Cœurs Vaillants 1941

~ ' éf P ~ p'--.....f J ; ~:.1~~4linl~ .. " •'- --=:..• .,-"'::!~ ~ - --. k..J.·- J ls étaient quatre garçons que le hasard La bonne voilt ·franche de Bernard héla de,. vacances avait rassemblés dano la bientôt les jeunes ouvriers : petite auberge perchée à. liane de coteau, - Ohé. les gars 1 vous êtes passés face à la chaîne neigeuse des Alpes.••, qua- sonneurs } tre garçono Jeunes, sportits, aux muscles éner- Essuyant son front ruisselant de giqueo et à l'âme fière qui, une chanoon le plus &gé des deux petits regarda bien aux lèvres, s'en allaient, tout le jour durant, face son sympathique interlocuteur à travers sentiers er alpages pour se rem- _ Faut bien M'sieu... Maman vient plir les poumo ns d'air pur, Je cœur de se fouler la cheville el papa est joie saine, leG yeux de lumière et de beau- Le blé est mûr.. ., y a plus que prisonnier. nous pour té vraie. le rentrer... Un beau soir, à l'heure où le soleil cou- • A ce moment, François regarda Jean ; chant empourpre les cîmes blanches, Fran- Pie rre regarda Bernard..,, et dans 1 esprit çois, l'aîné de la bande eut une idée lu- des qua'tre garçons passa, comme un éclair, mineuse : • Si on allait jusqu·à la cha- cette phrase si souvent entendue avant le pelle Notre-Dame des Neiges... •. départ en voçances : La chapelle Notre-Dame deo Neiges,. « Cette année, la moisson est chose sa- c'était au oommct d'une montagne as~ez: crée... , personne n'a le droit de rester inu- élevée, un tout petit ermitage presque tbu- tile... D. jours bloqué par les neiges. En somme, Cette phrase là, tant de gens de chez: nous un<: bonne journée d·ascension, un peu en ont fait celle année un mot d'ordre pour rude, maio sans risque particulier. toutes leurs vacances.•. et devant les yeux On partit de bon matin. Le temps était d es quatre amis passent maintenant le sou- splendide, l'atmosphère légère, un petit venir de Ma rie. de Louis, de Robert. les vent a igre mettait dans l'air je ne sai9 quel 11:rands .partis _depuis un mois, volontaires parfum d'aventures... rien qu'à mettre le d lE nez dehors ,on se sentait capable de toutes u se rvice agnco e ... les escalades du monde. ,,--~;;=;;;~;;.. Et c'est pour cela que, hissant leurs sac.s bien haut sur leurs épaules, nos quatre gar– çons d'un pas ferme, se lancèrent en chan– tant à l'assaut de la monmgne. Pouvaient-ils deviner, alors, qu'i!O n'ar– riveraient jamais au sommet ) Il y avait bien deux heures qu'ils avaient quitté l'a ube rge et déjà. la route, en pente douce au début, vous prenait des allures d e véritable piste d e montagne. Bien en forme, nos alpinistes l'attaquaient de ce pas souple et calmement rythmé que pra tique nt tous les vrais montagnards lors– que, tout à. coup, Jean s 'a nêta net. Son doigt désig nait un point noir, à peine eer– ceptible , a u flanc ' d e la montagne : a He– gardez... D. Ecarquillant les yeux ses trois amis re– gardèrent tant qu'ils le purent, maio ils eu– rent b eau faire, ils n e purent rien distin– g ue r et la marche rep1ir, plus « accrochante D e ncore du mystè re qui pla nait maintenant sur la montagne . Au fur et à m esure qu'on se rapprochait l'étrange tableau se précisait : ce fut d'abord une de ces petites m a isons dont le toit gris se confond presque a vec le paysage puis , d an s un creux de terrain tout parsemé de roches éboulées, un champ de blé au mi– lieu duquel s 'agitaient d eux ombre s mi– nuscules qui semblaient manier activement une invisible faucille. - « Mais, ma parole , ce sont des gosse g 1 n C'étaient d es gosses, en e ffet.. . D eux tout p etits bonshommes de 8 e t 9 ans qui s 'éver– tuaient à. coupn les épis mûrs et ù les · m ettre en gerb;;. .. --~-------------_..,. Pas un · mot n 'a été prononC".§ par les quatre abini~tes partis de bon matin pour la joyeuse excursion à la p e tite chapelle perdue dans les neiges. Seulement, d 'un même geste, chacun des garçons a pœé à terre son sac alpin, retroussé ses manches, et saisi d'une main énergique les outils épars dans le champ. L es premières heures ont éré rudes. une faucille c ' est facile, mais savoir s'en servir pour trancher d'un seul coup la poi– ~.née d'épi11 tout en respe~tant la terre et les cailloux, c'est a utre chose. De même pour lier une gerbe , l'e nlever au bout de la fourche et la transporter d·un pas égal, ver~ la charrette posée au bout du champ. M ais les gars e taienr vaillants , les petits bonshommes qu'ils aidaient, expé rimentés déjà dans le trava il des champs. Et bien– tôt la plus chic collaboration unissait l'équi– pe improvisée au bord du champ doré. Il é tait six heures sonnées quand, d'une four..:he vicrorieuse , François enleva à bout de bras la dernière 11erbe. Cheveux embroussaillés, semés de brins de paille, chemioes couvertes de poussière, visages · ruisselants de sueur, les moisson– neurs d'occasion étaient si drôles à voir au'un franc éclat de rire rés onna bientôt d'un bout à. l'autre du champ. M;iis ce oui. plus encore que cette jeune gaîté illuminait les yeux de no" gMçons c'P.tait la ioie d 'avoir. oar le sacrifice d'une journée d e plai•ir, pris leur part du i;rrand éla n qui. d ' un bout è l'autre du p ays. met c ette a nnée notre jeunesse au service du sol J ., France. Et cette joie-là est si forte. si belle. si enthousiasma nte que le lende m a in et les jours suivants Fra nçois et ses trois amis. re tournèrent d·un <"ommun a ccord è la pe– tite ferme perdue dans la montagne, la pe· tite ferme où ils :ivaie nt d écouvert. _pour n e plus jam a is l'oublier, LA JOIE DE SER. VIR. F. B. Toi qui veux prendre part NOTRE GRAND JEU DE VACANCES ·us bien l'histoire de Jean-François. Tu y découvriras toutes le! règle! du Jeu et pour pouvoir vivre toi-même cette magnifique aventure, il t e suffira de faire avec ton chef d'équipe et !on dirigeant cc quo font les gars do Jean-Fran,ols, avc.c leur potlt chef et avoc 1' Alpiniste. Ce que les Chefs d'équipe de Io Chrétienté Soint-Jeon faisaient au clair de lune, au milieu des ruines ? Pourquoi les hobitonts de Costellouis ovoient trouvé autrefois qu'ils ne pourraient arriver à rien sons s'unir e t s'organiser ? Est -ce que cela est encore vrai aujourd'hui ? Les gars de sont déjà unis ; existait-elle dé jà Etait-elle mieux m ........ I Jean- François pensent qu'ils por quelle Loi ? Cette Loi au t emps de Soint Louis ? observée que maintenont ? A quoi le voyait-on ? Comment les Fronçais du temps de Saint Louis é toient– ils organisés? Qu'étaient les corporations ? Pourquoi fal– lait-il se préparer longtemps avant d'être reçu ouvrier ? Poul o-t - il raison de penser que .:.:la ressembla à .Io pré- porotion des Croix bleues, ' ~", ''l". pourquoi ? , ~ Quel mét ier ont choisi !es - gars de Jeon-Fronçois ? Le- . _ ~ quel va prendre ton équipe? / , Est-ce que les ouvriers de ,. tous les métiers peuvent t1 o- vailler à rebâtir Io Fronce ? Comment? - Pourquoi toutes les équipes vo nt-elles cons– t ruire les moisons de leurs mé tiers ? Qu'est – ce que représenteront ces moisons ? Comment gagnero-t -on les pierres né– cessoires ? Comment cela con– tribue ro-t- il à reconstruire Io cité française ? Qui de vous a deviné pour– quoi les gars de Jean-Fron– çais ont subit ement r eur d'aller chez M . Jeonneteou ? C'est à l'all.,re qu'on juge le garçon, c'est sur le gor~on qu'on juge son Mouvement et personne no croira que les Cœurs Vaillants sont des gars qui ont du cran, si tu n'as mê me pos le courage de soigner ta tonue. \1 Cc n'est pas facile, me diras-tu, de soigner sa tenue en ce moment, avec t outes cesj histoires de restrictions, de bons do vêtements, etc..• Pas facilo ! Regarde donc u n pou ces dessins, tu verras qu'avec deo.1x sous d'astuce et t rois d'énergie, on peut, envers et contre toutes les difficultés, être u n garçon correct qui fait honneur à son idéa l. f • ~~~~~~f'..."~-- Béret pcnch6 sur l'oreille droite, insigne cousu ou milieu avec les bords bien repliés en &uivant le tracé de l'écusson, r ond d'équipe sous l'in&igne. Foulard plié en pointe (la deuxième pointo dépassant uo peu la première Pour qu'on n'en voit qu'une dans Je dos), coulant d~ .cuir ou nœud de cravate, bien fait pour le oouer. Chemisette propre et bien repassée, croiJ< d'oscoasion en étoft'o cousue à gauche, si tu os fait ta promesse. Culotte bien repassée et déchirée. N e faites pas comme ceo trois garçons qoi oat mis des choses aussi disparntc9 que Pos· aible et dont le groapc 11uro l'air d'un conèt:e de caroaval. Tâcllcz de choisir dan• voe affaires ce qnl se rapproche le plus de l'uniforme, par exem• pJc des chemisettes claires (blanches ou bei– ges) , des culotte• foncées (bleues, noiree, ver· te• ou brunes). Si vos pulls ne sont pas de la même couleur, mettez-les sous vos che– misettes. ~~&~~~Bd ·- ' . au ?;?;/~ Notre numéro du 17 A OUT sera • M ets na costume orotÎQue pour jouer pe· t ite chemise, calotte courte, pull-over s'il fait froid, imperméable e'il pleut. Ne fais pas comme Gontran Qui, soo9 pré· texte que ça fait chic, ,vient ou patro en te· nue d'ambassadeur, et surtout ne mets ja. mois ton foulard sur ta veste. Si par ex· ceptioo tn es obligé de venir au ~roupc avec une veste ou on pordessos, mets ton foalard en dessous. Le foulard est quelque chose qui UN NUMÉRO SENSATIONNEL • Pour la prenùère fois votre journal consacrera toutes ses pages à un sujet qui vous passionnera tous... l!I Préve!len d~ maintenant tou!l vos cama:rade9 et p9.li !le~ nous lntlC do e u iGo V O t'l commandos. Au prem ier coup d 'œil, le chef d'équipe s'est rendu compte: qu 'il avait eu tort de s'alarmer : deux gnrçons sont là., debout, l'œ il brillant, i'air rndieux, Raoul et Pierre acclama nt de toutes leurs forces les paroles de !'Alpi– n iste. Un éclair joyeux traverse le reg:ird de Je~m­ Frnnçoi9. Attrap3nt par la main Pierre et Raoul etupéfoits, il les entraine vigoureusem ent . u Ven ez donc avec nous , ça s era bien plus chic... '" Quand J e:in- François a réa p paru en h3ut de l'éboulis, trai– nant par la m:iin ses delLx étranges conq uêtes, il y a ou un .tout petit mouvement de stupéfaction d ans les rangs des garçons. Mais cela n'a duré qu'une renseigne tout de su.ite le visiteur : <; J ean n eteau et ses f ils, entr e p reneurs de m açonnerie ». Entre– preneurs de~ m:}_çonncric? Ah 1 çn m ::iis, qu'est -ce que Jean- François et M arcel viennent foire là ? E st-cc que 1 pour reconstruite la Er.m ec, ils s'imaginent, par hasard, avoir besoin de pierres et de dment? On pourrnit le croire. c:ir Je::m -F ronçois n sorti de sa poche un petit carnet et un crayon comme pour f:iire une com mand e, mn.i:;,. tout 3 coup ... tout à cou p le chef d 'équipe attrape I\.1arccl p:ir le brus : quelqu'un Yient de sortir de la ren1is.e, portant sur son dos un gros sac de •chnux. C'est un :ipp renti, p:is bien d:m gereux sans doute et force des rcconstructeurs du village. Devant les diffi– cuités d t: la tâche â accomplir, ceux-ci avaient bien vite com pris qu'ils n'Jboutiraient 3 rien s'ils ne commen– çaient pas par s'unir et par s'organiser. Et, comme tous les Fr:mçais de leur époque, ils s'ét::iient groupés par métiers ( on appelait ccl:l une corporation), respec– tant avec soin les devises, statuts, lois pJrt.iculièrc9 cuivant lesquelles maitres, ouvriers ou :lpprentis de– vaient exercer leurs talents. Au fur et :i m esure que Je3n-F rançois explique cette merveilleuse organisation, les yeux des équipiers brillent d'enthousi:tsme. <c Mals al<>.rs, nous aussi - On va fair e comme eu..~ - Unis, on l'est déjà - Y a p lus q u'à s'org ali.iser - rembrunit : " Y a pas les ar moiries des maçons u, Jean- Frnnçois éclate de rire. u Et te voilà déjà dé· gonflé, mon pauvre vieux. Les armoiries des m açons ne sont pas dans Cœurs Valllanta, c'est vrai et j'ai demandé pourquoi à l'Alpinlste. li m'n dit qu'ellea étalent trop dlfflclles à fabri– quer et qu'il fallait que nous en lnvcntlon.:J nous – memes. Alors, voilà. ce que J'ai pensé : comme c'est en R94R et p as au moyen-ôQe que nous vi– vons, ao us Ir one trouver, pour nous renseigner our aotre métier de maçon uo vrai maçon du paye. J'Cl! vu M. Jcawieteau, Il veot bien que seconde et, tout de suite, . chacun a repris avec un enthousiasme redoublé le chant joycu."'\ qui a, cette fois, un sens tout p::irticulicr: « O h é , garçon , viens a vec n o us r ebQttr la Fr ance ... n. Et puis, les voix se sont tues. D ans le m yst ère de ses vieilles pierres, Castcllouis a rPtrouvé son silence habi– tuel tandis que les pas des Cœurs VaiUants s 1 éloignaient lentem ent sur la routP. Q uelques jours ont p:.issé. Ce soir, d e nouveau , l'antique village sem ble rnprendrc vie. La brise est venue rafraîchir la lourde :i.tmosphèrc de la journée et dans l'om bre q ui s'épaissit peu à peu un radieux clair de lWle monte, donnant aux vieilles pourtant 1 à sa vue, Jean-François et l\1arcel se sont rejetés violemmcct en arrière. lls ont attendu quelques m inutes, et puis, quand le gnrçon s'est éloigné, au grincement sonore de sa brouette, les deux Cœurs Vaill:ints, rnpidement 1 se sont 3pproch és de nouvc3u. Jcan-F rnnçois est cntr~ seul dnns ln m:iison tandis que M arcel traçait sui' son carnet un ét:rnng~ croquis . A peine de retour à la Chrétienté, les deu x amis s 1 enfPrmaient d~ns l::i salle des fêtes, ct.:tte grande 63.llc d 'ordinaire hem1étiquem ent close et qui semble transformée aujourd 1 hui en u n véritable atelier de construction . Depuis le matin des garçons y entrent L'équipe deviendra uae cor poration - T u seras le c< maitre n, Jeun~François - O ut, muts qu'est– ce qui fera les o uvriers ? " Jean-Frnnçoi reprend son petit carnet bourré de note : <1 A u te1nps de Saint Louis , pour devenir ouvrier, Il fallait montrer qu'on était capable d 'exercer son métier et de tr availler ainsi, pour sa par t , à ln Jarande œuvre de la cité. On faisait un long apprentissage et puis, on passait , devant les Mait res de la Corporat ion, une série d 'épr e uves... ». P:iul pousse un cri de joie : cc Ça y es t , j'ai t rouvé ! Les ouvrJers, chez nous, ce sera ceux qui out déjà leur Croix bleue , les a utres s eront les a pprentis a. Jean- nous vlsH!ons ses chantiers et que noos deman– dions à ses · ouvriers tous les reasel!)nements dont nous aur ons besoin n. En prononç:.tnt ces n1ots, Jean-François a rcJlardé fixement Raoul, Raoul qui, pour la première fois, assiste ù la réunion d 'équipe et qui, emballé au début, semble mal ~ l'aise depuis qu'on p::irlc du métier de m açon. Sans paraître remarquer ce trouble, la voix du chef d 'équipe continue nvcc force : u Nous irons donc demain tous ense mble ch~ M. Jeanneteau. Il faudra prendre des carnets et d<::S cràyoos. On va voter pour s avoir com m.,nt on se dlstrlbuera le travail "· Quelques minutes ruines un aspect fantastiqu e. Au pied de la tour plu – sieurs om bres sont accroup ies 3 mC!mc le sol. Soudain, clics se redressent et, referm:int un lourd coffret qu'elles enfou issent soigneusement dans le souterrain creusé au rus de la tour, elles d év=ilent r=ipidcment le sentier , en direction de la vallée. Li\-haut, Castcllouis reprend son imm obilité de légende et celui qui, cc soir, y chercherait quelque tr::lcc d e la mystérieuse réunion de tout ;:\ l'heure ne t rouverait sur le sol, brouillé d'em– preintes m enues, que ces deux mots q ui s·emblent résumer l'étrange conspiration .: S'UNIR ET S'ORGA– NISER ... l'vtais laissons u n peu les vieilles ruines et portant des paquets :iussi bizarres qu'cncom brnn.ts. Si \"OUS Jes regnrdiez de près, vous vous :i.percevnez vite que cc sont tous des chefs d'équipe ou des S(·conds et si vous pr0tiez l'oreille vous entendriez des bruit d e clous qu'on enfonce, de pbnchcs qu'on scie, de car– tc.ns q u'on à~coupc. Pournnr, lorsque m idf sonn ~. les chefs d 1 équipe s'en vont n se frott:int les mains, il n'y a sur b gr.lndc tnblc d ressée nu m ilieu de ln sa.Ile que des petits tns r~gulicrs d e pierres étranges, soigneu– sem ent numérotées. Dcu.~ heures de l'nprès-midi . T ous les Cœurs Vnilbnts d e la Chrétienté Snint-Jenn cont 1:\, réunis dans Jeurs coins d'équipe. Une surprise F r:tnçois b=it dc.s mnins : cc Epatant , mon vieux , c'est t out i:l Colt ça n. Mais dCj.\ Roger pose une.! nouvelle question : <! Q uel mC.tfcr est-ce q u'on va c hoisir ? n Jcnn-Fn.nçois lance à Mnrcel un petit coup d 'œil et tout de suite le se ond d'équipe prènd b parole : " On n pensé q ue, puisq u•u s'agit de rebiltir la l'rnnce; le 11tus chic scrult de clloislr Je rnétie r de n1açon... 11. Un concert cl'e"clamJtionS interrompt î'Vhrccl : H O u f... O ui... fi'orr11idnblc !.. E patant t.. 1>. Yl:iis Jc311. Fr-:i.nç.ois rrcl:lmc le silence : u Altcndcz , les ~ars , ce n 'est pa s tou t.. Pour q ue ce soit plus chic, ch nque é quipe constr utrn pour d e bon une rnaison, lB rna ison de son métier. de réflexion immobilisent Jcs garçons et puls, ap!'ès un vote nnimé, les futurs constructeurn de 13 cité se précipitent d:ins b. cour pour se dégourdir les jnm– hcs dans u n jeu mouvementé. Paul a été nommé « cli:..111gcur D avec la mission de rassembler choque soir les vnillants gagnés et de Ier. échanger contre les pierres de ln m.1ison. Robert, dont les goQts ortistiques sont bien con.nus, scrn le peintre chareé de fabriquer les armoiries, quant ~ Roger il devra, dem ain, foire lu liste <le tous les outilo de M . Jen:nneteau. Cc lenJcmuin .. bien avnnt l'h eure fixée, les goro sont i~. munio chacun d'un véritable SJJITE 6-ES:: A~N'l'!JRES -D~ JE-AN~FRANCOIS . ·8 m:F"- D'ÉQUIEE leur énigme pour revenir 3 la Chrétienté Snint-Jcnn. Ce mJtin, Jean- François et Marcel sont sortis en grand secret du local: un car net de notes à 13 m ain. Sans rien dire, ils ont suivi la grand'rue, tourné :i gauche, puis à droite et sont arriv és fin:ilemcnt devant une sorte d*impasse au fond de laquelle se dresse une construc– tion de planches toute poudrée de grisaille. Une perite maison y attient, propre et coquette, mais les murs de la remise, eux, sont tout couverts de poussière blanche, poussi~re qui s'étatc :lussi sur tes brouettes, les bacs, les outils de toutes sortes qui s'cntnssent autour de la remise. Un grand écriteau, au sommet de la pon ·c. de taille les y attendait. Par je ne sois quelle m:iin vengeresse tou les murs ont été dépouillés de lcuro ornements, et les go qui, d 'abord 1 ont poussé des cxcbm::itions dr col re dcvnnt les dég:its n'en reviennent pn.s de voir l'air cnltnc de !'Alpiniste et des chefo d'équipe. Quoi? c 'est tout l'uffet q ue cc:l.l leur fait? 11 y a sûrement quelque chose 1. -dessous. Avec des astuces de Penux-l~oup,cs, les chefs, p<:tit . petit, dévoi~ lent leurs plans : l'autre soir, nu cluir de lunc 1 ils ont longuement étut.Jié les précieu do umcnts enfouis d:ins le souterrain de Castl!llouis. Bribe pnr bribe, ils ont pu découvrir le secret qui faisnit autrcfoi la Toutes ensemble, elles représenteront ln Clr6 fr uoçulse que nous voulons rcbGtlr . On en ocllè~ tern les pierres n'·ec d es vnillonts et ces vaillnnts– Jfl, on les goguern avec tout cc qu'on nurn ù faire dnns ln journée : tes rn sc1nblcrncnts 1 ics jeux, les services rend us. les ncthltés d'équipe... Et puis on choisira une devise, des urmol– r ies ... n. Au nom d 'armoiries, Robl!rt s'est dressé, brondiss:mt son journnl : u Des Llrtnoirics, y en n tout un tns s ur u Cœurs Voillnots 11 cette semaine t 11 Jc~tn-Fmnçois sourit : t< A lors , t u y as trouvé. ln nôt r c? n. L\'lni.s au fur et :l mesure qu'il exnmine la p:lgc coloriée, h hgure do Robert GC équipement de reporters. Très excités, il• discutent 3\'CC entrain jusqu'au moment où, l'nir trngique, Pierre arrive en trombe. Il n'étnit pns l:'l hier :i ln réunion (Pierre oublie toujours ln moitié de e qu 1 il a :\ foire), mnis H.noul lui :l tout rncont6 et, :\ voix busse, l'3ncicn omi de J édé murmure !l clrnquc g<1rçon des pbrnses étr!lngcs qui paraissent ks trou– bler violemment. Et lorsque, sous ln conduite dç Je:m-Fmnçois plu9 décidé que jnmuis, l'équipe o'é– bmnk en d irection du chltnticr, une sorte do maloi!lo semble avoir parnlysé tout le monda. ! A suivre.) Jean BERNARD.

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