Cœurs Vaillants 1941

d 'au– pour Ce jour -là. Houilles le forge- Le vieillard écoutait ce récit ron n'en pouvait plus. L a fa- très ému; cependant ses yeux mine était grande en cette an- étaient remplis de joie : née 1050, et da ns le petit village Ne perds pas courage... de Plénevaux tout p rès de Lié- Prends ton pic, va vers la mon– ge, le pain manquait souvent. tagne que l'on voit là-bas et Houilles se demandait avec creuse la terre; tu t rouver as tristesse comment il pourrait une pierre luisante dure, mets– nourrir ses en fants qui criaient la dans ton fourneau et tu ver– famine, car il était pauvre, ras... et... je serai quitte envers extrêmem ent pauvre, et le pain toi. si rare coûtait trop cher. Après ces énigmatiques paro- Un jour de détresse plus g rande q ue de coutume, le for– geron vit entrer d a ns sa bou– tique un vieillard inconnu qui lui présenta son cheval à ferrer. Tandis que l'homme faisait sa besogne l'inconnu engagea une conversation : - Pourquoi cette triste mine, a.mi. .. ne fait-il pas aujourd'hui un temps si radieux qu'il vous met de la joie plein le cœur ? Ces paroles étaient pronon– cées avec une telle dou ceur que notre homme se sentit tout à fait en confiance et aussitôt racont a sa lamentable histoire. - Oui, messire, le temps est b eau, mais le soleil ne peut b riller pour moi, mes enfants ont faim et je ne puis rien leur donner, je n'ai pas d'argent et t out est si cher ... - Comment? mais ne travail– les-tu pas assez ? Le charbon de bois est Alors, çn y est? Revenus tout char· tiés d'exploration, vous avez fabriqué u oe magnifique affiche r ésumant la \ 'ÎC du Saint qui a apporté le bonheur dons votre pays? C 'est très bien. Et cela vous permet· tr·o maintenant de pousser plus loin vo– tre eJCplorotion. Cc bonheur que votre saint savait si b fcn rayonner, est-cc qu'il est toujour' oi:Jant autour àc nous 1 Regardez le dessin ci-dessous. Il re– présente des gens qui ont gardé le mcs– sn.gc apporté par leur Saint et d'autres qui l'ont 1 à moitié oublié o u complète– ment perdu et qui, du même coup, ont pe rdu aussi le secret du bonheur. Il y en a beaucoup comme cela, hél:J.s ! J e suis sûr que vous pourriez en trou– ve r des tas autour de vou6 (essayez un peu de chercher cnscmbl'.!, vous ver– rez t) . C 1 est pareil, pnrtout, chez les grands comme chez les petits, et c'est pour cela qu'en cc moment cela va si mnl sur terre et qu'au Heu de paix, d"union, de bonheur, il n'y o. plus que guerres, haine et souffrance. Potlrquoi Io bou/Jour o-t-U ainsi pres– c ue disparu de la face du monde! Re– gardez de nouveau votre dcSsin et vous verrez '\'Île que c'est en oublin_n~ Io loi de Jésus que les hommes ont perdu le bonheur. Or la loi de · .Jésus que dit,elle : « Tu aimeros Io Seigneur ton Dieu de tnut ton cœur, do 1out ton esprit, d e toutes tes forces et ton prochain comme toi-m ême... » Nous le savons bien, nous autres les les, le cavalier enfourcha sa monture et disparut brusque– ment. Qui donc était ce compatis– sant vieillard, si savant et si bien instruit des mystères ca– chés aux flancs de la monta– gne ? A ce tte question nul n'a jamais pu répondre. Quand il se fut éloigné, Houil– les courut à la montagne. Il y trouva la roche noire qui lui avait été indiquée. Dès son retour, il jeta sur le foyer de sa forge les quelques blocs dont il allait faire l'essai. o . mer– veille Ces pierres étaient si combustibles, et dégageaient en brûlant une telle ch ale ur, qu'en un rien de temps l'ouvrier put forger un fer à cheval. Ce charbon de terre, ainsi découvert a u milieu de circons– tances prodigieuses, changea la face des affaires du pauvre homme. Il vit peu à peu sa m i– sère se transformer en aisance. EUR C œurs Vaillants, qui avons pris pour loi, la Loi de Charité et qui, en es· sayont de la vivre de toutes nos forces, dans notre vie de tous les jours, trou· vons le moyen d'être heureux malgré toutes les diflicultéo. Eh bien, c' est cette loi qui; j"ste– ment. PO nous servir à ro1tdre le bon– heur à nos frères. Comment ? Vous comprendrez cela petit à petit en pré · parant le magnifique Feu . de J oie que nous jouerons solennellement devant tous les hobitants de notre poys au mO· ment de la Snint Jenn. Pnr des cbant9 1 des danses. des personnages costumés, tout un scénario passionnant, ce feu ex– pliquera aux gens le Rccret du bon– heur (1) . Mai~ pour que ce feu fasse vraiment nass~r le messa~c de Jésus, il faut d'abord que nous essayions de mieux vivre cette semaine Io Loi ~ui donne le bonh'eur. Pour cela nous ferons à la maison, :l l'école, au groupe, dt: petits efforts de charité. Nous chanterons joyeusement l'un ou l'autre de nos beoul.'. chants de charité, nous acclamerons no~ tro Loi et nous inscrirons sur notre carnet de route cette phrase qui r ésu– mera. toute notre étape « F idèles ù notre Loi de C harité ». (1) Un petit livre vient d'ètre im– primé qui contient tous les détails de notre Feu de Joie. Vos dirigeants peu.. vent déjà nous Je commonder pour 3 ,50 (~ fr. fronca) en timbre•· ou en chèque post al. L'ALPINISTE. Désormais, sa famille eut son existence assurée. Pourtant Houilles, nullement égoïste, pen– sa qu'il ne devait pas garder pour lui seul le précieux se– cret Il en instruisit ses vo1s111s et en fit bénéficier les autres for– gerons, bien que ceux-ci fussent ses rivaux. L'usage du charbon de terre se répandit dans le vil– lage, puis aux environs, et bien– tôt aussi dans la ville de Liége, non seulement pour les besoins des artisans, mais encore pour les emplois domestiques. On se chauffa et on fit la cuisine au charbon. Voilà comment la houille s'appela ainsi en souvenir de Houilles le forgeron dont la découverte devint une source de richesse pour la région de Lié– ge. Et c'est cette belle histoire que les mineurs de l'endroit ra– content à la veillée devant leurs e nfan ts et petits-enfants assem– blés. disp ersées, les malheureux indigè– nes se voient e mmenés sans p it ié pour de longs et t ragiques esi;lovo– ges. L'esclavage ! Il devrait pour– tant savoir ce que c'est , cet Almo– ny Samory, qui, tout petit , dut s'~n­ fuir un so:r de lune pour échopper à la dom ina t ion d 1un maitre cruel. Un marabout l'avait recueilli a:ors, e t sous sa tutel:e affectue use le jeune h omme aurait pu devenir v ail- durant, ce jeu cruel devait se dérou– ler, sons que rien p uisse en laisser p révoir la f in. Un jour p ourtant, une colo nne fra nçaise commandée por deux chefs de va leur : Je capitaine Gouraud e t le lieutenant Mangin, deva it déf initivement réduire à )' im– puissan ce le t errible tyra n qui mou– rait e n p lein combat Jes armes à la m ain . 22 a nnées ont passé. Après des •-----NOTRE -COURRIER J'ai un camarade qui, au lieu d'ache – ter la Diligence 1nfernale, a voulu acheter deux gangsters... j'ai essayé do lai faire ochetcr la Diligence, il n'a pas voulu... est-cc qu'il fallait insis– ter ? Vous avez très bien fait de conseiller à votre camarade d'a– cheter la « Diligence Infernale ». C!oud!! F., mais évidemment s'il a refus~ vous ne pouviez pos l'y forcer. Ce qu'il faut foi re maintenant c'est de vous a rranger ·pour lui raconter d'une n·anière passionnante les bel1cs aventu– res que Jim Boum o vécues dans cette histoire de la Diligence, 3fin qu'il se rende cornpte par lui-même (et sans qûê vous ayez. besoin de le lui dire nette· ment) que c'est beaucoup ptus amusant que ses gangsters et qu'il a eu tort de ne pas vous écouter... et puis, ou fait, sa·.-ez·vous que vient de p:Jroitrc « Jim Boum : Chevalier des Neiges » ? Pour le salut aux couleurs, faut-il hisser le pavillon tricolore ou Cœurs Vaillants ? C'est le pavillon tricolore seul qu'il fou'. hisser lorsqu'on lait Io cérémonie du salut eux couleurs , destinée à hono· rer dons le drnpeau national l'image même de la Potrie. li y a . pour cette cérémonie officielle toute une marche à suivre qui a été indiquée dans le n° 16 lmai) de « En Chrétienté » et qu'il est importent de bien observer. Comme nous sommes en chrét;enté, le mât auquel nous hissons le drapeau pourra être terminé en forme de croix. Brutal, inattendu, le tom-tom de guerre a retenti. Dons un nuage de poussiè re les terribles cavaliers se sont précipités sur le petit village de huttes et de paillettes. Un combat sauvage, des hurlements de terreur... il .,e reste plus bientôt que coda · lent et charitable. Mois cela eût demandé t rop d 'efforts à sa nature indépendante . Un beau jour il dé– cida de retourner do ns son village e t iJ y devint ro9idement tout pu is– sant. Grisé par le succès, .de plus en p)us orgue.lieux et c rue l, Samory se lança alors à la conquête du Soudan, n'hésitant .oos à .oorter le s ormes contre la Fronce, ; atrie de son ancien bienfaite ur. Emus [.>Or Io années de lut te, la France voit se te rm :ner dans Ja vic toire Io guerre 19 14-18. A un grand quartier géC néral, deux chefs d iscute nt sur un p ion de bata ille. Un jeune officier noir dont t rois frères sont morts g lorieusement pour Jo Fronce, de– mande à ê tre introduit a u!)rès des généraux. Dons un g a rde-à -vous im– peccable, il se p résen te : a Lie ute– nant 5ouré Mory. u Gouraud e t Mon- Nous voudrions savoir ~i les :Cœuro Vaillants ont un uniforme. Si oui. dé– crâvc z . lc dons le prochain journal... Mois oui, Poul X., les Ctrurs Vail– lants ont un uniforme : béret brun tïu r l'oreille, foulard ja une, oronge ou rou~e, culotte marron, chemisette écrue ; n'cr avez-vous jamais vu défi1<.r crânc:men devant vous ? En ces temps de restric. t ion8, tous les C.V . ne peuvent pas por– ter leur uniforme complet, m:Jis cela n'a ., aucune importance, cai c'est à leur sourire e ù la chic façon qu 'il ont de prouver qu'ilt. vivent ù fend leur Loi, qu'on reconnait Ica vrais Cœurs V nilinnts. En général ceux-ci portent Je béret mar– ron avec l'insigne qui est u ne croix de Saint-Maurice brodée sur un fond jaune, orange ou rouge su:vant ln Lcgion à laquelle opp:Jrticnt le garçon. L'n pe~it rond de couleur placé sous cet insigne ind:que de quelle équ;pe il foit partie. S'il s'a~it d'un chef d'équipe, ce rond est fixé par une étoile. Avez..vous des vieux numéros de C.V. où il y ourait tes a ventures de Jo et Zette et de Tintin ? J'ai vu la fin de ces histoires dons les premiers numéro~ de mon abonnement at j'ai.. mcrais bien en savoir le début ? Hélas 1 non, Ph., noua n'avons pas ici de vieux numéros de Cœurs Vaillams puis– que tout ce que nous possédions est resté à Paris ou morr.ent de l'évacuation. f\.fois si vous aimiez Tint:n réjouissez-vous ! Nous avons pu l' int ...rvicwer sur ses premières aventures de reporter et leur récit pas· sionnont paraît depuis le 11 moi dern· er dans un supplément illustré 3 votre cher iournal. Ce supplément paro.Ît tous les 15 jours sur 8 pages petit format, dont 4 en couleurs. L'abonnement d'un an ne coûte que 12 francs ... alors, voug &a· vez ce qui vous reste à faire... vres et ruines qui achèvent lente– ment de s~ consumer sous le ciel noir. Et ce.la se produit cent e t cent fois dons cette contrée du Soudon que ravage périodiquement le terri– ble tyran noir : i'Almony Samory. Leurs villos;es ruinés, leurs fa miUes détresse · des tribus oppressées, les bla ncs éta ient intervenus plus d 'une fois e t ils é taient parvenus à va in– cre le tyra n. Mois celui-ci devait bientôt se révéler a ussi fourbe que cruel. Choque fois q u'il se voyqit battu, il envoyait une soun:ission qui pouva it sembler loyale a nos chefs. Une fois le danger passé, il ma ssacrait Jes soldats qui lui étaient envoyés. Dix-sept années gin (ca r ce sont eux ) Or'lt tressa illi: le nom soudain vient de leur rap– peler un des plus terribles episo– des de leur jeunesse coloniale et Io q uestion immédia tement jaillit de leu rs lèvres : « De Io fomillc de Samory ? n Alors, lent emen t, sim– p lement, Je jeune lieutenant o ré– pondu : c.: Je suis un de ses fits..... 1) RODALY. 11 i:..·, ·i·!l! S. - Lo111s Mm·r/lal. dil'ia~ant r . v. 11~Uèn1e1H' de qrnurl talent, met au poiu.t ttne a1i·t1Ltwa qu1.âo1t Ie rtwlre rClèlJ1·~· .Atm·s qtfll joun1! m•er sr:s C.i ., r'rns 11ne vanèrlc, des nwlfoitLtn •s.tt :1Jf~r1t dt! l'c.nlé'11er . Ln man1rltt're érfwu« mats quel'jut?S 1ou.1·s rlu s ta1·d Louis Marc'fiÔJ esl attire dan~ u n aud.. apcJJs. Louis Marchal revint à so co uchette et s'étendit de nouveau. - Inutile de gaspiller mes forces, penso -t- il. Profitons donc de ce repos forcé <'u'on a Io gent illesse de m'offr ir po ur réfléchir et rassemble r mes idées. le souvenir de la t ra hison d 'Yves lui revint a vec insista nce. Choque fois il l'é carta , résolu à ne plus penser au geste de son Cœ ur Vaillent. Ce qui était sûr, c 'est c:ue le chauffeur Dalloz éta it ou service de ceux oui cher– ch a ie nt à s'emparer du secret de _l'in– génieur. Celui-ci l'avait reconnu à sa voix et ident ifié a vec l'un de ses agresseurs de la pinède des Trois Lucs. Au m oment de sa capture, Louis M a rchal n'a va it sur lui a ucun pap ier comprometta nt. Sa ns doute cherche– rait -on à le f aire p arler, mais cela, c 'éta it son a ffaire et il ét a it bien résolu à ne rien dire. Le- bruit lointa in d'un mot eu r d'a vion a ttira son a ttention. li Je suivit jus– qu'à ce qu'il e ut cessé. l e courrier aérien de Corse, mur– muro-t-il... li doit être environ 10 heures, je n'aurais donc passé qu'une nuit encore dans ce cachot . Cor s'il y a vait plus d 'un jour, il me semble q ue j'aurais davantage faim... 11 reprit Io suite de ses réflexions, Ma petite sœur lit AMES VAILLANTES PAPA ET MAMAN LISENr --- V A.ILL.ANCE L'hebd omadafre d 'une France plus belle , qui appor te chaque sEmaine 20 page• (grand for– mat) d'échos, nouvelles et trucs iné dits. vaillance En vente datl.9 tous les kiosques le numéro 2 franc•, ré cla.rnez:– le à votre dépositaire ou abonnez-vous : 16, rue Nicola!, à LYON (C. P. 891-20.) Un an. BO francs. Six mois, 50 francs. MOTS CROists Hori:Jontol~m ..t. 1. Beau petit oiGeau des Iodes. - 2. V ille de Prasse, devenue belge en 1920. - 3. T rompé. Sur une voiture suiose. - 4. Camp (ar· mée) . P rotège des aUnques aériennes. 1 2 3 4 5 6 7 Il Ill IY V VI VII S. Dont on se sert habituellement. - 6. Ouoîit é notive. - 7. Graver un sabre. V erticalome"t - 1. Arobe nomade. - Il. Coutumes. Conjonction. - Ill. Dieu de la mer. - IV. Passage d'une ri– vière. Chlorure de sodium. - V. Ini• tialeo de celui à qui l'on doit la pomme de terre. C-Ombat interdit par Richelieu. - VI Ville italienne assez proche de Brindisi. VII. Aspirer. ilN m OBLÈME DE PHYSIQUE Dona un verre r<mpli • d'eoo. voua mettez un mnrceou de gloce. Celle· A ci fond au bout d'un ccr~ (eiin tempo. l.e niveau de fi\ f\ l'eau montero·l 00 ii ou, ou • ft /i c:ontrcire ~ero·hl pluo /"J 1 1 boo ? • (So!ulion'5 "" jj>YOchahl uum6zo) L'ENFANT SANS N m ois s'a rrêta net quelQues instants plus t ord en entenda nt des pas rete nt ir d a ns Io maison et le bru it de clés dons les serrures. D'un bond, il se mit assis devant la table e t atte ndit. Un e première p orte fut ouverte, pu is presque aussitôt celle de sa chambre. Un homme en t ra , vêtu d'un pardessus noir et coiffé d'un béret basque Son visa ge éta it inconnu de Louis Ma rcha:, mais celui-ci devina da ns l'ombre du cou loir les silho uettes de deux hom· mes resta nt derrière la oorte. Il cru t reconnaît re celle du chauft~ur Da lloz . . . Monsieur Marchal, je suis heu– reux de vous saJue r, dit le nouveau venu. a vec un Jéoer accent étra nçier. Je vous présente d 'a bord toutes mes excuses pour Io manière un 9eu... bru– t ale dont ie vous o i foit ve n ir chez moi. Mois i1 ne m'était guè re poss'ble de m 'y prendre a utrement. Vous a viez de t rop vig ilants gardiens... Louis Ma rcha l interrompit son inter– locut eur. - Je désire savoir, demo ndo-t- il t ranq uillement, à Qui je oarle, où je suis et que veut-on de moi. L'homme eut un geste de surprise deva nt le calme de l'officier. - Il ne m'est pas possible de répon– d re è vos deux premières q uestions, décloro-t -il. Sachez seulement oue je suis capa ble de payer largement les moindres services rendus. Lo uis Ma rchal esquissa un 9este de dédain. - Quant à savoir ce que l'on ve ut de vous, continua l'inconnu, je pu is v ous renseigner en peu de mots. Vou s ê tes dépositaire d 'une invention impor· tante sur la libé ration de l'énerqie de Io matière. Livre z-moi votre secret et vous serez aussitôt libre et riche . - Et si je refuse ? - Alors, c'est l'emprisonnement jus- q u'à ce que vous cédiez. - Bon, répliq uq imperturooblement l'ingénieur en croisant les jambes e t en s'adossa nt à son siège. Alors j'a t– tendrai ici... Vous a vez tort d 'ironise r, reprit a vec une certaine impat ience le visi– teur, sachez ciue si vous ne cédez pa s spontanément à ma demande, je dis– pose d'autres moyens capables de vous foire céder pa r la force. - Jusqu'à pré sent, répond it Louis Marchal en le recordant bien en face , ma volonté n'a a ppartenu qu'à moi seul. Je sera is bien surpris si vous parveniez à vous en rendre ma ître M on secret a ppa rtient à mon poys, je ne puis le t ra hir. - C'est ce que nous verrons. En attendant, sachez (!Ue, DOUr commen– cer, vous reste rez ici, da ns cette chambre, sans boire ni mange r, jusqu'à ce que vous changiez d'avis. Inutile d'appeler à l'a ide, oersonne ne vous entend ra ; vous ê tes éloiqné de tou t secours. Votre gardien est un sourd auque l j'ai donné des ordres précis. Deux fois p ar jour, il passera vous vo :r sans ouvrir Io porte. Lorsaue vous serez dé cidé , il vous suffira de glisser cette feuil le de p a9ier sous votre porte e n y m e ttant votre signa ture. Au revoir, Monsieur Ma rcha l, sachez o ue vous êies 1c1 enterré viva nt... Et , p laçant une feuille de p apier et un crayon tout taillé sur Io. tab:e, l'inconnu fra ppa à la porte. Ce lle -ci s 'ouvrit. 11 sortit et la porte cloq ua sourdement, inexorablemen t. L'ingé– n ieur resta ·seul dans sa prison . Pendant longtemps 1 l'a rpenta en tous sens. Sa résolution était prise, il ne parlera it pas. Ma-s il deva it tout fo ire pour se tirer de cette impasse et avertir ses omis. Que 'faisa ient- ils ? Ils deva ient êt re inquiets. Et sa mère ? Et ses Cœurs Va illants ? 11 n'a va it pu leur donner a ucun indice. Yves, sûre– men t , se cachait d'eux. Vraiment son sort , huma inement pa rla nt, était p res– que désespéré. Mo is Louis Marcha l sa – vait lè confier à Dieu, il cria a ve c f oi et conf.once. Il remit sa vie e ntre les moins de Not re-Dome de Io Garde et reprit l'exam en de sa ce:lule . M inu– t ieusement il en scruta choque pierre, choque coin du sol. Rien, p os une fissure, pas un son creux décelan t une cavité q uelconque.. . Lentement le jour !'!osso, Io nuit vint très tôt dons ce \ ~: ~· La voix de louis Marrhal s'Clera l'lli(Jlfl lllC ... sous-sol. Un bruit de pas a nnonça le pa ssage d u qeôlier dons le couloir. Puis le s ilence retomba lourdement. Fa – t igué, Louis s'endormit, tout e n sen– tant déjà un appétit grandissant naî– t re dons son estomac. Demain il avi– sera it à t rouver des provisions. Le jour le réveilla d'a ssez bonne heure. Il t rompe l'attente en se lan– çan t do ns de savants calculs e t décida de se foire un emploi d u temps très se rré, de façon à lutter contre les idées sombres et Io fatigue. Prière , calcu ls, ré flexion, sommeil deva ient se succéder selon un rythme déterminé. Ver s 10 heures, il perçut ou loin le bruit du moteur de l'hydravion rouge emportan t le courrier de Cor e, é vo– qua nt pour l'inaénieur Io liberté et le soleil, hélas ! loin de lui. Louis Marchal se demanda si d'autres prison– niers que lui aspiraient à Io même indépenda nce. Son sort actuel lui fit prendre la décisio n d'évoa uer souvent, à l 1 ovenir, si Dieu le renda it à Io liberté, tous ceux q ui souffra ient des mêmes ér.>reuves de Io captivité. Dans lt'J journée, iJ eu t une visi te : ce lle du geôlier e t du chauffeur Da lloz. - Etes-vous décidé à p a rler ? q ues– t ionna le cha uffeur. Sa ns mot dire, l'ingénieur tourna le dos e t tomba en a rrê t devant une oroiQnée qui ache – va it de tisser sa toile. Il en oublia ses visiteurs... et dès Qu'ils furent par– t is, il entreprit le recensement des a ra ignées de son cachot. 11 en compt·a trois dons Io cham b re et deux dons Io cheminée. - Lo seule chose que je puisse es– sayer un jour de monoer, murmura-t -il. Pouah !... Une t roisième journée s'écoula, a ussi si:enc ieuse, aussi . é!)u isante e ue les précédentes. Des bourdonnements d'ore:l– les accusaient Io fatique cro:ssonte de Louis Marchal. Da ns l'après-m idi, il en tendit s'ou– vrir les !10rtes m enant à son cacho t. Trop faible pour se lever, il resta cou– c hé. L'inconnu du p rem:er jour se pré– senta. Avez-vous réfléchi ? dcmonda- t-il. Oui, répond it l'ingénie ur. Vous acceptez ma proposition ? Jarnois ! L'homme e u t un g est e de menace. - Vous oubliez que j'a i d'a utres moye ns o mettre en jeu. Vou lez-vous donc exp oser par exemple votre mère à co nnaître les riaueurs du ca chot ? Louis Ma rchal frémit intérieurement. Le misérob:e ! penso- t - il. Vo-t -il s'en prend re à maman ? > Pourtant il se contenta de répondre : - Vous trouverez do ns la mère Jo méme volonté que chez le fi ls. Vous n 'en serez pa s surpris, c'est e lle qui m'a formé. - Nous ve rrons bie n ... Se tourna nt vers .Je chociffeur Dalloz q ui l'attenda it, l'homme o rdonna : Si d e main il s'entête à ne rien d ire, commencez l'autre tra itement. Et sur ces me na ces, i 1 sortit . 8. - La voix d'un Cœur Va illant Lo nuit éta it venue, Io qua trième nuit de captivité. Louis Marcha l tomba dans une tor– peur coupée de cauchemars. 11 lui sem– bla it êt re étendu au p ied des rochers de Notre-Da me de la Garde. Sons doute éta it -il tombé du haut des rempa rts... 11 ne,... r.>0uvo it fo ire un mouvement... Et voici que du sommet on se mit à lui lancer des pierres... Des rochers éno r– mes roulaient su r lui... e t dons son angoisse, il se demandait comment les éviter. Soudain, en contre-bas, des enfants oossèrent ... ils chantaient ... c'éta ient des Cœ urs Vailla nts. • C'est nous les pet its gars de Fronce Ecoutez nos joyeux accents Notre nom chan te l'es.,éronce Nous sommes les Cœ~rs Va illants... Un vrai qui va sous l'ea u. et~',\ '/ OHÊ! .MATELOTS puis rec9urbez Je fil de Jer de qui remonte à Io surface. --=-~ 70.,./) p __ ·-~ façon qu'il retienne l'élastique. Le corps du sous-marin. - Un ~=-~ Wt <?JOeb!· . Moteur. - Co~pez . dons, une simple morceau de bois d'un cen - , • ~ vieille chambre . a o!r d out?, t imètre d'épaisseur, ou . tout sim-::: ~ · - de;ux a~ !1eo.ux 1El dun cent1- pleme nt un morceau d'écorce de~ ~ mPtre d epa1sse ur.. p in t rès . e ffilé è .l'avant et ~ . $ .-- Fixez ces élost 1que_s . aux cro; a rrondi à l'arrière . Voir Io fi- / ,..,,...- h.Fô'X. ~ chets des axes d'hel1ce s e t a gure <Al . d,,v ,,. clous qui seront p lantés Dispositif pour maintenir l'hélico. - Faire 2 équer· res 16l dont choque bras aura 6 cm. de lonq et 1 cm. 5 d 'épa isseur. Perce z à l'un des bras un t rou à 2 cm. de l'extrémité, dons lequel passera l'axe de l'hélice. A l'ou tre bras percez deux t rous qui serviront à foire pénét rer deux c lous <précaut ion pour ne pa s foire éclater le bois) . Placez ces deux équerres a ux endroits b, b ', voir f igure <Al. Hélices. - Faites deux hélices <C l de PAS CONTRAI– RE de 8 cm. 5 de long et perce;z: un trou ou centre. à G et G' (voi r figure <Al . Stabilisateur e t gouvernail. Découpez dons une vieille boîte de conserve deux petits a ilero ns lF1 de 8 cm. seulement de long. Les clouer à l'arrière du sous-ma rin . ...j..es plier vers J'exirémité pour fa c iliter la plongée, pour la foire tourner, en plier un davantage. Avant de remonter les hélices il faudra mettre à Io part ie (hl voir figure (A l un pet it poids (ca illou, bout de p lomb, ferraille, etc.1 de façon à foire piquer LEGEREMENT )'avant du sous-ma in. ;c- - - - - - - - - - - - <--8~·- - - - - - - - - - - - ~ t! '(,.. - - · - M··!"- - - - - .- - -+--_ /6~· - - - ~ B A KCS des hé lices. ~ Un fil de fer de Qros d iamè– t re (Dl . Recourbez l'une des ext ré mités et effilez le bout cela formera comme un petit crochet . Enfilez l'autre ext rém it é du fil de fer dors le t rou percé au ce ntre l'hélice, puis faites péri~trer de force le petit croche t da ns l'hélice. Faites g lisser ensuite Je fd de fe r dons le trou de l'équerre en o yant soin de placer a u préalable une rondelle entre l'hélice e t l'équerre, A - ... 1 1 '" Q F Et ma intenant remontez les deux hélices, cha cune • dans un sens di fférent. Choisissez bien votre sens, autrement le sous-main reculerait. H. FOX. Le kiosque du sous-marin sera fait avec un morceau de 1èçie. Le bast ingage, des a llumettes que relieront une ficelle. Louis Marcha l voulut les O:>!'>eler à son secours, ma is sons doute ne l'en– tendirent-ils oas, car ils s'éloignèrent.. . d'a ut res succédèrent. Tout à coup, un rocher plus lourd se mit en branle pour écra ser l'ingénieur. Dans la terreur qu'il en éprouva, il eut un râle sourd et s'éveilla tout tremblant... Quel cau – che ma r, Seigneur ! Mois brusquement son cœur s'arrêta de battre... e t un g rand frissor Je· secoua. De petits chocs successifs se faisa ien t entendre dons le ca chot e t quelqu'un siffla it quelq ue pa rt, en sourdine le refra in de la marche des Cœurs Vail– lante entendu en rêve... D'un bond, Louis Ma rcha l se dressa. 11 écouta dons Io direc tion du soupirail, solidement fermé · d 'u n éoais ca rrea u. Mois le bru it ne ve nait pas de là. Un t inte – ment plus fort l'a t tira vers Io che– minée ; à plot ventre, il s'y glissa et rega rda vers Je ha ut. Quelques é toiles brilla ient, puis une ombre cacha l'une d'e lles ; l'officier reçut alors en p le ine figure, sur le nez, un pe tit caillou qui lui f it foire la grimace et de nouveau il entendit siffler l"oir b ien conn u qui l'a vait réveillé... Il appela: - Cœurs Va illants. On cessa de siffler. Une voix de– manda à voix bosse : Vous êtes là, Monsieur Louis ? Oui, répondit- il, q ui ê tes-vous ? (A suivre . ) HERBE. l?Ollllir aRii.S(Cillfteir enairie w®\lll~ ••• A propos de notre explora tion A quoi voyez-vous, sur notre des– sin-devinette, que certaines personnes ont perdu le secret du bonhc1r ? D'où vient ce vrai bonheur ? Com– ment les gens du dessin suivent-ils ou non la loi du Bon Dieu ? Comment notre Loi de Charité peut-clic nous oider à rendre le bonheur aux outres ? Qu'est-cc que nous ollona faire pour cclo ? A propos des histoires de ce n uméro -:f:· Jea11-François : Est-ce que les gars de Raoul sont heureux ? Pour– quoi ? Pourquoi est-cc qu' ils en veu– lent aux Cœurs Vui llont~ ? Est--ce qu'il~ sont tous également méchants ? Qu!cst-ce que vo-us feriez à Io place des gars de J ean-F rançois ? La tragique mission : Pourquoi J ean pensait-il qu'il n'avait pas le droi: de ne pas tout t enter pour porter le séTum ? Est-cc qu'on est toujours obliSé de venir au secours des autres ? Pourquoi ? L e c/10/ de l'équipe Saint l ouis : A quoi vois-tu que Jean.Claude était prêt à être chef d'équipe ? Comment a· t·il montré, après son accident, qu'il avoit du cran ? Comment les C.V. du del sont-ils chargés dea Cquipcs de 1a terre ? Le fils da tyra11 : Pourquoi la ré· ponsc au jeune lieutenant o-t-clle ému les deux ~ênéraux ? Qu'cst•CC que celo nrouve ou point de vue de l'œu– vrc de la F rance aux colonies ? QUI A TROUVÉ ? SOLUTIONS NlJM:ÉRO 22 Pour I~• n3tarllllstos : doo mots croioés « Le Goliath » 1 llorizontalement . - 1. Nos. 2. Paris. - 3. Etala. - 4. T in. - S. Av. Ri. - 6. Liban. - 7. Etamé. - 8. Sensé. Verticalement. - A. Pétales. - B. Nativité. - C. Oran. Ban, - D. Sil. Roms. - E. Satinée. Fo..nlnllllo géogrnphiquo Il ft1lloif rdrouver- le nom dc5 villrs suivt1nft'1 : Rodrz, Tournon, Goillcc. Poilier! , Coslre1. Nice , Senlis Levol. Lure. Nonk ,.,Louhons, Thonon, La clairière En ô coups de crayon? Hum J C'C n'eal pns fa– cile. . cl il fouf qu,.lques oetits gribouillnge~ •· vonl d'). arriver. Ool ! Non 1 Q 11i est de c ol aYin ? Je suis sûr que vous a"\'CZ remarqué Qlle les réponses n'étaient pus toujours justC's. Voici cc qu'il folloit rêpondrc : l 0 Non (Condé lut l'un Jes générnux de Louis X IV) . - 20 Oui. - 3° Oui. - 4° Non (c' est un {!ros harpon pour le poisson) . - 5° Oui. - 60 Non le' était le frère niné de ~foïse). - 7° Oui. - 8° Non (c'est celui qui, dons les com– bats de taurcoux, est chargé de tuer l'animal) . - 9° Non (amande d'où l'on extroit de l'huile) . 100 Oui. li 0 Oui. - 12° Non (~rond l'Oètc. rnem· brc de lAcadémie FrançaiBe en 1830) . U ne boulo, tout _ Chlnoleerle 1 1 ~implemcnt, re~ardez : J [ lLJI E Chor11de Finlande (fin-lande) . Un r 6hu1 Qui u trouvé ce d;cton du mois de ·mni : « Moi pluvieux rend le lobou• rcur joyeux :o.

RkJQdWJsaXNoZXIy MTcyODU=