Cœurs Vaillants 1941

Georges 1 Pour la dixième fois peut-être, l'appel a retenti dans le grand jardin. Mais Georges qui est en train d'effectuer un voyage tor– midable dans les plaines d'Alaska, n'a nul– lement le souci de revenir dans la petirc salle à manger, où Ici deux coudes appuyés sur la table, il dévore littéralement les aven– tures du a Roi des Neiges ». Et Pierre, le cousin de Georges, le dirigeant C. Y. qui n 'a pas son pareil pour entraîner les g~rçons, peut s'époumoner ; Georges est parti, Georges n 'entend rien ou plus exac– tement ne veut rien entendre. Ses yeux se sont levés soudain, et le voilà, r air bougon qui part dans ses . pensées : - Quelle chance de vivre dans un pays pareil, ce que ce doit être beau les gran– des étendues toutes blanches où on chasse '.e loup blanc et les renards à la précieuse fo4rrure. Ah ! ce n'est pa.3 moi qui aurai la chance d'être trapEeur.. ., je suis bien condnmné à vivre en France ! Ah ! la la 1 Et ces réflexions murmùrées à mi-voix sont s uivies d'un soupir qui en dit long.. - Ah ça, mais est-ce que tu es devenu sourd, par hasard } C'est Pierre qui vient de pénétrer dans la pièce. .. Oh, mais ça sent la poudre à gro.~ner ici... Qu'est-cc qui ne va pas ~ G eorgeJ baisse le nez, un peu honteux de se sentir la cause de a ce qui ne va pas • . Depuis déjà plusieurn jours il passe son temps à se lamenter d'être né en France, la belle Provence qu'il habite ne présente plus aucun inté rêt pour lui, les mas en· fouis sous les oliviers, les grands pins: tout cela lui semble d'un commun à vous faire rileurer... Ma is comment dire tout cela à Pierre, il se moquera de lui, c'est sûr, car Pierre lui, aime son pays, et sa Provence par dessus tout.. . Allons hop ! mets ton pardessus, ton cache-nez et ton béret, je t'emmène.. . Il avait fait particulière ment froid cette semaine -là, el l'on a vait peine à reconnaître la Provence sous le ciel bas, encore tout chargé d e cette n eige , qui recouvrait le sol d'un épais tapis, les mas disparaissaient com– plètem ent souq leur grand capuchon blanc. - Tu ne trouves pas , George s , on dirait que les maisons se son~ travesties pour le ca rnava l. .. - Oui. bien mon vieux, tu verras quand ça fondra , ça fera • du propre n. Et voilà Georg es à o eine déridé qui mar– che à grandes enjairibées a ux cillés de A la conquête Qu'est=ce qu'ils peuvent bien faire? Pierre. Chemin faisant il parle des aven– tures du u Roi des Neiges », et. notre garçon tout ~epris par son livre favori, ne remar– que même pas que Pierre l:écoute d'un air distrait, un sourire malicieux au coin des lèvres. Que mijote-t-il donc ~ Maintenant les deux garçons sonr arrivés à la grande pinède derrière laquelle se trouve le terrain de sport, puis encore plus loin les champs de vignes et d'oliviers... Avec sa franchise habituelle, Pierre se tourne vers Ge:nges : - Alors, ainsi, tu trouves quïl n'est pas beau notre pays, qu'il ne vaut pas les au– tres . 8 '.en tu sais, tu ;u de la chance d'êrre Français, sans cela je te boxerai d'une belle façon... Avant d'aller te promener en Alaska, vas donc faire un tour à Chamonix, ou ail– leurs, en Savoie. c'est moins loin... et... je ne t'en dis pas olus lonl!'--· Après tout, pourquoi même aller en S •voie, puisque E'l 11011 ! Mou vieux, wn1s t oict en Alaslra... -notre Midi lui-même nous offre cette année le luxe d 'une vraie parure canadienne. Qu'est-ce que tu dis de • ça •· a Ça n c'est vraiment une vision féérique, le chemin débouche sur une pinède trans– formée.. . Oh 1 ces pins recouverts de neige et dont les troncs noirs jaillissent d'une blancheur épaisse et lisse... cette ombre bleu-mauve sous ces dômes blancs... nulle vie alentour, la ville e >t derriè re... G eorges s'atrend pre1que à voir surgir quelque loup blanc... Rien, mieux que cene vision ne saurait évoquer les descriptions de son livre, et un a Oh ! n d'admiration lui échappe. Mais déjà Pierre, le prenant par le brao !'entraîne dans la ne ige où les garçons s'en– foncent jusqu'aux genoux... Et nous voilà e n Alaska . mon vieux. Là, tu seru ce mis– tral ? Non, ce n'est pas le mistral, c'est le blizzard. Enfonce bien ton béret, re monte ron col. ça va être dur... Il nous faut gagner la cabane avant la tempête.. . - Une a uto à gazo2ène sur la route ! - Mais non ! tu n'y es 'pas, c'est un traîneau mode rne . tu sais le progrès est partout m aintenant... des neiges 11111111111!111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111111 Du coup, Georges a quitté tout à fait son air bougon, il est conqui 3 et il ne · peut plus résister à )'enthousiasme qui le gagne. - Dis, Pierre, si on partait en explora– tion dans cette forêt, on pourrait même jouer aux trappeurs... Et une heure durant la pinède e a.t le théâtre d'une bataille magistrale à coups de boules de neige, entre les deux trap– peurs, sous le regard impassible d'un su– perbe bonhomme de neige. Le soir, au dîner, la conversation est ani– mée entre les deux cousins. - Alors, eu as encore envie de partir en Alaska ~ lance Pierre. - Oh ! non ! je me rends bien compJe maintenant que j'étais sot... mais je ne pou– 'ais pas deviner.... - qu'il y avait en France, enchaîne Pierre avec enthousiasme, des coins plus beaux que partout ailleurs... Les yeux brillants, tout à fait repris et regrettant d'avoir douté de cc pays dont il est. un des a espoirs » (le message du Maréchal lui revient à "l'esprit}. Georges écoute son .cousin qui reprend : -- Et pour que tu ne te laisse plus tour– ner la tête par les lectures, il y a une chose à faire : Tu as été jusqu'à présent un peu .dorloté, mais ru as tes onze ans, et si ma tante · le permet, je te prends dans mon équipe où tu pourras sûrement faire du chic tra.– vail. Et tu yerras, à appliquer notre belle deviae a UNIS n pour servir, à secourir les Ah ! i.lf es a11us, quelle baUtill11 .' p auvres, à préparer avec ~rdeur la France d e d emain. plus forte . plus belle, tu ne trouveras plus que l'Alaska et la vie d e tra ppeur sont les plus belles choses du m onde . Nette Jean. C'est 1,,. question que vo us vous p osez lorsque vous pensez à vos petits frè res d es p ré – vents et d es sanas auxquels vous avez écrit durant la Campagne Pôscele et evec lesquels, fidèles au~ consignes du Mouveme nt, vous avez voulu rester unis. Qu'est-ce qu'ils 'peuvent bion faire t oute la journé e, eux qui n'ont " rien à fa ire " 7 Et vo us vous les imaginez sens doute enfoncén sous les couvertures jusqu'au bout du nez, attendant patiemment... ou impatiemment q ue " i;a se pêsse " , et offrant héroïqueme nt lours so uf– frances au Bon Dieu. C 'est peut-être vrai pour certains d'e ntre eux, les plus malades, dans tel hôpital ou t el sane. Mais le plupart d'entre vos correspon– dants sont dens des prévents ou des maisons de re pos pour enfants. Et là, il faut faire d es " cures " sans doute, c:'est-à dire rester ellongé bien tranquille plusieurs heures per jour, ce qui est rarement drble pour un gerçon d e 10 à 12 ans qui a envie de sauter et d e courir. Mais il y a heureusement des heures où vos petits amis ont le droit d'aller, de .venir, d e sauter et de courir, de jouer au ballon at de faire de jolies prome1iades dans 1.!! campagne. Il y a des heures aussi où ils vont en classe corrime vous. lis oo.t de bonnes et de mau– vaises nottn, des leçons à apprendre et d e s devoirs à faire, des compositions, aussi et d es examens. Le plus dur, voyn-vous, pour eux, c'est d'être loin de leur famille, de leur paroisse, d e leur groupe Cœurs Vaillants... Et c'est pourq uoi vous leur avez fait grand plaisir en le ur écri– vant. Car vous leur AVEZ DONNE UNE FAMILLE, UNE PAROISSE, de chies petits frè res a~ee lesquels ils ont pu faire équipe. Et ça sui+•.. Henri BISSONNIER, Aumônier C. V. des Enfants Mala d es. les groupes qui n'ont pos encore odoplé d e petits frères mo·odes pe uve nt é cri re à M l'a bbé Bissonnier. à C.V.. 16, rue Nocoloï, Lyon (7") . - les outres continueront naturellement à re ste r e n lia 1s0n ovec leurs malades et à leur éc rire souvent (ne pas oubl ie r de joind re toujours un timbre oour \o. r~ponse ou même, ce qui sdroit mievx, une enve .. lappe toute prê•e et uoe feuille de pcp ier ; les pe ri•• ma la des d es prévents e t des sonos n'oyant pas ta ci111é de trouve r de quoi écrire ). Ohé, les exploratems ! « Il était oai/lant... il était j oye..r.. il était bon... partout où il a p_assé, il a semé lt: b orJheur... ~ .C'est a insi que l'on pourrait résumer 10 vie · de tous les Saints qui, parce qu'ils étaient u nis au Christ , ont rayonné partout le vrai bonheur. Pourtant cette constatat ion ne suffirait pas à notre curiosité d'exploroteurs. 11 y o bien des r.f.~lllllll,11•· façons de porter le messoge du Christ , bien des façons de semer le bonheur et le Saint d"' votre village ou de votre Province Q suivi pour cela une route b ien spéciale qu'il vous fout re– trouver pour pouvoir cont inuer sa mission. C'est pourquoi, cette semaine, vous ètes por– tis en exploration et vous en avez ramené une quantité de trésors. ' Que fait un véritable explorote ur quand il revient ainsi, so barque chargée de butin ? Il réunit les outres membres de l'expédit ion et, tous ensemble, ils se mettept à ressembler, clas– ser. étudier leurs découvertes pour en enrichir leur cornet de route. Réunissez-vous en gra nd conseil des IE.:ti:ploro– t eurs .(a vec tous les . équipiers ou seulement Je.s chefs et seconds, suivont votre nombre) . Ressemblez les documents romossés por cho– que équipe : images, cartes postales, notes pri– ... ~1----------• ...... ses en exploration, histoires, légendes, etc... Avec tous ces documents reconstituez Io vie 'de votre Soint : naissance, principaux événe– ments, miracles, œuvres réalisées, mort . Recher– chez surtout quelles étoient ses qua lités domi– nantes< comment il s'y est pris pour tro uver Je bonheur et le rayonner autour de lui. Et puis, tout cela foit, fabriquez une gronde offiche où vous résumerez ces précieuses t rou– vailles, et que vous illustrerez ovec les cartes postales et images récoltées. Ce travail est très importent, c!llr il vous ser– vira à préparer un feu de joie ·formidable dont on parlera longtemps dans le pays. Ce travail est très important surtout ps rce que c'est en le foi.sont que voue découvrirez comment le Saint qui o porté le premier dans vot re pays Je message du Christ s'y est pris pour accomplir sa mission et vous montrer ln route. Alors UN IS à Lwi, vous pourres o votro tour entrainer vos frères sur Io c:homin dl! bonhe"r. Pour fêter ce lien G'llÎJ ù. travers les ûges et les pays, nous unit tous autour du Christ, voua pourrez aussi découper, colorier ou agrandir l'officbe ci-contre et faire autour de cette a_ffiche et de celle de votre Saint une grande chaîne en chantnnt r un ou l'outre de nol) beaux cbanto d'unité (Chant de l'unit.!, p. 87, de <1. Chontono en Chœur » ou Unis de par le mon de, p. 58) . Cc sera une très chic façon de célébrer Io fête de ta Pentecôte, fête do tous les milit!lnto ch.ré -– tiens de tous les ûgeo. Comme la semaine dernière, vous résumerez sur votre cornet de route Oe grs.nd panneau com· mencé ensemble et accrachô nu mur) \co décou• vertes de rctte étape, en y ioscrivoat cette phro• se : « Unis à tous les Chrétiooo, coo frôro;, o. L'ALPINISTE. . RÉ UMS - Lo1us Marchnl, dirigen11t C.V.. ~n~HhH<iUJ' de fffatul talent, met au µoint une m.1ent101i <JHl doit le rencfre ct'lètn·e. J!n COlli'S d''l.m. jeu dan.~ u1ie pinède d 11eu pres d ... evte. Ife,· mn!Jaite1H's tentent d·c1itever l'inuf!nieu r. Çelui-c1 est saul'é Q1'lire à ta pri – scuce rl'c!.-µ1'll d'un de ses chefs d't!.qtu'11e. Yt'es. t1n nou l'enu, accuel/lt ·au (lrouve de11Uis vcu est tJoulcl'er~e par celle a11cut1we. Louis Marchal s'a pproche de lui. - Allons Yves, ne sois pas si ému. Tu vois que grâce à Dieu, je suis soin et sauf, Ne te tourmente donc pas. Désorma is je sera i sur mes gordes et puisque je vous oi tous les quatre ou– tour de moi, je vois vous dire ce que j'a ttends de vous. D'obord le silence sur ce qui s'est passé ; nul ne doit s'en douter. Cet incident confirme ce à q uoi je- m'attendais. On en veut à mon invent ion et on cherche à s'en emparer por tous les moyens. J 'en oi pa rlé à ton .Père Raoul, nous ne pou– vons pos mettre Io police au couront de l'offoire, pour que le secret soit m ieux g ardé. M ois vous pouvez nous o ider à foire nous-même cet te police. Regarde z . surveillez autour de vous... Je me demande comment ces hommes ont · su que je serais ce soir do ns la pinède... Signalez-moi les personnes suspectées. C'est entendu ? . C'est en"tendu, déclore · Michel ou nom de tous, et il ojoute : Seule– ment , il n'est pas prudent de vous lo is– ser seul, Monsieur Lou is, sons quoi ils recommenceront. V oici ce que je propose. Nous sommes qua tre ici ou courant de l'o ffaire. N ous pourrions prendre chacun notre semoine de gar– de et oller vous ottendre le soir à Io sortie du Laboratoire pour vous accompagner jusque chez vous... Louis Morc:ho l réfléchit : - Soit, dit-il, ou moins pendent q uelque temps, je veux bien. Ma inte– nant rejoignez les outres et... silence encore une fois... Comme rien d 'anormal ne s'était oossé, Louis Morchol acheva Ja soi– rée de formation de ses chefs d'éaui– pe et les ramena le soir à Soint -Ra – ohoë l. Mois il remorque qu'Yves Dol– iez restoit pensif, taciturne à l'écart . - Pouvre petit ! penso-t-il, il a été tout bouleversé por • mon oven– t ure » . 11 chercha à le dérider, mois ses ef– forts restèrent infructueux. ii'our Ves nat11ra ll1tes... clH lt\CTS CROISU , « 11.e Goliath • Hori::ionta lement. 1. Adjectif" possessif. - 2. Copitole. - 3. Dé– ploya largement. - 4. Dons Io cove soutient le tonneau. ..... · 5. Phonéti– quement prière. D'un verbe gai. - 6. Montagne de Io Syrie. - 7 . Re– couvre d'une mince couche d'étain. - 8. Qui a du bon sens. Verticalement. - A. Chacune des pièces de Io corolle. - B. Gronde fête de Io f in de l'année. - C. Ville importante de l'Aloérie. Publication de morioge. - D. Argile rouge. Jeu de cartes. - E. Qui a une apparence douce et unie comme un tissu. OUI 1 NON! QUI EST DE CET AVIS? 1° Condé fut un grand amiruJ· célè– bre nous Napoléon. - Oui ?... 2° Mars est, ' do.·o!i Io mythologie, Je dieu de la guerre. - Non ? . 3° Le vanne·t est un filet que l'on tend sur les grèves à la marée haute. Oui? 4° Le foëne est un petit animal nui· aiblc de l'Afrique. - Oui ? 5° Loui& IX entreprit la 8c CToisade et mourut de la peste à Cortbogc. - Non? L'ENFANT SANS NOM feur envoya rouler à terre l'enfont : Silence le gosse, ordonno- t-il. File et laisse- nous à nos offo ires ! Louis Morchol perdit olors connois– sonce ... ô . - Mlchol vous .,p po lle Ainsi que l'ava it proposé Michel, tous les soirs désormais, l'un des Cœurs Vorllonts se renda it à bicvclette vers 19 heures, à Io sortie du laboratoire de: Louis Mo n::hal et re venait a vec Jui en devisant de cho~es et d'outres. Pen– da nt quelques temps, rien d'insolite ne se produisit . Le jour où Yves Dolloz devait fo ire sa Première Communion ap– procha. L'enfont s'y préporo sérieuse– ment , mo is deouis l'aventure de Io pi– nède des Trois L\•cs, il n'ovoit jomoi• retrouvé son ent rain d 'outrefois. Il restait par moment silencieux ou bien pa ra issait en oroie à queioue terreur cachée qui le fa isait tressa illir brus– quement ·et chercher de port et d'aut re comme s'il éta it poursuivi par quel– qu'ùn. Un jour, en jouant ou bollon do ns Jo cour du pa t ronage, Yves Dalloz, heurté à Io tête, à l'improviste por le ba llon, ét ait tombé évanoui. Louis Mor– chol, o lerté par les enfants, éta it venu le relever et l'ava it foit étendre chez . lui. En lui possont de l'eau fraiche sur le visage et les épeules, il ovoit re– ma rq ué sur celles-ci des t raînées bleuâ– tres qui lui. a vaient toit froncer les sourcils. Quand le jeune Cœur Vaillent éta it revenu à lui, Louis Marchal l'a – va it réconfo rté en le t aquina nt : - 11 Allons, Yves, tu t 'éva nou is com- 0me une petita fille. • L'enfant avait rougi et murmuré : - c J'ai f aim. » Bouleversé par c:ette révélat ion, Louis Morchol a vait a ppelé so mère, lui de– mandant de préparer un bouillon pour Yves et il interrooea celu i-ci en mon– trent les traces aperçues su r ses épaules. -~ c Qu'est-ce q ue cela , Yves ? On t'a battu ? • l:.e pet it répondit offirmotivement de Io tête . - • Qui cela? Ton père ? • L'ingénieur avait reçu Io même ré- ponse. · - c C'est inadmissib le, avait-il dit d'une voix ferme. J'iroi le voir et or– rongerai celo... • Mo is Yves DoJloz eut un geste de terreur : - • Non... ne foites pas cela ... vous surtout... Loissez-moi foire... t a se pas– sera tout seul... • Louis Mo rchol se rappelait cet épi– sode ou moment d e Io Première Com– munion de son f illeul. Il voulut en profiter pour écla irc ir un peu Io sit ua– tion et causa longuement avec lui, un s·oir qu'il lu i a vait perlé de la vie de Jésus. Mois il se heurta ou mutisme presque wmplet d 'Yves. - « Au moins, conseilla-t -il, évite d'exciter Io colère de ton oère... • - c Je ne peux pas a rriver à 1'01- mer, mu rmura l'en fant, ie t â ch e b ien de lui obéir... mois c'est dur. • - • Efforce-toi de le foire, tant qu'il ne te demandera rien oui so it défeodu iior Dieu. C'est ton devoir. Je t 'y aiderai en priant pour to i. Bon couroge. Tu commu nieras souvent . Celo te soutiendra mieux que tout. > Les jours sombres de juin 1940 ét aient ve nus. Dons l'immense malheur 60 Aaron était l'un Jacob. - Non ? 7° Le muscardin est un petit animal rongeur de la grosseur d'one • souris. - Non P Bo Matodor : phénomène atm::sphéri· que. - Non? 90 Le capron est un aerpen~ dons le genre du boa. - Oui? 10° Nouméa capitale de la Noovelle· Calédonie. - Oui ? 110 Le prophète Elie fut enlevé au oiel dan• un char de feu. - Non ? 12° Lamartine est un grarid musicien du XIII• siècle. - Nan ? CHINOISERIE Pouvez • vous mt dire quel est l'objet rond que l'on peut inire avec ces signes ?... 11 11111 11111 1111 FANTAISI E GEOGRAPHIQUE Un exemple est souligné : Trouver 12 villes de deux syllabes dons les 24 syllobes suivantes : ~ Rho, Tres, Tes, Tiers, Ce, Loc, ~ Vol, Non, Lou, Re, Pois, Cas, Gail, Ni, Sen, Dez, Non, Lis, Tho, Hons, Lo, Lu. REBUS U n dicLon Ju mois c.Jc mli, cher· chez bien. qui s'éta it a bat t u sur Io France, Lou is o6Aorchol et ses Cœurs Vo illonts se dé– pensèrent so ns compt er, chacun à leur poste. - • Mo découverte orrivero trqp tord, constata Lours Morchol ovec t ris– tesse en causan t un soir avec son c hef, M. Na ud. :Je ne pourra i a ider à sauver Io Fronce de sa défaite ; à QlJOi bon con tinuer ? > - • Mo is c'est plus que jamais le moment de le foire, pro testa l'ing é nie u r Noud. Aù lieu de servir à semer Io mort, ton intervention ne servira q u'à Io poix et ce sero de beaucoup plus beou et plus juste. Tu o ideras à rap– procher les hommes les uns des ou – t res. Crois- moi, trovoolle avec ochorne– ment dons le secret et le silence. Qua nd viendro l'heure du relèvement, Io Fron– ce pourra me ttre au service du monde, t oute Io richesse de son génie, toute la puissance de ses penseurs et de ses sovonts. C'est bien là son éternelle mission. Allons, Morchol, pas de décou– ragement C'est le moment d'être f.ort e t puis, tn:,pire ce sentiment à tous ces jeunes que tu formes. Mon fils Raoul m'a foot pla isir por le c:hic de son att itude, c 'est à toi que je le dois. Merci. Co'1t 1nue... • Da ns l'activitë même de ses études, Louis Marchal trouvait également un dérivo tif à ses ongoisses et ses t ris– tesses devant les malheurs de Io Po– trie Un soir, c'était Io semoine de garde d'Yves Dalloz, Louis Ma rchal trouva celui-ci qui l'ottendoit , tout agi– té, f iévreux, à la sort ie de son b ureau . Eh bien, Yves, C!u'y a-t-il ? questionna l'ingénieur en voyant le t rou– ble de l'enfant . • - • Vite, Monsieur Louis, venez vit e, répondit celu i-ci, je suis venu vous chercher... Michel vous oppelle... Il o eu un occident et il vous demo nde. • Michel ? Pos possible ! Allez, conduis- moi v it e vers lui... > Se mettant à courir, l'homme et l'en– fant se d irigèrent vers la aare Soint– Chorles. - .. Comment se fait-il qu'il soit par ici ?• - • Il revenoit de Io Mojor, près de Io Cothédrole, répondit Yves en ac– célérant sa course et orenont de l'o– vonce. 11 o été renversé près de chez nous p a r une voiture. > Arrivé devant Io maison où logea ient les Dolloz, Louis Morchol, onxieux, pressa Yves. - • Allez, grimpe plus vite... Pouvre Michel ! As- tu prévenu ses parents ? • - • Non, pas encore • - • Je m'en chorgeroi. Ah ! nous arrivons... Eh bien, ouvre la porte. Qu'attends-tu o insi ? • Yves obéit. L'inçiénieur c oussa d 'un geste vif Io porte et s'élança en ovont. Du regard il chercha Je blessé. - • Eh bien ! interrogeo-t- il, où est donc: Michel ? • Person ne ne répondit. 11 ·se retourna e t brusquemen t sursauta. Derrière lui, Io porte venait de se refermer et de– vant elle se tenaient. mointenont trois hommes dont le père d 'Yves, le cha uf- Un propriéto ire désire établir une clairière dons sa forêt . Pouvez -vous. l'a ider, en joignent en 6 couos de crayon, 6 ronds de façon à cons– tituer un hexogone dont tous les an– ales sont également distants du cen– tre. feur Dalloz. Louis Morchol fronço les sourcils. - • Que signifie cela ? demQndo-t -il sèchement. • - c Rassure4-vous, Monsieur Mar– chal, répondit Je chauffeur. Celo ne s ignif ie rien de grave. > Brusquement l' ingénieur comp rit. IJ s'éta it loissé prendre ou p iège et ve– nait de tomber dons un guet -opens. Mois Io pensée ciui lui déchire le cœur le r:ilus douloureusement fut celle-ci : c: C'est Yves qu i m 'y a conduit ... > Louis Morchol cherche son Cœur Va il– lent. 11 le vit debout à droite de l'en– trée, les yeux agrandis por un mé– lange d'effroi et de douleur, pôle et t remblent. • De t a pa rt, Yves... Je n 'aura is jama is cru cela ... • Et, prenant son élon, il se jeto sur les hommes, s'efforçant de les culbuter et de gagner Io porte. Mo is ils s'o t– t enda ient à ce choc e t, comme na– guère dans la pinède, Louis Morchol se t rouva écrasé sous le nombre. Il se sentit enserré par des m a ins puissantes. On lui O!lPliquo sur Io figure un mou– choir imbibé de chloroforme. Yves so i– sit le bros de son père : - • Non, d it-il, pos cela. Vous m'a – vez promis de ne pos lui foire de mal. • D'un violent coup de poing, le chouf- 7. - Prisonnier. lorsqu'il revin t à lui, Louis Ma rchal eut quelque peine à réoJiser tout d'a – bord où il se trouvait. Il éta it é te ndu sur une ét roite couchette dons une chambre éclairée à pe ine p a r un sou– piroil. Que faisait -il là ? Peu à peu Io mémoire lu i revint et se re leva nt brus– auement, il regordo avec p lus d'atten– tion autour de lui. Il en condut qu'il devait être pri– sonnier quelque port dons le sous-sol d'une maison. Mois où ? et depuis com– bien de tem!JS ? il lui é toit impossible de le préciser. Il constoto olors qu'on lui ovo it retiré toutes ses offoires, y compris son portefeuille et so montre. Les murs de sa chambre éta ient nus ; à droite, une cheminée ovec un petit a uve nt pa ra issa it être la seu le issue vers l'extérieur. Louis Morchal l'exo– mino. Il a perçut ou sommet de la che– minée un oeu de ciel bleu découpé en cercle et à mi-hauteur de solides bar– res de fer interdisent l'accès de Io chéthinée, comme celu i du soupira il. Lo porte de Io chambre éta it de chêne épa is et, bien entendu, fortement fer– mée et verrouillé e elle a ussi. Enfin ou centre de Io pièce une toble et deux cha ises formaient tout l'ameublement de Io sa lle. IA suivre.J HERBE. Ohé !... Lisez tous la Us~e des dix gagnants du Coneots.:res... f;J C'est avec joie que nous récompensons ceux qui nous ont envoyé les réponses se rapprochant le pfos de celles que uous avons publiées dans votro jotlrnal du 18 mGJ·"- (N o 20, p. 7) . Ctrt es, plusieurs d'entre v e>_us otJt trouvli beaucoup plus d'anomalies (cortai11s sont arrioés à 40) , mais ce n'est pas fc nombrCT qui im portait, quelques. unes étant marquées deux fois, d'autres étaient fausses et d 0 autres pouvaieut à la rigueur se discuter. Nous cvo11s voulu no us en t enir uniquement . au.r anomalies fodiquées par le dessinateur lui.même et nous aoons départagé les er·œquo d'après la date indiquée par le tampon de la poste. Alors... tous le sourira, même cou-X qui n'ont pas gagné, cc sera pour twe autre fois. 1° Robert Vallet, Saint-Sympboricn-d'Ozon (Isère) ~ngnc une paire de patios à. roulettes. 20 rvtorccl Chorragnat, Eéole Ozanam, Limages (Hte·Vienne) gagne une paire de patins à roulettes. 30 J oseph Didier, 4, place St-Roch, St– E ticnnc (Loire) , u ne raquette de t ennis. 4° Michel Mourier, 6, place Carnot, Lyon (R hône) , u ne roquette de tenn is. 50 f\.1 ichel Ro.s, Hôtel International, Le Mont-d'Or (P.-dc-D.), un jeu de fléchettes. 9<> Henri J aillet, 15, "''cnue des Platanes. à T assin (Rhô ne) , u n planeur. 100 J oseph Gaillard, 12, rue Rosset, Lron– C roix·Rouase (R hône), un brillon gonfioble. Nous donnons un pri.\· e:cceptionuel oti premier de nos concurrents des colonie:. dont la lettre est arrivéo avec un peu de retard du ftût de la distance : f\.1icbel Tossut, 1, rue Fallières, Meknès (Maroc), qui gagne un jeu de fléchettes. 60 J ean Durcnnc, 14, place St. Pierre. Notes. - A toutes les lettres que St-Chamond (Loire) , une raquette nous auons r eçQ.s aa sujet du co11cours, de tennis. il ne sera fait aucune réponse iudivi· 7° Michel Cregut, 88, rue Riquet, Tou- duc/le. li nous scrair difficile d'er.voycr louse (H tc·Garonne) , uoe raquette une lettre à cbacan des concurrents de tennis. (près de 3.000) Pour l•ar dire s'ils ont 8 11 Eu""ènc Dadol1e 1 15, rue Serroux, gagné ou perdu. Nous n'avions d'ailleurs Tarare {Rhône), un ping-pong. Je.nandé aucun timbrt: pour la réponse. Mon premier est une terminaison, Une terre inculte vous donne mon [second. Mon tout est un poys d 'Europe. / - Solutions au prochain n uméro - SAVIEZ-VOUS.. Qu'il y a des onimou>. Qui trans– pirent et d 'outres qui ne sovent même pas ce que c'est : le chevol et le mouton, par exemple, q uand ils ont choud, t ranspirent exoctement com– m e des hommes~ Mo is, par cont re, le chien, Io chèvre, le lopin lui-même et le rot, ne suent pas. Quont ou chot, s'il o choud, c'est seulement ou bout des potte" que celo se tro– du1t. Noue avons HÇ11 do• Joûx do 1 F. Trillot, R. Ferrand, Raymond C.. F. de Nexon, P. Boudai el R. Aroénion, J. et J. Belmont, R. Comte, L. Dnlio. B. Grateloup. G. BovoU>t, Nouhad Dabb.... QVI TROVVÉ? l olnlio= du nfu:n6ro pr6cédant Nos motn cnrr6n. Verlicafemtnl : 1 p:: :r.rt . livre. 2 M ~ p'Îe .. ra.te - heure (ospil'oteur). 3 aol - •ne - aile (:rnlennel). 4 enu .. lit .. "\-·cr:J (olivaire). 5 hoie • moulu (émoulu). Horizontolemenl : 1 part - ns .. aol (p.lro:so1). 2 pie - âne • eo.u (piono). 3 rntc .. o.ilc .. lit .. luic (râtelier). 4 livre· heure (livreur). Vers - moulu (vcrmouJu). Oh' ! chcrche uJ'o • - Pour c.cux qui n'ont p:t5 trouvé : tournez. votre dcllsÎn :1Ur le côt é droit, et r"g-ardez ou-dcss~ d.u pilon– quin. \"ous y ve:rnz 1~ Radj3h. Cho.rados. S-14-fêtc, estnfète. F•-lot, falot· Pour le11 forto en m ath'. lla étaient trol:s, en lia-ne droite, soit : Le premier en voynit deux derrière ; le :second un devont et un df'rrière : le dernier en vo– yait deux dcv:mt. Voyageio - dovinotto!l • Alors qui o t rouvé il Cam– brai (train) et Antibu (outo) LE PROFESSEUR PATATRAC FAIT DE LA PEINTURE

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