Cœurs Vaillants 1941
...Maitre ! Le cheval de Gualdo, le chef des péones, vient de rentrer sans cava– lier !!! Jetant au loin son livre, d'un bond, Juan Ferez fut debout. Bouclant hâtivement sa ceinture, et se coiffant de son vaste som– bre ro, il descendit aux écuries, suiv i de son vieux domestique, qui expliquait : - Comme vous l'aviez ordonné, Gual– do est parti samedi pour San Fé1i cher– cher, à la banque, la somme dest inée à la paye du personnel de l'hacienda. Il devait ê tre de retqur ce matin ! Il a sans doute été attaqué, car les sacoches qui étaient attachées à la selle du cheval, ont été arrachées ! Bien que la chaleur fut torride, et que l'après-midi fut ordinairement réservé à la sieste, les péones é taient rassemblés devant les· écuries, discutant avec anima– tion. autour d'un cheval fourbu, aux i na – seaux encore fumants, Les hommes/ s'é– cartèrent pour livrer passage a u maître. Celui-ci examina rapidement les lam– beaux de cuir qui pendaient de la selle et remarqua une trace de sang sur une des sangles. Il murmura : · - C'est bien ça, on l'a attaqué, et qui sait le sor t qui lui a é té fait!!! Puis caressant l'encolure du cheval,- il ordonna : Dix hommes en selle, nous allons nous mettre à la ·recherche de Gualdo... Maître, intervint le vieux domesti– que, par cette chaleur et à cette he ure, ous risquez l'ins01:1tion ! Et... - Ne t'inquiète ,ias, interrompit Juan, nous ne risquons p as grand'chose s1 ce u'est de retrouver ce pa uvre Gualdo ava nt qu'il ne soit trop tard. Mainte– nant, en rout e... uelques instants a près, les cavaliers ui. rnient l'hacienda, le jeune maître en t :te. Habitué dès l'e nfance à la vie de la pampa, J uan Perez l'avait quittée à r egret lors de sa quinzième année, pour alle r, selon le désir de son père, faire ses étu– des à l'Université de Cordoba. La mort subite de celui-ci, l'avait ramené à l'ha– cienda et, à dix-huit ans, il avait pris en mains la direction d'un des plus ri– ches elevages d'Ar g-entine. Au début, il avait eu quelques difficultés, car les hom– mes n·étaient pas tous an!.més de bons pas le soleil de plomb, Cl!isant la nu– que, rendant brûlants les harna is des che– vaux. Les cavaliers quittèrent l'herbe sè– che et haute pour s'engager sur u.ne piste caillouteuse et blanche de poussière. Les chevaux luisaient de sueur et les hom– mes somnolaient malgré eux. Juan se tourna vers ses compagnons et décida la disp-ersion du groupe : - Que deux d'entre vous passent par . les pacages de l'Est, deux autres pren– d ront à droite et descendront jusqu'aux prairies en bordure du rio, les autr es r e– monteront vers le Nord, je garde José avec moi, nous allons foui ller les abords de la piste... Ceux qui découvriront un indice quelconque, ou bi en G ualdo lui– même, rentreront à l'hacienda et e nver– ront quelqu'un m'avertir ! Les cavaliers s'éloicnèr ent da ns les di– rections indiquées, et Juan resta seul avec J osé, un jeune garçon aux yeux sombres. Ils chevauchèrent en silence , et inspec– t è rent les buissons rabougris e t les hau– tes herbes. S'avançant au milieu des prair-ies, ils hélèrent plusieurs fois, mais rien ne répondait à leurs appels. Ds r e– vinrent sur la pis.te , et continuèrent ·leurs recherches. Juan ignorait le chemin em– prunté par Gualdo, et c'est à tout hasard qu'il le cherchait ; il savait que le chef des péones faisait de nombre ux détours, et que lorsqu'il regagnait l'hacienda, il semblait arriver des prairies. Soudain, José, qui avait mis pied à terre pour resserrer l'un de ses étriers, se baissa et ramassa · dans l'herbe, une sacoche de cuir qu'il tendit à son mai– tre: Senor, cela appartient à Gualdo !! Je l'ai vu souvent l'accrocher au pom– meau de sa selle, lorsqu'il part en tour– née. Il y enfermait les bulletins concer– nant les bœufs à vendre, je l'a i b ien r e– m arqué car je l'ai souvent accompagné, les jours de vente ! Juan s'approcha vivement et auta de son cheval. Il prit la sacoche, elle était vide. - José, dit-il, il faut chercher par là, s'il est arrivé· un malheur à Gualdo, et je le crains, il ne peut être loin dïci, dé– p êchons-nous, peu importe l'ai·gent per- du, pourvu que nous te retrouvions!! sentiments à s on égard, et quelques– uns même é ta ient de réputation douteuse. Cependa nt, il leur avait fallu se plier tout comme les au – tres, et ils n'avaient pas tardé à r econ– naitre dans le je une homme, l'étoffe d'un chef qui. dès lors, ét ait devenu vérita– bleme nt le maître. Il é tait secondé dans son entreprise par Gualdo, un homme craint et respecté des péones dont il é tait le chef, m ais tout dévou é à la famille Perez ; il avait la confia nce de Jua n et De la vlu! liautt branche une corde J1endait ... Ils attachèrent leurs chevaux au tro nc d'un c a r u b i er et poursuivirent à pied le chemin . e soleil ardent comme nçait à décliner le ntement à l'horizon lorsqu'un peu plus loin , ils trouvèrent la secon– de sacoche, vide elle aussi. J uan hâta le pas, et ils a rrivèrent tout près d es rocher> qui dominaient la piste. Ils g rimpère t et v i s i t è r e n t les creu x e ntre chaq uE: rocher, mais r ien... Saisi d'angoisse, .Juan regarda la plaine nul a utre q ue lui n'aura it reçu la m.is – sion de rapporter de la ville des som– mes d'argent qu'il eût p eut-être ét é imprudent de garder à l'hacienda. Donc, quatre fois par an, Gualdo se r enda it à la banque, refusant d 'être escorté, bien que p lus d'une fois son maitre e n eüt manifesté le désir, Le jour de son dé– part et celui de son r etour éta it ignoré du· personnel, et par m esure de sécurité, il donnait toujours à ses départs l'allure d'une tournée d'inspection à tr avers les lointains parcs à bestiaux; c'est seule– m ent le jour où les péones toucha ient leur paye que l'on pouvait a voir la cer – titude du but de son voyage. Jua n Per ez r éfléchissait . à tout cela, et connai ssant l'habituelle prudence de son intendant., il se dema nda it qui pouvait a voir été informé de la dat e de son voya– ge, qui n'était. connu généralement que de trois per sonnes: lui-même, Gualdo et le vieux domestique Pedre, un vieil-· l~rd' a u dessus de tout soupçon, e t dont Gu aldo éta it le neveu. Absorbé par ses pen sées, il ne sentait herbeuse q ui s'éten– d a it à perte de vue, et il tre$. :i"llit: sur la gauche, vers le Sud, l'herbe était foulée su r plusieurs mètres. Les deux hommes dégringolèrent rapidement des r0chers et rejoignirent leurs bêtes qui broutaient méla ncoliquement une touffe d 'herbe. se remirent en selle, et galopèrent vers le Sud. A proximité- de l'herbe foulée, au -des– sous .d'un arbrisseau, une longue cor de p cndaï t, accrochée à la plus haute bran– <:he. - C'est aussi à Gualdo, cette corde, dit José... Il la porte toujours avec lui de– puis que Leo, votre plus beau tau reau, Ta r e nversé dans le parc a ux bestiaux... 'La corde lui a sauvé la vie! t andis quïl était à terre, il a je té sa corde autour des ja rrets du ta ureau, et l'a entravé avant ou'il ait eu le t emps de revenir à la charge... Juan, hocha la tê te, puis tira à lui la corde. Elle vint tomber à ses pieds, et ils v irent qu'un caillou était attaché à son extrémité. Juan l e ramassa , et sur l'un des côtés, le plus plat, de cette pierre, LE T OUR DU en 80 minutes Un cc gros 1. mot. Vouo savez quo lei Chinoio po1oèdent une lon· aue très abondante et ce n'est Il certoinemeot poa le~ mots Jen plus longo qui sont lco plus importante, il eat vrai qu'ile et o'est oinei que cee deux font tout à l'inverse de noue petites lettres osscmbléc11 c j j,,. , n'ont pas ·moins de 11.000 ni- gnificotiono. Pourtem lei Chi- nois ne reculent pas devant Io · t?tcbe immense d'é!ablir leur dictionnaire, et c'est a.ioai que l'on peut voir un premier volume de 478 pages réser vées pour ce tout petit mot pour– tant bien <i gros ~. Le dictionnaire terminé se composera de 40 volumcu d'environ 34.000 pa– geo. L' histoire ne dit pas o'il o été prévu deo bibliothèquca en conséctuence. lCB Hocomofü.•e dlu Maréchal Non, vous n'y êtco pac, il ne e'a.git pna d'un train spécial, main d'une super .. ho maquette qui a. demandé ~ix ans de travail et qui v ient d'être réalisée paf' un mécani.. cien ajusteur lyonnais, lequel a construit et monté lui·mérnc les 5.380 pièces qui compo– oent cette réduction ou 1/ 10 de ln plus pu'.eRnnte locomotive du monde, Io e: Super Mo~ntain 241 ~. Cette maquette ...offerte nu M nrécbaJ est en troia de foire le tour des grondes vilies de Fronce. C'est un véritable cbef-d'ceuvrc à. la gloiro de l'ortiseoat froaçaio. Bientôt votre tour. Beaucoup d'eotre voue ce.tte leur école pour se Joncer dons leur nouveau milieu d'étude ou de travail. Vous aussi, en Cœurg V aillo.nt.8 1 ardents au travail comme au jeu, vous au– rez l'ambition de ré:iliscr votre chef.d'œuvrc. Vous ne serez plus des Cœura Vaillants puis– que vous aurez quitté r école, mais toute votre vie vous ser ez des chrétiens fier• de leur foi ~....iii--iliiiii~~ et désireux de conquérir leurs frères au Christ. Pour cela vous ferez équipe avec tous vos grands · frères dcG mouvements d'aînés : J.O.C., J .A.C., J.E.C, J.M.C. et Scouts. Un Jociste, un Jociste, etc., n'est-cc pas rout simple.ment un Cœur Vail– lent qui a grandi? il lut ces quelqu es mots écrits au crayon bleu: a Venir au Gra ndé Avédo... Gualdo... 1> Juan r ejeta la pierre et s'écria : - Vite, José, en selle ! Il est au G ran– dé Avédo ! José ne r éponfüt rien, mais se signa, car le Grandé Avédo, situé à quelqu es centaines de mètres de là, était une mai– son en ruines, jadis une hacienda qui avait été pi1lée et incendiée par ven– geance, et les péones s.>en éloigna ient, évitant d'y passer, superstitieux. crai– gnant d'y r enco!ltrer les fa ntôm es qui, selon la rumeur pub ique, hantaient l'a– bord des ruinas. José n'osa pas faire part de ses cr:ilntes à so'n maître qui n'aurait pas manquP, ainsi qu'il l'avait déjà fait, de hausser les épaules et se moquer de cette superstition. Bientôt les r uines apparurent, un peu à l'écart, au milieu des broussailles et des cactus épineux. n fallut se faire un passage, à travers les bu issons, puis ils furent sur l'em– nia.:e ent de ce qui avait été, cinquante <>.ns e n a rrière, la grande cour d'une ri– che hacienda . Ils allaie nt pénétrer dans les r uines lorsqu 'un homme en sortit, et Juan poussa une joyeuse exclamation : - Gualdo ! Tu es bie n vivant, Dieu soit loué ! - Non seulement je suis vivant Se– nor, m ai·s j'ai · tot'.jours l'argent de la paye ! Maintenant, si vous le voulez bien, nous quitterons ces ruines. Il a bien fallu q ue la nécessité m"y oblige, pour . que j'y demeure tout u n jour ! Mais c'était ma seule chance de salut. Au grand soulagement de J osé, ils sor– tirent des ruines, et pr ir ent le chemin du retour. Gu aldo monta en croupe der- Des geno bica enouyég ce !.c;>nt lea prnpriéteire'J de cirquco, la crioe de l'cs6en· co menace de les immobiliser... ~ i.,poJeible d'aller planter oa tente our lee place9 de1 villeD et deo villogea où ila font la joie de toue. Aloro, je vouo le demande, à quoi oerv iroot lco ~ roulotte• ? Eh bien, !cura pro- priétaires ont résolu le p ro.. .. blème et c'eet un spectacle inat· · tendu qu'on vit l'outre jour en gare de V ichy ; sur un plateau de train de morchondioes, une roulotte était installée et la vie contiouait don!:) la. maison ambulante, une femme oecouoit la no.· lade, ù lu minuscule fenêtre une fillette regor• dait défiler le payooge tandis que dano !euro ca• ges le lion bâillait et leo singes oe livraient à mille grimoceo... Quant •aux rails... ils pre· naient leur revanche, et la route, hooteuoe, était toute grise de poussière. Décidément nous vivons à une époque où tout eet utilisé pour des finn irnpré.. • vuco. C'est ainoi ouc le ve· recb, cette plante m~rine dépo• oée eur certaines plnges par la marée, et d'où l'on tirait déjà l'iode, va étre transfor.. mé en ciment... m:Jio oui. Les tige• des plantes seront pulvé– risées et méJangêeo nvec de · • • l'eau, cette plante eboorbe en effet 700 fois non volume d'eau. Le cimeot a inei produit est très léger et poreux, c'est un excel· lent i;oJont et il a cet a.va.otage d'être remarqua• blement économique. C 'est encore les plages '-iui nous fourniront le fer. D 'immenses électr• ai ~ mants attireront les cornµ.:.· --:!l . , ferreux contenus dane le cal.Jrn et pluaicura millier. de kilog• /VIA /11,. de fer aeront récupérés tou9 leu jours... m:iie faudro-t·il pour ~~ 4 cela voir nos belles plages hé- rissées de ""toutee cortea de machines b izarres qui les fe. ront ressembler à de grands ch'lntiers ? En tout cas, Bébé devra ranger soi· gneusement sa pelle et son se::rn s'il ne veut pas les voir happer par le fomeux aimant.. rière J osé, et fit le r écit de ses tribula– tions. Alors qu'il revenait de San Féli, il s'était aperçu qu'il était suivi par deux cavalier s. En l'un d'eux il lui sembla re– connaître un a ncien péone congédié par lui depuis plusieurs mois. Se méfiant à juste"'Taison. d'une présence qui ne pou– va it être due a u hasard, il avait mis son cheval au galop. Les deux cavaliers fi– r en t de même; profitant de l'avance qu 'il avait sur eux, Gualdo e ut recours à une ruse. Il sortit les liasses de billets. en fit un paquet qu'il mit dans sa chemise, et da ns sa hâte d'agir s'écorcha la mam, ce. qui expliquait le sang r épa ndu sur les sangles de s.on cheval ; ensuite à la fa– veur d 'un bouquet d'arbres qui le ca– chait à ses poursuivants, il avait sauté à terre, chassé son cheval et, dissimulé dans l 'herbe, il àvait vu passer au galop les deu x cavaliers. Il était revenu en arrière e t s'était dirigé sur le Grandé Avédo, sûr de ne pas être pourchassé dans un ·endroit où nul n'osait .s'aventu – r er. Il avait jeté sa corde dans un arbre, certain qu'elle attirerait l'attention de ceux que le maitre enverr ait à sa re– cherche, dès qu'il aurait vu le cheval r entrer à l'écurie sans son cavalier. P uis il avait attendu. Juan l'écouta sans mot dire, enfin il se mit à rire et co nclua : - Tu as eu de la chance, Gualdo, que ce soit moi qui a i trouvé ta corde .et le caillou où tu avais inscrit le lieu de ta r ésidence... Sans q uoi tu risquais de de· meurer longtemps dans les ruines avec les fameux fantômes ! - Ne r iez pas, Senor, r épondit grave– ment Gualdo, la Madone m'a protégé, et puis je savais bien que vous viendr iez à mon secour s, depuis que je sers votre famine, je sais que jamais un Perez n'a reculé devant le danger; ni ménagé pour les a utres son courage et sa générosité. H. HERVE. •o<>..C-~<!>-o-O-.•--O.~-e-•~•.e-+_,..o-o-+<>•.O-•-e>-o<>o<>o-e>~•,.. o-o.o<Oo-~,.._;)<e:i-~<t>-o~o<l ~ t T~~,t~•~" g•~•d ~.~.,,-~q~o~~i~~•~ ,..,,:.:, ·,,: pl•• ~ calés d'entre vous sur le métier qu'ils exerceront plus ~ard ? ! Eh bien 1 ce concours a dépassé tous nos espoirs. Nous savions' déjà que les Cœurs Voillants étaient d es garçons sérieux qui n'avaient pas peur de regarder l'a venir en face... Nous savons maintenant, grâce à vos réponses, qu'en vous, Io Fronce trouve, dès aujourdh'ui, sa meilleure raison d'espé rer. Et nous vous disons : bravo ' petits frère• qui, en foule, avez répondu à notre enqu@to. Vous pouvez être fiers de votre effort... fiers et contents... cor nous réservons aux meilleures répon\:ics une surprise qui... moi5 chut l je vous en parlerai dons un prochain nurnéro. - & -- """""' · - - -- - - - • - !,.ln long moment Dédé est resté immo- • bile derrière son r..ur et tout e J,Jne sé rie d 'impress'ons contradictoires s'est inscrite sur son visage ingra t. Etonnement... lueurs fugitives d'émotion aussi tôt répri– mée... c rispations d' impa tience, tout a montré qu'une é trange ba tai lle se livrait cet te f in de vacances. Aujourd' hui, le ras– semblement terminé, !'Alpiniste appelle Jea·n-Fronçois : « Ton équipe a poussé comme un champignon, mon pet it . J e suis fier de toi et de tes garçons. Mois il me semble q u'il va falloir songer à vous dé– doubler pour Io rentrée. Qu'en penses– l'u ? >J Dédoubler l'équipe? Jea n -François, croix des Cœurs Vailla nts, cet te croix que par ses magnifi ques efforts de conquête, l'ancien complice de Dédé ovo it mé rité de por ter ma'n tena nt. Et tout près de la Saint- Louis, une outre équipe réun ie pour la premiè re fois derrière son jeune chef très ému, une autre équipe s'apprêtai t à pousser al lègrement ·SOl1 nouveau cri lors- former pa s mol de fil à retordre. To ut à côté un c ri joyeux, conquérant, magnifi– que, vien t de retentir Sa int Paul... le Chris~ ..• A l'appel de Marcel, qua tre au– tres voix (celles de Paul, de Robert, de Roger. e t de Chorio t) ont répondu un se ul mot, un mot vibrant qui fait t ressa illir taus les échos de la viei lle cour habituée dans le cœur du terrible garçon. Enfin, au moment où~ dans Io paix du soir, les voix c ha ntantes s'é ;eignoient peu à peu ou m ilieu des ruines, le grand garçon s'éloi– gna it ne rveusement dans le sent ier désert où devaient long temps le poursuivre les images rayonnantes qu' il ne pouva it or- à vrai dire, y a dé jà pensé et, comme le d irigeont lui laisse carte b lanche pour t rancher le prob 1 ème, le chef d 'équipe ap – pelle son second . Gravement les deux gar– çons discu tent pendant une heure entière. C'est tat,ijo\Jrs un peu douloureux de cou– per ~n deux une fam ille si unie, mois lorsque c'est pour un meil leur tra voil il n'y que, tout à coup, un brouhaha insol ite fit tourner toutes les tê tes. Un nom, -un nom prestigieux fa isa it souda in bondi r les gar– çons qui, sans souci du rassemblement in– terrompu, se précipitaient vers la porte que venait de fronch ir un g ra nd jeune homme à l'a llure martiale sous l'uniforme des dirigeants. Ce grand jeune homme, pourtant à bien des élans : « Pa rtout... » Le Christ pa rtout; on'est-ce pas tout un programme pour cette nouvelle année don~ dépend le sort de Io Fra nce, ce tte nou– velle a nnée où il· va fall oir se mettre ré– solument à la tâche pour refa ire un poys uni e t chrét ien, si on ne veut pas voi1 s'effondrer définit ivement la chère patrie river à chasser de son esprit. Jocistes, Cœurs Va illants, chrétiens de tous les âges, quel est donc le secret qu i met sur leur visage à tous cet te poix joyeuse qui trouble si fort le cœur rempli d'ombre du pauvre Dédé :>.•• Plusieurs jours ont pa ssé . Aux vieux arbres de la Chrétienté Saint - a · pos Marce l à hésiter. Aussi Jean-François et tomben t. ils fi nalement d'accord . Qu'ont- ils décidé ensemble ? Personne ne l'o su, ma is Marcel, depu:s ce jour, a pris un air grav e qu'on ne lui conna issa it pas e t les équ ipiers on t tous compris q ue, quelle q ue soit Io répa rti tion envisagée, ceux qu i devraien t qu itter Io Sain t-Louis vous l'avez certainement reconnu aussi b;en que moi: c'éta it M . Pierre.., M . Pierre qui, son stage term iné oux chant iers de jeunesse, re v'e nt reprendre sa ploce a u Groupe pour permett re à !'Alpi niste de regagner le Cen tre Nationol qui le ré – clame. impérieusement. Quelq ues m inu tes d 'effusions enthousias tes et un coup de ou g lorieux passé. Le Christ partout... da ns la fam ille, d ans Io jeunesse, à l' usine, à l'école... Ou i... et c'est à ~on règne que les Cœurs Voillonts veulent travailler de tou tes leurs forces, c'est ce magnifique programme q ui va les entraîner vers de no:.ivel les et passionnantes aventures... les aventures q ue n' importe quel petit gars EIN DES ACTIVITÉS DE JEA.N-FllNQOIS ET DE SON ÉQUJPE -AU PAT.RO DE VAC.l\NCES Jean, le premier vent d'a utomne com– mence q a rracher les feuilles jaunies po_r les a rdeurs de l'é té . Bientôt ce sera Io rentrée, bientôt finiront les vocances et, de rrière les chefs d'équipe l'immense fi le des nouveaux s'a llonge fièrement, vivant témoignoge de Io magnifique octivi té de trouveroient dons leur ancien second un v rai chef prêt· à vivre ovec eux « à pleins gaz » la g ronde a venture de la nouvelle o nnée. Le lendema in de ce jour mémora– ble , une a utre cérémon ie tout intime ré– jouissoit !o Chré tien té Saint-Jean. L'Alpi – n:ste remettait à Pierre le béret brun sur laq uelle brilla it, ardente ê t lumineuse. Io s'ffl et ressemble de nouveau tout ce pet •t monde, fier de montrer à son d irigean t le beau travail accompli en son obsence. A côté de Jean-François rouge d'émoi ion, quatre gerçons seulement se sont a lignés : ce sont ' Louis, Pierre, Raoul et Henri, l'équipe de nouveaux qui va donner à son jeune chef e t ou seconci qu' il lui fawlro comme toi peut vivre lor-squ' il o compris quP, dons la France nouvelle, les jeunes com e les grands on t un rôle magn ifiq ue à jouer, un rôle q ui vaut Io reine qu'on s'y donne à fond, en vrai Cœ ur Vaillant. Jean BERNARD.
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