Cœurs Vaillants 1941

A L'ASSAUT • .DU DÉSERT Alger, ln Snllah, Arok... depuis 9 jours. mono· tonc, le d iol'nma défile à la portière du grand comian blanc. A perte de vue c'est l'interminable plaine caillouteuse, derrière le camion Ja piste s'a1Iongc n l'infini, laissant sa double empreinte en proie à la morsure du vent, le grand mai– tre du désert. Le sol est mouvant, aux on· dulations de monragnes russes, et c'est à travers cc sol ingrat que le chauffeur conduit, avec sûreté et maitrise, sa Jourde machine. Tout ù coup surgit une !orge écharpe de gable amenée là sons doute par le dernier simoun... une secousse... Ça y est... l'obotacle est franchi... Le chauffeur est arcbouté à son volant, le tors!! nu, et malgré la brûlure du plancher et des pédales. ses pieds ne sont protégés par aucune chaussure, le \'Îsnge tendu, les dents serrées, on sent qu'il imprime à sa mnchinc son impJa. cnble volonté de r especter l'horaire. P::arti d' Arok cc matin .. à 6 heures, il doit atteindre Tarnon· rasset le soir ù 19 heures, lundi à S houres il repartira..• 9 jours de trajet et il reste encore 1 540 kilomètres à parcourir. Pourtant un sourire vient de détendre le vis~c de l'homme qu j depuis des heures fixe intcnsé– mcnl le sable... toujours le .sable... Au loin vient de se profiler ln s il· houctte du relais, non pas un ~ bordj, mais un véritable hôtel où il sait qu'il trouvera une "."'.'"'\ chambre cloir.c pour se reposer . et d es boissons pour rafraichir • r. sn l;!orgc brûlante... En somme I' un hôtel digne d e nos plus grandes gares... ~·taia dans ces réj!ions torri· des où tout doit être tran~porté ô pied d'ceu· vrc, l'entretien d'une piste comme celle sui\.·ie par les cnmions est d'un prix de revient très élevé et, malgré tout le cran et le dévouement de tous ceux qui, suns tapage et sans publicité aucune, assurent depuis des mois la li:iison entre nos deux Afriques, il fallait trouver autre chose. Oh ! certes, ccl:i é\ait à l'état de projet de· puis lonl!tcmps, et c'est pour procéder à la re– connaissance de Io route qui sera suivie por le chemin de fer transsaharien que l'Amirnl Pla· ton, nccompa~nC de f\1. Berthelot, a s urvolé, il y a quelques ~cmoincs, le grand désert. li s'agit d'une œuvrc tormid!.lble puisque des milliers de kilomètres de rail devront être a_me· nés en plein désert, et des centaines et des cen· taincs d 'ouvriers tra\.':Jilleront M Fons le soleil brûlont pendant plusieurs années, n6n que l:J Frnncc soit plus rapprochée dt:' . son grand Empire. Nous avons plus que jamais besoin de nos pos:sessions d'ou– tre· mcr, e t cette réali,ai.ion que le ~1oréchol n'a pa~ craint d'en· ' treprendre ou lendema in de notre dCfaitc, mettra Tombouctou à trois jours de Marseille. Ainsi s'affirme choque jour davantage la liai· 3on de la Mère Patrie avec son E mpire nous pouvons juste titre en être fiers. Il y a plusie urs jours que le combat fait ra ge. Durant les lonos mois d 'hiver, l'ennemi o poursu ivi implocob:ement le siège de Io ville et dons nos rangs la la ssitude a grandi, d'au– tant plus inquiétante que les chefs eux-mêmes ne sont pas d'a ccord sur Ja condui te à te nir. Un jeune capitaine, pourtant, vient de prendre le comma ndement d es a ssiégés. Son arde ur, son courage, sa confiance ont rallié autour de lui les énergies défaillantes •e t quoique, dons J'om· suivre a ttentive me nt les moindres a estes du jeune ch ef. Oh ! oas 9our l'a dmirer, b ien sûr ! Le Sire de Gamaches est de ceu~ qui, dès le oremier jour. se sont déclarés hostiles nux pro· je ts de l'audacieux. Pour ne noint a voir à s~rvir sous ses ordres, il a pré fé ré re noncer à son t it re d e che va lier e t reprendre le simple ron~ d'écuyer. Ma is ce soir, il est bo.uleversé. L'in– tré pidité, l'habile té du frê le cooitoine ont con– quis son estime de soldat. Pour le sa uver des L'AVENTURE FANTASTIQUE D'UN GARS DE 12 ANS ••••••••••• Ça .devait arriver! Voilà déjà cinq ou six fois que Froncis réunit ses camarades dans la fameuse cobane du fond du jordin. Maintenont, celle-ci est solide, elle tient bien et on peut se mettre à huit dedans, en se tossant un peu. Froncis o affiché à l'if\ .téric.ur Io titre d'un vieux numéro de • Cœurs Vaillants n, Tous les jeudis, ils sont six ou sept à se réunir ainsi. Arthur lui-même a demandé à venir ; vous savez bien, Arthur qui dit des gros mots••• - OUI, MAIS A CONDITION QUE TU N'EN DIRAS PLUS. NOUS, ON EST DES GARS PROPRES ET POLIS ! - BON, ÇA VA, C'EST PROMIS, a répondu Arthur un peu géné. Il tenait à venir, p04lr entendre roconter l'histoire du Ro<léo do la Mort, il espère, môme que Froncis lui prêtera le petit livre. C'est à la deuxième réunion que cc qui devait arriver... est arrivé. Le grand Sosthène qui avait l'air tout réveur pendant que Francis lisait les aventure! de Jean-Français déclara sans crier gare : DITES DONC, LES GARS, SI QU'ON FONDAIT UN <CLU!I DE CŒURS VAILLANTS ? • froncis sentit son cœur battre plus fort. Il l'attendait, cette phra se ! Et voilà que c'est justement Sosthène, le gras chahuteur de la bonde, qui demande cel.a ! Sans s'attarder à expliquer à Sosthène que l'expression « si qu'on tondait » est une grave offense à la langue fransaisc, Francis se contente d'expliquer qu'on ne dit pas un club de Cœurs Vaillants, mais une équipe. - ON VA ECRIRE POUR DEMANDER UN DRAPEAU ET DES INSIGNES, dit Sotthène, qui trouve, d'oprh les dessins du journal, que Jean- François a vraime.nt une fière allure. - TU ES lllEN PRESSE, MON VIEUX. IL PARAIT QUE ÇA NE SE DONNE PAS COMME ÇA. POUR AVOIR L'INSIGNE, IL FAUT PASSER DES EPREUVES, SAVOIR DES TRUCS... - EST CE QUE C'EST CALE ? - NON. ON TROUVE TOUT DANS UN PETIT LIVRE EPATANT QUI S'APPELLE: • A TOUS LES GARS QUI ONT DU CRAN •· - FAIS VOIR? - TU L'AS? - PRETE-LE NOUS 1 Les questions fusc!"t toutes ensemble. Froncis sortit de sa poche son petit livre. Cc furent olon des murmures d'admiration : • OH ! C' EST CHOUETTE. - Y A DES COULEURS. - VISE LE SOLDAT ! - ALLEZ, FRANCIS, LIS-NOUS LA PREMIERE PAGE. ,, Et Franc:is commcn~a lente ment : • DEUX FOIS EN VINGT ANS, LES PAPAS ET LES GRANDS FRERES SE SONT BATTUS POUR LA FRANCE. DES MILLIERS ET DES MILLIERS SONT MORTS AU CHAMP D'HON– NEUR. AUSSI, US PETITS HE PEUVENT PAS RESTER SANS RIEN FAIRE ET VIVRE EGOISTES DANS L'INSOUCIANCE... • Pierre, Paul, Jules e t Arthur, André et Sosthène écoutaient avec attention. C'est ainsi que les camarades de Froncis, qui n'étaient jusqu'ici qu' une bande petits gars, commencèrent à devenir une équipe de Cœurs Vaillants de France. D'un seul cœur, d'un seul élan, nous allons fêter, à travers tout le pays, celle qui est pour nous chrétiens, pour nous Français, l'image même de la Patrie. Il Y c un pe u plus de cinq siècles, alors que Io Fronce, commo aujourd'hui, souffrait de la faim, de Io misère, de l'invasion étrangère, Jeanne la Lorraine, confiante en Io promesse divine-, se leva, vaillante et fière pour rallier autour d'e lle les courage! dé faillants. Jeunes de France, en ces temps que nous vivons, elle est plus que jamais pour nous une espé rance e t un modèle. Tous unis, en un immense rassemblement national, nous célébre rons dimanche prochain, L& FÊTE DE JEANNE D'ARC, LIBÉRATRICE DE LA FRANCE Ce tte fête sera, suivant Je désir mê me du Maréchal, la fê te de toute Io jeunesse fran– çaise. Il fout que vous y preniez tous port dons l'enthousiasme. Là où des rassemblements de jeunes se· ront organisés, que nos groupes s'y fassent inscrire dès ma inte nant, qu'ils participent e n uniforme et avec leurs drapeaux eux défilés, qu'ils jouent leur rôle dans les réjouissa nces oopuloires du soir. Là où il n'y a rien de prévu,. qu' ils pren– nent e ux- mê mes l'initiative des man ifestations en s'entendant pour cela avec les autorités locales 1 mairie, légion des combattants, ou– tres r?louvements Ce je unesse}. 11 fout qu'on organise partout : le matin, une messe et un défilé avec salut aux cou– leurs ; le soir : une fête popula ire 1 feu de camp, da nses et chants de c irconstance, t a· bleaux vivants sur l'épopée de Jeanne, etc... ). L'IRRÉSISTIBLE ASSAU·T bre. certains chevaliers murmurent encore, hé· sitonts, l'armée, d'un magnifique ensemble, o su ivi son élan. Dé'.à une des forteresses enne– mies a été emportée . Et voici que l'intré– pide chevalie r entraine ses hommes à l'assaut du dernier bastion, Je mieux défendu, Je plus redoutable, celui qui commande, en ce point, t oute Io résistance ennemie. Lo mê lée vient d'atteindre son paroxysme . Ass:égeants et assié· gés rivalisent d'ardeur, les flèches pleuvent, mains e nnemies, le vo1c1, fé roce, ou bord du fossé. Sa hoche toit de si te rribles moulinets que les ennemis. impressionnés, recule nt et s'enfuient. Avec respect l'écuyer a ide son chef à gravir le rembla is. Lp b lessure est c ruelle, le tra it a !"éné tré profondément dans l'épaule, Je sang coule en abondance. Qu'importe ! domp– ta nt so douleur, le jeüne ca pitaine gagne une prairie un oeu é loign ée du combat. Là, une courte dé faillance le saisit, mais bientô t, cris- les é!)ées s'entrechoquen t. Au p lus fort du combat le jeune chef bondit , infatigable, ma– gn ifique d 'audace e t de décision. Mois que fait-il tout-à -coup ? On dirait qu'il vient de retirer une o ièce de son armure ? De ses bras plus libres, il a sa isi une lourde échelle, J'applique contre Io tourelle , va s'é lancer seul à l'assaut de Io forte resse... A ce moment, un cri lui échappe. Lancée p ar une main sûre, une f lè· che ennemie vient de l'atteindre juste ou dé- pont sa volonté, il a rror:he, d'une main qui ne veut pa s t rembler, Io terrible flèche. Quelques heures é taie nt à peine écoulées que les sol– da ts, émerveil lés, vo)ia ient reve n ir auorès d 'eux celui c:ui é tait, à lui seul, une force e t u ne e~oéronce. A sa vue, le ur couraqe décuplé, ils reprenaie nt l'assaut. Lo bastille e nnemie é tait emportée, ses soldats en déroute. Quelques jours plus tard, Orléans délivrée devait fêter, ou milil?u de l'a llégresse géné rale, Io t riomphale NOTRE COURRIER Envoyez-moi un alburn de Jim Bo""'· J e vous mets pour cela 2 fr. 50 en timbre!! . Oui, otti, Piorre R ... de Bouvii>res. V ous ,,,,u:,· avez mfs 2,50 en timbres, seulement ac1 lieu de les gl:sscr à l'imériear dt:> ::JO· trc lettre, V Ol!S les a~e;; collé; sm· l'enveloppe, de sorte qu'ils ont étO oblitérés par la poste et sotJt devenus afosi inuti/i. sables pour tout le monde. lit cc qu'j/ y a de plus Jort, c'est que vous n'êtes pas Je -~eul à avoir agi as'nsi. A llons, a//ous,. les Cœurs Vaillants , deu:r: sous de jugeotle, s. v. p... Si nous vous d emandons des timbres, vous pensez bien que ce n'est pas pour le p/ais:r d'enrichir les P. T. T., mais (Jour payer les j, .a.is d'impressiou de nos al bnms. Pour cela, il faut des timbres neufs, évidem– ment... Pour les mots croisés,. fa ut-il mettre don:i la même case œ ou séparément o dans l'une e t o dans I' ou trc ? Il faut mettre o dans une case et e dans u1te autre. Et pulsqut votre question, And ré T •.., de Saint-Julia, nous donne l'oc- casion de parler des mats croi- & sés. 1fOUS en profitons pour donner les renseignements sui· . · va1'ts au.r ffOmbreu.r lecteurs , qul nous ont interrogés à ce """ · $Ujd : Pour faire un mot croi· sé, il Jaut lire attentivement chaque définition et ëcrire au crayon dans les cases carres· porsdcntes les mots qu'on a pensé deviner. N e fuu s•arriter sur un mot qu'on ne trottrJe pas. mais continuer à chercher les autres. S'i!s sont justes ils fournissent ensuite p/us:eurs lettres de t?JOts manquants qui sont ainsi plus iaciles à trouvtr. u,,, petit avis pour t erminer : il ne faut (Jas nous envoyer les solutions des jeur que nous publions dans le journal, C'est entre amis ou entre équipiers que vous pouvez organiser des pet:"ts concours pour voir cet•x qui auront deviné les premiers. Je voudrais correspondre avec un chef d'é– quipe de 14 à 15 ans de. Marseille ou de Lyon ~;f:.~~lS:{!~~'.::~;,:,~~: vous indiquer /'adresse d'an /Je· tit frère qui accepte de t.'Dr· respondre avec vous at répor.– dre aux questions '/ Cie vous nOtlS pose:: sur la façon OP mériter l'insigne, il faudrait d'abord qu~ vous nous tl&11nitz votre 11om et rJOtre adres.<;e... J'ite, vite, et, tn atl•ndant : Unis, petit frère. A partir du 6 mai To1111 trouTerez da.na tous les kiosque• La tribu fantôme Nouvel album i!h.a'.ré des passionnante s aventures de Jim Boum. le chevalier aa cœ ur vaillant. Pour être sûrs d'arrive r à temps , hâtez-vous de l'y r etenir. S'il était d éjà épui– sé, commandez·le nous diiectement. L'aU::um , 2 &. dans les kiosques. · 2 fc. 50 &o.nco à C. V., 16, rue Nicolili - LyOD (7•). faut de Io cuirasse ; le choc est tel Que Je blessé, lâcha nt l'éche lle, tombe à Io re nverse au fond du fossé. Les ennemis l'ont vu. Avec un cri de joie ils se précipitent : b lessé, l'in· trépide capitaine vo étre facile à va incre et lui prisonnier, c'en est fait de la belle ardeur des François... Déjà un sourire c rue l se joue sur Io figure des hommes. Mois, t out p rès, un outre soldat a bond; C'est un écuyer qui, depuis Je début du combot, n'a p as cessé de ent rée de Jeanne, libératrice de Io ville. Car ce ieune chef intrépide q ui força it l'admiration et le respect des p lus vieux solda ts, c'était une simpie fille de chez nous, une jeune fille de Fra nce qui, pa rce qu'elle çia rdait intacte , aux: heures les p lus diffrc des, so foi dons la vocation de la Potrie, sut re me ttre la France meu :-tric sur le chemin de Io victoire. PIERRE·FRANÇOIS. Rt:su.111!. - Louis Marrlial. rli1·i" en111 c. v. c.,1 11101.JiltstJ eu qunl1lc <le li,,11tt'1W 1•l. Uue 1e111·e 1·1t•1u de: le: m11•ekr <i .~oa poste rl'i11aè- 11h: il1". Il c;.d cwrc1r.•1Jli a l aan: de Mar~eille ')Jill' l)llf/Q'tUS tUiS tle Sf!i) C/11:/S d"fiq1ll]Jl!S, - Pour de bon, moins ta nt que mo u t ile. oui Michel, du présencz y sera - Vous savez, dès que j'ai reçu votre féfégromme ce soir, je n 'a i fait qu'un saut chez Corlay et Naud... Nous a vio ns juste le temps de venir vous dt– t end re. Vous pourrez revenir à Io Chrétienté ? · - Je l'espère Michel. J'ai b ien reçu votre carte, merci. Vous avez goùté un peu aux joies et aux difficultés de l'apostola t en vous débrèuillant tout seuls. Ça vous aura fait du bien. V<ius comprendrez mieu x que ce n 'est pas facile et qu'il fout a voir une â me soli– dement trempée pour ce1a . Mais vous a vez. fait du bon t ravail en assura nt Io marche de l'œuvre pendant l'absence de J'Abbé et la mienne. C'est b ien. - Il est beaucoup plus facile de re– la ncer un groupe quand il n'y a pas eu d'interruptron. Et il y a toujours tant à fa ire ... Tout en parlant, Lou is March al lais– sait erre' son regard sur l'immense ville o <i s 'entremêlent tant de bien et tant de mol. Il le ramena sur Je grand es– calier monumental descendant de Io gare Saint-Ch a rles vers la rue La– fayet te. Plusieurs garçons s'y amu- 1erj FÊTE MAI DU TRAVAIL Il Y a quelques mois. alors que la Frnnce meurtrie courbait la téte s·:>us le poids de sa défaite, le Maréchal Pé– tain aous disnit à tous : l e tr® ail des França:·s est la ressource sr1prêm c J e la Patrie, il doit être sacré... Aujourd'hui 1 il \.'eut que sa fête, la Saint·Philippe, soit, à trnvcrs toute Io Fronce, la fête du travail. .• Cœors V ailfanu, en cc premier jour du mois de ?\1arie, unissons·nous \.. l'immense effort qui, d'un b0:ut à l'autre du pays, tournera lt!s cœur.s et les volont és vers le respect et l'o· mour du travail bit!n fait. Notre travail d'écolier contribue lui a ussi, pour sa purt, au redressement du poys. Appliquons-nous à le foire d'un cœur vailJont et d'une âme ar– dente, ofin qu'aux jourc meilleurs p é. flB é9 par a olre effort « Io France puisse être fière de nous comme nous serons [l'()US·mêmes fiers de la France » p]us belle et plus forte que nous ou· rons bôtie. MOTS CROl!ÉS Horizontalenient. - 1 Port tunisien. '2 Ville bretonne engloutie. ~ Province dt's Psys BoS. 4 Perroquet à longue queue. Chevoli"r cé:lëbre 5 Masse de nerg:e durcie. Po~~ècic s8 1 2 li Ill IV V VI VII soient. aescendant, remontant les mar– ches à t ra vers le flot des passants : enfants misérablement vêtus, a ux che – veux· en broussa ille, p ieds rius, parfois se bousculant e n violentes d isputes. - Regardez ces pauvres gosses, con– t inua le lieute nant ; t ant qu'il y e n euro comme cela dans les rues de nos villes, il faudra que vous, les Cœurs Va illants, vous rest iez assidus à votre t âche e ( j'ai b ien peur que ce soit jus– qu'à la f in du monde... En a ttenèant, n ous allons reorendre notre travail en- semble... • · - Est-ce que vous resterez habillé en officier ? interromp it b rusquement Naud. Popo m'a dit que vous trava il– lerez a vec lui... - C'est exact, Raoul, et je serai en effet en civil comme ton papa . Je vous a i d it déjà , qu 'a vant fa g ue rre, je t ra vaillais en vue d 'une invent ion qui pourra it ê tre de gra nde imper.tance . Elle se précise,et je suis nomme à Mar– seille pour Io met tre ou point . Je d is· posera i des laboratoires de J' 1 nstitut de Mécanique d~s Fluides à la Faculté des Sciences. construite là, derrière la gore Saint-Charle s, sur un a ncien c ime t ière . - Quelle sorte d ' invention sera -ce ? interrogea Henry Corlay. - Ce n'est pas très facile à vous l'exp liquer ra pidement, ré!'Jondit Louis Marchal en sour:ont. En deux mots, voici. Se baissant, il ramassa un cail– lou qu'il posa su r le parapet. Regardez cette p ierre. Elle est comme t out ce qui existe formée de Io réunion d'une multitude de octits é léments qu'on nomme des otomes. Or, ces atomes sont composés de corps qu'on appelle électrons, solidem e nt soudés entre eux par une énerg ie énorme, semblable à l'électricité . Le ~our où o n a u ra réussi à disloquer ces é lectrons et à libérer toute cette é nerg ie, les hommes auront en moins une !)Uissonce formidable ; ils pourront faire des m oteurs extrê– mement puissants, constru ire des chars énormes, de 500 ou 600 tonnes, écra – sant tout, des navires à gronde vitesse q ui t iendront à la fois du bateau e t de l'hydravion... - Et des avions ? dema nda Raou l. - ûes ovior:s aussi qui feront p lus de m ille kilomètres à l'heure. - Ah ~ m ince a lors ! s'excla mè rent les enfants. Et vous avez t rouvé Je moyen de disloquer les atomes, Mon– sieur Louis ? - Je suis du moins près de le t rou– ver. Il y a déjà des o~poreils qui es– sa ient de Je faire, par exemple un a ppa reil qu'on nomm e • Cyclotron > et qui fait tourner les atomes à toute vitesse.. ·m a is il est d'un emploi dif– ficile et te rriblement cher. Le mien sera !"lus puissant et plus pratique... N'.ois b ien entend u , p récisa Lou is Mar– chal en rega rda nt bien en face les jeunes g a rçons, ce C?Ue je viens de vous d '.re là , doit rest er secre t . Personne ne so it Io vraie ra ison de ma venue à Ma rseille . Je vous en dis un mot parce CONNAISSEZ· VOUS DES ANIMAUX: . . O UI 3 4 Eh I bien, chacune d!s lettres comt>osant Cceurs Vaillants vow donnera la premi(re lettre du nem d'un animal. Troauez-le I 5 6 7 clé. 5 Ploie de Io bouche. 7 füoucoup l'on éle aufnur du Mont St· .'f\ichcl. Verticalement - 1 Moint•nant Slambool Il Déoorl•meol do Sud-Est Ill Sur Io Mnv.nne IV Roi d'lsroêl. Tête d'une tige d• bl~. V Bon roi de France Deux lellres se trouvant à Io lête d'une croix. VI.Sctplicisme. Vil exposés au vent. CHEZ LES CAHARDS ~ nui .. 1ious ai·mis tf1'oit a une 1·11ire dr. sabots et une oabm·dwe OBt LES SAVANTS Citez l 1° 5 rece.5 d? chitns 2° 5 grando loco d'Ar.i<riquc. 3o .5 rt-publique~ d' Amhlque. + 0 ' grond<0 vlllen d'Afrique du Nord. C. C'etf un Vt'8Î nrchilede. C . ..OR O. Chol du Mexique. 0 . . . T E. Po5'éde quelquefois uA cornoc. E ...H . .T U. Bison d'Europe U E R. Très molin. R . . . .D S. Possède une poche sous le ventre SA...UE et vil ou Brésil V. Sode de lama du Pàou. V G .G .E Jl. Autro sorte de lem•. JlL . .A 1. Lézard herbivore de I' Am. du Sud IG . .E L. Soif fr~! bien courir. L . ...E L. Un peu comme une ponlhère. L .0 . . .D A. Sorle de lièvr< de l'OC<anie. AG . I N. Singe de Bornéo. N . . .QUE T. Lé:muri'n vivonl en Malaisie, T .R .ER S. Rob, toupes des p~vs chauds. SP ... X JISTUCE C.Omment écrivez-vous 1OO avec quatre 9 ? UN BRIN DE PERSPICACITÉ Plusieurs personnes vicnntnl prendre pince autour d'une lahle. ô Io lrrrO:sSC' d'un cofê. Le garçon apporte à ct5 consommafturs de Io bière-, du vin cl du cidre. L"s goûts de ces clients sont comme on le voil, osscz vorih . C hacun " conlcnle d'une seule boisson L'un d'eux m~me ne prend rien du fout. On rcmor· que pourlo11t que fou:i les consommofeurs sn.uf trois on! bu du vin el que loys saur lroia i-golcmcnl ont bu de Io bière Enfin, fous sauf trois onl bu du cidre Pouvez.vous dire mninlt nonl combitn de consommotcurs .se lrouvaient autour de ce-fie loblc d quelles furent les boissons nhsorbêes por chëcun ~ Bon;-ie chnnce ! - Solation1 au prochain r11•méro - que je sa is que je puis a voir p leine confiance en vous et que peut-être, un jour ou l'a ut re, je puis q t1oJr besoin de vous t ro:s. Je vous expliq uerai de quelle maniè re, c 'est bien compris, s ilen ce ! Le vrsoge des enfants é ta it devenu attentif et grave pour répon dre : - C'est promisl Monsie ur Louis, nous garderons le secret. Une ex-::lomation indignée les fit sou– dainement se retourner. D'un cou:-i d'œ il, Louis Marchal comprit Jo scène. Les enfants qu'il ovoit vu jouer tout à l'heure sur l'escalier de la g ore , s'é · taient mis à jouer a ux b illes derriè re lui. Une d ispute ovoit éclaté et en se Etl se hnllnut rlt~ux ca1·cous t•en nit'ut de /Jow:cu.lcr une 1nssa u te••. - C'est faux, je n'a i pas touché à son porte-monna ie . Je l'ai coonée, oui. en me battant a vec l'outre, mo is je ne lu i a i rien p ris. Je n'a i ja ma is volé... - • Vous à ites tous la mêm e chose, répliqua l'agent. Ma is tu fin iras bien par a voue r... :9 Et à t ravers la foule dé jà hostile à l'enfant soupçonné de vol, l'a gent de . ..,olice commença d 'e nt ra îner le jeune "urçon vers Io cabine du poste de pclice de !'cu ti e côt é de Io rue, sur la place de la gore. Louis Ma rcha l a va it suivi a t ten t ive– ,, •nt toule cette scène de l'end roit où il . .. trouva it, à cinq ou six mètres de i'a r:- • d u tram. Il a va it e n lui une .-..1gL. habitude des enfants e t son in– :t.:11 1011 l e le t rompa pas. Da ns la véhé· m '?nt ':? f. ·ctest o t ion du je une ace.usé, il ver.ci: d C' -:liscerner un accent d e Joyau– té r<!l':ie. \·., même temps il re mo rqu a le QE"Stc, ou ,Jin, d e l' inconnu qu'il ava it vu s'éle .gner •ers Io oc re Saint-Charles e t q u i YE.'na it de se re tourner comme pour voir s'il étc it suivi ou non ... Ra p i– deme nt il i'1tervw t . En quelques pa s il ratt rapa l'agent e t lui toucho le bras c Pardon Mor.sieur l'agent ... c Mon lieu tenc;Tlt ? • Je cra ins qu'il y a it une t r· reur. J'a i vu la scène qui vient de se dérouler. Cet enfant n'est pas Je vo– leur, ma is voyez donc l' id2ntité exacte de cet individu C?ui se d irioe là. bas, tenez... vers l'ent rée de Io salle des Pas-Perdus... 11 oura peut-ê t re d"s cho · ses intéressa ntes à vous d ire ... Vous croyez ? Oui. Bon. > bottant deux d'entre eux vena ient de D'un coup de sifflet, l'a gent de po- bousculer une da me qui a ttenda it t ron- · quillement la venue . du tram 6 6. Sous lrce a lerta son collègue orès de Io g ore e t lui fit signe d 'a rrêter Jo p.,rsonnt Je choc, le soc à ma in de cette da me désignée. Lui-même a bandonnant l'en– é t a it tombé à terre, entr'ouvert , .J demi fo nt à la g a rde de l'o fficier, se d irigea vidé. Un peu penauds, les enfants, vers le mêm" point. Louis Marcha l couse de l'incident. ovo:ent cessé d e se tourna vers lui Je visage du jeune g a r– bqt tre. Lou is Ma rchaJ remorqua un in- çon qu'il sentait t out boule versé en – d ividu suspect qui s'é:oignait rap ide- core : ment ve rs la gore. L'o9ent de p o lice Tu n'a pas volé? .. interrogeo– sur Io place fit qutlques pas en d irec- t-il e n le ,.,ga rdant les yeu x dons les t ion du groupe - Ah ! mon dieu ! cria tout à coup yeux. , Non monsieur • , répliq•Ja le pe· Io d ame penchée sur son soc à ma in. .. tit. On m 'a volé... Je te crois, rassure- toi. Tu vos - Qu'y a-t-il Madame? questionna êt re libre. • l'oc;ient de police en écarta nt q ue lq ues c u rieux. De fait, a près une d iscussion un peu - Ah ! Monsieur l'agent, ces m ou - a nimée, 1 agen t de p oJice venait d 'or– dits ga rnemen ts viennent de me bous- rêter l'homme que lui a vait désigné cu ler d 'u ne fa çon indigne e t de me vo- Louis Marc hal et le ramenait avec lu i, Ier mon porte- monnaie dans mon sac. tenan t en moins le porte· monnoic de Somma.r2 et expédit ive , Ja justice de la d a me. . . . l'agent ent ra en jeu sous Je forme. .,.... • Ço vo, '.u peux filer•. d1t- d o.u d'une rnoi.1 implaca ble ou i e mpoign o ugarçon soupçonne de vol. Mo is t u sois rudement Je plus grand · des ga rçons je r;'oime pas les traineurs de rues. t ondis .q ue l'a utre s'enfuyait. L enfant se tourna ve rs le lreu:e · - All~z ouste . a u poc:te de oolice, no nt de chasseurs, !' re1eta e n orrie re mon g ~rçon ... Tu t 'expliqueras là -bas. son abondante et hirsute chevelure : L'enfa nt a va it violemmen t réag i de- - c Merci • , dit-il b rusquement e t, vont l'accusa t ion lancée co ntre lui. JI tournant les talons, il s'en a lla, se per– se redressa les yeux brillants, protes- dont dons la foule to nd is que Louis tant a vec indignation. Morchnl rejoigna it ses chefs d'équipe. CINQ Dll.NS QUJl.TRE Dan.s cc.s quotrc rtbus vous ourez trouver les noms : - D 'une province 1:1utrichienne. - D'une ville de Fronch•·Comlé. - D'un grand f'criw1in tragique. - D'un gouverneur d'Auslr.fl!.ir . Extrayez de chaque mot·une s11lobe ou un 30n dt foçon à recon!lliluer le nom des hobilonl! d'une cilèbre cilé française oux vestiges universellement connus. Nous nvons r eçu des je ux de: B. Co1Jicl. A. fro gne, M. fourc. J Créle· n•I, L. Joyel. R. ferrond. H. Joliet L. Robolel. E. f roli, R. Pér<. J . Couloulv, J Vign•ou. C. Gorcio. E · leoo•mand. E. Ourdnnobio. J . Rovooud , Ch. Moure) J. Cou"in. J C. Rosenfeld. G . Rou• . R. Vo– lrnt;n, C Voud•lin, J. f ronçai•. Romboud J. Fovot. J . Portanier. J . Rober t. J, Cl.o.u· zcl, P. Bouchca. P. Sutro, QUI A TROUVÉ ? Solutions du numéro pré c6deut - Petit• problème• pour les forts. - Chez le marchand. • Il donner• 10 Irones ploo une pièce de 5 aous et il dira au m11rchand de lui rendre 4 aou.s, soit deux pièces de 10 centimet, il our• donné 10 Ir. 05. Pos malin, rien de plus simp1e. Marée Wcendante et marie montante. .. L'cnu n'aucinclrn iamoia l'extrémité de la tiae puisque le l:iateau s'élève nu fur et à mesure Q UC le niveau de reou numtc... Une colle l r Toute cette scène n 'avait duré q ue quelques minutes. - • Heureusement que vous étie t là , dit Michel Sore tt i, sons quoi Je pquvre gosse pa ssa it la nuit au poste. ,. - c Vous ne savez pas son nom ? dema nda Raoul Na ud, il a ura it pu vous remercie r d a va ntage. • - • De toit, répondit Louis Ma rchal, j'ignore comm ent il s'a ppelle. Mo is q u'imi>orte, il ne fout jamais accepter une injustice q ua nd on peut l'empê– cher et puis, qui sait ? Peut-être le 1 encon t rerons-nous un jour ou J'ou tre ... et il saura a lors que nous lu i voulons du bien. Ma is conclut-il en sa isissan t sa va lise, il est temps de filer jusqu'à Saint-Raph aël. J'ai hôte de revoir ma– man. Et le grouoe descendit q ua t re à qua – tre l'escalier de la g ore Saint-Charles... 3 . - Nouvelle Recrue .•• Les prévisions de Louis Marcha l se réa lisèrent. Profi ta nt des temos li– bres oue lui Jo 1ssoit son a bsorbant tra– va il de laboratoire et t rouva nt là même le d ériva t if nécessa ire à des études s1 concent rées, Louis Ma rchal c vo it revu les rcs!"onsables des différents <Jroupes, ra nimé Io vie des réunions. rallié les hésitants. Scouts, rou tiers, jocistes, Cœurs Va illa nts renouvelèrent Io flom – n oe. Les Cœurs Va illants surtout, dont Lou is M a rcha l s'éta it naguè re tout spé · rialement occupé. 1 A s;,iivre. 1 HERBE. P~ur discuter entre vous A propos des h istoires de cc numéro Les dcu• amphore s : Comment Gaidon était·il arrivé ù Ja place qu'il occu· pait ? Pcur(!Uoi se trouvJÎt· ÎI t ri:s cmbarrnssé au mcment de diriger l'ex· p loration ? Ce même sort n'at!end· il pas tous ceux qui copient ? Exemples. C omment ullcz .vouJ vous ussocicr :l ln cnmpo~ne de la JEC ? Jean-fra'1çois : Quel est le vroi chef de la bande des XxX ? Pourquoi se cache·t·il derr ière Raoul ? Connais· tu autour de toi des cns scmbh· bles ? C ite-les. Comment pcut·nn a i<lcr des gars comme Raoul à se lib érer ? L'aventure f antastique d' un ga rs d e 12 ans : Pourquoi Sosthène a· r. iJ eu envie d e fonder « un club C .V. ? Pourquo i Francis atrcnduit-il ce déair avec impnticncc Q ue vu·t· il foncier avec ses g:lrS ? L'irrésistible assaut Comment "Je:rnne a· t·cllc sauvé la France ? Quel était le secret de sa force ? A pro pos de la fête de Jeanne d' Arc Pourquoi la fête de Jennnc d'A rc doit·elle être célébrée, cette onnéc, avec un éclnt tout particulier? Pourquoi le Maréchal O·t · il VflUlu en faire une fête de la Jeunesse ? Q ue ferez . vous pratiquement pour cette rête ? Mala croiDê•. - Horizontalement : Spe~ker. 2 Ur11.nite. 3 Bo\lcl<!'$. 4 Lu, it. Ivre. Po. 6 Meunier, 7 l':reo. ut. Vaticalar.cnl : 1 5ublimt'. Il Prouver. Ill Eou. rue: IV Ancien•. V Kilt. VI Eté, peu, VII Re,,ort. Ave a·v ous l'c oprU clt'Sir ? - Le wn· von·rcJlauranl et le colonel :sort du rang. - Ce sont cc:lles d'f-·{yères ( d•hicr). - Ce sont les volets cor ils sont toujours il la fenêtre. Notre nom. - Le tisserand }ail fts toil(s et l'astronome étudie l'étoile. Duux nmia. - Ce sont mois oui... T intin et M ilou dont les aventures (voyci. notre on· nonce dans ce N° ) reparaitront bien– tôt. M . T I NTIN L 0 u Charados font ilioletas. - Le tcmp" - La terre. - Le rêve. A qui la. v alls1> ? - Elle C3t à l'homme imberbe car l'o.utre, ayant une h~rbe, ne se sert plS d'un rasoir. .A la r ciscoaaso. Qui o trouvé ? Gribouille. - 1° C 'est faux, N lcpcc et Daguerre in· ventèrent ln pho· toaraphie. 2° C'est foux, Parmentier développa en Fran ce Io culture de Io pomme de tr.rre. - 3° C'est juste. - 4° C"ut faux, Franklin in,1enta le pa.rntonnetre. - 5° C'est fnux, Gutcnbcra pc:rfcctionntl les premiers caractères J ï mprη merie. - 6° C'est iuste . . . Bra.vo pou r ceux qui ont trouvé ? LE PROFESSEUR PATATRAC ACHÈTE LA RADIO 1 l/lrJ'..--;--~~I ' '"'-. TACHON !:. OAR A.IVER ............ A VA N T LU i 'i...

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