Cœurs Vaillants 1941

\ ~~k:," ~~ ~ - .... ~; f ; ' ~~ - [) ~~ ~~- ~~ . ·,· . -~ ~I~~ ~- ·~~···~·~~ ~~ese~r~t ~., .';' .J.P VIU ~ "-.:~~ son frère oyant ouvert précautionneusement Io -~'-. ~ fenêtre, l'enjambait et se glissait ou dehors..• ~ ' ' ' ~ A Io cuisine, il trouva Nounou, qui pétrissait ~~~ ~' , '\."'\. une p3te destinee à Io confection d'un gâteau \_ "'\:i0..'-: ' · pour le goûter. Elle ronchonna : ,~ ' - C'est-y pas malheureux tout de même, ": que je ne puisse pas préparer une friandise sons Que vous ne soyez là à tourner, à virer... coites-moi le plaisir de filer retrouver votre frère... 11 est autrement plus roisonnoole que· et un grand frère mauvaise humeur . A pluie crépitait contre !es vitres, et le jardin était devenu un toc en minia– ture ; le v ent soufflant en raf ales plaquait des gerbes d'eau sur les murs de la maison. Dans cette maison, il y avait un pcrit garçon moussod~ Qui s'ennuyait qui support it !:es accès ae - QL1e je m'embête ici ! ·Quelle déveine de rester en ferm é tout le jour '.... Ois 1 More, 0 1z gent tl trouve un jeu, in vente qu elQuc chose !... L ciné se mit à rire : - M n pauvre Jean-Poul, je t'ci proposé des tas ...ic ieux, t u les c tous rcfu'"ch... Fois com1~ moi, prends un livre et 11!.i ! .. ,lorosc, Jean-Poul s'en alla bouder le nez è !a vitre. Non, d ·ci dément, 1 n·ov'lit pas n – ·.:.- dl! lire. il voulait bouocr. et il c nt rr-pr1t en fr:mchir à pied joints te:; cho:~os qu'il rcn– V· r ci à t erre A.gocé, More protest a : - A.ssez, Jco.,-Pcul, t icn! -•oi tronouille un i s r:.n fo is c.c que t u voudras, mais occupe.. tor :0r s foire de déaâts ! . " in-ra 1 e laisse ·tomber don; un fau•<>L •1, rcn.;... on t pc... 1r un moment à sa course. Un croqc·'"nc·1t léger ou plafond lui fi t lever o té.il! - - Tu os entendu, More ? Il y o quelqc,'un 4u• r1orche, là-haut !... 'Aarc houssa les épa u les : - Si c'est un true pour me déranger, trou e c~ tre chose !... Comment veux-tu qu'il y ait q1elqu·un là-hou! >... Lor que pope est parti ce moti:i pour son fameux congrès, il a fermé son bureau à double tc-ur comme d'habit ude : Pensif, Jean -Poul observe : - C'est un grand ingénieur, pope ! L'oncle Louis m'a expliqué l'autre jour que papa avait trouv6 un moteur d'avion, le plus rapide du monde... Il m 'o dit aussi que c'est aujourd'hui que papa soumettait son projet eu ccngrès et Que, s'il était accepté, il deviendrai t célèbre !... Et, se carrant dans le fau teuil, Jean-Poul ajoute : More répliqua : - Je crois que papa se moque bien de la célébrité ! Quant à Io richesse... En tout cos, ne parle à per~onne des invent ions de pope. On ;1e sa it jamais qui peut écouter e t papa ne JUg e sûrem ent pas ut:lc que chacun so; t ou cocrront de ses tr.:ivoux, d'autant plus qu'il y a des gens qui cherchent à s'fJppropricr por tous les moyens les plans de certaines in . ven tions, soit pour les exploiter à leur propre compte, soit dons des buts plus ou moins obs– curs et parfois m ême criminels. More s'interrompit. L:i-hcut un objet venait de t omber, avec un bruit sec, sur le plancher... Il écoute, pâlit un peu et murmure : - Ce n'est pas possible... Il n 'y a que nous deux et N ounou qui doit être à lu cuisine... A u dehors le vent soufflait toujours, faisant claque r un contre-verit. More bondit à la porte donnant sur l'esco·· lier, mais c'est en vain qu'il tourna et retourna la poignée... Lo porte était fermée à clé de l'ext érieur. :1 se tourne vers son frère qi:i le regardait anx·icux et il dit à voix bosse : - On r-ous a enfermés ! Et c'est quelqu'un qui connait bien Io maison, cor cette porte est ln seule qui mène eux pièces du haut. Vois-tu, Jean- Paul,. je nF? t e l' avais p as dit , mais les pions sont dons le coffre- fort du bureau, et j'ai bien p eur que quelqu'un n 'en oit eu con– naissance et qu'on t ente de les voler... Cela, je m·y opposerai de toutes m es forces, et il faut absolument 4ue je me rende compte de de ce qui SL passe. Tu vos a ller à Io cuisine, voir ce que fait Nounou ; si jam 1is elle s'aper– cevait que Io porte du v estibule est f ermée, elle pousserait des cris affreux. Tu l'occupe– ras de manière à ce qu'elle ne quitte pos la cuisine tant que je r.e serai pas revenu... Holetcnt, Jean-Paul questionna : - Que> vos- tu foire? J'ai peur pour toi !... - Tais- toi, nigaud ! Je vois t out simple,nent m onter <...J bureau de papa p ar Io glycine, si celo se peut, sinon par le gros marronnier. M aintenant fais ce que je t e dis !... Jean- Poul s'en fut vers la cuisine, tondis que vous, et moins gourmand !... • En apparence paisible, Jean- Poul s'installe sur un tabouret et réplique : - More est roi>onnoble parce qu'il est plus vieux... Pour l' instant je trouve Q U<'! ço sent rudement bon ici ; je vois t e tenir compagnie, Nounou. Bien qu'elle fut ravie de Io pr2s.:nce de Jean-Poul, Nounou grugn ".l un peu. pour Io forme, mois l'autorisa à lui apporter une oide, illusoire, çar il occumulo tes bévues et ren– verse force vois elle et même la précieuse tarte fut un instant en d anger. En fin M a rc passa la tête à fa porte de la cu isine et, sur un signe,• Jean-Poul se précipit a ô se sui te dor.s le hall es vètemcnts de M ore l'eau ruisselait sur le loap1s ; 11 asse hàt1·. _ment un mo1.1cho1r sur son v15:C:,,, moui lé de p luie : - Voi1'1. dit-il, je •uis monté dans le qros les feuilles ét:mt ssez epoisse< er, j 'ai pu ~xom .. --:er t out à du b rco•J. Les v(Ji ts sont ou – ClJX iornm s qui s .nt en train de ·ourl~ r 'c!:. .-Jos::i..:urs, le5 co,.tchs. partout..: Lon-Pci.;I 1 1~sa échopper ur- _-ê-n:ssement et e- ''-'1:' .c mbcr u u~ • cha1St.: - Corr.l"t"'!cnt .::e ".ont ·ils m tr duits, 1e l'ignore, •s sent c ·mcs, l'un d 'eux a pc'~ sur la table 11 rt..V01 ''--r.. ls .sont e n ce '°momcnt à essayer d'ouvrir le offre- ort. ·1t cd o n0us donne d11 te mps pour agir.. D ne vo ic.1 ce que nous allons foire. 11 ne faut os attirer l'attention ae ces bandits; ie vc1s ·tllcr en vélo jusqu'en ville alerter Io police; oos Io ~cine de chet· cher à té!Cphor"ter, les fds sont coupés, j'a i vu ça tout à l'heure, e t toi tu entrai neras ·Nou– nou à la cave, sous un prétex te quelco~, et vous vous y enferm erez tou:; deux, c:·~·.· ~o meilleure retraite. Sons bruit, Marc s'éclipse de nouveau pa:. même chemin. Jean-Poul reste figé sur ·pl ; il se sentait coupable. Quelques jours oupQ>. vont , il avait, dans le tramway, lié convers. tion avec un inconnu qu i semblait connaitu? fort bien le pope de Jean-Poul et, par vanité, Jean- Poul s'était glorifié de la fam euse in– vention dont il ne connaissait que ce que l'oncle Louis lui ovoit dit. L'inconnu l'avait compli– menté, s'extasiant sur sa m émoire, e t l'ovoit quitté en lui affirmant admirer beoucoui:i le grand inventeur qu'était son pope. Tout cela lui revenait à l'esprit avec les paroles de son frè re.. S'emparer à n' importe quel prix d'une invention... On olloit dépouiller sen père et il en était peut-ê tre le seul responscble ! Dès lors, son pic.-, fut vite conçu. Le hasard le fa– vorisa ; justement Nounou allait à la cave ; il attendit qu'èllc fut descendue et, vite, pousse Io porte, donnent un tour de clé, il fut rassuré sur le sort de Nounou qui n 'aurait rien à re– douter des bandits. Sons perdre de t ernps, il sortit et commença lui aussi l'ascension du gros marronnier. De là il put constater aue les deux bandits n'avaient pas encore réu ssi à ouvrir le coffre et il eut un petit frisson en voyant que l'un d 'eu x était l'inconnu du tram. Il résolut de rachet er sa coupable imprudence, à lui seul... Il colculo que l'une des bronches frôlait la fe– nêtre de la pièce contiguë ou bureau : il s'y laisse glisser et, de ,.là, en équilibre, il scuta sur le rebord. La f enêtre était disjointe et il n'eut presque pas de peine à l'entrebâiller ; dès qu'il f ut dans Io chambre, il se blottit derrière un fauteuil, près de Io porte, puis il saisit une statuette de te rre crJite qu'il projet a sur le plancher. L'e ffet ne se fit pas attendre : Io porte s'ouvrit et les deux hommes p arurent, revolver ou poing, dons :a chambre... Tandis qu'ils s'avançaient dons la pièce vide, Jeon– Poul, le cœur bottant, bondit dons le bureau dont il referme violemment la porte, et vite tira le verrou, s'emprisonnant avec les précieux pions. Il courut à Io fenêtre et tira les volet s, qu'il ferme les moins tremblantes, et revenant devant le coffre qui gnrdoit tcu1ours son secret, il s'évanouit, insensible à Io rage d es deux bandits, qui s'efforçaient en vain à rouvrir Io porte..• • Lorsqu'il ouvrit les yeux, il .était dons les bras de son père. Arrivé en meme tem ps que Io police, après que l'on eut fait sauter Io t:N AVANT, pour la conquête ! Avec la Fête de Io Cité Nouvelle, le jour de ta promesse approche, petit frère. Quelques jours encore et tu auras le grand honneur de porter 1111 croix bleue, la c:roil!: de Saint Maurice, ce héros de la vallée d'Agaune qui préféra mourir ovec ses six mille hommes, plutôt que d'obéir à l'empereur et de marcher cantre les chrétiens. Ce jour-fà, TU CESSERAS D' ETRE UN « ASPIRANT i> POUR DEVENIR, à l'exemple de Saint Maurice, UN CŒUR VAILLANT, un vrai artisan de la Cité. Et tu le deviendras en renouvelant solennellement la promesse de ton baptême, ~11 promettras de dire toujours « non » à Sciton et « oui >t èa Jésus-Christ. Et si tu as déjà ta croix bleue, tu recevras Io croix verte, LA CROIX DES PERSEVERANTS. Elle montrera à tous qu'en face des difficultés tu os tenu et tu tiendras coûte que coûte... Quoi qu'il arrive tu resteras fidèle à ta promesse... Tu lutteras même s'il le faut pour garder ta foi et ta pureté, et cela parce que tu auras promis de « rester fidèle aux vœux de ton baptême et de servir l'Eglise d'un cœur ardent it. ·~ 1 1 Avant de faire ta promesse, petit frère, interroge ton chef d'équipe qui lui aussi porte sa croix bleue ou sa croix verte, il te dira quel souvenir il a gardé de ce beau jour, et comment cette promesse a mar– qué un point de départ dons sa vie. Un Cœur Vail– lant qui portait sa croix verte, me confia un jour que depuis sa promes$e il avait toujours dit « En avant ». Ne regarde pas en arrière, ne recule jamais, ne descend plus, mois monte, ayance, progresse, regorde toujours en avant et réalise chaque jour ta devise. EN AVANT... POUR 1.A CONQUETE DE TOI -MEME D'ABORD. Tu étais paresseux... iu ne le seras plus... en avant... Tu étais désobéissant... tu ne le seras plus... en avant... EN AVANT AUSSI... POUR CONQUERIR TES CAMARADES AU CHRIST. Jusqu'ici ~u te laissais monter le. cou par les mauvais copains, désormais•.. c'es~ toi qui les entraîneras... en avant•.. Dans l'Eglise du Christ tu étais un chrétien peure~x... désormais, tu seras un chrétien généreux. Aux appels du Christ, à Io communion, @ l"o messe, à la visite Ql!J Saint Sacrement, tu ne réswndais pas par toi-même... désormais à tous tlJ donneras l'eJtempie et par cef" exemple t11 diras à tes camarades... en avan~. A partir du jouv de to promesse que ton mot d'ordre, pet it frère, soit « ?our le Christ, en avant ! ». En avc;rnt pour !e conquête die toi-même et pour celle de tous t es camatodes. Et vive Io Cité Nouvelle qu'ensemblc il noi.s fout continuer è reconstruire porte, /\ · Darbois avait eu l'émotion de retrou . ver son ·ils é!'endu devant le coffre-fort int act. Quand l'en fant eut fait Io ccnfes~icn de se foute, ar prit que l'un des bond•ts ovo1t ét ' ,..,~ns, mois 'l'!e l'outr" s'était échappé ~, M Darbois conclut : uont à Io combinaison du coffre qui les a si :"lytemps retenus, c'êtait ... tes initiales, J~-P<.ul, er 8 qui est ta dote ce naissance.. T.. ' os. donc doubleme'1t sauvé mes pcpiers qui · 1~ r1sQueront désormais .plus rien, cor mon in– ''t- 1t:on o é té adoptée et va ètre cxpio1t éc par Gouvernement fronçais. Tu as é té css.:?z puni r r= -~~~ - ,pQLJR CEUX J OUS qui pédale:; aoec tar.t ~ .i'c1Jtrain s·ur les r(mtos, sa~ "\ . vez· vous qui invcmta la .Pl~tfa. - · le ? Eh bien I c'est à Pierre ftfichaux qrre ':.'OUS dt•v cz ' s celte iovontion sans laquullo vous scrie:: bie1; en pei~e d'actionner votre v1.:Lo. Né ù Bar-le-Duc e," 1813, -'te' s-. ,-rirt"er P)crre IJ.1ichau."(, après aooJr ..- ~-• puis forgeron d écida de cl:angCT u ne nau::l'lle fois de m t!tit?r et d'ouorir rm atelier de construction de di/iqences. Il ne Je't'ait guère avoir de chauce dans cette no:it1rlle entreprise qui périclita à l'heure où naissaU le chemin dr fer. ..4 cette même éfJoqur on pouvait voir circrtler sur les Champs-Elysées des petites voitures à trois roues appe/t?es du nom de lenr inventeur, le baro11 de Drais des Draisines 011 Draisionnes. Or, voUà qu'un jour. ft-1. Brt1nel qui possédait une de ces bizc.rres f)etites voUtires se trot100 bien ennuyé, son v éhicule r:e ?JO!'laît plus mor. cAer... Brunel ne Stl'rnit trop cnm ment réparer sn fmneuse rnachitte et l'amena à Michau.T. La ré– paration e/loctuéc. Micharu: cuvova son fils Er– ~tst, âgé de 19 an~. l'essayer sur l'esplanade des TnvaUdes, mais celui-ci fit tant de chutes qu 1 à .!On retour son mécontentement éclata : - ~est une machine impossible, on ne pe-ut sonl!er se àé1>/ace' aruc un Pareit engin... s'écriait– ;/ en frottant ses côtes endolories. Pierre Mic.~ati"X , éfléchit qttûq11es in.r;tnnt, puis brusquement, il s'écria : - Ça y est, j'ai tror1vé, au liec:. du repose-pieds, m"ttons tsn arbre coudé atJJ.• det1E côtés du mo.1iot1 de la roue, et tu ver– . ras qu'on faisant tourner cette pièce à /a manière J'ur:e mcr1lc tu miras moins à redottter les chu– tes. li n'en fallait pas pllls, la pédale était trou-• oée. Les amis de Brunel ne rêoèrent bientôt fJlus que de pédales et vi'Nre11t en demander à lt1icha-ux qui dut en constre1ire ries centaines et des cen– taines et les adapter à leurs rJél.Dcipèdes qu'ifs alfaient essayer avenue Montaigne ce qut', vous le fJetJsez bt'ets, f!'éiait pas sans ;ntriguer les ha.. bitonts du qunrtier et leur donner C1ft>ia diJ pé. daler à leur tour. Et la mode du rJélocipèdo ~agna du tet'rain tant et si bie• que les clier.ts afflu èrent de p/rrs belle cAez 1'lichauz ; le pri'nce impérial Eugène, lu1·– même, possesseur d'tlne très belle n1achine ornJe de motifs d'orfèvrel"ie , ôdt comme .tJrofl'.t:;scur c.vcliste , le fils· cadet de Pierre !f.fichau:r, H enri, L'Ai!..PINISTIE. d'avoir bavardé inconsidér.,ment, et je crois Que tlJ en seras guéri ; d'oilleurs tu os bien ra– chet é t a faute et je suis fier de fa presence d'esprit de mes deux fils... M a intenant, cou;ez vite délivrer votre pauvre Nourou, qui doit se f a ire un terrible mouvais sang à la cave... A cet instan t, Nounou pârut, délivrée par un agent et, superbe, prononça Io sentence: sentence : - - Monsieur Jean-Poul, vous serez privé de g6teou 1 Vous m'avez fait une force Que je ne vous p ardonnerai jamais !... Mme H. BAGAGE. UI PÉDALE NT. tfor:t les habitw:s du Tht;âir<· a.tfmiri•n-,,nt tJal' la suite les arrobr tics véloripéd:Qf!t!S snr scir:e ...J l'ex position rwi~qrselle J e 1867 Pirr;-c .ifi. c.hc .:1::.' remporta Wl trand :mrc,~s tir </mwr!. t'C!Ctr: la gtu"rrc de 1870, 300 v:wricrs ~n==·c.·i/fcitn:f tfcm.s ses atcli.ers 'ifais hélas :· tl l :ti crrri;.•c ce q!li vient d'm·rit'er· à tant de ronstrLJcteL:rs d't:!J· to:; f't dl! garagisles d 1 aujot1rd'fmi, :1 b:t rr.:i,;,_.', tJt rrn lot de 400 tiélos qu'il dcr:ait li:-rer a:J G at1• r1cr-nemcr.,: fut j eté à la /en-aille. Si la -:JÛk de Bar-le-Dc~c a éiet•é un mrm.z11nc-n: à Pierra 1llic/;a:1:.x·. je srûs certa:·n q:ie bttc>!CV!.';> se .!umanJent bic<JJ po:irquoi. V ous, au rnoi~s. vous ne sero:s pas de ccuz.. /à, M. BOURRO:"ol. Booum !'... Z ing r... Tock !... Touché '... Avec un bruit mot les deux lances se sont entrecho– quées tandis que les cheveux faisaient un bond en arrière et que les étranges chevaliers pous– saient des cris inarticulés. Ce • fracas insolite s'était à peine calmé qu~à l'outre bout de Io cour l'agit ation reprenai t de plus belle : coups de marteau, chocs lourds de poutres qui t ombent em plissaient maint enant tous les échos... Ruis– selante de sueur une bonde de gerçons s'acharne à démolir, oui parfaitement démolir l'estrade toute v itesse Jean-François rent re chez lui. Dons la petite pièce qui sert· à la fois de chambre et de sa lle à manger, M arie le gue ttait depuis p lusieurs minut es t om.lis que maman cousait un dernier point à une somptueuse étoffe à f leurs d'or. Pour qui ces beaux atours? Jean-François à leur vue ne parait pas du tout surpris. Il re– t ire se veste et, le plus naturellement du monde, enf ile Io magni fique robe tandis que M arie drope sur ses épaules un splendide man– teau de cour en lourde étoffe bleue. Vraiment, rapidement en bas de son wagon : Louis ! Q c'est Louis qui revient de vacances et je vous assu re que jamais plus joyeux UN IS n'a retenti sous le hall à demi-désert de Io petite gore provin– ciale. Revis, bavards, les équipiers de Jeon– Fronçois ont tenu à accompagner leur petit frère jusqu'à sa maison et le lendemain à la prem ière heure, ils étaient là de nouveau pour le conduire ou Groupe et lui p résenter les nou– veaux qui font, à juste titre, la fier té de J'équipe. Le cœur ba ttent, Louis o posé sur Io coin réservé aux oc.teurs, vous chonqeriez sûre– ment d 'avis ! fnq u1ets, nervc11x, ic~ q c rs de Jcon - Fronço1s s'agiten t fVbrrlcr cnt , ir1~pcc tont en vain un horizon dé!>e~pérémcnt vir!e. Chaque n~inute a• d D".lssr:: OL1Qmcntc leur on-i rc;<;c. Part i dèc; le Cfi:10·1n<.:r pour cccompo0nr r Pierre.:, Henri 0t leurs 1n'-lr1i.s, Po d n;e-;t por cr crue orrj,,,,-. L'hcu .. t;! 1r1ff•:r cepr:ndont . dm 2"• rn1nul ~, •::.x..-.c t~ ,1r.rt 1 0 f·-?fe comm-:!nc.crc , /'f.q1..oirc Sotr t– Louw do: t y tcrur un r01c.: irr J-1(/' tc.n , . u Ça ne si péniblement construite la veille par les Cœurs Vaillants. Ah ! ço, mois t out le monde est donc devenu fou aujourd'hui à la Chrét ienté Soint – Jeon ? Ba taille, démolition, qu'est-ce que cela veut dire ? Boutoki, ma parole, règne en mait re dons Io cour ! Voyons un peu s'il sévit aussi dons ce petit coin tranquille où des maçons en costume du temps de Saint-Louis semblent ab– sorbés pa r un mystérieux trava il. Sous leurs doigts habiles, des pet it es moisons de carton s'édif ient lentement. S'édifient ? mois ou fait nous a llons de mystère en mystère aujourd'hui Qu'est.-ce que tout cela veut dire? Pour le comprendre, revenons de quelques jours en ar– rière. Au groupe c'est une effervescence qu'on n 'y a encore jam ais connue. Pour préparer la f ête qui, le 21 septembre, vo clôturer solen– nellement le Grond Jeu des vacances, les Cœurs Vaillants ont vité un programme sensat ionnel auquel ils t ravaillent sans épargner leur temps, n i leurs efforts. L'estrade construite pu is dé– molie avec tant d'ardeur dons Io cour du patro, belle ca thédrale les pierres méritées par ses ef – f orts de vocon ce puis, il remet solennellement à son chef d'équipe son bâton de messager et son bricolage. Maintenan t il assist e à Io réu– nion que I'Alpiniste vient de commencer avec ceux qui, l e 2 1, auron t la , joie de foire leur promesse. Les autres se sont groupés au tour de Dan iel q ui est en train de d istribuer aux volon– taires les invitations qu'il vo f alloir port er dons t outes les moisons pour Io fêt e de dimanche. a: Encore r encore, Daniel ! t u peux m'en don- peut pas durer comme ça... je vais voir cc qui se passe ! u Devant le<; paroles énergiques de Jenn-Fronçois, /;\01r cl effort: -nonquc de s'os– sco:r DOT terre c• Tu vos y aller, m ois tu es f ou mon vieux ? Tu sois bien QUC' tu os le ptincipol rôle don" le t ournoi. C' est tout ou commC:n cc""1 c n t- cl~ le fCtc, si h • n' uç po$ rc – Vf~nu ... - Si je ne o;uis po!> reven u, t u tcros Soin t-· l ou1:. o mo plccc:. Tu sors. I<. rôle ou"si b iln Que moi pu i~ql1l; t u o s o!.~i:: i.ti. • o tou te$ IC'S est-ce qu'ils sont en t rain de construire ou bien... ? A pprochons-nous tout doucement et écoutons. Une voix vient de s'élever, .un peu in – quiète : Dis donc, Jean - François, tu crois qu'on sera préts ? - Bien sûr, mon vieux, j' n' ai plus que deux maisons à mettre en place, celle des bouchers ot celle des cordonniers. Paul vient d'aller relever leurs plans, Robert découpe les murs, dema in tout. sera fin i... - Veine, alors ! et les outres j ' voudrais b ien sa– voir où ils en sont.. D 'un . geste rapide, ils viennent de Io charger en p1eces détachées sur deux charrettes qui, péniblement , gravissent dès le pet it mat in Io côte de CostellOliis. Pour– quoi f oire? Ils ne vont tout de même pas cons– t ruire quelque chose là-haut ? Eh bien si, jus– tement. Cor c'est ou milieu des vieilles ruines relevées autrefois par Io vaillance de leurs an– cêt res que les petits gars, en ce jour d'au– tomne, vont célébrer Io fête de la Cit é nou– velle. C'est un f am eux t rava il, je vous assure, que de tout préparer pour cela. et, le soir venu, ncr, va, j' sois où les porter r » Lo voix de Pierre l'insatiable domine tout le tumulte, mois une petite inquiétu de pesse dons le regard de Daniel. Il ne faudrait tout de même pas que le bouillent nouveau s'avent ure dans cert ains quartiers... Pauvre Daniel ! s'il avait pu suivre Pierre quelques m inutes plus tord, il curait été bien plus inquiet encore ! Emmenant Henri avec lui, l'ancien complice de Dédé s'est dirigé sons !a moindre hésitat ion vers le plus vilain coin du pays. Sons rien voir de ce qui se pesse der- répétitions... " Et a vent que' Marcel abo~aurdi soit revenu cle sa surp rÎ!.C, h.~ chef d 'bquip1!, a u triple '1olop, a clé1à di'vol: une bonne por11e de Io colline. Il dcvnit so111ernr cc t rain d'enfer 1u~c1u'à cc Qli'il soit a rrivé-. n11 s · r t ir (lu botl'<l, en vue de Io .01~011 c1 Cha ·lot. Le r lu.., q :cw , cr. Lff~t , f.h~ùt :JC! ri~!,r ··r~drt"• clr'1 Ill" IC' dit11 11 ln r h 1 min 511rv i r ·· . • .1/1 r t IL:;. "1·11.1-r:IJ.( . ) < f"' i or• .• r i-. '"in . 01 1 ~\lt• k· 1 1,,rprn1~'l' v 1·.d(.• ~kv~:; f 1 1 r1~ peur ~1~.... lu i 1u IJdk d t.:" .. o:.n· Roger s'est avancé ou bore du préau. Son œi1 perçant évolue le t ravail odes démolisseurs. Ah ! ça, mois, lui aussi, il a perdc1 Io tête ? Loin d" s' indigner, il se f ro t te les moins avec ent rain : • Ils ont f ini, c'est formidoblc ! tout est dé– moli 1 » Oh !... Jean- François va protester, je pense ? M ois non. Jean- François, a vec un sou– pir de sat isfaction, laisse échopper ces ·mots incompréh ensibles : « T a n t micuw:..• t ant m icuJt•. '– j'ovois tell€!mcnt pour qu'ils n'aillent pas assez; vite... Et là-dessus, Io journée s'achève. A personne ne se fait prier pour a ller prendre un repos bien gagné. Personne ? mois alors quelles son t ces om bres qui, ou clair de lun e, s'agitent encore dans les rues calmes du bourg Vers quelles mystérieuses besognes se hàtent-clles à une heure où t ous les gens honnêtes d evraien t, depuis longtemps, dormir su r leurs deux oreil– les ? Rapidement deux, trois, puis cinq garçons se dirigent vers Io gore où le dernier train vient d'ent rer dons un énorm e nu age de f umée. Un petit gars à la m ine resplendissante a sauté rière eux, les deux gerçons se dirigent d'un pos conquéra n t vers la v ieille m aison où dem eure Ch arlo t et , lentemen t, sournoise, silencieuse, une ombre inquiétante les suit ... Deux jours ont passé. Sur Io rou te de Costellouis une foule endim anchée se presse, esca ladant ollègrcmcnt Io colline. Là-haut sur les ru ines les· oriflammes cloquent ou vent, un soleil magnifique illumine tout· le paysage, tout respire la joie, l'en train, le triomphe. Tout ? A h bien, si .vous pouviez jeter avec moi un coup d'œil indiscret sur le quêtes de Pierre. Aus~i, u m oment d'a rriver, le chef d 1éq r._1ipc se dissimula t·-il prudc11·rn1('nf· derrière un vic11x mur qui a llait lui pcrrnct trc d'observer ~011S êt re vu. Il o vc1it fomau'iomcn t ro ison, <:or il 6tod· o Cit" in tollé q11 1 unc 0111h1 @ ff)rn iliè1c 5e dé ochait cr; nni: sui /'il - t i .. 111 clnu ' Jt1 v1Pw< io rdtn pk.ir1 de b1ou~.s 1llus

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