Cœurs Vaillants 1941

héroïque, trouvera... · Le • Méduse •, sbus-morin de.. de11.xiè_me dosse, va reprendre la mer... Le tempi avait déclassé l<i navire... Entièrement refondu d'après los pions de l'inr:iénieur Qucrcyval, i) va servir eux essais d'une ·invention qui bouleversera Jes marines du monde entier... Du sous-marin, Je • Méduse • a gardé l'apparence. Cependant le pont a é té rasé d'un bout à l'outre de tout obstacle... Le . bateau tangue fortement sous la houle du large... Son équipa!le : 12 cols bleus p, tous volontaires pour cêtte mission périlleuse. Ils sont sept du Midi... 11 y a cinq Bretons, dont les quartie rs-maitres Goannec · et Flambard... A leur tête, Je ileutenpnt Des.prés, . fi!Jurc· énergique halée par le vent el les embruns, et qui a déjà, malgré sa jeu– nesse, bourlingué sur presque toutes les mers. < Machines ou ralenti !... J> • Stop ! • Lo bruit des diesels s'estompe dans la cla– pè>tis des vagues sur la carapace d'acier... Au • yarde à vous •, les hommes écoutent les de rniè res recommandations de l'ingénieur qui a p ris le commandement du navire. « Mes omis... nous allons ,prouve r ou monde que I' • Aquanef • seule est actuellement ca– pable de sauve r les vies humaines condamnées à périr avec leur vaisseau. Deux d'entre vous connaissent la manœ uvre délicate de l'appa– reil... Il importe aue chacun en ait une .notion, sinon détaillée, du moins su ffisante nour a ssu– re r au « bo!'d > un max imum d e sécurité... > C'est Io visit e sommaire de J' c Aquanef >, partie vitale du navire. Devant .tous, de Quercyvol explique Je maniement des org anes essentiels de l'invent ion... La .trappe étançhe... premier gage de sécurité ; le mano-com– pressew • ... Ici les accus... ici la dynamo qui actionnera les rolais de déclenchement... V.oilà le réservoir d'oxygène... l'a ppareil éliminateur du ga z carbonique, etc.. e tc... • • Prê t ? Paré à plonger... • Les ordres s'exécutent ponctuels. Le navire enfonce... Trente mètres... quarante Encore t rente et c'est le • Rien d'anormal... Tout Io radio au c Furet >. mètres..: fond... va bien •1 envoie Quarante-cinq mètres... et c'est la catas– troph e que rien n e Joissoit prévoir. Lo couse ? Inconnue ! Toujours est-il qu'à l'avant, l'eau s'engouffre, violente, dévastatrice, par 1 'orifice du premier tube Jonce- torpilles... Bientôt je navire s'incline violemment... L'éclairage est coupé... Obscurité totale... Aucune panique : les hommes ont réalisé la situation. De 1' c arrière •, rien de plus facile que de g a gne r. 1' c Aquonef • . De 1' c avant •, Io tâche devient héroïque... L'eau a envahi Io salle d es machines, que Jes mécaniciens ont évacuée, fermant derrière ~ux toutes les issues. Précaution inutiie, le flot défonce tput. Le sous-marin s'incline à 300... Les homme~ peine n t pour arriver ou refuge désiré: I' c Aqu a– ne f , . Ils y arrivent.. . Ils y sont... La t rappe qui foit corps avec l'appareil se referme sui e ux... Sauvés !... Peut-être ... L'on convient a vec le • Furet • et I' c Abeil– lé , d 'envoyer une bouL-e rouge qui signale ra que l'e><0érience est commencée... Treize homme_s__ sont là, si l'on i:ompte Quercyvol, qui n'a pas bronché. L' • Aquonef • va taire ses· preuves e t dans quelles circons– g oo o D D D DO O i;J DOD !J Il! Cl Il! D liJ G! li3 El CO l!:lll!l C .g tances ! Pour Jui, c'est • tout • ... Ce qui l'in- O O~ ~ ~ Ill Il e·n t 0 q uiète cependant, c 'est la pente de plus en ,PIUS dang reuse u navire. El c Essayons de remp lir le ballast 6, aui fera 00 0 a ·en somme contrepoids • . Seulement, ce ballast est -il en mesure de se remplir, ovec ce tte D [J moua ite inclinoison ? On Je souro JorsQue Io g ~ ~ ·17 '1 O petite lampe témoin que voici s'allumera... g lS è;}) t:I tj · ~ ;~~~r~~hè;;gt~~ss l~~nevs~ii~~ 1 et~~u~~~eÏ~s àviee:. 1 .~ 0 Q On ne respire plus ; d.es instants intermi- O ~ Q nobles s'écoulent... 0 . fA~l o • Elle s'est allumée !... • On est ce rtain que a f$[Jfj . D le ballast s'emplit... d 'ailleurs lo pente trogiquj? o !:! s'atténue ... diminue même. O / . ~ o Bie ntôt el le n'est plus que de 150. c Hur- IJ v o roh ! • 0 o Per~onne n'est sauvé pour cela. Lo parole ~st lo soi9·iu ? Non 1 Alors ·regarde bien c e D èl I' • Aquonef •. li est neuf heures du matin, Quant à l'angle de la rue Neuve et de la rue du Commerce, un prisonnier qui ·i-evient d'Alle– magne franchit, pour la première fois depuis de lon1;:> 1nniS. le seuil de sa maison. Personne n'est venu l'attendre en gare, car il est en avance sur l'horaire prévu. Dans l'étroit et sombre couloir où ses pas résonnent · allègrement, l'écho se hâte d'annoncer la bonne nouvelle de son retour à la mère et aux quatre enfants qui se tiennent dans la petite cuisine. Et mus par un invisible ressort, ce sont eux qui ouvrent précipitamment la porte... Un cri, un seul, « papa >> s'échappe de toutes les .lèvres. Dix bras s'élancent en même temps vers celui dont on attendait le retour depuis si longtemps. En même temps, tous les cœurs comprimés par de longs mois de souffrance desser– rent leur étreinte. Des larmes coulent abondamment; larmes de joie qui sont parmi les plus douces qu'il soit donné à l'homme de verser sur là terre. Avec amour, papa regarde alors ses enfants; à chacun il dit un mot plein d'affection ; en chacun il retrouve un air de famille et il n'en croit pas ses yeux de voir ses petits devenus si grands, si forts et si beaux. Se tournant vers l'ainé des garçons : « Comme tu as gràndi Pierre », dit-il; et puis en r egardant ·son épouse : « Maman: es-tu contente de lui ? n Celle-ci .toute heureuse affirme que Pierre l'a mieux aidée cette année et qu'il a mieux travaillé en classe et à la maison. « On aurait dit, achève-t-elle, qu'il essayait de te remplacer. » Cette réponse rend le papa plus fier encore. A travers ses enfants, il sent la France qui se reconstruit, la France d e demain oui remonte la pente qu'elle avait descendue, la Frânce qui se re– fa it... plus belle, exactement comme ils se l'imagi– naient, lui et ses camarades restés en captivité. Et instinctivement, c'est vers eux que s'envole sa pensée : vers tous ceux, qui comme lui vont reve– nir d'ici quelques semaines; ver s tous ceux qui, hélas ! ne reviendront que plus tard. << Les pauvres murmure-t -il tout bas, 0.uand donc a uront-ils ma joie et mon bonheur ? » Marcel JOB. QuercY'.'OI s'affaire devant le tableau de bord .. manettes, leviers se lèvent, s'abaissent ... les petit es Jampes s'éteignent et se rallument, jetant de courts éclairs dans l'étroit réduit... Les dynamos ronronnent. Les hommes serrés n'ont d 'yeux que pour l'inQénieur..: Ce lui-ci a pris Je casque du radiotélégraphiste... Hélas ! Io secousse violente de tout b l'heure o détroqué 1·apporeil é me tteur... refuge aux matelots du c Méduse >, Quercyval s'offoire... Tout va normalement... molorè la pression de )'eau sur Jcs poru1s... Encore quelques secondes et ce sera l'évasion, J'évasion triom– phante. Un levier s'abaisse : un jeu d'air comprimé f use à l'extérieur. Une lùmpe s'éteint... ci Le moment est venu ! > c: Tenez .vous aux poi– gné~s, gore à la secousse ! > , clame J'ingénieur, dont le front ruisselle de sueur. Là-haut, à Ja surfoc.e, on s'inQu iète. Les celles crépitent a u mât de T.S.F. : c Furet> à c M éduse > : c: Panne?.-. ries ?... Réponde z ! Répondez !... • étin- Avo- c Furet > à c Méduse > ! c Qu'est - il arri– vé ?... - stop - Voulez-vous secours? > Rien... aucun signe de vie... Le • 1\Aéduse > ne répond plus. Un quart d 'h eure ne s'est .oo s écoulé depuis l'inst a nt de la tragique plongée qu'un scophon· drier armé pour les grondes p rofondeurs descend . èn exploration... Dans le ciel, nues pour situer marin. Jé's hydravions escaladent les l'emplacement exact du sous- Toulon a vert i dépêche un contre-t orpilleu r... ·Le sauve tage va commencer, puisque I' • Aquo– net > n'a pas fonct ionné ... Pourta nt, dans l'espace exicu <.1Ui sert de Sous les yeux du scaphandrier ébahi, qui n'en revient pas, l'épave s'ouvre... et de s~s flancs s'échappe un bolide dont Ja forme rappelle celle d'un obus... C'est I' • Aquanef • avec sa précieuse coraoison humaine. A une vitesse vert i9 ineuse elle se ropproche de la surface... Un sout de 5 mètres au-dessus des f lot s, un choc .orutol... et c'est f ini... L'expérience est terminée... l' • Aquonef , flotte a u gré des vagues. Qµercyvo l rayonne : gog.è .! restons clos ._ Attention c Vite, envoyez deux fusées.. au tan- Un moment après, le puissante grue du c Furet > ramène _sur Je pont Je merveilleux engin et t reize hommes radieux qu'il a orra• chés à Ja mort. Et quelques minutes p lus tard, l'ingénieur pouvait câbler à sa vieille maman a nxieuse : 4 Expérience réussie... sain et souf, t'embrasse bien fort... > M. MONNOT. g film q u e 10 cinéasl0 ~ tourné pour loi... D 0 - · ~aooocoooo8aoooaco~~oœg~aaaoa8GBD•E•~~••o•e~cE~a•e••&•~•œ••s~~•a~emœ••••~e~Be~~••e~~ Q ô 8 ~~~oo 0 g 00 D c:::> C:I c::J dons des creu~e•s e:i D ré\roc\otre q 0 terre . osés dons un D ~~j~~~~~~~~~~ le .,erre c!.' com. · son\ dist' noQIJC 0 Devon' c î3 posé de sable, d ar· leur. t se trouve une 0 gi\e, d~ chou,,, de cre'-'se . \e verrier 0 potasse, avec en p\uds, por\epor:~out d'une a \orsqu'll s'agit u prE::nd. 0 . e de \er f) • d. de \on9ue ti g " un 0 a isto\, de \ oxy cbl creus.e,\o ''conne D plomb cl du ,o c g très lin.Tous ces m~· Cl tériaul\ sot'\t p1occs (] fl a !;} Il 0 C!I 0 Cl El El l!I GI Q 0 EJ ~ verre de 1uJ1.e, H y à encore beaucoup ès foire. C'est d'abord Io toHle qui consiste à creuser le verre en cer-tcins endroits par des meu1es de fo~te d'abord, s u r lesquelles Iambe du sable mouilJé, puis d~5 meules de ~rèS mouillées par un fi/et .i'eou. Ce, ~ndrolls usés formenf les fa. cefta'.s de.s verres. Ils sont ensuite poli.s à ~u de pôte de verre en fusion.Puisilsouffle dons Io conne ovec force e t le verre rou· ge et mou se gonfle e n forme de poire. Avec l'aide de pinces, de lames de Ier, de c:isoille.s spéciales, r émeri afin de les rendre doirs et bril· lonts. Souvent le ver· re est recouvert d'un vernis sp6ciol, sauf dons cerloines parties dessinée! qui sont soumlsesb l'action de l!'.l !J EJl!ll!!llSBG! PIONNIERS D'AFRIQUE d'u n burnous d'une bloncheur éclata nte. c Commanda nt, c1emonda-t-il, .tu veux me voir ? vé de la tête, continua, avec force : - • Il y a nos 4 ca nons obusiers de montagne... il y a le fort qui est solige et 'ton tata ( 1 ) que j'ai fait relier ou fort par un retranchement fortement constru it... Et p uis, Sa mbalo, i: y ci Faidherbe... • Les défenseurs de Médine - • Oui, Sambola . Je désire m'en– tendre avec t oi et confirmer ma réso– lution de défendre la ville corr:ime je viens de l'écrire à Fa idherbe... • Sambala sembla perdre de -son - a ssura nce. Il jeta un rega rd · vers les environs de Médine et ré– pondit, songeur, hésit ant : - • Tu sois que l'armée d'EI Hadj Oma r est nombreuse... • - • Je le sais >. Au nom du Gouverneur dont l'éner– gie éta it déjà célèbre dans tout le Sénégal, Sombola se tint droit, les yeux f ixés sur Pau l Helle, qui pour– suivit en s'écha uffant peu à peu : - • Faidherbe... qui n'a jomois abandonné l' un de ses p ostes et qui soit.. qui va savoir encore mieux, p ar les lettres q ue je Jui envoie, ce qui nous menace... Fa idherbe, aui viendra à ntitre secours coûte que coûte... Allons, Sombala, comment douter et hésiter quand on a tous ces atouts en mains? La Fronce m'a confié son drapeau à dé fendre. .. Je le ferai jus– qu'a u_ bout... e t je compte sur toi pour m'a ider... > - c Et qu'il a pris Sobouci- G J'and récit. hhrt.orique par .HERBÊ rc, dons Je Logo... > c Je le sois >. - • Tu sais aussi que le chef du Natiogo a dû se sauver dOns le Bdm– bouk... • Ecrivez, Sacroy, dit-il après quelques insta nts de réflexion. Il faut que Faidherbe sache avec précision notre situation. Mettez dons votre rapport que celui qu'on ap pelle El Hadj Homer ( 2J, s'a..'>proche de Médine a vec 15 à 20.000 hommes. Le chef Khassonkés, Kortoum-Sambolo, frère du roi de Médine, vient de p rendre porti pmir lui. Le village de Khoulou, sur la rive droite du fleuve, a été pillé parce que son chef nous était fidèle ... Niamody, Je chef du Logo, tra hi par une partie de ses hommes, est arrivé liier à Médine a vec ceux qui lui sont restés fidèles. Toute Io région du K_hasso est au pouvoir d'EI Hadj Omar, sauf Médine. Si la ville est prise, El Hadj passera Je fleuve e t s 'avancera vers l'ouest, soulevant tout le Sénégal contre nous et risquant. finalement de nous rejeter à la mer... Term inez votre lettre, ajouta le commandant Halle, en (1) Médine était devenu en 1855, aur l'ordre du Gouverneur dti Sénégal, le chef de botoilloo Faidherbe, le poste françoie le plus avanc6 vers l'ouest. (2}, « BI Hadj • v•ut dire le <! Pè· lerin 1>, c'est un titre que porte Je M u.. su1mon nyont accompli le pèlcrinaite de Io Mecqoe, ce qui, surtout en 1850, of– frait d'énormes difficuJtée et "'aloit un grand presti~o à celai qui e'en acquit.. toit. • La Frtmct: c'est un porfe-flambt:au. . . De fous temps. non conlt:n fc d't:n frt:ft:nir au cœur Ger de ses enfants. la /umi~re de la Foi, de J'ffonn•ur, d• la Chorilt'. dit: a voulu faire rayon)Jer sur lt: rm·nde ct:tfe lumiù~ qui apporft: avec elle la Paix el le Bonheur. Porter Io lumii~ ou ca:ur des pays qui sont encott aux mains des puissances dt: lênèhres ce n 'esf pas rhose focih. A cCffe tâçht: magnifique st: sonf dévouis san.s compter no3 mis.sionnoirt:s, no.s colonisafc:urs, nos pionniers infripidt:s. C'est b leur a:uvre splendide que le Marichol nou~ demande de penst:r spi– ciolt:m<"nl ct:ffe semaine. Et c 'est pour cdtJ que nous commtnçohs 1wjourd"bui pour vous. le r?cit d'une des plus hellt:s 1'4gu de noire lii.sfoirt:, ce/le histoire qu~ continuent ci frrirt: aujourd'hui. sous fous lu cieux du monde, dc.s Gl:J dt: Franct: ou ra:ur vaillant. d isant que je suis décidé à défendrt, Médine jusqu'au bout, a idé pa r mes .hommes et. notre a llié Sambola, roi de Médine. Mois, par suite des mil– liers de ré fugiés qui envahissent la ville, je n 'aurai pas assez de provisions pour un Jang siège. Les munitions aussi risqueront de ma nquer... Je dema nde ou Gouverneur 'de venir en hôte à mon a ide • . Se levant et faisant quelques pas ve r-s la porte, Paul Holle conclut : - • Dès que votre rapport sera f ini, faites- le moi signer... 11 fout maintena nt que je trouve un homme de confiance pour alle r jusqu'à Saint– Louis porter cette Jettre .au comma n– dant Faidherbe... • Appela nt un soldat noir qui traver– sait Io cour du fort, le chef ordonna : - • Va dire au roi de Médine que le commandant désire le voir... » Le noir partit en courant . Paul Halle occupa son attente en scrutant du regard chaque quartier de Ja ville. Elle é tait tout ent ière remplie de gens Khassoukès ou Bambaras, venus se réfugier à l'abri du fort, foule épui– see de fatigue, bruyante, ou milieu de laquelle se frayaie nt brutalement pas– sa ge des ca vaiiers a rmés de lances ou de fusils... Au-delà des murs de Ja ville, vers le ravin de Kommontero, d'autres fuyards accouraient et, de ci, de là, dons la pla ine, galopaient Jes - c Je fe sois >•• - • On dit que les fu- sils des Ta libé ( 1> d 'EI Hadj Omar sont a ussi ser– rés.· que les épis a vant la moisson ... • Paul Halle sourit : - c · Et quand cela se– ra it, répliquo-t-il, ils ne tiendront p as devant nos canons. • Gagné par .lD foi e t l'énergie du commandant, Sambala répondit en relevant fièremen t la tête•: - c Je jure de rester à tes cô tés... et, si mon frère t'a trahi, je me bat– trai pour deux, a vec tous mes hommes, contre l'a rmé e d 'EI Hadj... • ·.--.;..~"'"'""'""'.._ _ _..~-....,----------------'Ill Merci, Sambolo, a vant-gardes de l'a rmée qu'EI Hadj Omar a va it soulevée. Depuis 1854.. il s'éta it créé, par la force et la terreur, u n vaste em!)ire sUr la rive droite du Sénégol e t sur le Nicer. Il p rétendait m aintenant s'empa rer des réo ions de la rive ·g auche, où s'affermissait peu à !)eu l'influence française... Des émis– saires secrets travaillaient de sa port les populations et les excitaient à Ja révolte. Que se relôche la surveilla nce des ,Postes créés aux centres importa nts e t c'en était fait des résultats acquis au prix de tant d 'efforts et de sang... Soudain, le solda t noir interpellé peu auparavant pa r Poul Halle se dressa devant le comma ndant : Voici Sambala .., dit-iJ. c . Bien, Îaisse·m9i >. Et le commandant du fort s'avançc au devant du roi de Médine, Sambala, un noir ou regard fra nc, de haute ta il- 1.e e t d e forte corpulence, recouvert Le roi de Médine hocha la tê te. c Combien as-tu donc d'hommes à Jui opposer? > 1 demonda-t-il. Paul Halle le regarda b ien en face : - c Combien? Il y a moi, mon secréta ire Socroy, le sergent Desplots, 3 soldats du 4' d 'infanterie de marine, 2 tirailleurs, 22 soldats noirs ef' 34 cop – tots... ( 2l Il y a toi, a ussi, Sombola, toi, mon a llié, 13vec tous tes braves... • Sa mbaJo se redressa avec orgueil. - • C'est vrai, reconnut-il.. e t ils se ba·ttront comme des lions, tu ver– ras... > • Le commbndant, a.::>rès avoir opprou- (1) Talibé : disciple• religieux. Plu· riel déformé de o: T abcb '" (2) Captot : marin sén~galois, indi– gène de! bord• du fleuve. conclut Pa4] Helle, qui a jouta : Maintenant, j'a i un service importen t à te demander •. .. . Dis >. c Il me faut un messager sûr pour p orter des lettres à Faidherbe. Un homm e . courage ux, ca pable de fra nchir tous les obstacles. J'enverra is b ien un de mes hommes, ma is · j'a i besoin de t ous ici et pu is, ils con nais– sent mal le pays... Peux– t u me procurer u n tel homme? • Scimbalo réfléchit un moment. Ou i D, répondit – il avec a ssurance. Son nom - c Mon neveu, Madione, le prince Modione • . Quel âge a -t-il ? • Près de vingt ans >. Envoie -le moi tout de suite > c J'y vois >. Le roi de Médine se dirigea vers Io -:-me, tandis que Poul Halle, s'asseyant a sa table, sign ait les diverses lettres à porter ou comman dant Faidherbe. Du seuil de Ja .Pièce où il surveillait l'entrée de Io cour, le secréta ire du commandant, qucJq L1cs secondes plus tord , alert a it son chef Voici le prince Modiane >. Qu 'il entre ! • <A suivre.! (1) Toto désigne le « fort indigène ~. - DE BANANES. ~ . Séance d'un r:ourieau genre et dont les person nages se– ront délicieux à manger après... Mais n'allez pas croire · que nous sommes au pays des an thropophages... non, heureusement, et il ne s'agit que de manger nos bananes après nous en être amusés, car ces fruits étant assez ra– res et chers, il ne f audrait pas les gaspiller. R egardez ces photos qui vous m ontrent Ioule une série de gracirux personnages constru its avec une banane et un peu de terre à modeler, essayez d'en fabriquer de semblables, et même d'en irouuer d'aut res... ~ 1 J Voici deux frères qui en– semble jouent d 'un instrumen\ qui t ient de l'accordéon. 2l Puis un fakir hindou. Vous savez Que ceux-ci peuve nt s'al– longer pendant des heures et des jours sur des pointes da clous sons ressentir Jo moindre douleur e t sons aue les c lous pourtant a iguisés pénètrent dons leur pea u. 3 J Une d anseuse de corde, qui emploie oracieusement_ son para– pluie p our corder son équilibre. 4J Pu is, sur le pet it thé8tre, pora it une chanteuse Qui sembJe avoir que lque peina à chanter les note~ les p lus a iguës. 5 > Ensu ite c 'est le tour d 'un hercule... 61 Enfin se présente u" pho que ·savant (que vous pourrez faire a vec une banane Qt una orange> c'est u n véritable acro- botè ~ - .,

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