Cœurs Vaillants 1941

~WM" l ls étaient deux b ons amis, qui avaient iait ensemble un peu to:.is les mé tie rs. Mois quelle idée les a vait pris de se muer en ontiGuaires, surtout sous le ciel de l'Inde, _pas tc·ujours clément? En attendant, ils é taient rempl is d'espoir, et cheminaient avec allégresse sous le couve rt de Io forêt profonje, Ils n'avaient pas voulu de guide in– digène, pour e ntourer leur expédition de plus de discré tion. Puis, ils connais– saient bien Io région... Au reste, Sombrogor devait les at– tendre. Depuis leur rencontre à Cal– cutta, ils é taient bien d'accord ainsi. Et Sambrngar é tait un Hindou astu– cieux 1 Encore une heure de marche, e t les deux jeunes Fronçais seraient arrivés. Alors, peut-être, un avenir plus favo– rable s'ouvrirait-il pour eux ? Jasqu'à présent ils avaient essayé sons succès toutes sortes de métiers : tour à tour employés de commerce, marchands fo– rains e t m ême acrobates de cirque, ils n'étaient jamais parvenus à trouver un emploi qui leur perme tte de gagner suf– fisamment leur vie. Mois ils é taient doués d'une robuste santé e t d'une saine é nergie et rie n ne pouvait le5 rebuter. lls marchaient depuis le matin, tan· tôt en jungle et tantôt en forêt, gue t– tant le moment où ils verraient enfin se profiler, dons un encadrement de verdure et de fleurs, les ruines célèbres du Temple des Iris, e t la femeuse Clai– rière Brillonle. Ce tte vaste clairiè re de– vait son nom, très ancien, à une bien– heureuse époque où, paraît-il, l'on trou– vait Des diamant~ dans ses parages, et, er son centre s'éleva it le vieux Temple des Iris, aux trois quarts e n ruines, au milieu des fleurs. C'était un lieu d'an– ciens pèlerinages hindous où il ne ve– nait p resque p lus personne. Sambragar veilla it sur cet e ndroit plus ou moins sacré. Il é tait gardien du temple, et ses fonctions consistaieht surtout à sommeiller des heures durant dans l'ambre des vieilles pierres. 11 é ta it aussi un avisé commerçant, pour qui toute circons tance favorable é tait prétexte à gagner quelque argent. C'est à ce titre que nos deux héros - Robert Maglaire et Lucien Forestier - a vaient, fort incidemme nt, toit sa connaissance dans une pâtisseri~-café de Cclcutta. Or, Robert Moglaire et Lucien Fo– res t ier ve naient d 'ouvrir, dons la ville e uropéenne, un magasin d'antiquités in- Ôlrn ~©Jli'll Q un dernier sourire aux omis et... ef!'il route pour l'ave1111~urc ll digè nes et d 'ob jets curieux, avec lequel ils espé raie nt bien séduire les touristes é trangers e t, sinon fa ire fortune, du moins se débrouiller un peu mieux qu'ils ne l'avaient toit auparovont. C'est ainsi que Sambragar leur avait expliqué :. - Ve nez me voir un jour au TeMple des Iris. Je m'y connais très bien en obje ts indigènes. Souvent, des Hindous de l'inté rie ur viennent me proposer de leur en achete r. Je vous en céderai va- 1ontiers... Ce tte proposition avait séduit les deux a ssociés, e t c'est pourquoi, main– t enant, nous les voyons, par Io forêt, se diriger a vec entrain vers la Clairière Brillante . - Nous approchons, dit Robert Ma– g loire. 1ls marchèrent e ncore un quart d'heure, puis pous<èrent un soupir de satisfaction. 1ls é taient arrivés !... Le vaste espace de Io Clairière Brillante se dessinait sous leurs yeux, et ils voyaient se profiler les ruines imposantes du Temple des Iris. Mais, chose étrange, ils n'aperce– vaient nulle port son ga rdien. Tout était calme et silencieux. Lo me rveilleuse campagne hindoue bruis– sait de fleurs et de lumières. On n'en– tendait rie n outre que les chants des "'Oiseaux. En quelques enjambées, les deux omis eure nt atteint le t emple, qu'ils commencèrent de contourne; en tous sens, en appelant à la contonnade : - Sombrogar !... Hello, Sambragar ! Et, devant ce silence, qui d'abord in– quiétant devenait angoissant, ils eurent bientôt Io certitude qu'il éta it arrivé malheur a u vieil Hindou. 1ls échangèrent un regard rempli d'anxié t é e t se mirent en devoir d'es– calader les marches vétustes. A cet ins– tant, il y eut un bruit de pas léger sur les dalles, et une silhouette jaillit de l'ombre, sous le porche imposant. - Le voilà!... Telle fut ra commune pensée des deux jeunes gens ; mois, la seconde d 'après, ils s'aperçure nt qu'ils se trom – p aient. L' homme qui venait de surgir du Temple des Iris n'était pas Som– brog ar. C'était un Hindou beaucoup plus jeune, qui avait un visage cruel et un port majestueux. Il arborait un turban de saie d'un rouge sanglant, piqué d 'une aigre tte de diamants, et s'e nquit d 'une voix gutturale : ·- C'est Sombragar que vous voulez voir ?... Robert Mogloire e t Lucien Forestier répondirent affirmativement, et ['Hin– dou reprit, sur un ton pompeux : - Je su is Jelkil-S'1hib et vous salue, é trangers L.. Sombrogor est loin, main– tenant... - Ah?... - Vous ê tes les é trangers qu'il at- tendait? - Oui. - Vous êtes les acheteurs de sta- tuettes? - Oui. De statuettes et d'autres choses, le cas échéant... Sons méfiance, les deux commer– çants de Calcutta s'étaient un peu trop hâtés de répondre, et !'allaient bientôt regretter !... Celu i qui ~'intitulait Jel– kil-Sahib - un nom qu'ils entendaient pour Io première fois - eut un mince sourire. - Entrez !... dit-il. Le drame se déroula en quelques ins– tants. Même si Robert Magloire et Lu– cien Forestier n'ava ient pas obtempéré Ô c e tte invite, rien n'eût é té changé, cor ils n'eussent pu lutter contre le nombre . Toute fois, peut-être se se– raient- ils davantage défendus !... Une douzaine d'Hindous se te naient dissimulés dons l'ombre du temple. Ils bondirent tels des t igres, les entourè– re nt, e t, presque sons crier, eurent t ôt toit de les jeter à terre e t de l2s ré– duire à l'impuissance. Cinq m inutes après, les deux infortunés voyageurs gisaient ligotés sur les marches du temple, dans l'impossibilit~ de foire un mouvement!... Leurs protestations de meuraient vai– nes, et ils ne comprenaient pas encore ce qui le u r arrivait !... Robe rt Mogloire s'écria : - Qu'est -ce que cela signifie? Mois nous sommes q'honnêtes commerça nts!... Alors, Jelkil-Sahib s'a vança, et prit Io parole de sa voix gutturale : - D'honnê tes commerçants, qui se prapçsoient de dévaliser le Temple des 1 ris ? C'est faux !... Sambragor nous avait dit... Sambraga r a menj:.i, et vous êtes de mauvaise foi !... Nul Hindou ne ven o it jamais rien lui vendre, ni sta– tuette, ni poteries, qu'il eût pu, par Io suite, honnêtement vous céder. Le gor– dien du temple pillait ses trésors... Devant ce tte ·explication, d'ailleurs sincè re, les deux o mis ne purent que s'incliner. Mois si le ur bon ne foi avait é té surprise, ils ne sauraient, a insi qu'ils t entèrent de le foire remarquer à Jelkil-Sahib, ê tre tenus pour responsa – bles des détournements de Sornbragor ! Et toutes les protestations des Blancs f .Jrent a ccue illies par un silence mé pri– sant, que soulignaient des sourires cruels e t inquiét ants. Mois demandez à Sambragar !... Ce fut Jelkil-Sahib qui répondit : Sambragar est loin. Mes hommes e t moi, qui appartenons à la secte à laquelle, jadis, fut élevé le Temple des Iris, nous lu i a vons rendu la liberté et laissé Io vie sauve... Sambragor est parti... Vous payerez pour lui !... - Mois puisque nous sommes inno– cents 1 ... C'est lµi le seul coupable, lui qu' il fallait ga rder prisonnier !... - Sombragar était vieux, et les vieillards, sahibs étrangers, ont droit, dans nos tribus, comme les enfants, a u pardon. Vous, vous êtes jeunes, et c'est pourquoi vous expierez sous la griffe du Seigneur de la Jungle... J 'ai dit !... Sur t:es paroles, qui ne laissaient pré– sager d'aucune pitié, Jelkil-Sahib fit un signe, les Hindous du temple char– gè rent sur leurs épaules les malheureux captifs et s'engagèrent dons Io forêt. • Robert Magloire et Lucie n Forestier avaient cessé de protester inuti le ment, et un terrible désespoir les étreignait. lls conna issa ient t rop bien les Indes pour se foire désormais Io moindre il– lusion sur le sort qui les attendait. Au bout d'une demi-heure de mar– che, les Hindous s'arrêtèrent dons une clairière encore plus vaste et a u sol plus soigneusement défriché que celle où s'élevait le Temple des Iris. Il y a vait là quelques h uttes qui leur ser– vaient d'habitation, e t un large enclos bordé d'une barriè re de bdmbous. C'est dans cet enclos qu'on les conduisit, tan– dis que, dons une ca ge de bambous, trois tigres rugissa ient sans arrê t, prêts à Io curée !... A choque ext rémité de ;'enclos était un g ros arbre où pendaient des lianes e t des fleurs éblouissantes ; là, repre– nait la forêt. /v\ois, ou milieu de l'en– droit des supplices, tout é tait vide et nu. - Nous sommes perdus !... gémit Lucien Forestier. C'é tait bie'I vrai !... TonOis que les Hindous faisaient cercle · autour de l'enclos, de l'autre côté de la barrière, armés de p iques, de fourches et de lances, Jolkil-Sahib trancha les liens des captifs et leur dit, non sons leur avoir ôté toute orme : - Vous appartenez a ux t igres sa– crés !... Défendez-vous si vous le pou– vez !... Et, lestement, il sauta par dessus Io barrière, puis, à l'aide d 'une longue perche de bambou, il ouvrit la parte de la cage, à prudente distance. Les trois t igres sautèrent sur le sol et com– mencèrent de gronder, b at1ont leurs flancs de leur queue, fixant avec des prunelles étincelantes les deux hommes t errorisés !... Déjà l'un d'eux bondissait. Robert Mogloire l'évita de just esse, e n se bais- Une formiôable aveotare .. , ,, ,,, Eh oui, n'est-ce point une formid11ble a venture que vous vivez depuis un mois, petits fréres qui êles por!is en calo... qui!lnn! pour quelqu .s sem11ines vos chers pnrents , vous vous êtes embnrqués pour le bord de la mer ou pour la mo ntagne respirer l!n air pur e! vivre une chic vie. Pourquoi ceiie joie qu'on voit briller dans vas yeux ? Vous le savez bien. Parce q u'en calo il y a des difllcultés à vaincre, des excursions passionnantes mais dures par– fois, du soleil au de Io pluie que vous acceptez avec le 11/o us vous sentez devenir plus forts, plus vaillants el capables de faire de grondes choses, Votre corps, vos poumons, volre sang profile nt â plein de ce séjour. MAis. cc n·es1 pas tout. Ensemble, en équipes, fous unis comme dons une gronde fomille, lancés dans un grand jeu passionnanf. vous construirez une Cité dont Io loi n'est outre que la Loi de Charité et vous contribuez a insi â refaire une Fronce plus belle. P lus près de J ésus, parce que très unis entre vous, vous npprenez de quelle manière il vous foudra, à voire retour semer le bonheur autour de ;eus . Pensez souvent. peliÎs frères, à ceux qui vous ont permis ces chics vacances, vos parents, vos a bbés et le S ecours National avec sa grande campagne de charité de la Croisade de !'Enfance. Pensez a ussi â ceux qui restent. Et puis profilez à plein de celte calo. À voire retour, vous aurez beaucoup de chic tra veil il toire. Vous serez plus forts p our nüeux servir. Chef BERNARD. sont. Et comme le fauve revenait à la charge, il saisit, au hasard, en déses– poir de couse, Io première liane pen– dante et, à la force des poignets, se hissa dans l'un des arbres du bout de l'enclos, pour y chercher refuge. 11 y e ut des rires dans le camp des Hin– dous, qui n'attendaient que cela et sa– vaient bien que, tôt ou tord, les étran– gers é taient perdus !... Quant à Lucie.1 Forest ier, t alonné par deux fauves rug issants qui !'al– laient gagner à la course, il n'eut que Io ressource, se hissant dans l'autre arbre, d'imiter son am i. C'est alors que Robert Maglaire eut l'idée de gé nie qui allait leur sauver Io v ie à tous deux... - Ecoute-moi bien, Lulu ! Il lui cria, en français, de brèves in– dications, tandis que les tigres s'ap– prêtaient à grimper aux arbres, dont ils griffaient le tronc. Durant cinq minu– tes, les deux jeunes gens conversèrent a insi, par b ribes, se souvenant des temps héroïq(!es où ils toisaient, dons un cirque de Bombay, des exercices de trapèze volant. Ils arrimèrent, chacun de leur côté, solidement, quelques lia– nes, se confectionnant chacun un tra– pèze rudimentaire, mois résistant. Puis, calculant leur élan, ils s'élancèrent dans le vide, sous les yeux éberlués des Hin– dous, au-dessus des t igres qui les sui– vaient, à terre, désempa rés, furieux !... Souples et gracieux, les deux hommes se croisaient sans cesse par dessus les fauves écumants, changeant de point d 'appu i. Puis, ils en vinrent à une exhi– bition plus da ngereuse encore, mois classique pour eux : Robert Magloire, suspendu par les pieds, agrippant ou passage son compo~non par les poi– gnets. Pour une fois, Rnbert Maglr,ire ne s'était pas trompé, en tablant sur la mentalité hindoue; les hommes les plus cruels apprécient le courage. Bientôt, des hourrahs frénétiques s'élevèrent du groupe des fidèles du Temple des 1 ris, tandis que Jelkil-Sahib, ou mc;ment où les forces des acrobates foiblissoient, donnait l'ordre de •epausser les t igres dans leur cage. Lorsque ce fut fait, Robert Mogloire et Lucien Forestier se laissèrent re– tomber, épuisés, sur le sol. Et Jelkil– Sahib dit : - Il fout toujours rendre hommage ou courage. Vous êtes libres !... Mains d'un quart d'heure plus tard, s'étant engagés à· ne point porter plainte cantre la secte, de retour à Calcutta, les de1Jx amis qu ittaient pour toujours le camp des Hindous. Ils ren– trèrent sons encombre, et lorsqu ' ils re– t rouvèr.ent l'usage de la pa role, ce fut pour s'écrier ensemble cette phrase qui résumait toutes leurs impressions : - Décidément, dans Io vie, il est bon de connaitre plusieurs. métiers !... l "amifié qui nou.s unif $ert1 notre force pour re- · construire Io Cité chrétien- ne éf r efrJfre une Fronce plus belle André LIVREUSES. Documenfons·nou.s .!ur le métier Je bûcheron, Ah ! le bon /oit... voilà ~ui va nous remonter I On Ooffe sur J'eou ! En apprenant à cager, on .5e développe physiquement pour êfre for/ el même servir. Une corv~t. non hir:n .slÎr 1 !?<:garde=. cr:s .sourires cf com– prenez qur: si nous sommt's htunux c'est parce qm: n u_, m~lfons nofr~ joir: à nous ren– dre .service le3 uns ou."C outres. --------- ----· ·------ .__ ____ ,---- ----- Blessé Sui\.te du histoirique grand ré ci~ 1 ----...,.....__,..________... par H ER B E . Après six heures de bat aille, Io vic– toire restait aux troupes de Poul Halle et de Sambolo. Résumé. - · UnJ révolte vient d'écla– tor au St'néga/. Le Commandant Paul Holle dépêche un m rrssnger auprès du Gowvcrneur Faidherbe afin d'obtenir de l'aide. Caf>tul'é (>ar les rebelles, l'est,.. faite a surpris les plans de l'cuncmi et tente de faire parrJCnir de précieux re,,. scigncmcnts au.r troupes de Paul H oJle, anfarméas dt11ls le fort de M édine qua les rebelles vionnont d'attaquer. Un soldat du 4' Régiment d'infante– rie de Ma rine, Gioventi, était à proxi– m ité de lui. Froidement Gioventi s'é– lança baïonnette en avant et traversa le corps du noir avec tant de force qu'il ne lui fut plus possible de retirer so baïonnette. La détachant de son fusil , il poussa du pied le Sofa qui dé– gringola avec l'échelle. A l'exemple de Gioventi, les défenseurs se jet èrent sur les échelles qu'ils culbutèrent tondis que Paul Halle faisait exécuter des tirs de flanquement qui décimaient les troupes d'EI Hadj. Cette résistance imprévue souleva la rage des Toucouleurs. Entrainés par leurs chefs, ils revinrent à l'assaut pour être rejetés à nouveau... Finalement, m itra illés et décimés, leurs chefs t ués ou blessés, ils reculè– rent puis battirent en ret raite tondis que sur les remparts de la ville des cris de joie saluaient leur départ - c Hourra ! Médine ne sera pas prise ! Vive Io France ! • - c Ne vous ovois- je pas d it, s'écria le Commanciant, que nous serions les p lus forts et que vous l'emporteriez ? > Une acclamat ion enthousiate lui ré– pondit. Au sommet du fart , le dra peau fran– çais invaincu battait t0ujours en plein soleil. C'était le 20 avril 1857. Quand Paul Holle fi t ramasser les blessés, on compta plus. de 67 corps ennemis tués ou pied de Io courtine 23, sur une longueur de 20 mètres seule– ment, et plus de 300 le long du fort, sur une distance de 200 mêtr-:s. Au total, l'armée d' EI ·Hadj Omar comptait plus de 600 morts, tondis que les dé– fenseurs de Médine ne perdaient que 6 hommes tués et 13 blessés. - c Que de morts! • murmura Poul Helle en contemplant du haut des remparts le champ de bataille autour de la ville. - • C'était des révoltés - qu'im– porte • , répliqua Sambala, roi de Mé– d ine alors a ux côtés du Commandant. C'est vra i, répondit celui-ci, mois ils ne le seront pas toujours e t j'espère bien qu'un moment viendra où ces peuples seront à nos côtés. En tout cas, ils se sont battus en bra– ves... > - c Mais ils nous ont fait dépenser beaucoup de munitions, remorqua Som– bala. Et -si de telles a ttaques se renou– vellent, comr:ne nt feras-tu ? > Jean-François 1"0US a confié pour toi... Be récit de ses premières aventures Si fu veux savoir ce qui lui e st arrivé la première année qu'il était chef d'é quipe, si tu veux connaître les mystères du Bolide C. V. n° :1, du C lub de la Main Noire, de s Pirates du Désert, du Fant&me de la rue Jean-Jaurès, ...commande nous vile ~e magnltique .Album des Aventures de Jean-Francois Cot album, entièroment en images, ne coûte que 2 fr. (2, 50 franco). Il soro envoyé à fous les G roupes abonnés à nos olbums-supplémenh, mois on ne le trouvera pas dons les kio.squos. Si tu voux. en profiter, envoie nous vite fa commande avec 2,50 en rimbras à C. V., 16, rue Nicolai. Lyon (7e). Quelle joie d'être en vacances et de construire. à la lisière du bois, Io hutte qui ~erviro de maison à toute l'équipe 1 ... Si vous n 'avez pa s e ncore fait la vôt re, regardez bien • mon dessin... Avec quelq ues explication.::; vou::; comprendrez tout de ">uite comment il faut s"y prendre e t vou.::; construirez, vouo oussi. votre hutte 1 dos branches, un couteau et une petite :.;cic : voilà tout lo motériel... Quend clic sera finie, vous rncublcr-cz votre hutte avec d es bancs , chabes et table:; ru :.;tiquo::.. que vous fobriquerez ovec des troncs et des branches comme indiqLié :;ur notre des.Jin et vou:; aurez là, une maison d'équipe à r endre jaloux los pluo colés des orchitecte::;. Alor:; vou:; po urrez in!ltallez ou sommet un fanion trîcolore et un fanion C. V; q ui flotteront, léger::; et fiers, dons l'air pur de Io forêt .•• Le vieux campeur. JI espère... » , réplique simple – ment Paul Halle, le visage tourné vers l'ouest. - • Tu espères quai et en qui ? > - • J'espère que ton neveu Mo- d iane remplira sa mission e t j'espère en Faidherbe... Mais viens, je veux vi– siter les blessés. • Et les deux hommes descendirent vers les casemates où s'é ta ient réunis les combattants. A Io même heure El Hadj Omar or– donna it le blocus rle Médine. CH. 7. - BLESSE Le coup de feu frappa de stupeur et d'effroi les coyaliers ter.d is que l'hom– me visé rou la it à terre... Sidio profita du répit a insi procuré pour tra verser un marigot, disparaitre dans u n taillis et rejoindre Modion e après un bref détour. - c Tu m'as sauvé Io v ie, dît-il en le re joignant. Vite, fuyons... En reve– nant d u village, je suis tombé sur un groupe de Talibes qui m'ont reconnu et sachant mon évasion, se sont jetés su r moi. J 'en a i tué deux. Heureusemen t que tu les as retardés pa r ton coup de fusi 1.. Mois tout le crou pe va nous re– joindre. >. ies forêts, des défilés... nous pourrons nous y cocher. Courage... • Madia ne n'eut plus qu'une seule idée : ne pas tomber de selle. Il s'ac– crocha à sa monture que Sidia saisit pa r les rênes pour Io guider vers Io ri– vière e t Io faire nager le long de ro– chers qui dissimu lèrent le ur fu ite. Les chevaux prirent pied sur la rive opposée assez loin de leur point de déport. Sidio les entraina sous bois, grimpa à travers les falaises rocheuses et se réfugia dons u n ra vin b ien dis– simulé... Il é tait temps, Modia ne s'a f– faissait à bout de forces... Depu is deux jours, Modione e t Sid io a vaient franch i pla ines, forêts, riviè res, ne prenant que le te mps de manger et - c En route >, o rdonna Mod iane. Sidia étendit so n compagnon à terre, attacha les chevaux ô un a rbre et s'oc– cupa de pa nser sa b lessure. Avec Io pointe de son co..1teau il réussit à ex– traire la balle ; il lova la plaie, ch ois it d iverses herbes autour de lui, les pila entre deux pierres e t fit une compresse qu'il a ppliqua sur Io blessure. Modiane ouvrit les yeux : de dormir quelques heures. lls trover- Comme les deux messagers sorta ient soient Io région de Bombouk parcourue du bais, des hurlements de guerre leur - < Où suis- je ? • dit- il. - < A l'abri, répondit Sidia. Ta blessure par elle-même n'est pas grave. Mois tu as perdu beaucoup de sang. Repose-toi. • - • El Bauïda ? où est-elle ? > s'in– forma le blessé. - < Là , près de moi, a ttachée à un arbre. Sois tranqu ille. > Modiane frissonna, puis claqua des dents. - < J'ai froid • , dit -il. - < Par Allah ! murmura Sidio en dévisag eant N.adione q ui venoit de se laisser aller de nouveau en arrière... pourvu que ce ne soit pas la fièvre ! > La r~spiratian de Madia ne se faisa it saccadée, a vec des soubresauts ; ses membres s'agita ient ; il se mit à gémir e n se tâtant Io tête. Maigre la fu r imse attaque, le fort se dtfendait faroucheme11t,.. - c Pas de doute, dit à mi-voix Sidio. C'est Io gronde f ièvre. Nous en aurons pour u n moment... Pourvu qu' il s'en tire. 11 faut absolument que je trouve une hutte. • par les partisans d'EI Hadj Omar. Aussi évitaient-ils avec soin l~s villages ; sons doute de ce fait leur route se trouvoit – elle considérablement allongée, mois ils y gagna ient une sûreté préciause. Seu l, Sidia entrait parfois dans l'une de ces agglomérat ions pour s'y procurer des v ivres. Même s'il é tait reconn u par l'un ou l'cutre, il pouva it suppose r que Io nouvelle de sa fuite n'éta it pas en– core po~venue dcns la contrée. Pourtant ou cours du troisième jour de voyage, Modione, resté à l'abri d 'un bois tandis que Sidia s'occupait du ra– vita illement, e n tendit tout à coup dons le lointain des coups de feu. S'éta nt rapidement porté à la lisière du bois, à plot ventre da ns les taillis, il a perçut ou !oin son compagnon de route fuyant ventre à terre, mois serré de près par t rois cavaliers qui t ira ient de temps à o utre sur le fugitif. Modione sa isit son fusil, épou!a a vec soin et t ira sur le premier des poursuivants ou mom~nt où celui-ci, dans un suprême effort, en– levait son cheval pour rejoindre Sidio. FIG. 1 (A suivre.) As-tu,· sur to i, annoncèrent llapproche des d isciples d 'EI Hadj. Courbés sur leurs montures, Madiane et Sidia fuya ient à t ravers le brousse. El Bouïdo bondissait magnifi– quement. Seul, Modiane eût aisément d ist ancé les poursuivants, mois il n e voulut pas laisser en a rriè re Sidia dont Io montu re é t a it "TIOins ra pide. ta carie d'identité ? Va devant > , voulut conseiller Sidio. < J amais je ne te laisserai, répli– qua Madia ne. Nous lutterons toujours épaule contre épaule... • J o l'espère bioo, car un petit gars à la page no doit pas circuler .sans cette piôco indispensable, do nos jours, aux pctib comme aux grands. La carte d'identité ch'rétienne Soudain Madia nc poussa un cri, se redressa sur sa selle et s'affaissa sur l'encolure d 'EI Bouïda. - .< Qu'y a -t- il ? • interrogea Sidia. Les dents serrées. Madia ne se cra m– ponnait à Io criniè re de sa jument dont Io robe blanche se tachait de sang. - c: Je suis touché, mu rmura Mo- diane, mois je tiendrai ban... • - c Nous approch ons d' une rivière, annonça Sidia. Sur l'outre rive il y a construisons une quo nous avons éditée pour toi ost magnifique ... on doit Io trouver dons Io pocha do tout vrai Ccour Vaillant. S i tu no l'os po~ e ncore, demanda nou.s Io vite, e n joignant ô ta com;nonda 0,50 en limbrcs posto. les groupes qui nous commandent plusieurs caries à Io fois les paieront seulemcnl ' 0 ,25 por 10 - 0,22 por 50 - 0,20 par 1OO - 0, t 5 par 500. hutte••• Voici d'a bord la hutte carrée bâtie entre quatre arbres (fig. 1) , - Vous disposez d 'a bord qua tre bronche~ dont vous avez calculé la longueur pour les foire se joindre pa r derrière le tronc des a r– bres. Vous formez a in si un corrë ou un rec- tangle. Vous en en taillez deux sur les deux bouts (parallèle~) pour y iaire rPnt rer les deux autres. Vous garnirez ensuite le dessus. d~ bronches plus pet ites placées en t ro· vers, les premières très p rè s des troncs. Garnissez alors de branchages. Fermez en– suite les t rois côtés <ce n'est pas indiqu~ sur le dessin, mais cela peut t rès bien ~e faire> de branch es verticales s' incrustant dans les g rasses bronches du pourtour et entrelacez de branchettes passées tantôt dessus, tantôt dessous. Voilà la hutte pointue qui ressemble à une hutte d'indiens (fig. 2 1. - Enfon– cez assez profondément dans la terre, des bronches asse< grosses (50 à 60 cm. de diamè trel. Espacez-les les unes des outres comme indiq ué sur le dessin, en ménagea nt un plus grand espace pour l'ouverture. Ras– semblez-les ensuite en haut a vec un cer– cle dé fil de fer. Ceci toit, entrelacez tout autour des petites branche ttes assez flexi– bles : lierre, frêne, etc... Après cela vous pourrez ga rnir si vous le voulez les petits interstices a vec de la mousse. Et enfin, la hutte « bonnet de police ~ (fig. 31 . - Ce tte dernière ressemble beau- . coup aux tentes des campeu rs. Comme . pour la précédente, vous enfoncez les pi– quets en terre m•1s en ne les plaçant que sur deux côtés. Vous entaillez les bronches \ ./ d'un côté <vous les aurez choisies un peu plus grosses) . Vous inclinez les piquets ' 1 les uns vers les autres en les f ixant dons des encoches pratiquées à leur sommet. Placez ensuite une branche a u-dessus des fourches ainsi formées. Si vous ne voulez conserver qu'une ouvertu re, placez un ou- t re b ronche à l'une des extrémités et gar- nissez de feuillages comme précédemment.

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