Cœurs Vaillants 1941

RAYMOND M~ CANICIEN D'OCCASION - Si le pè re Leroy vient chercher sa chaine, tu la lui donneras. T iens ! je la mets ici.· Surtout n'oublie pas de prendre le nom des clients qui pe uvent venir et note le travail à faire : je travo1lleroi à mon retour. Monsieur Français est sorti de l'atelier, il enfourche sa vieille bicyclette. Avant de partir, 11 jette un regard de fierté sur Io pet1tè vitrine claire ae son magasin. 1 Le nombre d es clients s'accroit depuis que l'essence est rare et l'atelier ne chôme pas. Aussi, seul mécon1c1en de l'endroit, Monsieur François est-il débordé. Heure usement son fils Raymond vient de passer avec succès son certificat et maintenant il aide son père. Depuis trois jours, l'enfant nettoie et graisse : roues, chaines, pédoJes e t bien d 'autres choses e ncore. Certes, ce ' n'est . pas très passion nant, mois il fout commencer par le commencement... Pour le moment, sifflant joyeusement un air populaire, penché sur son travail, Raymond astique une roue pleine de graisse· et de boue. - Pardon, Monsieur ? Raymond se retourne un peu ému, pensez ! son premier client. un jeune garçon depuis peu avec sa famille dons Io gronde Io plocc, il tient son vélo à la main. - Mon frein a rrière vient d e Jôcher. Monsieur François est-il là pour réparer ? - Non, Monsieur, il doit rentrer ce soir, si vous pouvez attendre... Mois le jeune homme explique à l'apprenti qu'il est pressé. - C'est urgent, dit-il. Ne pouvez-vous me l'arranger vous-même, il n'y a qu'un côble à changer ? L'amour-propre de Raymond est piqué ou vif... Le prend-on pour un petit débutant bon pour . foire simplement du nettoyage... Et, froidement - Revenez dans uno d emi-heure, ce sera prêt. En remerc:ont, le jeune homme est sorti. Raymond s'est mis tout de suite à l'œuvre. Son premier vrai trovoi~ Dons un coin de l'ate lier où sont entassées les pièces de rechange, Raymond cherche un côble d 'acier... Mois où sont-ils donc ces côbles ? - Bonjour, mon gars, je viens chercher ma chaine. Dérangé dons so recherche, l'enfant descend de son échelle .pour donner .:iu père Le roy l'obje t demandé ... Et le voilà qui fouille de nouveau dons les boites. Tout de même voilà le m ince filin d'acier qui>· remp;acera l'autre. - Bon sonQ ce n'est pas com– mode cette saleté-là, murmure l'apprenti en essayant d'enfiler le côble dons sa g aine. Enfin, voilà le bout qui sort de l'outre côté. Zut ! Il a oublié de le passer dons lq ooionée du frein. Il n'y a plus qu'à recommencer. De nouveau, il se remet ou tra– vail. Tout est bien cette fois. Il n'y a plus qu'a pmcer le cél– ble dons la fourche en serrant for– lement la vis. Deux fois, l'ap– prenti doit s'y reprendre... Quel sa tané truc ! · Enfin, ça y est ... Mais il a beau serrer Io poignée du frein, le patin en caoutchouc ne frotte guère sur la jante... pas suffisamment en tout cos pour . ar– rôter la machine. L'appre nti n'est pas sot. Bie n souvent", 11 a vu comment son père s·y prenait dans un cos pareil. Il tout serrer cet ~rou. .. encore un tour... Muni d'une pince, il es– saye... Voilà qui est fait : le fre in Nt 1011t'ant plus aarlfer ""n s:crt l, naumoiid a marche, c'est un beau résultat tout avout ... pour un début. , Et fier, il s·est remis à son pre– m ier travail, a vec un brin de mépris : ne ttoyer une. roue comme s'il ne pou– vait pas faire m'ieux . Le jeune Mons ieur est reve nu chercher sa bicyclette. Lui aussi, il essaye le frein. - Oh ! vous pouvez y aller, il n'y a pas de danger, ça tiendra . - Combien est-ce ? - Six francs. Au hasard, Ra ymond a je té ce prix e t a reçu l'argent. Puis, il s'est remis à son nettoyage, tandis que son cliPnt s'é loignait. Six francs ! Mais au fait, il les a gagnés ces s ix francs ? C'est lui qui o fait le t ra vail. S'il ne d isait rien à son père, dimanche, il pourrait aller ou cinéma ... Il ne dira donc rien ... 5 heures t rente. Fatigué de sa course, M. François rentre. Rien de nouveau, mon pet it ? tu a s bien t ravaillé ? - Mois oui, papa. - Est-il venu des clients? - Le Père Leroy est venu chercher sa chaine, c'est tout. - Personne d'aut re ? Bon, ça va, j'oi du trovoil pressé à finir. Et tout de suite le m écanicien s'affaire a utour d 'un pneu tondis que Ray– mond achève son ouvra9 e mais t out son entrain e st parti. Non, décidément, il n'est pas conte nt de lui. Ill Lo nuit est pa ssée. Tô t le rliatin les deux mécaniciens sont à l'œuvre. - Bonjour patron , j'ai à vous parler... Aux ma ts brefs qui ont retent i sèchement dons le silence de l'atelie r, les deux hommes se sont re tournés brusquement . Raym ond pâlit cor il vient de reconnaitre Je pè re d e son client d 'hier. Est -ce que par hasard, son fre in n'aur6 it pas tenu ? Pourvu que ... Le visiteur va droit au but : - Hier, mon fils a eu un accident. En d·escendont la côte des c Châtai– g niers •, son fre in, mol se rré sans doute , a lâché e t Louis o toit une chute g rave. Comme il é tait venu faire changer son frein ici, vous comprenez... Non ! M. Fra nço is ne compre nd pa s - Mois pardon, Monsieur, je n 'a i pas vu votre fils, ni son vélo. Raymond est resté seul, l'après-m idi et personne n'a apporté d e t ravail... At terré, Raymond se t a it. Surpris, le mécanicien l'interroge de nouve au. Ne pouvont p lus garder ce secret qui l'éto uffe , e ffrayé devant la con– séquence de son acte, Ra ymond a voue d'une vo ix entrecoupée de sang lo ts. Et tondis que le front du méca nicien se plisse sévèrement, le client, devant ce repentir, s'adoucit peu à peu. En larmes, Ra ymond a demandé pardon aux de ux hommes. Et, tout sim– plement, le père du blessé a mon t ré à l'apprenti q u'a vant de foire de g ran– d es choses, il fallait commencer pa r' les petit es... Raymond n'ira pa s ou ciné ma d imanche . Il consacre tous ses moments libres a u blessé. Et qua nd il revient, plus g a i et plus en train que jamais, il est prê t à foire son travail, à fond, peur ê t re un jour un bon ou– vrier sur qui la Fronce de demain puisse compter. More Lo barolle . C'EST AUJOURD'HUI Qtl'IL P.llRJUT P OUR LJl PREMÙ!RE FOIS Quoi donc ? ll B huit pB!J8!J (petit format) don t quatre en c oulom n Notre suppl~ment illustré hi -mensuel - n contien t des histoires puslonntlnte s, d es jeux amu- TINTIN atmts , des trucs inédits e t le fameux r epor tage de . . . . . au cœur de la bl'ou.sse.•• - On ne le trouvera pas d ans les kiosques. Si vous voulez le recevoir (le p remie r numé ro sera vite épuiaA) d épê chez.voue d'~crlre à • · Cœun Va illants », 16, rue Nic olal, Lyon, pour v ous abonner !l'abonnement d "un an : 12 franc s. Ch. post. Lyon 891-2J) ou de r etenir votre numéro chez Io Dirigeant d e votre Grou pe Le numéro : O f~. 50. " PERIBONKA Chien du grand Nord était prêt fourrures (précieuse cargaison) avaient été charCées sur le traineau, les chiens attelée. Lo trappeur, un regret dans aes yeux gris, reilardait Mabel, aa petite fille, qu'il allait de nouveau laisser aeule an Port Caroline. . Vingt-quatre heures à peine qu'il était de retour et déjà il fallait repartir. Il n'y avait paa d'héai– tation posaibte: An ~ Comptoir de la Baie d' Hud100 >, on .pavait lea fourrurH , 1 c-e, coofianta, le.a c paasager1 > paraie1ent c.emnoler, ta.odia que Bob, de la voix et d:o &eate, encourage Hl. cbieos. Soudain, c'e1t Io · cataat.-opbe... Sur un aigoe im– perceptible de aon maître, l'indien 1aute aux épaules do trappeur... en quelG'Des aecoadea il r. torraué, li«oté, jetô au food de la voiture... Bt maintenant le t rain-.u continue sa courae folle vers le Nord taodia ue petit à. etit, Bob la cargaison était attendue C'était une distance de à couvrir dans le désert la piste était bonne, Peribooka, le chien de tête du traî– neau, en connaissait too1 les détours. Allons, on serait vite revenus... Aprèa on dernier c an r evoir :i>. · le trappeur sauta sur son siège. Deu% hommes étaient déjà montés dans le traîneau, deux c pa11ager1 > qui, la veille, au c s1- . preocl coo1cieoce de sa tragique aitu• – tion. L·es fourrures,, lei précu~uaes auur• rurea, fruit de tant de peioee, 1es voici aux mains dei baodita... Impossible de bouger. Inutile d'appeler au secourt . Dana le grand désert blanc, peraonne a,entendrait la voix en détresse et sur la piste qu'il connaît par coeur, Peribonka continue à meaer le 1 traineau droit vera le Nord. Soudain une idée traverse la loo.o >, avaient con1entircit Neo1on. 111 avait accepté · et voilà l'OOrQnn1. aa milieu dea ballots de fonrrores, PeTiboolœ emmenait ce matin-Jà a n étrao.f• r eo~ yeux métalliques et eon iosépanoble l ri· dien, serviteur fidèle. Il y a p!uaienre heurea que le tniîoean file à bonne allnro onr la piste &elée. Le blizzard s'est "" peu calmé, la riei~e a cesaé de tomber nn1Ule, aboie, ralentit l'allure..• Ce cri, li'!•··· ·n aos un t rain d'enfer, le t raîneau o'ett celui par lequel i on maître a file sur le chemin du retour. Au milieu l'habitude de saluer l'approche du retour. des fourrures, Bob Brandy pleure d'émo• Mais alon, la coureie est fi.nie ? on· reo- t ioq et de joie. Sauvé... il va être tre P Insensiblement, le chien modifte H uvé... Une fois à proximite du fort, sa route et, sans qae, dauu l'uniformité H sera facile d•appeler au secours, de blanche des neiges. le bandit t 'aperçoive confondre les bandits, de mettr e les do changement de direction, l'attelage précieu•e• fourrures en lieu aûr... Ce9 en• s'engage sur une autre p;sto, la piste do dent l'étranger commence à donner des Sud, la piste qui conduit à F ort Caro- . •igqes d'inquiétude. Ce paysage qui se modifie ioseooiblemeot, on dirait qu'il l'a déjè vu quelque part... Une exclametiori de rage lui échappe tout à eoup. L è-bas, dans le Jointein grisaillant, il vient d'apercevoir la silhouette confuse de Fort Caroline... Comprenant tout il coup qu•il e été joué, il se crispe sor les rêne11. multiplie les cris, les ordres, peine perdue 1 Grioé par l'approche du but. Peribooka, fou, .entraîne l'ettele~e... Alors le bandit se retourne vers Bob Broody. « Arrête tes c!iieos, malheureux, ou sinon... 1> Arrêter les chiens P Bob veut bien, mois il faut le délier Bt tandis que l'indien s'énerve sur les cordes, le traîneau file toujours, il une allure d'express... Plus que 600 mètres, plus que 500.•• Avec un cri de rage, le bandit •• rend compte do dé•astre... T rop lard 1 il est trop tard... Alors, au risque de se rompre le cou, il soute et roule dons Io neiQe. boule noire, vite perdue de vue... Quelques secondes plus tard, le traineau pénét rait en trombe dans l'intérieur du fort , t en– dis qoe Bob, de toutes ses forces, appc· lait it l'aide pour alerter oes amis. Deux hommes maît risaient l'indien terrorisé... tandis que Mobel, en pleurant de joie, sautait eu cou de son papa et que le trappeur prodiguait ses CBress'es QU brs \-0 chien Qui venait de lui sauver Io vie. Quant ou bandit, les chasseurs de four– rures le retrouvèrent sur le trnil, une jambe brisée, et Je police montée n'eut qu'à '·cnir le cuen:ir à. F ort Csrolioo. Peribonko, chien du Grand Nord, ovait débafrsesé le pays d'un sinistre indi vidu l'a11ll= do Grand Lao des lndieoe. André Livreuses. Traqu6e, cern6e de tous c6tée, la tribu fant6me, 80~ la conduite de " OD chef Intrépide, erre dans la pampa aan8 fin.•• Sera-t-elle c aptur6e ? Et ei elle na p eut échapper à ceux qui Tsttleat lui raTir ea liberté, conunent Jbn, le grand ami d9 la lribu , fera-t-il polll la eauTer ? c ·ESî CE QUE VOUs APPRENDREZ EN LISJL"IT LA TRIBU f AnTDmE le troisième album d e la magnifique série des « Belles histoires de Cœurs Vaillants 11 don t vous avez tous lu LA DILIGENCE INFERNALE e t LE RODtO DE LA MORT. L& T!U!IU F1lN'i'OME est en "•n~e d ans tous. les kiosques à par tir du 6 mai, 2 n . l'tù!nun, ou à Coeurs Vaillants , lB, rue Nico la!, Lyon, contre 2 &. 50 en timbres. RÊSUMÉ. - Louis M arcnal. àirigearù c.v . at r:ioüil iu! œmmc !icul~ant n vimt altre roH-cli comme a/leck! sp<'cWl d Marsdllt U.:. il eù a c· ueilli pa r •es chefs ci·equipe. A Cors QU'il SOTlfill ôe la µG-n., un rol ~ëlè oowmi..i. ei un e1"a1u. as-T8c malart ses )iratu tatians. f;J. Laui.. dt!cout•rc le vrai coltrur et fail lll>Crer L'Enfant sans l'enfant. - c Il fou t m a intenant, donna-t - il un soir comme c.onsiQne aux chefs d'é- q uipe réunis dans son bureau, t ravailler - • Eh bien ! Michel, qu'y a - t-il ? in tensément au recrutement . Vos équi- Tu as l'air tout agité. pes sont réorganisées, ies réunions vont - c 18 y o de quoi, Monsieur Louis, à codenci: r~ulière, il y 0 ·d u vent savez-vous qui vient d'entrer à notre dons les vo iles... mais il fout emlxlr- école, dans Io même c lasse q ue mo i ? quer le plus de passagers possible. Un . - • Ma foi non, mon cher Michel ! groupe C.V. q ui ne trava ille pas à Io ie donne ma langue o u chat. conquête est un groupe moTt, donc - • Le ieune garçon q ue vous avez a:nenez-mo i des n ouveaux. Cherchez libés-é des m a ins de l'o qent de police les déla issés, Jes' isolés, ceux dont les Ce soir de votre o rrivêe... Vous vous. familles. souffrent davantage de fa rCQ)pefez ? guerre ; elles su•tout ont besoin - • Mois parfaitement ... Ah ! par d 'a ide.. exemple que fait-il? - c Voilà. Il s'appelle Yves Dal- Daciles à ce m ot d 'o rd re, tes chefs !oz. J e l'ai inte rrogé sa ns d ire q ue d 'équipe riva lisèrent de zèle opostoli- je vous connaissais. Lu i- même ne m 'o– que. Il ne se passait pas de sema ine vait pas vu le soir de son histoire avec sans Que l'un ou l'outre fosse inscrire l'agent. J e lui ai dema ndé pourq uoi il à son équ ipe ceux qu'il avait recrutés. venait à notre école. Il m'a répondu Aussi Louis Marcha l ne fut -il pas vuguement que son père le voula it surpris lorsqu' il vit un soir i\Aîche1 ~ ainsi. Il o de l'entrain, je vous ossu re retti entrer e n trombe dons son bu- et c'est un famewc joueur en récréa– reau. t ion. Par exemple il para ît a ssez mol P our d iscuter entre vous Le G:ochot t ragique : Pourquoi Jas– aito se s eot·a1t-d ta.nt de coun.ge pour a!ïrooter les soldats ? Q u'est-ce qa'.il ovnit fait l'ap rès-mldi llUX vêprca ? Pourquoi cette cérémonie est-elle très import!lnte ? Q a'cst..ce que rendre té– moignage on Christ ? Comment J tllllÙto l'll·t -il fait ? Comment peux-ta le faire daas te vie de tons les ioars ? Quela aoat les: a..acrcmeots qui t'en donDe.ut la force ? Jean-Fra ncojs : Qu'est-ce que M.. Pierre vo aller faire aux Campa de Jeaacsse ? Commeat va-t -il SE RVIR là-bas ? • .Il propos du billet de l'.lllpiniste-• Q oel secret avons·nous découvert ee cac:oladnnt la moatsgne ? Quels s<>at .ceux C,,;."\Ji l'ont trotrvê 11.vant aoas P Q u'ont-ils fait de ce messo~e ? Com– ment a·t-oo perdu leur piote ? Pom – quoi scra·t-il très chic de la retrouver ? •.• et d e la '!l'isite du Maréchal à L ourdes Pourquoi le Morécial ll·t-il Vbola aller à Lourdes ? Qoelle est, pour toi, ra cncillcnre façon de ~ faire ton mois de Marie l> ? é levé et ne mâche pas ses mots. Qua nd il se met en coJère, ça borde ... • - • En somme, interrompit Louis Marchol, d'après ce Que tu me d is. ton Yves Dalloz paraît un oorçon in téres– sent. Fait- il partie d 'un groupement ·que~?. - c Justement je lui a i dit un mot des Cœurs Va illants. Il m'a de– mandé si c'était des gars avec qui on pouvait se battre. J 'a i essayé de lui elqlfiquer ce qu'on faisait. Il a fait Io moue et il m'o répondu qu'il ve rra it ça. D'ailleurs à certains momen ts, il porojt rudement timide. - • Ecoute, Miche), continue à t 'oc– cuper de œ camarade.. Ne presse rien. S'il doit venir avec nous, ça d oit ve– nir de lui-même. Mais je sera i con– tent de le voir. Je ne so is pourquoi, malgré sen allure, il m'a fait bon ne impression. En tout cos, ne manque pas de prier pour luL - c Soyez sûr, Monsieur Louis, je vous l'amènerai, foi de Michel So– retti... • Son chef d 'équipe parti, Louis Ma r– chal eut quelque peine à se reme ttre au travail. la s ilhouette de l'enfa nt des rues, rencontré p rès de Io ga re Sain t -Charles hantait son esprit. Peut– ê tre n'avait-il manqué à cet enfant qu'une aide fraternelle, a ffect ueuse, pour développer les qua lités mointe – ncnt atrophiées ? Le d ima nche qui suivit cet entretien, Louis Ma rchal, sortait sur le perron de l'église Saint -Raphaël, a vec sa m è – re, après la messe de 8 heures, q ua nd il fut rejoint par Michel Sorettl e t Raoul Na ud. • Bonjour, Monsieur Louis, bon– jour, Madame ~ . Bonjour mes enfants, répon d it M·sieur L ouis, /t t"OllS a111~nt Yvea.•. Mme Marcha l qui connaissait bien les chefs d 'équipe de son fils. Je cro is, Michel, que vous a vez quelq ue chose à d ire à Louis. Allez, je vous laisse. - « M ais non M omon, restez avec nous, protesta son fils. Vous n 'êtes pas de t rop. Eh b ien, Michel, il y a du neuf ? - c Oui, Monsieur Louis, c'est à propos de ce t Yves Dalloz, dont je vous a i pa rlé >. Bien e t a lors? - « Je l'a i revu hier soir et c'est lui qui m'a a bordé le p remier. Tu m'a s parlé de Cœurs Va illants, m'a-t - il d it , t u en fois pa rtie ? Bier. sûr. - Est-ce que tu es dons· le g rou– pe dont s'occuoe un certain Lou is Marcha l ? • J'a i été un peu surpris qu'il sache votre nom. • Commen t le conna is-tu ? lui a i- je dema ndé. nom ouvrir ; un moment les enfants ca:u:sè– rent a vec elle puis l'on frappa à là porte du bureau. - c Entrez. > Debout sur le seuil de la chambre, son béret à Io m a in, . Michel ~a a vec ent rain : - c Monsieur l ouis, je vous amène une nouvelle recrue, Yves Dalloz ! • - c Comme ça, m 'a-t- il répondu Et s'écarta nt, il poussa en avant snn j'en c i entendu p arler pa r d 'autres. ce' ca marade qui f it quelques pas cher- chant le visa ge d e Lou is Marchal .:o– qu'il fa it o 1·a ir intéressant. J'a imerais v onçont à sa rencon tre, la main ten~ bien en ê tre. Tu pourrais m'y faire en- due et le sourire aux lèvres. trer ? - • Je te souhaite Io b ienvenue 11 dema ndait ça d 'un air froid, sans p arm i nous, Yves >. g ra nd emballement .. . Ça m'a é nervé. Au son de cette voix et à Io vue de Je lui a i répliqué : l'ingénieur, Yves Dol.!oz t ressaillit vio- - c Tu sois si tu veux venir, on Jemment. Le sCng lui monte Ct1I visage sera conten t de t 'avoir, mois personne et il se rejeta bruSQuement en arrière. pe te force. - • Eh bien quoi ? demanda LO\Jis - • Oh ! dit-il en naussa nt les Marchal, je te fois peur ? • épaules, c'est mon père q ui y t ient ! - , Non, protesta Yves, mais je ne Puis il a paru se ressa isir : s ava is p as que c'é ta it vous... Si j'ava is - c Enfin, essayons toujours, a - su... • t -il a jouté. Si ço ne va pas je par- - • Comment si t u avais su ? Ne t ira i... m e reconn a is- t u pas ? Qu e veux- tu - • Bon a lors, viens d imanche à d ire ? • 10 heures rue de 1:é9Jise Sa int -Ra- - • Rien >, répondit laco~i-qu:?p ha ë l, ou no l O. Je te cond uira i à men t l'enfant Qui sembla it s'être res- Monsieur Louis. • saisi. - • Et voilà, conclu t Michel Soret t i, • Il a jouta après un léger temps da je vous amènerai Yves Dalloz tout à réflexion : l'heure. Raoul Naud l'o vu, jb 1u i en - • Je suis cont ent de vous re- a vo is parlé. Tous les deux nous pou r- voir. • r ions nous occuoer de lui si vous vou- - c Moi aussi, Yves, mais faisans lez ? > plus a mp le connaissance. Michel, vas - « Je verrai cela, répondit Louis jouer avec tes cama ra des, je t'appe!– Ma rcha l qui ava it ~coulé avec a ttention lera i tout à l'heure. le récit de Michel Soretti. Tu as fait un - c Au revoir, M'sieur •, IQJ':l;Ça le bon tra va il, Michel, sauf t on énerve- Cœ ur Va illa nt qui d isparut. ment qui a ura it pu compromettre tes IA suivre. 1 HERBE. e fforts. Améne-m oi ce garçon tout à .. - ---J''----r l'heure . Tu me la issera s causer seul ...____...,.____ a vec lu i. Au revoir. • Lo uis Ma rcha l se tourna vers sa mère q u'il aida à descendre les marches. - • Je suis conten t que vous voyiez cet enfant, mama n, vous nie don nerez votre avis sur lui. J'a i tou– jours é té frappé de Io justesse de votre coup d 1 œ il. Pour moi, j'ai l'impression que l'o n peut t irer C?Uelque chose de ce pet it jusque- là la issé à lui-même, semble-t-il ! Entendu, Louis, nous verra cela . • Deux heures plus t ord, pa r Io fenê– tre de son bureau de tra va il, don nan t sur la c et ite c lace, l'inqénieur v it ve– n ir à t rave rs Io cour, Miche l So retti accompa gné d 'Yves Dalloz. Soit dé – d a in, soit t imidité, celui-ci pa ssa it, sons m ot d ire e t d ista nt , au m ilieu de q uel– ques enfants de la Chrét ienté jouent sur la place. Louis Marchal entend it sonner à la porte de sa ma ison... Il reconnut le p a s de SQ. mère q ui a lla it Jivez-vou.s des dispositions pour l e m é tier de falWr ? U n mystère Ge c:::Jcbc d::u::z3 cc ctm::U.:].. Q ui vo r emploeer M. Pierre c;, groupe de Jca.o-Pru.açoia ? A quelle e.xplorotion l' Alpiniote Ù:· vitc-t-il les C.V. ? . Qu'est-ce qu'ils devront dé:oavrir ? De quels « aînés 1> a'Ojj.it -il P Prenez one feuille de p:J.pier. l\f ettc:i: dessus votre nom, inscrivez.y voG f'é.– pocsco à ces qaestiona et enferoez le tout dans l'armoire de votre cho.cbrc ou do votre équipe.. La 5emaine procb.aiac, db: l'orrivb du numéro, voas procéderez cole·m:cl– Jement èi l'ouverture dea feoilfca et vous comparerez voo prévisionc; avec ln ré3lit6_ Q ui d'entre vooa au:ro ét~ te meilleur fclcir ? l?our vous, le9 futurs navigateurs.•. UN J E U PASSIONNANT ••• L'EMPIRE RAVITAILLE LA FRANCE Règle. - Nombre de joueurs : 2 ii 6 . Il s'agit, pour chacrJe jonetir, en partant du Havre, de ra.mener son ô:iteau à Marseille avec la plus belle œ rgaison (les bote:ioJ< seront déc:a.lqnês sur ll!l petit morceau de carton). Chacun joae al1ert:2- t ive:ment en jetant oo dé et fais:Jot aV1111CeT soo bateau d'autant d'escales qu'il e de points. Le gageant est non pas celai qai arrive ?e premier, mais celui qni 11 chargé le plos de O?:U– cbandisca ; à égalité de nombre, celai doat 111 curgaisoo est la plus VlltÎéc. Les morcboodisee se chargent aox esales mar· quéeo de bien (coloo.ies françaises). Chamn des ioaeuro prend une des l!ll!rchaodise!, ;, son d!oiir, p:irmj celles im:critee à l'e5C3le, tant qo'il y eo • .. Les quantités de marchandises seront inscrites d::m !i un ~rand recta.ogle divisé eD 14 a.ses di?:S Io •ens de Io loogueor et S eu es dans le •IOC3 de Io banteur. Le blé recevra 5 petits eaGie:re. le n"'• 8, le sucre 6, les a:racl!ides 1, le cccao S, 111rles 1, bœufs 2. nacre 1, ccfti 4, flaJ1il/ e 1, œwfs 2, alpha 1, tahtU 1, bema-:ses 3, datt•s l , citrorss 1, oTanees 3. r.umdariaes 1, cairwc 1, olioe$ 1, h iltJ de palme l , cutoo Z, eot attnades 3, ; oioTe 2, ~''"'" 2, cloas a. girofle 1, c" lr 1, ivofr• 2, àdtd 1. Chaque joueur a, au départ, 3 triangles de car– ton qui loi permettent, choque fois qu'il le juge d'ajo11ter ou de retranc!ier un 11u nombre de points qae lai doaoe son coup de dé. li verse choque il>ia 11a triangle ou « t résor commun ». A.a départ, le « trésor commun » est constitué par 1Îl< petits triangles de corton. On doit arriver à Maneille avec le nombre de points exoct. Le smplna lait reculer et permet de nouveoux chor– f emcuù. Mais divero incidents se produisent au coun ifa YONeo 1° O....J a11 cowp de Jé dnfJoie t ur #ne escalt! 4ij;, oualé•, on ne chosoe pos l'occupant, on va à: l'escale suivante, mois on a le droit de charger 2 u:srcbodiaet de l'escale occupée oi elle est colonie française, car c'est toujours une bonne fortm:e qne de rencontrer un camarade. 2'> Sl•-Hili H. - Le voisseau heurte le rocher, se faad, la cargaison va à la mer. On reste .f eeça à ae réperer et l'on pou•suit so route çrà ; OD a ... perdu ace msrchandia.ea . Maia ai, ft!tre temps, uo autre vaisseau ar rive à cette escale, 11 1dde le premier à l!le réparer ; la car· goiooo er.; repêchée et récupérée par le premier bateau : le second 11rrivé évite le naufrage, va à l'escole suivante et r eçoit un triangle supplémen– taire pris eu trésor commun. Le premier navire reprend la route G'Uond vient son tour de jouer. Si à ce moment il y o quelque port des msr– c!lsodises perduee définitivement, elles sont réu· nie~ avec celles des escales. 30 lies Cocos. - Voisoes u eodommogé, mêmes su;tes qu'à S te-H élène. 4° Glaus. - Le navire pr is par le• glaces re•te jusqu'à ce qu'un aut re rejoigne la même escale. Il• s'aident alor• . Le second n'est pas arrêté et va se plocer à l'esc11le suivante. Le premier ceport quand vient son tour de jeter le dé. 5° Typhon. - Lo cargaison est jotée è la mer, perdue définitivement. Lo violence de l'ourugoo renvoie Io boteou à Mudaooo, d'où il reprendra u route ou coup 1uivaot. 60 POktn. - O n rute 2 coup• à attendre l'en• tr~ .. en Chine. Io M tUcatd. L e hatenu est Io proie dcG pirates, vidé de ~· C11rg11i1on qui est pérdue. Le vaisseau retourne à aoc poiot de dip!lrt (Le Havre) et recommence le jeo on coap sui~ M odification "" jea; • • iqrd'n 1° Le premier arrivé a:. Cap do.it y attcndno ses équipiers. Il continap à jeter le dé. Gt2it donne ses points ao plus en retord de ses équi.. picre, de même pour les saivants, jw;qu'à ce que l'équipe soit au complet ; de même à Petrc– polosk (Alssl<o). 2° Les équipiers p euvent se pu ser le.ors trü..a– glcs entre eux. 3° Si troio êquipien occupent m même ta:ips les trois escales Korikol, Mahé, Masc!lte, les pirates ne peuvent rien contre ces trois Vllllseaax qu i pns8r nt sens encombre. E n fin de jeu, les cari aisoos aoat totalisées pu équipes. PE ROT- Lea aola lloaa dea Jet1ll • • •••tr• IS. ccn.t d• • • t u daaa le • redlal:a •••U...

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