Cœurs Vaillants 1941

-;:t_,{ DÉRAILLEMENT c.-;. DU RAPIDE 8/6 - Oh ! regarde, Dominique... Io neige !... - C'est le Canigou... Font-Romeu est par derrière. Dons trais quart d'heure au plus tard nous arriverons... Roger, penché à Jo portière du train qui l'emportait à 110 à l'heure, ne se possédait pas de joie à l'idée de ces deux jours qu'il allait passer avec son frère au milieu de Io neige. Des omis de Jeur famille les attendaient là-haut. On ne s'ennuierait point. Sur Io belle piste de Font-Romeu, quelles vertigineuses par– ties de ski ne ferait-on pas !... - Tu n'oS' pas oublié l'appareil photogra– phique ? - Mais non, Roger... J'emporte même trois bobines de pe llicules. - Ce qu'on va prendre de chic photos ' Do– minique !... Et Roger ne put se retenir de sauter ou cou de son grand frère, en s'écriant : - Vive Io neige !... - Colme-toi, voyons... Ne fois pqs Je ga- min, protesta Dominique, que cette exubérance en présence des autres voyageurs gênait. L'express venait de d épasser Serdinya e t s'en– gageait à banne allure dans Io voilée de la Tê t, lorsque soudain, en pleine compagne, il freina brusquement et s'immobilisa sur Jo voie. - Qu'y a-t-il ? demanda Roger. - Je n'en sois rien... mois attention... Ne te penche pas autant par Io portière.. .. il y a peut-être du danger... Mais dé jà Roger avait aperçu, en tête du convoi, un g rou!1e d'hommes qui discutaient d'un a ir grave. Certains a va ient à leurs épaules Je~ sangles que l'on utilise pour porter des brancards. Roger se rappelai t a voir vu cela à Lourdes. D'autres partaient en courant, appelés par des personnes que l'on ne voyait pa s... Et, là-bas, on distinguait, ou bord d e Io voie, une grande voiture blanche a vec une croix peinte en rouge dessus. Une ambulance, se dit Roger... Dominique... un accident... J'ai vu des brancardiers, une ambulance... A ces mots, le grand frère auvrit Io _portière et sauta sur le ballast : - Suis-moi, Roger... attention. Et il lui donna la main pour descendre. o ·éjà, de tous les wagons, des voyageurs sortaient e t se dirigeaient vers la locomotive. Les deux frè res se mirent à courir e t orr1ve rent les premiers ou lieu de l'occident. A droite de la voie, dons un fossé, gisaient Jes cinq pre– miers wagons du rap ide 8 16, qui venait de dé– ro ilIer, un quart d'heure a vant l'arrivée d e. l'ex– press. Deux d'entre eux s'étaient complètement brisés contre Ja locomotive, e t les trois outres s'étaien t re nversés sur Je remblai. Des plaintes, des gémissements s'élevaie nt du fossé où une équipe de cheminots che rchait a dégager les voyageurs. ensevelis sous des morce aux d e plan– ches et de fer tordu. Sur Io route, en contre-bas, un autobus s'arrêta. Un homme en sortit et s'avança vers , les voyageurs descendus de l'express : - Ceux qui désirent poursuivre leur route, annonça-t-il, [)Cuve nt monte r dons le cor qui les conduira à Io gare de Santo, où un train doit partir dans une demi-heure sur Fant-Romeu et la Tour-de -Corol. Roger regarda Dominique : qu'oJJaiànt-ils foire ? Le grand frère questionna - Veux-tu Que nous portions? J e ferai ce que tu voudras, cor papa m'a cor.fié le soin de te conduire à Font-Romeu... Pourtant mon devoir de scout serait de rester . ici pour rendre service... Alors... - Oh ! Dominique... Roger ne put continuer, cor un grand combat se livrait en lui... Si son frè'e é tait scout, lui é tait Cœur Vaillant. Leur devoir à tous deux était donc le même... Et cependant, sacrifier ce séjour à Font-Romeu, ce séjour qu'il avait pré- paré depuis deux mois et qui représentait tant de sacrifices et d'efforts à l'école ou à la maison ... Son regard se porto ins tinctivement vers les cimes du Canigou. Au soleil, Jo neige pre nait une t einte rose, une teinte de bonheur... Deux larmes remplirent ses yeux. JI regarda Domi– nique qui attendait, en silence, sa réponse : · - Dominique, d it - il, les dents serrées, res– tons... Le grand frère sourit et murmura : - Merci. Ils se mirent aussitô t ou t ravail. Aux blesses allongés le long de la voie, ils op9ortoient à boire, e t iJs couvroient de chaudes couvertures ceux de l'ambulance. Un prê tre venait d'arri– ver en bicycle tte d'un village voisin, pour don– ner l'absolution aux mourants. Roger allait de l'un à J'outre, r épondant aux questions, tâcha nt de soulager ceux que Io dou– leur faisait gémir. 11 y avait là un homme d'une quarantaine d'années qui ne cessait d e se plaindre. JJ avait eu la poitrinie écra sée par une poutre et un filet de sang sortait de ses lèvre, décolorées. Roger s'approcha de lui ; leurs regards se rencontrè rent. Le blessé parut troublé e t bal– butia: - Encore... une croix ! - Vous a vez mol, demanda l'enfant, vou- lez-vous boire ? - Je ne sois pas... Quel est cet insigne ? Et d'une main que Io fièvre faisait tremb ler, il désignait le bf>ret de Roger - C"~st l'insigne des Cœurs Vaillants, ré· pondit l'enfarrt, surpris d 'une telle question sur les lèvres de cet agonisant. - Les Cœurs Voilonts ? qu'est-ce que c'est ? Des .lèvres de Roger Io réponse a jailli, f.è re et nette comme une p rofession de foi : - C'est des chrétiens 100 %, M'sieur ! - Chrétiens... chré tiens... répéta faiblement le blessé. Puis soudain : - Et c"est parce que tu es chrétien que tu t'occupes de nous, ici ? Lo voix se Roger se fit plus affirmative e n– core : oui, et puis, comme il voit une interro– gation muette dons Je regard du blessé, le pe– tit go•~ continue, tout doucement : - Nùtre chef, Jésus, nous a dit de nous ai– mer les uns les outres, comme il nous a aimés... Un tressaillement parcourt le visage du mou– rant ; ses yeux fixent inte;isément Io cl'Oix de Roger, tandis que de ses lèvres décolorées, des mots s'échappent, saccadés... - Nous a imer... nous a imer... c'est donc ça.. Puis, tout à coup : - S'il nous aime, est-ce qu'il pardonne aus– si, ton Jésus? Et comme Roger, interdit, se contente de baisser Io tê te en faisant c oui ~ , l'homme continue, dons un effort pénible : - Ecoute, petit.. je suis un criminel... je ne suis pas Fronçais, je su is de Barcelone... Pe n – dant Io guerre civile, j'ai fait fusiller quatre religieuses et un capucin... Je rentrais juste· ment en Espagne. Mais je sens bien oue je n'y arriverai p a s vivant... Crois-tu, petit, q ue le Christ me pardonne, à mo i, à un assassin ? Un rayon de joie illumina Jo figure boule– versée de Roger : - Bien oui, M'sieur... Attendez-moi une m i– nute, je vois chercher l'abbé.. Et, sans 01ême a t tendre Jo réponse, le petit gars bondissait par dessus les voies à Io re– cherche du prêtre : - Vite, monsieur l'Abbé, y o un mourant qui o besoin d e vous voir... dépêchez-vous !... Et le soir, lorsqu'il reprit, a vec son frère, Je train qui devait les ramener à Io maison, Ro– ger, radieux, fit à son ainé cette confidence : - Tu sois, Dominique, je suis content, bien plus content que si j'avais é té à Font-Romeu ... Marc HAUCEVER IDAS. NOTRE COURRIER~ Je vous envoie 6 francs pour un abonne.. ment au supplément bi-mcnsuel de " Cœurs Vaillants-Ames Vaillantes "··· Ai·e A ·ie A ie... vous 11ot1s • faites disparaître c.ompli:te· m eut sous une pile de lettres si impressionnante que je ne · Pct1x même pas vous en dire Vl le nombre... Seulement voilà, --~ il n'y a pas d'abonnement ,,,..,--~ de 6 mois au supplément de ~-•~~=~- C. V.-A. JI. Si vor1s 1;e pou- ~~\-\ vez pas vous abonner pour trn 0 11, retenez votre 111unéro chez le dirixeanJ de votre potro, ou rémzissez-vot1s à deux ou trois pour souscrire ensemble u11 abounemeut complet (soit 12 fr). C'est ente11d11 les gars, -ne no11s t10)1e z plus d aus un impf'Jsa11t courrier... et faites sérieusement vos écouomit•s... • Ve uillez avoir l'obligeance de me taire par– venir au plus tôt l'adresse de Robert M ... q ui a une collection de timbres à vendre... nous priissions lettres quo nous Bien sûr nous t·oudrions bien vous répondre à vous tous qui nous avez écrit pour avoir cette fa meuse adresse, seulemeuJ 11ous uc possédons piJu; l'adresse d e Robert ft1 •.. el nous lui en· voyons rin S.O.S. par le petit courrier afin qu'il n ous ,réponde v ite e t que lui trarumeltre les nombreuses avons reçues pour lui. • J 'ai vu des Coeurs Vaillants qui avalent une étoile à coté de leur insigne de béret, qu'est– <~ que cala veut d ire ? Cette petite étoile, Raymond P., indi·que que le Cœur Vail– la11t qui la porte est chef d't– quipe si l'étoile esl dorée, nu sous-chef si elle est arge11têe. l~Jms ù U fait, sais-tu ce que c'est qu'un chef d'équipe ? Ce n'est pas a celui qui commande 11 au:< autres, mais c'est ungarço11 qui a pour devise ~ S ert·ir n. C'est avant t out ll' meillciir C. V. de son équipe, Ct!lui qui se dét:oue pour ses camarades, et l'étoile de son bf;e t est comme le symbole de la lumière qu'il dait rayonna partout. A\_N§ A\_ JP JR~ J8= § • • • Le jour est à peine levé sur le quartier 0u– vrie r d'une de nos grondes villes. Une .foule d'hommes e t de femmes se dirigent à travers les rues noires vers Io manufac ture dont les hau ts bâtiments barrent l'horizon. Parmi cette fou le, il y a des enfants de tous les 6oes : 10, 12 et même 5 e t 6 a ns. . Seraient-ils -em- inhumains, que d'autres n e peuvent accomplir ies réformes qui s'imposent ? C'est qu'on es t à l'époque où chacun veut avoir la liberté de foire tout ce qu'il lui plait, de produire autant qu'il veut, à n 'importe que lle condition à n'importe que l prix. Et comme i1 n'y a pas de loi oour réglemente r le travail, celui- ci devient tyrannrque. En 189 1, une voix s 'élève pour dénoncer Io bouchés, e ux aussi ? Hé las ! oui. Nous sommes en 1835 e t il fout, pour Jes menus travaux des manufactures, de la moin -d'œuvrc b on n1orch6 11 y a tant de m isère que, pour u n e d izaine de sous par jour, les parents sont obiigés d'ac– cepter que leurs enfants travaillent dons des conditio ns de fatigue et d·hygiè ne épouvantables m isère imméritée des ouvriers, rappe le r fa dignité du travail, les droits e t les devoirs de chacun. C'est la voix du nrond Pope Léon XIl 1. dont l'encyclique <r Re rurn Novorum :o parait à ce morne nt-là révolutionnaire. Pourtant, sous son inspiration, les consciences s'éveille nt peu à pe u . Des e ffort s sont faits pour omé liorer Io condi– tion des travaille urs. Ils sont insu ffisants. Plu s Comme les adultes, les petits besognent jusqu'à 13 et 15 heures nar jour. Ils sont parfois si épuisés qu'i ls tombe nt endormis sur les mé tie rs dont ils rattachent les fils. Mais la machine n~ doit pas s'arrê t e r... péniblement, il faut repre n – dre le labeur trop dur... Il n'y a ni vacances, ni dimanche, ccr il n'y a pas de loi pour tord, des lois excellentes sont votées. Mois par.:e que Io Loi de Charité ne règne pa s dans les cœurs, ces lo;s n e suffisent pas à procure r aux hommes le vrai bonheur. En 1936, des ~rèvcs éclatent, d es m eneu rs excitent le5 haines.. le Fronce se désorganise, s'otfoibli1'... Et c'est a lors Io guerre, Io défaite, l.a cat astrophe ... Mainte – na nt, vailla mme nt, le tv\arécha l PC-tain trovodle organiser le t ravail et il fout oroduire, produire toujours dovontoge, sinon Jes concurren ts mon– teront de n ouvelles machines e t ramasseront toutes les commandes. Alors Io manufacture fermera et ce sera le chômage, pire encore que toute cette misère. D'où vient donc que le rnonde est si mol organisé, que certains p a trons sont à reconstruire un ordre nouveau. Nou s qui savons f>Ourq uoi les hommes doivent êt re fiers de leur tra vail, unis les uns a u x o utres dans la justice ·~t Io charité, nous devons l'aider de toutes nos forces. C'est dons Ja mesure où nous serons nombreu>.: à vivre vraiment notre idéoJ chré tien que le monde ouvrier retro~1vero Io paix e t le ~·0nh ur. RfiSUb!F:. - :11. Louis. ttiri~Wfll c. F . et 2Ufllfllf UJ' ria orrmd talent. mc:.t au 1omt ulle nu·ou1on 111111111·tanft' 1Wlll' la j•ntnt Alm·s Qu'il io1rn1t f1l cr les C. V .. dow;; 1in e J•i1ûde. l1u.e toHal ffc d'eurenrnunt et"hoia. Quel1,t1Ls 1ow·s plus (nrd il ~St GUH't' clans un ozut-111•ens Un avent etnrnoer essaie d'olJlrnfr le secret dt· Ja u.ou i·c:Uc' invention. li :-.·011µosG au rl!fus de JJ. Lou is qlli est t.,~jcrrue daus un cachot sout~l'raa1. L'ENFANT SANS NOM Que pensez-vous foire? • de– '11endo Michel. - 1:1 Sortir p ar mes propres moyens de cette prison, ou besoin en faisant sau ter Io maison. Mois il ne fout p a s qu e la poli.:e s 1 .en mêle. Demandez aussi à Raou l et Hen ri de venir tout de suite chez ma mère et de veiller sur elle. Mes agresse urs ont menocé de l'enlever elle aussi. Quelle heure est -il ? • c Onze heures du soir •, dit Mi- chef. fi: 11 faudrait être de retour dans deux heures au plus ta rd. Il fout que je sois parti a vant le jour, faites vite . !> - c. Entendu. A tout à l'heure. " Comrne les enfants partaient, Louis Marcha l appela : TOI DE QUI EST GRANDES PASSIONNÉ AVE.l\)TURES CONNAIS-TU ? GIL REX • Le nouveau hMos de Cœurs Vaillants ? GIL REX, l'aviateur intrêpide pour qui les loopings les ·plus audacieux n 'ont plus de secret, te raconte une de ses grandes aventures dans 1 LI: 1111 RAYON 11 1 1 DE LA MORT .11 Yves? ,, Monsieur Louis ? » Je suis content de toi, 1e me confie à toi. Va. 1• - c Merci, Monsieur Louis. Si vous saviez ce que j'ai souffert depuis traie jours... A tout à l'heure. • Avec prudence les enfants se la is– sèrent g lisser sur le sol et d isparurent. Le moment de Io délivra nce appro– ch a it. L'ingénieur, par reconnaiss:ince pour Ja d istraction qu'e lle Ju i a va it apportée, résolut de rendre la liberté à sa compagne de captivité. Il déta– cha Jo petite souris et la déposa à l'entrée de son t rou. Avec u ne pirouet– te joyeuse, Io petite bête disparut. Le délai de deux heures donné par Louis Morcho l ne s'était pas écoulé que Jes deux enfants se ' trouvaient de retour p rès de Io maison. Seul, Yves, p lus leste et p lus léger, y grimpa. L'ingénieur l'a ttendait. L'enfant f it glisser prudemment à l'extrémité d' une corde Io sacoche demandée et an– nonça : M. Naud est à .:ôté de la pro– priété. li vous a ttend. • Bien, tu vos le rejoindre a vec Michel. Je vais me mettre au travail. JI m 'est impossible de passer pa r Io che m inée ou por Je soupirail, t rop étroits l'un et l'autre. Je vois fa ire sauter les portes. Tenez-vous prêts à me venir en Oide danll une heure en– v iron. Il est possible que je sois blo– quê sous les décombres. • Le Cœur VoiJlrmt parti, Louis Mar– chal se m it activement au t ravail Ses forces étaient revenues. Ouvrant sa sacoche iJ en t ira une ceint ure qu'il fixa à sa taille, un revolver qu'il glissa dans se poche. Puis un vilebrequin sur lequel il f ixa une rnèche solide et. sons attendre, s'éclairant d 'une lampe électrique de poche, il s'attaqua à Io porte de chêne clôturant sa cel– lule. Lo porte p ércée par Io mèche, il y g lissa une scie fine et résis– tante et se m it à découper dons Io p orte u n ponneou asse z large po ur lui J.vrer passage. Il lui fallut p rès d' une heure pour achever ce tra– vail. Le panneau enlevé, il se glissa à l'ex térieur, sa la mpe à Io main. Comme il s'y attendait, il trouva un couloir long de trois mètres environ, s 'qchevont par un escalie r et, ferm an t hermét.que ment celu i-ci, une porte de fer de forte épa isseur, a rrêt a it tout essa i de fuite. Il lu i falla it utiliser des moyens à Io fois puissants et rapides. L'ingénieur ...es fnrrrs de JI. l.ouis ( 1 /nient rt1·e1wes; acth ·cmi:nl 1/ se: 1·1 11111 nu. trai·aU. sortit de Io sacoche M. 63 une 'ar– touche de dynamite qu'il glissa sous Io porte. JI y attacha un cordon Bic k– ford et, regqgnont son cachot en dé– roulant ce cordon, il se serra dans l'ongle à d roite de Io porte d 'entrée 11 risquait gros sons doute, mais il fallait a gir. Froidement il a lluma son briquet et enfla mma le cordon. La flamme courut en sau t illant à travers Jo chambre, grimpa le long de Io porte et saut a p ar l'ouverture i:reee dons le p anneau. Peu après, une vio– lente e x;:ilosion retentit, projetan t en miile éclats Ja porte de chêne à tro-. vers Io pièce e t .ta isant sauter non seulement Io porte de fer, mois Io par– t ie de Io ma ison s ituée immédia t e – ment ou-dessus d'elle. Une cascade de p ierres et de bois succéda à l'explo– siôn_ Quand tout ce vacarme se fut apaisé, Louis Marchal, couvert de p oussière et de débris, s 'a ventura à travers les décombres, dé!)loço nt pvec prudence les blocs de pierre, craigna nt un ébou lement. Sa la mpe p rojetait sa lumière à t ravers l'entassem e n t d e dé- bris. · 11 s'entendit tout à coup appeler et recon nut Io voix de l' ingénieur Naud et celle· des enfants. Ohé Marchal !... Monsieur Louis ! > 11 répondit et quelques instants plus tard, il se retro uva en fin o u dehors. libre dons la nuit, entouré de ses omis. • Pas trop meurtri ni démonté? • questionne son c hef. Non, merci, · mois il éta it temps. Hâtons-nous de partir avant que les voisins n'arrivent. Pour évite r les q uestions indiscrètes. ,. 1 O. - Je suis l'enfant Sans Nom. Comme ils a lla ient quitter les lieux, une pla inte partit de l"omoncellement de pierres formé par l'explosion, re tin t tout à coup leur a t tention. - • On a ppelle • , d it Loui~ Ma r– chal. Prnie tant Je .faisceau de sa lampe êlectrique, iJ découvrit non loin d'eux, un corps à demi écrasé. - • C'est Je père d'Yves, indiquo– t - il à mi-voix à l'ingénieur Na u d. Il m 'a l'a ir gravement t ouché. » 11 appela Yves. Ton papa a é té blessé, mon pauvre Yves, viens vite l' a ider. Je le c rois en danger de mort . Songe à le Cet album e st en vente dans tous les kiosques au prix d e 2 fr. ou è C .V. , 16, rue Nicolal, Lvon (C. P. 891 20) contre Z u. &O en tünbres. LE RAYON DE LA MORT, c 'est ur.a histoire extraordinaire qui vous pass!onnera pendant des heures. Les papas et les mamans des C œ urs Vaillants UAllLAUCE qui leur apporte chaque s e maine 20 pagoe de lecture, r epor t ages , ch roniquE'"S, re cettes et trucs inédits UAILLAHCE est en ve nte dans tous les kiosques Le nurnézo : 2 fr. et on peut s abonner ô Lyon, 16, rue Nlr.olal {l 'i. C. P. 891-20. Un on 90 Ir., 6 mols 50 fr. lisent L ' H E B 0 0 M A 0 A 1 R E 0 'U N E F R A N C E P LUS BELL.E CHAR.ADES Mon premier 1c sert de moo second P our mang~r moo f'ntier. Le polit d'un mommifère est mon premier Mon second est un hafimenl eissez élevé Un oiseou rapoce vous donne mon enlier Une voyelle vous donne mon premier Un moi:io est mon second Mon troisième est une gramin(e Mon quahième peut être pronom ou conjoncl1on Un gronà continent vous donne mon enlier, CASSE•TETE Jean-Louis v ient de recevoir deux messages qu' il ne peut a rriver à dé– chiffrer... Pouvez-vous l'aider? Ce sont deux proverbes ; il s'agit de ret rouver les lettres qui manquent. - • C. e.r .t .. ur .g . f .. t 1' . u . o . e • - • .n .. ou. e . . . es_ i. .. '. n p . u . . et. . qu . s . i ~ . NOS MOTS CAR.RES Chaque pet it dessin représente une syllab_e du nom à somme des mots croisés-rébus. t rouver. C'est en TOUCHE-A-TOUT C'est Je nom d'un petit ga rçon qui ne peut rien voir sons examiner de près, sans fureter un peu partout, toucher à tout, et comme il est p lu tôt un peu brusque, ce n 'est p as sons risque ni péril. L'o u- Deux mousquetaires, cnargés d 'une m ission importante, voyagoient en Normandie . Remarquant une auberge sympathique, ils décident d 'y foire halte pour se resta urer. lis a visent , è côté d 'e lle, un p ré magn ifiqu e et s'approchent pour déchiffrer un écri– teau qui les int rigue fort. Palsambleu ! s 1 écrie J'un, voilà qui fera l'a ffaire de nos montures. Mois a ppelons le fa– q uin qui a e u l'i– dée de cet étran– ge borême ! .. L'écriteau por– ta it, en effet, ces mots : • Faites paitre ici vos che– vaux. JI vous en coûtera 20 sols pour les chevaux à longue queue et 10 sols pou r les chevaux à courte queue •. Après a voir entendu l'explication de l'aubergiste , les mousquetaires ri– rent à gorge déployée et, en matière de !conclusion, l'un d'eux a jouta - Le drôle 0 1 m foi, raison ! Que lle explication logique pouvez– vous donner à cette différence de ta– ri f ? • SOLUTIONS AU PROCHAIN NUMÉRO - Ouf.. il fo1I choud ! s'r-xclame Robert oprèa une porhe endioblce de coche-coche Si l'on jou• oil ou jeu de l'Univers , cdo nous reposerait. Voulez-vous le connaître vous aussi ce jt u de r univcrs ? O ui? Tout le monde 5"esl ll~SÎS sur '"""'• "" ''" '" m-r!:~ de autour d'un che!'1cur. ~ - Celui· ci qui a ~té do lé d'un mouc~oir le jelte 1ur les .... '; Qcnoux d'un joueur en · • ~ di5ent : Eau ou bien Terre I ou bien Ai•. le joueu• qui ~. o nçu le mouchoir doit • aussitôt iovenlque le chas- · seur e"t compte jusqu'd J) dire le nom d'un aoimnl hnbilnnt l'élrmenl dé•ÎQn~. S'il se trompe ou s'il lordc trop il remplace le cha.sseur.Vo1iante emusonlc: ô c:mployer frC:qucm– ment eu lieu cie dire seulement Eau ou ferre ou air, le che55eor peut dire a. ëlêmcnts ». En ce cos le joueur qui a hérilr du mourhoir doit, dons les mêmes conditions que ci-denus. rêpondre par le nom de trois animaux hebitanl chocun r un des trois éléments - eau. ferre, air. O n peul méme renverser le phrase el donner d "abord le nom de r animal : ce:lui qui 0 le mouchoir r(pnndanf per l'élêment voulu Bie-n entendu. Ir ndm du même enimcl ne doit pns revenir deu:it fois dans Ir.- cours du jeu. sons peine pour le délin– quant .surpris à le prononcer. OHE LES ASTUCIEUX i Sans être sportif iJ pédale dans fa rue e t pourtant se déplace à pieds ? Le connaissez-vous ? Trois officiers marchent cô te à c6te sons parler. .. Quel est Je supé rieur ? Que lle d ifférence y a - t - il e ntre un a rbre et un homme ? les aventures du Professeur PATA.TRAC p réparer à para ître devant Dieu ~t pardonne-lui, comme je Je fois, Je mol qu'il a p u nous -causer. Se penchant sur Je b lessé, Yves tout ému se f it reconnaître. - c Papa , c'est moi Yves, m'en– tends- t u ? > - é A boire ! • murmura le chou f- 1e.Jr. L'ingénieur passa son bidon à Yves qui humecta les lèvres de son père. Merci > . dit- il, et regardant Louis Marchal bien e n face : • Je suis fich u ? > demonda - t - il. • J 'en a i peur. humainement par– la n t tout a u moins, d it l'ingén ie ur en jeta nt un regard sur les membres écra – sés du cha utfeu r. Vos b lessurse sont graves. > - c Papa, d it Yves, veux- t u que nous te dégag ions? > Inutile. Je n'en a i pas pour longtemps > .. lui répondit son père, fer– mant Jes yeux sous le coup de Io dou – leur. Il reprit : - c J 'ai quelque chose à t <> d ire. N e m'app e lle pas papa, je ne suis pas ton père,.. > <A suivre.I HERBE. POUR DISCUTER . •• •.• ENTRE VOUS A propos de notre cxplorotiofl. Q u'est-ce qu' un éclaireur? Q uel esl celui que l'on fête le 24 juio? Qui annonçait-il? Pourquoi était-ce diffi– cile? Comment a·l·il accompli sa mis– sion ? En quoi ta m ission rcssemblc– t·ellc il la sienne? Quel est le mes- sage que tu es chargé de porter aux autres ? Comment notre Feu fcra-t -il pa5!er cc message? A quelles condi· tionp? A propos des histoires de cc numéro. Lo déraillement du rapide 816: Quel était le devoir de Roger et de Domi– ni.tue devant l'occident? Par quelle Loi et queh principes cc devoir leur était-il dicté lCbcz Je scoul , chez le C.V.) ? Pourquoi Roger étoit-il si content ::iu retour? A quoi le mou– rant ava·t-il reconnu ce q ue c'est qu' un chrétien ? 50 ans après : P ourquoi Jcs ouvrien dont ~ il est question dans <"ctte his· toire sont-ils malheureux? D'où ceb vient-il ? Qui o cherché à amêJ;orer leur sort? Pourquoi des lois même bonnes n'ont-elles pa.s ri!ussi ? Pour .. quoi pouvons-nous p lus que d'autres aider le l\lnréch:ll à y arri\'cr ? Com– ment u n chrétien doit·il cons:dércr !es dc,·oirs des patrons? et ceux des ouvriers? QUI A TROUVÉ ? SOLUTIONS DU NUM tRO 24 MOTS CROISES Hori:i:ontalemcnt. - 1. Tc. - Z. Mu nt. - 3. A u cero. - 4 . l'v1a~istrolc. - 5. Amadouvier. - 6. Du tien. - 7 _ Esau Bf'n . - 8. Lassos. - 9. Encl\"er . - 10 . Vite cl. - 11. Aneth . - 12. Alese. Verticalement. - 1. Val. - Il. !\•fa. dcleino. -- Ill. Amusantes. - IV . A~o. Ascète. - V. Muid. Uca . - VI. S~t. Ove. - VII. Mot. E:ui. Sel. - VIII. Enervés. -- IX. T rainés. - X . Ale. - XI. Erg. CHARADES Parmentier (part-mcnt·tiers). ch;ne (Ain-do-Chine) . - lndo- OHE LES BOTANISTES Alors t êtes:vous cnlé? GLYCINE BEG O N I A CAMELIA NENUFAR CHARDON CRESSON OL I VIE R LAV ANDE MEL ISS E BOU LE AU TIL LE UL T A M A RI S OR A NGE R PLATANE PE N S É ES UN MENU INCOMPREHENSIBLE Oo lui apporta: un rôti de veau, des macaronis et un gûteau. LES EMBARRAS DU PROFESSEUR OMEGA Et la clé de l'éaigme ? c'était : VIVE LA F RANCE. MOTS EN TRIANGLE UN REBUS FANTAISISTE HOR ACE 0 RAG E RAVE AG E CE E E h bien! les asluricux. qui n clair: citndcllc (six-1os-d'I) . vu t re jour Io Momon de Tou– che-à-Tout avait sorti du buffet une bel le assiette en faïence à laquelle elle tenai t beaucoup. Elle eut l' impru– d ence de Io laisser quelques mi– nu tes à la portée du pet it cu– rieux. Vous devinez ce qui est a rrivé 1... la bel le a ssiet te est cassée. Mais t ous les morceaux sont entiers et Touche -à-Tout q u i vien t de recevoir une b elle correction se voit in t imer l'or– dre de Io recoller. Pouvez-vous l'aider? & .:. - ......_..: .. ~::~·=:~.

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