Cœurs Vaillants 1941
~\j\f\\E u RS VOICI LE '' c VSOUPLEX '' -~·~~~~·~·~~~!~ ~, /" SE:""j',.c.; qe-P<..i'(=e Er C'Vt..L~'c- S:V"f / .:., ~ .-=-(/$ l::~qel-e l""OV"'f F'O,,.,.rTE/ff' ~ / F>,qrpy o~rG'l"q'/ss,qc-.E FIG. 2 \ \ \ \ \ \ \ \ SP~Zf'ES E /1' P~B ~U'f · lf'r=G~oe DETAILS DE CONSTRUCTION Faire en grandeur le tracé du plan de l'appareil que vcus poserez ensuite sur ~ne planche bien . plate. Avec 3 ou 4 épingles, fixer sur le plan la baguette e n peuplier 5X 3. Sur le contour de l'aile et du stabi– lisateur, piquer des é pingles sur le trait intérie ur. Prendre du rotin 15/ 10 que vous aurez au préalable mis à tremper dans ·l'eau pendant urie heure. L'ap– pliquer sur le plan (en partant de A jusqu'à E) en faisant é pouser SANS COUPURE la forme de l'appa– reil. Recommencer la même opéra– tion de l'autre côté de 'A' jusqu'à E. ."']/LE ET l:!:n/9E,,,,Y"'9ôë JfOrPY 15ho .. , .... / '"" ............ -," Ce rotin, qui doit passer à l'exté– / rieur des épingles et maintenu contre ·.,_ _,.,. celles-ci par d'autres épingles, devra ~~ bien porter sur la planche pour éviter des déformations. Après avoir laissé ~écher en for– me duranf- deux heures, mettre un peu de edle CELLULOSIQUE sur toutes les parties du fuselage !ba– guette de peuplier) où est appliqué le rotin. Attendre une heure, puis enlever les épingles et l'appareil. Avec du fil à coudre, faire des li– gatures aux points B. C. D. E. que · vous enduirez également de celle. Découpel' deux bandes de tarla– tane ou à défaut du papier Japon, d'une surface Quelque peu supé– rieure à celles de laile et du stabi– lisateur. Les tendre sur le plan par des épingles à ehaque coin. Encoller le contour et le milieu de l'aile, puis du stabilisateur, et appliquer alors l'appareil sur le plan que l'on doit voir par transparence. Au moyen d'épingles inclinées, ~ bien faire adhérer le rotin sur la ., tarfatane. Deux heures plus tard, retirer le modèle pour découper l'excédent d'entoilage; ramener et ligaturer en arrière les bouts de rotin pour former le ski du planeur jfig. 1). Enfin, ligature"r le petit crochet de treuillage en fil d'acier 8/ 1 ()< et fixer bien d'aplomb la dérive qui devra être enioilée des deux faces. REGLAGES Donner du dièdre à l'a ile et au stabilisateur en les arrondissant par pression (voir fig. 2). Sur la partie avani du fuselage, légèrement arrondie a u papier do verre, faire 4 tours de fil de plomb 20/ 1 ~ bien serrés les uns contre les autres. Ce plomb, que vous pourrez faire COULISSER, ~ervira à l'équi· librag e et au régla.ge en plané du modèle. Faire, d'une hauteur si possible, de nombreux essais de lancés à la main. Quand l'appare il sera bien au point, il vous sera possible de le faire tirer par un « sandow », constitué de 25 mètres de fil de lin et de 10 mètres de caoutchcuc carré ou rond de 1 millimètre. Ce fil sera fixé au petit crcchet de tre uillage. Si l'appareil a été correctement exécuté , il vous sera possible, quand les conditions atmosphériques seront favorables, d'obte nir des vols supérieurs à i;ne minute. L'OBUS ÉTAIT LA. • g rande paroisse de L <• voix claire de Jean r ésonnait dam la grande nef vide, et il avait conscience, le petit gars, qu'il r eprésentait le village, le village tout entier : ceux qui étaient restés et ceux qui étaient partis, fuyant les bombes et les obus. L'abbé Barrel était plus re– cueilli encore q ue les autres jours. A l'offertoire, alors qu'il présentait dans ses mains l'hos– tie sur la patène, c'est avec · plus de ferveur qu'il fit le sa– crifice de sa vie, si Dieu voulait la lui reprendre, et qu'il ajouta, comme d'habitude : a Mon D ieu, ma vie, je vous l'offre pour qu'il Paris. So•.1vent quelques- ' ll~~~~~!!!:;..-:;:::=="":'6me -=.....-– mencer le « Pater », r église fut comme ~branlée tout entière. Il se produisit un fracas énorme, comme un écroulement subît. J ean vit devant lui u ne masse sombre s'abattre, tandis qu'un nuage de poussière et de plâtras l'aveuglait. Il resta quelqu es ins– tants à genoux, les yeux dou– lour eux, la tête vide... Ma is bien vite il se rendit compte : un obus avait percé la toiture et venait de tomber, sans éclater, sur l'abbé qui gisait là, devant lui, mort. L'enfant frémit. Un cri s'é– cha ppa de ses lèvres : Mon Dieu !... Et il n'eut qu'une pensée : fuir . Mais il n e put pas... Il ne pouvait pas se relever... Il ne pouvait faire un seul mouvement... Ses yeux ne pou– vaient se détacher du prêtre, dont le sang, peu à peu, se r épandait sur les marches de l'autel... uns de ses hommes l'accompagnaient ; mais la journée avait dé dure, la veille, et le temps était si froid ce matin, qu'il n"avait L'obus ëtnu là... Tout prét â Ccla/~1· ... Jean ne pouvait fair e un oestt.. P uis il pensa à l'obus : l'obus -qui pouvait éclater, q ui allait éclater, sûre– ment, d'une secon– de à l'autre... r éveillé personne. Il allait, hâ – tant le pas, et il se demandait si Jean serait fidèle au r en– dez-vous, aujourd'hui. Jean ! Un petit gars de douze ans, au rega rd clair, à l'allure décidée, qui n'avait ulus sa ma– man, dont le papa était quelque part dans les Alpes, et qui. resté seul avec sa vieille grand'mère, venait chaque jour sen·ir la rr.esse de l'abbé. Et justement comme i1 arri– vait au bourg, l'abbé Barrel aperçut Jean qui venait à sa rencontre. Un joyeux sourire détendit son visage. - Alors, mon grand, tu n'as pas eu peur du froid ? - Ah, m'sieu r ·-ué, franche– ment, ç'a été dur. Je me suis bien renfoncé sous mes couver– tures, quand six heures ont sonné; mais j'ai eu un peu honte de moi... Alor s, me voilà. - Tu es un brave, Jean . Si tous les gars avaient ton cran... Jean pensa que, son cran, il le devait en partie à l'abbé Barr el, « son abbé » comme il l'a ppelait, que, depuis quatre mois il ad– mirait et qui était devenu pour lui un grand ami. Tous deux arrivaien~ sous Je porche. - M'sieur !'Abbé, si je suis venu quand même, c'est que j 'aurai quelque chose à vous dire. tout à l'heure, après la messe. Il faudra que vous m 'aidiez... Vou lez-vous ? - Mais oui, mon J ean. J 'ai remarqué depuis longtemps que tu as l'air soucieux. Justement Jai du temps, ce matin. La messe était commencée. y ait des prêtres, beaucoup de prêtres parmi les jeunes, pour nous remplacer, nous, plus tard. » Jean paraissait pr éoccupé. Il r éfléch'ssait... Il y a des mois qu'il réfléchissait. Il pensait que, b '.ent ôt, il lui faudrait travail– ler. L'école, ce serait fini pour lui : la vie s'ouvrait devant lui, et il se àemandait, un peu anxieux - la gu erre vue de près met du sér:eux dans les jeunes têtes - il se demandait ce qu'il allait en faire, de cette vie... Il lui semblait que sa vie devait être belle, très belle... qu'il n 'avait pas le droit de 1 .a gaspiller, qu'elle devait servir a quelque chose, à quelque chose de très gr and. En somme, c'est un idéal qu'il cher chait, sans vo' r clair encore. Son esprit était comme troublé; et c'est ce trouble, précisément, qu'il fal– lait dissiper, dont il fallait par· Ier. Jt n'avait pas osé jusq u'à présent, mais aujourd'hui il était décidé; tout à l'heure, après la messe, il dirait à son abbé ce qu'il sentait en lui-même. Et, il en était bien sûr, l'abbé saurait voir clair dans cette petite âme angoissée. La messe continuait. .Soudain un coup de canon lointain r etentit, puis un autre, et un autre encore, puis une vraie canonnade se déchaîna, - qui ne troubla en rien l'a bbé ni son servant : on était tellement habitué ! : la pe– sa voix de mort Et ce fut l'élévation tite Clochette mêlait priante au hurlement des engins de guerre. (j) r voilà q ue, tout à coup, alors que le prêtre allait corn- UNJB: JBl[JB:N DUn bond il se leva . Mais ses yeux rencontrèrent l'autel, et, sur l'autel, intacts, l'hostie et le calice. Alors le cœur de l'enfant bat– tit plus vite... L'obus allait écla· ter, ou i; mais... mais le corps, le sang du Christ, là, sur l'autel, pouvait-il, lui, le petit enfant de chœur fidèle, les abandon– ner ? Pouvait-il s'enfuir. comme n'importe qui l'aurait fait, aban– donnant son Dieu ? Jt n'y avait pas à hésifer. Jean gravit les marches de l'autel, fit une profonde génuflexioll prit, de ses mains, l'hostie ·consa– crée, la brisa en deux, au-dessus du calice, comme il l'avait vu fair e si souvent, se communia lui-même, lentement... Puis il prit le calice a vec lequel, com– me le prêtre, il traça le signe de la croix, et but, religieu– sement, le · sang du Christ. Alors il resta longtemps, de– bout devant l'autel, les mains jointes sous le menton, ou– bliant complètement le danger, r empli soudain d'une joie dé– bordante, inconnue jusqu'alors : il venait de voir clair en lui... • Or l'obus n'éclata pas... ...Et Jean, en octobre der– nier , est entré a u petit sémi– nair e : il sera prêtre u n jour. La lumière qu 'il attendait de son abbé il l'a obtenue d'un Autre. Il sait maintenant ver~ quel Idéal il lui faut orienter sa vie. .Jean d'ACRE. JBJ~lLl~J~ AMUSONS-NOUS! """"""""""""""""""""""""""""""""""""""""""" MOTS CROISES - • Lo Rouge-Queue • Horisontalcmont. 1. Troisième lettre de l'a lphabet . - 2. Sort du Mont Viso et baigne Crémone. - ·3. Camp , a rmée. - 4. Queue d'a marante. - 5 Un des Etats-Unis, dans les , Monta– gnes rocheuses •. - 6. Calme. - 7. Expressions de joie. - 8. Lettres de cale. - 9. Le temps passé. - 1O. Gref– fa un a rbre fruitier. - 1 1. Monnaie Verticolemont. - 1. Planche d'une cloison. - 2. Co lme. - 3. République de l'Amérique centrale (en deux mots) . - 5. Animol de bosse-cour ; Règle à dessin. - 6. Abréviation religieuse ; Années. - 7. Manche de p inceau. - 8. Période. OHE, LES AMATEURS DE T IMBRES, ETES-VOUS PERSPICACES ? Un fous– s o i re a voulu re– produire un t i mbre fronçais. Mois il a cru bon d 'y apporter p lusieurs modifica- t ions de son choix. Bien entendu l'expert voit t ·o ut de suite Io supercherie grôce à ces dé tails. Pouvez-vous nous dire ce que vous constatez à votre tour sur l'œuvre du faussaire. OUI OU HON? Etes-vous forts en fronçais ? A Io définition donnée ·pour chacun des mots, il est répondu par oui ou pa r rion. A vous de dire si cette réponse est exo-::te sons vous servir du d ictionnaire, bien en– tendu. Joué à plu– sieurs, chacun met· tant sa réponse, oui ou non, ou fur et à mesure que l'un de vous pose les q ues– t ions, ce jeu est possionnant. Ensuite, le gagnant est celui qui a répondu le plus de fois, exactement. 1. L 'b6licoo est uo gaz très léger : Oui 2. L 'hypocauste eot un onimnl marin: Oui. 3. Lo banco! est un sobre recourbé : Oui. 4, L'oudotra est uo chef musulman : Non. S. L' arum e1t un poisson exotique : Non. 6. Lo podisha eat un empereur turc : 7. Lea palmilobées oont des : 8. L'oratorio est uo lac Noo . de• polmipè· Oui. d'Amérique : Oui. ·9. Le popilloac est ua papillon de nuit : Non. 10. La. rou1uctto est un poisson de mer: Oui. 11. Les pataquès sont des tribuo in· dienne1 : Oui. 12. Les pénates sont deo voriét<s de pommea de terre : Non. 13. Le polûcro est un bateau à voile: , Oui. 14. La prothèse est une opération ebi- rorgicalc : ·oui. 15. L'ophicléide col un petit os du oqoelctte : Oui. SOLtJ'TIONS .11.U PROCBlll?J NUMi:RO 11 n'y a pas plus de miettes par terre que d'os dons . Io t>oite ! ··~·w w W•W - • W•w•• • OUI A TROUVÉ ? DE L'ASTUCE ET DE LA PERSPICACITE SOLUTIONS DU NUMÉRO PRÉCÛ>ENT UN TERRIBLE ORAGE •angle, comme tre. Et voici CHARA:DES Oo pose one planche en di•· gon~le sur le talas extérieur de l'an des on.. ete1 du fossé et Io seconde planche perpen– diculairement Il la première, sur le talus intO– ricar da même l'indique la li~ure ci·c•n· le po11ate établi. Vacance• (loup-vois), (va-quond-ce) . Louvoie Paroe qu'il est né grillon (négrillon) . - C'cat le tambour, parce qu'il faut le battre pour le faire marcher. - Cc beaa paya c'est, vous l'ave~ tous trou· vê : Io SUISSE. - Le pêcheur tend des 6lets · et le sourd u•ea tend poo (n'entend paa) . ALLO ! LES CLAIRVOYANTS Réponse : Les droites~ composant les étoilc1 1 se rcncootrcnt en Z5 points. Ch1tqae étoile étant de 5 braochc:s, oou:> QVODI 25 : s = 5 étoiles. CONNAISSEZ-VOUS DES POISSONS ? .11. N CHOIS DROCHE T LIMANDE EPERLA N TANCHES TRUI T ES ESP AD O N POUR DISCUTER ENTRE VOUS... A propos de quelquH hl,tolres de ce num6ro. Soa Pr•mitr losrnol : Qui était Ber· trsnd Dugucsdin? A quelle époque vi· v,.ait-il P Oaele ont été eca principaux exploit• P Q uelle• étaient ses plus bel· les qualités P Poarqaoi dcvoos..nous en être 6era ? · L'obus ltail Id : Etait-il vroi que Jean. à la Me11e, représentait tout le vil11ge ? Pouqooi P Qu'est-ce qui pré· ~ccupœit .Jean avant IG Messe '? Cette même pr'°ccapation est-ce que tu l'a• déjà eue ? Que penses-tu foire plus tord ? Et Jean, lui, que désiroit·il ? Qui a lait Io lumière dans ion ca:ur ? A propos dos consignes do nos grands Chefs. Qu'en-ce qae noo grands chefs atten· dent de nou1 ? C omment notre idé31 ,.;. pond-il è cette mis1ion ? Comment bâ– tiuons·ooaa la France de demain ? Poarquoi n 'avon1..noas pas le · droit de oou1 tenir, dehou, n' importe comment ? Eo . quoi wiui1te ootre tenae? JH[][§'JC01[JR.E
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