considérobfcment l'imposante machine, et c'est Un8 moquette à 1/ 1 Ü' de la grondeur réelle qu' il entreprit do fabriquer • Au bout de 6 ans d'efforts continus et d'ul'I vrai travail çle patience, puisque toutes les pièces ont èté usinées à Io main, notre . n1écanicicn eut la joie de pouvoir pré– senter Io jolie locomo– tive que vous voyi!'>; sur Io photographie qu'il o bien voulu nous ·prêter pour vous. M., 0rif nous a même ex– ptiqué comment était construite sa machine, écoutez-le plutôt : la machine a un boggie Ion appelle ainsi le châssis porté par les essieux et sup– portant l'extrémité des locomotives l à 2 es– sieux porteurs à l'avant, l groupe de 4 essieux ou mi 1 ieu et 1 bissel à l essieu porteur à . l'a rriè re . Le châssis Qui constitue Io charpente comprend, outre le groupe des cylindres à vapeur, lès bielles mo– trices, e tc., les freins, la suspension avec ses ressorts et ses balan– ciers. Le châssis porte également la chaudiè– re dont le corps occu- . pe la plus grande Palt1e de la longueur de Io machine. A l'arrière, se trouve l'abri des mécaniciens et vous pouvez voir, sur une d es pho tos, l'imposant tableau des appareils de commande et de contrôle Cette machine, qui ne compte pas moins de 5.380 pières M. Orif, aidé de ses dcyx f ils et de son contremaitre, l'o repro– duite avec une gronde exactitude. Lo • Moun– tain Express réduction , mesure 1 m . 71 et pèse 300 ki los, et ne croyez pas qu'il s'agisse tout simplemerit d'une loco· n1otive inerte, non._ tout èomme sa g ronde sœur, la ~ Mountoin Express réduction > marche ; e t là, toutes . proportions gcrdées, bien en1·endu, elle bot son ainée, p uisqu'elle fa it une vitesse' d e 30 k ilomètres-heure. Un te l chef-d'œuvre ne pouvait rester dans Io salle à manger de M . Orif vous le devi- . nez, et le Maréchal . lui-même a tenu à examiner et à admirer cett e petite merveille de l'ortisancit fronçais, qui fait actuellement le t our de toutes les v illes de Io France libr e, et que vous pourrez peut-être admirer lorsqu'elle passera près de chez vous. Et je suis sûr qu'alors, vous vous verrez transformés en méca– niciens, les yeux fixés sur les ma ne ttes et le visa ge coupé par le vent, f ilant à toute allure à travers Io France. Oh ! mois atten– tion ! les rails sur lesque ls M. Orif fait fonctiOnner sa locomo tive n'ont que 1OO mètres de long... là, le frein o fonctionné et , encore toute fré missante, Io ~ochine s'est arrêtée juste à temps... Yves Michel. l e Martclwl ad?nire la· " Mo1t11tai11-Express rtdur tion" Dons l'atelier de Maître Guillot, leur d'images, règne une gronde anima– tion. C'est que ce jour-là, premier mai de l'an de grâce mille six cent trente, va avoir lieu, dons la demeure du brave ..jmaaier, l'élection du M aître Sculpteur de la Ville de Rouen. Une véritable fièvre anime les concur– rents qui se hâ t ent, dons le secret de leur chambre, d'apporter à leur travail le dernier roup de ciseau ou de gouge. A présent, les statues sont ranspor- tées dons Io grande salle où, tout à l'heure, les notables vont s'assembler. Maître Guillot compte les statues dé– posées sur les socles de bois blanc rongés autour de Io chambre. Jvieo!M, decouraaè acmit. . Dix-neuf, vingt, vingt et un, vingt– daix, vingt-trois... Il en manque deux. Que font les retardataires ? li est vrai qu'ils ont jusqu'à midi pour terminer, mais ils devra ient avoir fini. Cependant les deux jeunes artistes at– tendus ne perdent pas le temps qui leur rest e. Chacun dons sa ceôlule se dépêche. 1 Dons Io première, à droite de l'escalier, se trouve un garçon d'une quinzaine d'an– nées : Nicolas. Grond, bien découplé, gai comriognon, il o beaucoup de succès dans les as~emblées où l'on rit et où l'on danse. Mais sa bonne humeur ne l'empêche pas d'être un franc paresseux. Trop souvent il délaisse l'échoppe et le burin pour les courses au soleil et les as– semblées ioyeuses. . Le concours pour le titre de • Maître • l'o ramené à l'atelier. Au reste son père lui a déclaré tout net : - Tu gagneras le titre ou je t e ferai bûcheron. Et son père tient toujours porole . Nicolas s'est donc mis bravement à Io tâche. Mais, hé las ! le dicton est bien vrai... Rien ne sert de courir... Pendant ses longues périodes de paresse et d'inac– tion, il . o perdu le tour de main... le ci- seau n'obéit pas à sa volonté et il en pleure de dépit. Il avait rêvé d'exécuter !selon le su;et imposé) une madone tenant dons ses bras l'enfontelet nouvelet... Q'ucl beau sujet ! 11 Io voit cette M a– done. Mais combien est décevante la réa– lité sortie de ses moins. 11 jette son mC'rteau dons un coin, le ciseau dons un outre. li prend sa t ête à deux mains et gém it. Cependant, de Io chambre voisine, des coups légers lui p arviennent. C'est son concurrent... Je hon, son ami... presque son frère. Jehon est le fils d'un pauvre employé de son père. Orphelin, alors qu'il était tout peti• il a été recue illi et é levé par le pè re de Nicolas qu'il a suivi à son entrée dans l'atelier de Moître Guillot. Mais tandis que son ami perdait son temps, lu i, par un travail opiniâtre, devenait le meilleur élève de l'imag ier. Le jeune compo'ilnon termine sa stat ue. Sa Cl Madone :r. . Depuis un mois, il ne rêve qu'à . elle. Comme elle est belle. Il n 'est pas riche. Il o foi! venir une bille de chêne. Cette matière est t rop grossière pour y sculpter les traits adora– bles de Jésus et de sa divine Mère. Aussi le jeune artist e a-t-il employé toutes ses économies à se procurer un · morceau · d'ivoire gros· comme le9 deux poings. Il a travaillé séparément les deux matiè res et , dons le bois frust e dont Io rusticité se 'prê te aux longs p lis du vêtement, il o incrust é un visage de Vierge se penchant tendreme~nt sur un Jésus à demi caché sous le voile ret ombant. Le visage de l'Enfont .D:eu et les moins sont sculptés en Io riche matière· et le t out forme un ensemt?le merve illeux, sim ple et p récieux à la fois, aussi Jehan, ravi; ne peut-il s'empêcher de crier tout haut : -- On ne peut faire mieux !... De l'orgueil?· Non. u ne simple c"nstata– tlon. Dons Io cellule voisine, Nicolas o en– tendu. Il s'est dressé une flamme dons les yeùx, et quand Jehon .frappe à sa porte, c'est d 'une voix rauque q u'il répond : - Qu'est-ce que tu veux· ? - A s-tu fini ? - Oui. ' - Puis- je entrer? - N on.. si... si tu veux. Jehan pénètre dons Io cellule et, ma– chinalement, porte son regard sur la sta– tue de marbre blanc. - Elle est belle, dit-il, sans enthou– s iasme. Tu d is ça pour me foire plaisir ? - Non, elie est bien... mais... - Mais Io t ienne est mieux? - Je le crois. N icolas a détourné la têtè pour que son compagnon ne voie pas les larmes dons ses yeux. J eh on se rapproche et entoure ses épaules de ses bras. Il interroge douce– ment: - Cela te ferait beaucoup de peine de ne pa s réussir ? Son. camarade lui jette un regard som– bre où passe l'expression de plusieurs sen– t iments qui gênent sa conscience limpide. Il y lit du dépit, de l'envie et presque 1 de Io haine. c Le joyeux garçon », comme ses -com– pagnons d'atelier l'ont surnommé, est mé– connaissable. - De Io peine ?... Nan... dis plutôt de Io rage. D'un violent coup d'épaule il se dégage. - Oh! - Laisse-moi ! Du bas de l'escalier monte la voix de Maître Guillot : - Eh bien , allons les artistes, faut -il aller vous chercher ou bien vous êtes-vous vous-mémes transformés en statues ? - On y va patron ! - N ous voici Maître ! Les voici t ous deux, les bras chargés de leurs œuvres enveloppées. ·- Gescendez-moi ça dons la gronde salle, sur les stèles à vos noms et venez à table, on n'attend plus q ue vous. Les deux jeunes gens obéissent. N icolas pénètre le prem:er dans Io salle à manger. Jehon, quelques minutes après. Ma itre Guillot offre à dîner à tous ses élèves. 11 . préside ou haut bout de Io Dans ie si Beru:e de I' affeiôerr Nicolcns s'est glissé sans lbir11Bit, 5@ maill'll tV"embBe••• ~curquioô &'ombre, îl'ol!OI.' d'un coup, a D t 0 e~le enYaho sen cœuD" '? longue table. Il rit, il couse très fort. Il cherche à leur foire oublier l'événement qui les préoccupe. - Depuis quarante ans, dit -il, le con– cours du meilleur sculpt eur o eu lieu huit fois. Le g a gnant a toujours été un c.om– pagnon de mon atelier. J'en suis fier. J 'espère que, cette fois encore, vous ne me décevrez pas. - N on, non! - J 'ai ga rdé secrète, jusqu'à présent, l'annonce d 'une surprise. Le vieil homme prend son temps. - Voilà : Celui qui sera élu • Maître Sculpteur • cette année recevra, selon la coutume, une bourse pleine d'or de Mgr le Prévost et un bijou des blanches mains de Mme Io Châteloin'e ; mais j'ai d écidé de lui foire, moi aussi, un codeou. Je me fais vieux et je n'ai pas d 'enfant. Le compagnon qui gagnera le prix deviendra mon successeur. Un brouhaha formidable salua cette phrase. Maître Guillot manqua d'être étouffé dons les bras de dix gaillards plu– t ôt brusques dans Io manifestation de leur recorna:ssonte affection. Personne ne remorqua que Nicolas s'é– tait absenté pendant les quelques minu– tes que dura le tumulte... Quand, sur l'ordre réitéré du Maître chacun regagna son banc, il se rassit en même t emps que les outres. M ais, jusqu'à Io fin du repas, Jehon souriait, tondis que Nico las paraissait t rist e cont re son habitude. L'appréhension du verdict sons doute... Le repa s. achevé, Maître Guillot, en touré de ses é lèves, s'avance à la re ncontre d es notab;Jités, et pendant que le jury s'en– ferme pour rendre son verdict, les candi– dats se dispe rsent au dehors, inquiets, nerveux... Jehan s'est agenouillé ou seuil d'une pet it e chapelle rustique... Il n'en– tend pos quelqu'un s'approcher sur l 'herbe qui étouffe le brui t de ses pas. C'est Nicolas, il semble chercher quel– qu'un. Mais qu 'a-t -il ? son visa ge bouleversé est pâle. li vient d'opercevoir son cama– rade e t court à lui. - Jehan ! Le jeune homme se rqtourne, i 1 lbve les yeux sur l'arrivant et s'exclame : . - Qu'est-ce que t u as ? Qwe t'arrive– t -il ? N icolas s'est laissé tomber à genou>:. 11 a pris dans ses moins celles de son ami et, le front incliné, il pleure à gros sanglots. - Nicolas, mon cher N icolas, qu'as-tu? Tu me fais peur... Les époules convulsivement secouées, Nicolas ne répond pas... Il ne peut pas... Il pleure trop. Une pensée subite, un soupçon t ravers<;> l'esprit de Jehan. li se penche vers son camarade dont l'attitude semble celle d'un coupable pris de remords et a nxieux i1 l'interroge : - Qu'as- tu fait ? - Bots-moi, chasse-moi, je suis un mi- sérable. Dis-moi ce que tu c;s fait ? - Je... je ne peux pas... J'ai... - Tu as ?... - Oui... pendant le repas... j'ai... échangé nos statues.. - Tai aussi... Oh !... Est-ce un reproche, un regret ou un étonnement presque joyeux ? Nicolas est surpris de cet accent. Il ose lever les yeux sur son COIT)Orode. - Tu ne me repousses pas avec hor– reur ? t u ne me frappes pas ? - Mon pauvre ami ! Ecout e : je dois tout à ton père. C'est grâce à lui que je suis entré dans cet atelier où je peux travailler à un noble métier ou 1ieu de mendier dons les rues. Depuis longtemps je cherchais l'occasion de lui prouver ma reconnaissonce. Quand j'ai compris que tu tenais à gagner ce prix... j'ai... Tu as?... - J'ai échangé les statues avant toi... - Oh!... Un terrible silence t ombe sur fe verger où Nicola s atterré ne trouve plus Io force de rien dire. Avant qu'il ait pu revenir de son émoc tion, voici qu'à travers les arbres un cor– tège s'avance. C'est Mme Io Châtelaine escortée du Banli et de Maître Guillot, avec les pages, les maîtres des corpora~ tiens, les compagnons, les apprent is. Tout ce monde s'avance sous le soleil qui met des teintes de vitraux sur les bannières et les costumes pittoresques. - Lequel de vous est le compagnon Jehan ? demande la châtelaine. · - Le voici : c'e~t le meilleur de nous. Nicolas a pris Jehan aux épaules et le pousse vers Mme Ysembarde qui sourit et tend ou jeune artiste un coffret en bois précieux sur un coussin de velours. Jehan o mis un genoux en terre pour recevoir le précieux don. 11 remercie en termes touchants. Maitre Guillot le s.erre sur son cœur. - Je suis content ! Ah que je suis content ! C'est un de mes élèves qui a le prix cett e fois encore. Tu prendras ma place, Jehan, tu en es digne. Jehan ému ne sa it que répondre. Le Bailli lit d'une noix nasillarde Io proclamation inscrite St:Jr un long parche– min qui fait de l'humble Artisan un Ar– t iste, du Compagnon un Maître. Quand t out ce monde bruyant et en– thousiaste se fut retiré, Jehon prit par la main son ami N icolas et lui dit : Un oenou en te1're, Je11an. reçoit i.e prtcir.ux coffret... - Allons voir ton père. Et quand ils furent devant Maître Hus– selin, il slit si bien plaider sa cause, il l'assura tant que Nicolas obtiendrait le prix au concours suivant, q ue le drapier se laissa toucher. Pour Nicolas, Io leçon un peu rude avait été bonne. Il t ravailla si bien, qu'après les cinq années passées, ii rem– portait à son tour le titre de • Maître Sculp teur , . 11 conserva toute sa vie une vénérat ion et 'lnc affection reconnaissante pour son ancien compa gnon devenu : Moî-.. tre Jehon le faiseur d 'Ymoyges. O. DULAC, C'est la oem;aine precbaine que ton jonm.al to tra.n&mcth'c LCS CON~ ~tfm 1 1'.:S '~" ~ou ' t:llLt: DU MARÉCHAL P OUR ANNÉE SCOLA~RE Cœur Vaillant, toi sur qui la France peut compter spécialement pou~" rebâtir ". prepare· toi Qe tout cœur à repondre : " Présent ' 1 , La nuit est t ombée sur le camp. T out p a raît calme ce soir. La pl u– part de s hommes se son t déj à étendus su r leurs man tea ux , à même le sol, à por tée d e leurs çais en souriant . Soudain, comme mû par un ressor.t, il s'est d r essé. A l'Esi, du côté du canal, des coups de feu ont éclaté, <!. A lerte ! alerte ! » crie-t-on de Rochambeau accourt a u grand galop d e son cheval... il a entendu les dern ier s m ot s du caporal. « J' y uais / l} dlt-il en éperonnant sa monture. Des coup s d e feu éclatent. droite, une voix éclate' : « Attention, vous autres , vous nous tirez des– sus I ~ C'est qu'au cours de la manœu– vre, Ja chaîn e de tir ailleurs s'est d is– loquée et p r ésente des a n gles d e tir danger eu x ]>Our les voisins. armes. Seul s r ougeoien t enéore quelques feux de bivouac. P a r m i ses chasseu rs du régi– ment « Colonel de Rochambeau » , un j eu'ne officier accoudé su r un tou tes p arts. Les tambours batten t la générale ; en un clin d'œil, les g renad ier s ont cou r u aux faiscea ux. Pressés p a r leurs bas-officiers, les soldats de Rochambeau se sont Rochambea u, accue illi par une terrible fusill ade, doit 0 s e re pl ier sur ses troupes . Dans un ordre du j our enflammé, il leur o rdonne de te nir jusqu'à la inort. L'ordre est d onné de fa ire feu « Arrêtez le f eu I ) c ommande le chef de compagnie. « Sergen t Du– bois, venez avec IH'OÎ, 'nous allons reconnaître la position exacte de 1' adversaire ! )) L es d eu x hommes par cou ren t en courant vi ngt... trente... trente-cinq tambou r , r édige à la lueur tr em– blante d 'une c h a n delle q ue lq ues li– gn es à sa famil le : « Tou t va bien . M . de Castries a fait couvrir l'armée par 3.000. hom- rapidemen t r ass emblés. Déj à un détachement de reconna issance va pTendre le contact a vec l'ennemi . Quelques instants pl us ta r d, le caporal Charpentier, q ui comman- pa r demi-compagn ie e t les officiers. se le ·t ransmetlen t à voi x basse le long de la lign e de ti railleurs . Le jeu ne capitaine qui, tou t à l'heur e, écrivait paisibleme n t à sa famille, commande : « Feu alterna- mèt res, fran chissent une haie... et tombent s u r un parti d e grenad iers enn emis. Alo rs, sans u n e h ésitation, le capita ine la n ce cet app el q ui a s– su r era son immort a lité : « Tirez, chasseurs, ce sont les ennem i3 / > el s ' éc r oule avec s on .mes répartis le long du canal de Rhinberg, nous occupons l' Abbaye de Camp, de l'autre côté de l'eau ... ) « ... nous pouvons dormir ! » a ajou té. à mi-voix, l'officier fra n - de' le déta cheme n t, revien t en cou – r a nt : « L'ennemi, dit-il, a tourné nos défen ses de l'Abbaye de Cam p, f orcé nos avant-post es ... il uien t sur nous en colonnes serrées. > tiuem ent par prem ière et deuxième demi-compagnies.:. Faites charger les armes, je commanderai le tir ! ) . T out le fong de la comp::ignie qui occu pe l'aile gauche du bataillon, la pétara de fait rage... Ma is, sur la com pagnon , c riblé de cou ps de ba'ion nette. Ainsi périt, dan s la nu i t d u Hi oc– tobre 1760, le c h eva lier d 'Assas , du Régi men t d'Auver gn e, dont: l' héroï– q ue abnégati on a écr it un e d es pl u s belles p ages de no ire histoi r e.

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