Cœurs Vaillants 1941

Le père Etienne avait écouté -= sans lan– d ou- -=- ~mot dire les expli!!ations a insi cées ; il se contenta de murmurer - - - « C'est que je suis p ayé pour sa- ~ . .cernent: a -= VOlr Ct; q~e cela coûte ; s'ils Savaient ::=-- Jw~? :;:u~~~:;.~.:i:~~lasPi:~~~é dr~~~~ - / l'oreille : ~ f;U - « Une histoire ? Vous voulez bien -- nous la raconter, Monsieur , à nous les ~~ iJ,, -=- Cœurs Vaillants de Saint-Jean? » 'W :::- . Le père Etienne hésita, puis céda P ar =- ~ devant le regard suppliant de l'en- , ~ fant: ~ H E R B E '\ - 1< Eh bien oui... je vous la racon- U NE grande animation se dé– ployait sur la place de l'E– glise de Saint-Philibert. La « Chrétienté Saint-Michel », qui se trouvait en colonie de vacances dans le village, s'apprêtait à partir pour un Grand Jeu qui devait durer toute la journée au dire des mieux in– formés... U.'une après l'autre, les Lé– gions démarra ient dans des directions différentes, une é:iuipe • remorquant derrière elles une charrette chargée de sacs et de matériel... - « Vite, René, vite, dépêche-toi de charger toutes nos affaires, gémissait Pierrot accroché aux brancards de « Poussette », la jolie charrette con– fiée ce matin-là à l'équipe Saint-J ean. Tu vas voir que nous serons en re– ta rd... » Pierr ot piétinait d'impatience : - « Tout doux, lança René , arri– vant les bras surchargés de sa cs... Qu'est-ce que tu as mangé ce matin, Pierrot ? De l'avoine arrosée de « schnaps » ('l ) ? » Un éclat de r ire souleva l'équipe af– fairée aux derniers pré paratifs et ga– gn a un groupe de gens du village qui s11iva ient avec sympathie les allées et v,·nues cles enfants. - « Allez, tout est prêt, je crois, cria René... P ierrot, attelle-toi... » - « Un instant, p'tit gars », jet a tout à coup l'un des assistants, un homme d'une soixantaine d'années, vie illi avan t l'âge et dont le visage éta it resté songeu r en voyant s'agiter les petits « Cœurs Vaillan ts ». Appuyé sur sa canne, cet homme s'approcha de l'équipe surpr ise et se mit à examiner min utieusement les courroi·es et les cordes enserrant le chargement de la ch arrette. Il resserra avec force l'une des cou rroies. - « Vois-tu, petit, fit-il remarquer à Pierrot qui suivait avec impatience ses gestes, ta courroie était mal serrée et tu a u rais pu perdre quelque chose en route... » Du groupe des spectateurs, une voix lança moqueuse : - « Allons, père Et ienne, c'est votre marotte qui vous reprend ?... Laissez donc aller les gosses... » Et le même interlocuteur expliqua aux Cœurs Vaillants : - « Le père Etienne, voyez-vous, ne peut pas voir démarrer une charrette ou un camion sans venir vérifier les courroies... » (1 J " Schnaps» : eau· dè·vie. terai un jour... » - « Ce soir, père Etienne, ce soir quand nous serons revenus, déclara René, chef d'équipe. Maintenant, il faut pa-rtir. Merci, père Etienne... Pier– rot, en route... » - « Au revoir, père Etienne. Merci, père Etienne », crièrent les en– fants en démarrant à tou te vitesse, et la voix de P ierrot résonna encore pour lancer : - « A ce soir... » • Toute l'équipe Saint-Je.an était réu– nie le soir même au grand complet à l'entrée d'une grange, autour du père Etienne pour entendre son histoire. La jou:r;née avait été excellente - le jeu - et les enf ants· s'éten- tait bon. P ensif, le père Etienne rest a un moment silencieux. Puis les yeux perdus comme dans une vision loin– taine, il commença : - « J 'avais alors un peu moins de 20 ans et je travaillais à la ville de M..., dan s une grande usine de répara– tions de voitures. Avec quelle JOie j'ava is gagné ma première paye et l'avait rappor tée à la maison, vous le devinez - surtout que nous n 'étions pas riches. Mon patron était un homme énergiqu e, sévère pour le tra– vail, mais juste. Nous l'aimions bien .et nous formions une belle équipe dans son atelier. J'étais le plus jeune - et n 'avais alors que deux passions : le · travail et le football. Ah ! ce jeu de football ! je m'y étais donné avec fougue ; il n'y avait pas en ce temps– là de mouvements comme le vôtre, mes p'tits gars, et je passais mes après-midi du dimanche à jouer au ballon. J 'étais ailier· droit et, sans me vanter, l'un des meilleurs de l'équipe. « - Etienne, c'est bien de jouer au OU DÉDÉ ?... OU JEAN FRANÇOIS? • As.tu lu l"histoiro do J oan François catfo su molne ? Alors, dis·moi : Tu vos re tourne r à l"écola d 'ici q uo1ques jours, ou si tu o s passé ton ce rfif, tu vos e ntrer don~ une école sup6ricurc ... Ou bien tu vos commencer ton appre ntissage... Ou plus simplement tu continueras à travailler la ferro avec ton papa. Eh bien 1 Où que tu sois domoin li te faudra choisir ou pour D6dé, ou pour Jean François. J e m'e xplique - D6d6 c'ci! Io démolisseur. C o 1ora demain Io camarade de ton âge ou un peu plus âgé que loi qui es5ayero de t'habituor cl b6clcr ton travail... à tout critiquer•.. à mentir sons rougir... à liro, à entendre, ou à roconler des histoires q ui paraitraie nt o ffreuses à ta maman. Domain Il te faudra choisir centre ce camarade d6molls– ccur : Dbdé. Mois rassure-toi. Tu rencontreras aussi d os "Joan François'' de ton âge et d'autres qui our-ont gr-ondi et qui s'appelleront J6cisfos, Jocistes, Scouts, J oc istes. C eux-là... 6coufo-moi bien, ce sont dos constructeurs. Eux aussi fu les trouveras partout et il te faudra choisir pour oux potit frère. · . Dis-moi qui tu fréquentes ot je to dirai qui tu es. Veux-tu &fre un "Joan François" ? Fréquenta dès aujourd'hui fou:s eaux qui lui rassemblent. L'ALPINISTE. 1< grand air, me disait mon patron , « j'aime mieux te voir là qu'au bis– « trot ; pourtant ne néglige pas ton " travail.- Rappelle-toi : le t ra vail avant « tout ». « Un jour, on nous ·annonça un grand match en perspective et nous faisions de l'en traînement intensif. Sitôt sorti de l'atelier, je filais au ter rain... Un soir, peu avant la fin du t r av ail, ar– riva un camion p our une rép aration urgente. Nous nous y sommes tous mis. La réparation finie, je fus char gé de remettre les outils en place... C'é– t ait l'heure de partir à l'ent raînemen t. Je me précipitai pour ranger les ou– tils, débarrassai la voiture et relevai les ridelles de chaque côté en les ac– crochant rapidement. Le patron passa à ce moment-là: - « Doucement, Etienne, me dit-il, Us yeux perdus dans v ne vision lointaine, le père Etienne comme1iça... « doucement... t u risques d'oublier « quelque chose. » « Pas de danger patron, lui dis– « je, c'est fait. » - « Tu as bien accroché les r i– « delles? « Oui, oui, tout est prêt... it « Bien, alors vous pouvez partir », dit le patron au cocher. « Celui-ci sauta sur son s1ege, fit démai:rer ~on cheval en vitesse et sor– tit sur le boulevard où donnait l'ate– lier. « Brusquement, un doute me vint. Avais-je bien accroché la ridelle de gauche ? Il me sembla que le crochet était à peine mis dans son anneau ... La vision soudaine d'un accident pos– sible, d'une personne renversée par la ridelle décrochée traversa mon esprit. - « Allons donc ! je suis fou, mur– murai-je... Vite, au ballon... » « Je m'élançai dehors à tou te al– lure. c< Ah ! mes petits !... Je n'avais pas fait 200 mètres que je fus arrêté par un attroupement grossissant autour d'une voiture immobilisée sur le côté de la route. Je sen tis mon cœur batt re p récipitamment. Des gens parlaient autour de moi... - « Le pauvre homme! - Vous l'avez vu tomber? - Mais comment est-ce arrivé ? - AJ.1 passage de la voiture ? - C'est la ridelle qui s'est a battue? - Probablement qu'elle aura été mal attachée... - Il a des en· fants ? - S i c'est pas malheu reux... On amène une ambulance... » c< J'avais saisi d'un coup d'œil la scène. Le camion que nous venions dP. réparer a vait doublé une aut re voiture et croisé au même moment un ouvrier qui revenait chez lui. Soudain la ri– delle gauche s'ét ait décroehée. Elle· avait atteint en pleine tête l'homme qui, le crâne ouvert, râlait sur le sol... « J e ne t enais plus sur mes jambes et dus m'asseoir au bord du t rottoir ; les mots entendus bour donnaient dans ma t ête ; une sueur froide m 'envahit ; mon cœur frappait à grands coups dans ma poitrine. Je devais être tout pâle, car des gens s'arrêtèren t près de moi: « Eh bien, l'ami, ça ne va pas? J> me demanda quelqu'un. « J e me levai brusquement: - « Si... ça va, merci ; j'ai couru trop v ite. » << Et je partis droit devant moi, sans savoir où j 'allais... » • - « Tu vois, Etienne, me dit le soir même mon patron qui vint à la mai– son exprès pou r me voir, tu vois les conséquences que peut avoir un tra– v ail mal fait... » 1< Et, me voyant bouleversé, il ajouta: - « Tu n e pouvais pas prévoir ce– la... et ta responsabilité est bien di– m inuée, mais je suis sûr que t u te souviendras toujours de cette- dure le– çon... » « Et voilà pourquoi, depuis lors, continua le père Etienne, j'ai ce que les gens appellent une « marotte », - • l'habitude de toujours vérifier soigneu– sement les at taches et les courroies d'une . voiture... Pour moi, c'est un peu une réparation, vous comprenez ? lJ - c< Et l'homme qui avait eu le crâne ouvert, demanda Pierrot, qu'est– il devenu ? » - c< Il est mort... Il avait deux en- fants.. . J'ai partagé avec leur maman ma paye du mois pour les élever et plus tard leur faire faire leur appren– tissage. Ils sont maintenant pères dé famille et ils me donnent chaque an– née de leurs nouvelles. Pour moi, je suis revenu plus tard au pays. La ville ne me d isait plus rien. » - c< Et le ballon ? >l. questionna René. Le père Etienne répondit simple– ment: - « Je n'ai plus jamais joué... » Mat~ L'OUfi\.AGAN ~ Un nom qui en dit long... S i tu veux connaître cet étrange personnage achè te sans fa'ute les prochains numéros de "CŒURS VAILLANTS " et tu liras le passionnant roman que vient d'écrire - - ....,. pour toi -; - - Georges MARIEVAL. Pour comprendre l'angoissant mystère de la d isparition qui nous préoc•cupe, il nous fau t remonter une bonne heure avan!" l'arrivée de Jean-François à son poste d'observation. Partis au ssitôt après leur déjeuner, PoLll, Pierre e t Henri arrivaien t d'un pos allègre à la petite maison où ils devaient prendre Choriot, Io der– nière conquête de l'équir;e. Un peu sauvage de nature le petit gars passe seul à la ch aum ière la plus gron de partie de ses journées (sa ma- les Cœurs Vaillants affolés... Et les minutes passent, longues, a ngoissées, tra giques. Au fond de Io petite chambre où ils ont t rouvé Charlot en larmes, les garçons échafaudent en va in des plans d 'évasion. Dédé o bien pris ses précau– t ions. 11 n'exist e, dons l'humble maison, au– cune issue de secours et, devant Io porte, de– vant Io fenê tre aux volets soigneusement ver– rouillés, le terrible garçon monte implacable– ment une g arde v igilante. A un certain me- sang coule le· long de sa joue. Le premier, Pau l se ressaisit : Va chercher de l 1 eau tiroichc, Charfot 1 e t u n linge, vite... » A ffolé, :::harlot obéit tant bien que mal et bientôt, sous la douche froide dont Paul le grat ifie, Jean- François, lentement revient à lui. Il lui a fallu p lusieu rs m inutes pour se rendre entière– ment compte de la situation et lorsque ses forces sont un peu revenues, il pousse un cri en regardant sa montre : " Deux heures un épau les des chflfs da corporations. Avec ses maisons de: carton, sa fi~re cathédrale, son en– semble robus1c, clair, joyeux, elle est une v i– vante image do cette Fronce nouvelle que les jeune> vcul nt bâ tir avec l'a ide de tous leurs aines. Ce t te immense c0nstruction n 'est que c0m mcncé:c e t c'c<t r;our con tinuer à y travail– ler qc.c, rlevo .t les couleurs h issées au grand m ô t , plusieurs pet its gars de Io Chrét ienté Saint- Joan fon t ma intenant solennellement leur mon, veuve de bonne heure, trava ille ou bourg, du m a tin ou soir ) . Aussi les trois garçons ne f urent-ils pas surpris le moins du monde en trouvant portes et volets hermétiquement clos : <c Tie ns Chcrlot · a dé jà bouclé toute so maison, il doit ê tre prê t ... Ohé ! ohe ! ohé !... n A u– cune voix ne répond au joyeux appel. Un peu ét onné, Paul s'approche, tourne la clenche.. la porte ·s'ouvre. A lors, résolumen t, . le pet it gars entre, immédia tement su iv i par se~ deux ca1T'IO- ment il s'éloigne pourtant pour inspecter le chemin qui v ient de Castellouis. Là-haut les Cœurs Vaillants doiven t commencer à s'inquié– ter de l'absence de Paul, il faut voir s'ils n'envoient personne à sa recherche et Dédé scrute attentivement le petit sentier qui s'al– longe indéfiniment à l'horizon. C'est ce mo– men t précis qu 'attendait Jean- François derrière sOn mur. D 'un bond souple, léger, silencieux , le chef d 'équ ipe enj ambe l 'éQoulis de pierres, quart L.. les gars, Io f êt e doit être commcncéo, il faut nous dépêcher... " La fête é tait en effet commencée et les danses provinci"oles bat– taient leur plein lorsque, ha letan t, épuisé, Jean– François f it son ent rée dans le coin des ac– teurs, suivi des g arçons qu'il avait réussi à arracher à la vengeance de Dédé. Vous devinez l'accueil qui leur f ut fait. Marcel, qui déjà s'apprêtait à remplacer ~on chef d 'équipe, eut vite fait de retirer robe, manteau et couronne prom ess.e. Parmi eu x: il y o Lou is Qlli va recc voir sa croix bleue, M arcel qui, depuis si long– t emps, attendait sa croix verte. Cœurs ~ Vail – lants de Io promotion • Cité nouvelle • , tous se rappelleront longt emps l'ardeur qu'ils ont m is i:i renouveler a insi devant tous, les vœux de leu r b opf êmc et 0 s'engager à servir t oujou r:; en vrais chrét iens, f ils de Dieu et de l'Egli e: fils ou.s i de .cet te France don t ils seront de– main les meilleurs enf·ant's. M ainten ant, une S U I-:T E- _ D E S A v -E N-T U-R E S JE-"AN - FRAN Ç-OlS _J;> E- S 0 N E Q_ u1 P E -_ -• -·- -· rodes. Et c'est à ce moment que le drame se produit ... Avant qu e les garçons, un peu dé– contenancés par l'ombre qui règne au fond de :a pièce, a ient pu se rendre compte de ce qui leu r arriva it, la porte s'est refermée derrière eux, la clef a grincé dans Io serrure e t u n ri– canement str ident a retenti, g laçant d'épou– van te les m alheureux prisonniers : u Ah ! oh ! oh ! dit Io voix mouvai.se, ·je vous apprendrai, moi, à trahir vos omis ... c'est p a s encore o u - franchi t en courant les quelques mèt res qui le séparent de la m aison et, sons QL1e Dédé ait rien pu en1end rc, il empoigne Io clef d emeurée su r Io serrure pour ou vrir tout grand Io porte d 'un geste bru sque et d éc idé. Un mêm e cri d e soulagement éch oppe alors aux quatre prison– niers qui se p récipitent impétueusement au deh ors, un cri si tort, si enthousiaste que, là– bas, au bout du champ, Dédé se retourne tout d 'un b loc. En une seconde, il a tout.. com pris et bientôt, réconfor té par un cordial, ému et un peu pôle encore, Jean-François s' avançait sur l'estrade entouré de toute sa cour. Il de– vait expliquer à la foule qui, déjà, l'applau– dit, le sens du grand tournoi qui allait opposer les v ieux défauts qui démolissent un pays aux tîères qualités q ui font les peuples forts. Vi– b rante Io voix du petit chef s'élevait dans le silence troublé de te'mps en temps par les chocs m ots d e l'ardente lutte. Ah ! il n'avait immcno:;e ch aine u it ou p ied de Io Croix tous les assislants tandis que, lenl'ement , les cou– leurs dc.-cendcn t dons la paix dÙ soir. D 'une seule voix , d'un ~eul cœur, t ous chantent leur volon té de braver tou tes les di f ficull és pour reconstru ire la France e t c'est comme u ne im– m ense promesse q ui monte vers le ciel cloir où la V ierge M arie doit se pcnch r a vec amour vers cct1c parcelle de icrrc do l· elle C!>I Io Reine et qui, pour cela sa ns doulo, sera t ou- jourd' h ui que v ous irez: à Io fêt e des Cœurs Vaillants, bonde de f a ux frè res, vendus... a h ! oh ! oh !... • Un seul mot a troublé l'épa is silence dons lequel les cœurs bot tent à se rom– pre : f( Dédé l • C'est Dédé qu i, sournois, pa– t ient, cruel, a attendu aujou rd'hui pour exécu – ter sa veng ean ce, c'est Dédé qui, sons rien dire, sans rien laisser p araitre, a soign~usement préparé son affaire, c'est Dédé qui, réussissan t son m ouva is coup, t ien t m ainten ant è sa m erci alors, furieux, rageur, il saisit un énorme caillou et, perdant complètement la tête, le lance à toute volée dans la directioJ1 de Jean– François. Le coup a a tteint son but. Fraopé ou front, le chef d'équipe ch onc.elle et, tondis q ue Dédé, t rop làche pour lutter seul contre qua tre, s'enfu it sons dem ander son reste, le petit gars tom be sur le talus. Atterrés, les Cœurs Vail– lants contemplen t leur chef dont le visage esr devenu tout pôle, t andis qu'un m ince f ilet de besoin de personne pour exciter son ardeur, Je jeune roi d'occasion ! Sa blessure était trop ré – cente, son cœur trop bou leversé pour qu ' il n'exal te pas avec force Io vaillance, la charité, l'union qui chasseraient pour toujours d e chez nous l'égoïsme, la haine, Io jalousie dont le pauvre Dédé était la si t riste vict ime. Le tournoi fin i,. un magnifiqu e cortège s'avance à l'entrée de la piste. Fruit des efforts de tous, c'est Io Cité nouvelle qui arrive, portée sur les jours, en dépit des orages, la pat riù de vail– lants et des nables cœurs. Et là-bas, dons u n coin q u'envah it progressivement l'om re du soir, une forme noire t ressaille ét rongement : D~d6 qui n'a pu ré~1ster au désir de contempl r de plus près les résultats de sa vengeance. Déctl' regarde, les sourcils franc~ , le ''"ognif1(.lur to– blcou de foi 01· d 1 uni n qui se d~roulc devant ses yeux. !A suivre. l JEAN BERNARD.

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